SAHARA ► Same and different

same and different

Ma thérapie était entre de bonnes mains, du moins c'était ce que ma thérapeute ne cessait de me dire, comme si dans mon mutisme et le fait que je ne parlais que très peu elle pouvait voir une évolution depuis le début de l'année. Pour ma part, j'avais bien l'impression d'être toujours au même stade, dans le néant, dans le gouffre beaucoup trop profond que mes aînés avaient laissés. Et le fait d'avoir fini par atterrir à Harvard n'avait finalement qu'aggravé la situation. Non je ne les sentais, non je ne pouvais pas les toucher, ni les voir, rien ... Sortant de ma séance, écouteurs sur les oreilles je me dirigeais vers le Luna Coffee, pour prendre un bon donut et un café bien fort, espérant que tout cela me remettraient les idées en place et que je pourrais continuer d'affronter la journée. Une fois la commande passée, je m'installais à une table, approchant mon café à mes lèvres, ces même lèvres qu'il venait brûler mais peu importe, j'aimais cette sensation, cette douleur vive.