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« Tout raconter, en débutant par la fin. »

Anonymous

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Qu’est-ce que je foutais là ? Je n’en avais aucune idée. Surtout que j’avais horreur de voir des animaux en cage. Franchement, pourquoi ce serait à l’homme d’être en liberté dehors alors que les animaux sont sur Terre bien avant notre race, destructrice et possessive ? Non, j’suis pas un écolo, vu que je mange de la viande et qu’j’aime ça. Mais j’ai jamais aimé qu’on traite une autre espèce comme inférieure à la nôtre. Enfin, de toutes façons, aujourd’hui, ce n’était pas ça qui me préoccupait le plus. Je flânais depuis près d’une heure maintenant, et je venais de débarquer devant l’enclos des loups. Des loups en cage. C’était peut-être un signe divin. Une façon ironique de me dire qu’un certain loup russe était prisonnier lui aussi désormais ? Les sourcils froncés, les nerfs à fleurs de peau depuis que j’étais rentré de Vegas hier, je ne savais plus comment faire pour régler un certain problème. Et je parie que le fait d’en parler n’arrangerait rien. Pourtant, lorsque j’aperçus Nemo, l’un de mes meilleurs amis arriver vers moi, je pris cette fois sa venue comme un signe du destin. Lui, lui l’intelligent, le riche, le beau, lui allait pouvoir m’aider à me dépatouiller de la merde dans laquelle je m’étais fourré. Mais avant, faisons comme si de rien n’était. Parce qu’avec moi, il allait dire qu’il y avait toujours un problème – ce qui n’était pas totalement faux en soi – alors faisons comme si il ne s’était rien passé, rien que pour le début. « Hé, Nemo, qu’est-ce que tu fiches ici ? » lançai-je donc avec une grimace que je tentais de faire apparaître comme un sourire.

acidbrain

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Ça faisait longtemps que tu n'y étais plus allé, alors de retour du Spring Break, t'as décidé comme de te reconnecter avec la nature et les animaux. Alors sûr, tu ne t'es pas payé un safari immense comme lorsque vous étiez parti en Afrique du Sud lors du voyage de ta confrérie l'année dernière, mais aller se balader au zoo de Boston, ce n'était pas si mal non plus. Tu n'étais pas très compliqué comme mec, tu adorais les animaux et si tu pouvais les observer de plus près, tu ne disais pas non – t'étais pas aussi droit et scandalisé que ceux qui trouvaient ça horrible de les enfermer comme des animaux de foire. Disons que de tes yeux ils n'avaient pas l'air malheureux, alors tu laissais ce combat pour les autres. T'avais ton sac sur le dos, et tu venais d'entrer, et tu tenais entre tes doigts la carte du zoo, histoire de ne pas te perdre malgré que tu sois déjà venu auparavant. T'étais parti pour une jolie marche à pied, appareil photo autour du cou. C'est quelques minutes après ton arrivée que tu voyais déjà de loin l'un de tes plus proches et meilleur ami malgré sa nature ronchonne – Sachka. Il était facile à reconnaître, avec sa chevelure sauvage que tu voudrais lui piquer, et tu te dirigeais évidement vers lui, venant à sa rencontre dans un grand sourire. « Hey man ! » Tu saluais alors que vos regards se croisaient, et qu'il te demande ce que tu faisais ici dans un sourire pas très.... Pas très. « Je suis venu mater les animaux, et toi ? » A question bête, réponse conne, mais peut-être que lui était venu pour diverses raisons que tu ne connaissais pas. « J'ai l'impression ça fait un bail qu'on s'est pas vu. » Tu commentais.
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« Genre la guenon là ? Tu crois qu’tu s’rais son type ? » le taquinai-je avant de me rendre compte de la stupidité de mon sens de l’humour. Pas de ma faute, c’est l’autre là, qui m’a foutu les nerfs en pelote et la tête dans le c**. « Pareil. » mentis-je d'une voix lasse en regardant à nouveau droit devant moi, les pauvres animaux emprisonnés dans leurs cages trop petites. « Ouais, depuis avant le Spring Break, au moins. T’étais passé où ? T’as fait quoi pendant tout ce temps ? » lui demandai-je, visiblement plus intéressé par sa propre vie qu’à régler la mienne, désastreuse en ce moment. D’ailleurs, je venais de me souvenir qu’il y avait eu des graves blessés durant ce Spring Break. Jetant un coup d’œil discret à mon meilleur ami, je ne lui montre pas mon soulagement de savoir que, visiblement, il n’a pas souffert au cours de ce voyage. Espérons qu’aucun de ses proches n’avait eu non plus à connaître de difficultés au cours de ce voyage d’études qui était censé, à la base, nous réconcilier avec mère Nature, nous permettre de prendre quelques vacances et blablabla et blablabla. Tu parles !

acidbrain
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