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The way we are ~ Keiren & Rose

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Keiren & Rose« I don't know who you are. »



    C’est avec un air soupçonneux que l’employé de la bibliothèque examina comme tous les jours la carte de lectrice de Rose. A croire qu’il ne l’avait jamais vu de sa vie ou qu’il la prenait pour une voleuse de manuscrits auxquels personne, à l’exception de la jeune anglaise, ne s’intéressait. « Allez-y. » grogna-t-il. Trop aimable. Agacée par ce manque de politesse, elle agita doucement la tête de droite à gauche avant d’entrer dans cet endroit fabuleux, qui était pour elle synonyme de paradis. L’odeur de la bibliothèque, ce mélange si particulier de bois, de papier, de cuir et de vieilles pierres, ne manquait jamais de la mettre de bonne humeur. La jeune femme s’avança d’un pas décidé dans les allées qu’elle connaissait sur le bout des doigts. Elle n’aurait eu aucune difficulté à s’y faufiler les yeux fermés. Elle trouvait ce genre d’endroit apaisant, c’était ça son univers … Le soleil qui se déversait par les rares fenêtres à l’étage, illuminait les poussières qui flottaient dans l’air et traçaient des barres dorées sur les murs anciens. Rose passa près de la section des ouvrages contemporains mais comme ce n’était pas son domaine, elle s’en désintéressa rapidement et alla ensuite s’installer près des livres traitant de littérature anglaise du XVIIIème siècle. Fascinant. Comme toujours, elle déposa ses affaires à la même place, sur une table de lecture légèrement à l’écart, là où la lumière naturelle était la meilleure. D’un pas décidé, elle s’avança en direction des premières étagères qui étaient à sa portée avant de s’emparer d’un livre à la couverture légèrement abimée par le temps. Elle fit quelques pas supplémentaires et en dénicha un second qui visiblement, semblait avoir pour elle des allures de véritable trésor. A en croire l’épaisse couche de saleté qui se logeait sur la tranche de l’ouvrage en question, Rose en déduisit qu’il n’avait pas été consulté depuis bien longtemps. Quel dommage. Les gens n’ont décidément pas conscience des trésors de ce monde à côté desquels ils passent. Tout en feuilletant ce second ouvrage, la jeune femme retourna à sa place et s’installa confortablement afin de dévorer ce chef-d’œuvre tout en prenant quelques notes de temps à autre. Quand elle lisait, elle ne voyait jamais le temps passer. C’était comme si elle se retrouvait soudainement propulsée dans un autre monde. Un monde qui lui plaisait beaucoup plus que celui dans lequel elle vivait.

    « Excusez-moi, cela vous ennuie-t-il si je m’installe ici ? » Un homme d’une cinquantaine d’années venait de s’approcher de sa table, une conséquente pile de livres en main. D’abord souriant, il attendit que Rose se décide à lever les yeux vers lui pour lui donner son accord. Hélas, il n’en fut rien. Elle était tellement fascinée par son livre qu’elle ne remarqua même pas sa présence. Le visage de l’homme se crispa légèrement et c’est sur un ton plus abrupt qu’il continua : « Mademoiselle ? » Toujours rien. L’homme souffla et mettant l’attitude de Rose sur le compte d’un manque évident de politesse, grogna une injure qu’elle n’entendit naturellement pas. Il s’avança en direction d’une autre table, sur laquelle il lâcha bruyamment ses livres dans l’espoir de la déranger. Si seulement il savait !!

    Les minutes s’écoulèrent à un rythme incroyable, si bien qu’en moins de temps qu’il n’en faut pour s’en apercevoir, Rose tourna la dernière page de son ouvrage. Il y avait toujours un léger temps de flottement quand elle arrivait à la fin d’un livre. Ce moment de balancement entre rêverie et réalité. Elle avait besoin de quelques secondes pour réaliser que tout ce qu’elle venait de vivre n’était que pure fiction et que le monde environnant était beaucoup moins attrayant. N’ayant pas totalement envie de retourner dans le monde réel pour l’instant, Rose décida de consulter le premier ouvrage qu’elle avait emprunté. Elle l’attira délicatement à elle, caressa l’ancienne couverture et l’ouvrit à la première page. Toutefois, elle ne se plongea pas immédiatement dans sa lecture. En effet, son attention venait d’être attirée par un ouvrage que quelqu’un avait oublié sur une table à quelques mètres d’elle. Un ouvrage traitant de la faune aquatique, un vaste sujet qui ne l’intéressait pas outre mesure mais qui pourtant, semblait l’attirer comme un aimant. D’ordinaire, elle n’avait pas l’habitude de trouver ce genre d’ouvrage dans cette section-ci de la bibliothèque et elle n’y croisait que des hommes et des femmes d’un certain âge, des gens qui étaient capables de déchiffrer les codes littéraires des auteurs anglais de l’époque et d’en apprécier les subtilités. Aborder de tels ouvrages était relativement complexe et la plupart des autres étudiants pensaient qu’ils avaient mieux à faire que de s’enfermer entre quatre murs des heures durant. Rose n’était naturellement pas de cet avis. Après un instant d’hésitation, la jeune femme se leva et se dirigea vers la fameuse table de lecture afin de s’emparer de l’ouvrage fraichement oublié qu’elle ouvrit. Fascinant.
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La bibliothèque. La bibliothèque était un endroit fort intéressant pour beaucoup d'élèves, tandis que pour certains, c'était absolument un endroit à éviter. Un silence glacial régnait en ses lieux qui pouvait mettre à l'aise bien des personnes, soit disant que, le moindre bruit dérangeait, il n'en était rien, en fin de compte, une petite discution ne pouvait pas vous faire décrocher de votre lecture, à moins d'avoir le plus vagabond des esprits. Mais, par tradition, ou je ne sais quoi encore la plupart des gens ne faisaient pas le moindre bruit, de peur de se faire punir, ou tout simplement réprimander.

C'est en ce lieux hostile que notre cher Keiren s'avança, l'air confiant, une casquette représentant l'équipe de basket de Boston posée sur ses longs dreadlocks, l'air pouilleux. Vous ai-je déjà parlé de ce jeune homme? Keiren Westwood? Ce garçon au passé si terrible, si incroyable que, lorsque l'on en parle, beaucoup pensent à un simple mensonge pour attirer l'attention? Alors que, de son propre chef, jamais il ne viendra vous parler de ça. Il est au pays de Galles, et, après s'être fait rejeter par sa famille, il rejoint Dublin, où il vécut de pêche, avant de se faire entendre un beau jour par le directeur du conservatoire qui lui offrit une bourse. Il gagna ensuite un concours qui lui offrit une bourse pour la plus prestigieuse école du monde. Dans ce cas-là, n'était-ce pas normal de faire pouilleux face aux fils à papa riche comme personne? N'est-ce pas légitime lorsque l'on se trouve à côté des personnes qui régiraient le monde vingt ans plus tard? Je pense bien que oui. Lui, s'était retrouvé un peu par hasard à Harvard, ne sachant pas trop sur quoi tout cela pouvait déboucher, tout ce qu'il savait c'est que, il avait un toit sur la tête, de quoi manger, et on lui enseignait des choses qui lui plaisaient, il était heureux, et en plus, était bon élève.

Ainsi, maintenant que vous en savez un peu plus sur ce personnage, je peux continuer mon récit. Il rentra donc dans ce fameux temple du silence, sa casquette vissée, ses très longs dreadlocks attachés par l'une de ses nombreuses tresses, des écouteurs ancrés dans ses oreilles, le son réduit afin de ne perturber personne. L'étudiant déambulait dans les allées sans réel but, il ne savait pas trop quoi chercher, quoi lire, quoi étudier. En cette journée, une simple envie de se poser tranquillement avait germée en lui, la lecture s'était imposée comme la meilleure solution, car après tout, c'était gratuit.

Après un bon quart d'heure de recherche, ses yeux vinrent se poser sur un étrange livre qui n'avait rien à faire ici, dans la partie des grands compositeurs célèbres asiatiques. Cet ouvrage parlait de la faune aquatique locale. Était-ce le destin? Peut-être, encore fallait-il y croire, cependant, notre très cher Keiren, lui n'y croyait pas, mais, cette lecture l’intéressait grandement, et, après avoir attrapé sa lecture de la journée, il alla s'asseoir à une table non loin de là, très proche d'une fort jolie demoiselle, qui était plongée à corps perdu dans sa lecture, si bien que, à un moment, un homme vint lui adresser la parole, de là où il était, le gallois n'entendit rien, mais, sa supposition était que, le nouvel arrivant demandait s'il pouvait s'asseoir, mais, il ne se prit qu'un gros vent, comme l'aurais dit notre cher ami. Peut-être voulait il profiter de la proximité pour admirer la demoiselle. Belle, elle l'était, oooh oui. Elle semblait un petit peu plus âgée que l'étranger, de longs cheveux châtains, et un grain de beauté sur la joue qui lui donnait un charme fou. De là où il était, il ne voyait pas ses yeux, mais, il aurait gagé qu'ils étaient magnifiques. « Une fille, pas pour moi » se disait-il, un très grand optimiste avec les filles ce petit bonhomme. Après tout, la seule fille qui eut un jour de l'amour pour lui décéda, et, depuis, il ne se prenait que d'horribles vestes. Ainsi, comment avoir le moindre espoir ? De son point de vue, la belle inconnue comprenait très bien le plan qui était en train de se mettre en place, et, du coup, elle ne daignait même pas répondre. S'il savait à quel point il se trompait …

Les heures passèrent, et Keiren apprit bien des choses sur les poissons présents dans cette région, comment les pêcher, avec quoi, quand, où, et surtout, comment ne pas bousiller l'éco-système, ce genre de choses-là. Tout fut noté dans son calepin que le jeune homme trimbalait de partout. Bien qu'à la base, il était plus là pour noter divers rythmes qui pourraient lui venir en tête, celui-ci pouvait se révéler bien utile. Bien entendu, pendant ces quelques heures de nombreux regards furent posés sur la belle au loin, mais, rien d'autre de bien intéressant. Au bout d'un moment, la soif se fit ressentir, alors, Keiren se leva en abandonnant son livre là où il était pour se rendre à la cafetéria, à l'étage du dessous, achetant deux petites bouteilles d'eau au cas où.

En revenant, une grande surprise l'attendait. Son livre avait disparu, et, c'était la belle, non loin de là qui le lui avait piqué. Avec un léger sourire, le pêcheur se dirigea vers la jeune femme, et il tenta de lui adresser la parole.

« Excusez-moi ! »


Mais, rien ne se passa, la jeune femme resta insensible à ce qui avait été dit, son regard toujours plongé dans sa lecture. Le jeune homme tenta de nouveau, un petit peu plus fort cette fois-ci.
« Excusez-moi !! »


Toujours rien. Le rasta-man tenta de regarder si l'inconnue avait des écouteurs, mais, rien. Se foutait-elle de de lui ? C'est ce que commençait à penser le gallois. Il tenta de claquer des doigts près de ses oreilles, mais rien ne se passa. Il fit alors la seule chose qui restait à faire, lui enlever le livre des mains, afin que son regard vienne se porter sur lui, là, elle ne pourrait plus faire mine de ne pas remarquer sa présence. Lorsque l'action se déroula, il y avait un petit quelque chose que Keiren n'avait pas prévu, les yeux de la belle, ils étaient encore plus beaux que tout ce qu'il avait pu imaginer, et resta là, immobile, silencieux durant une bonne paire de minutes, ébahi par le spectacle qui se déroulait devant ses yeux, avant de reprendre la parole.

« Maintenant que j'ai votre attention, laissez-moi vous dire que c'est très impoli de ne pas écouter quand on vous parle, comme le malheureux vieil homme qui est venu vous voir tout à l'heure. Je veux bien que beaucoup de gars vous embêtent car vous êtes très belle, mais, on ne vit pas tous que pour ça. »


Il prit une petite pause pour enlever sa casquette avant de la poser sur la table, et reprendre, une main sur la couverture du fameux livre.

« Ecoutez, je suis très heureux que quelqu'un d'autre que moi s'intéresse aux poissons, mais, je faisais des recherches là-dessus, qui me permettront plus ou moins de vivre en fait ... »


Le dreadeux se gratta légèrement le menton en souriant d'une étrange façon tout en regardant le plafond.
« Ainsi, si vous ne voyez nul inconvénient, j'aimerai finir de noter ce que j'ai besoin s'il vous plaît. »
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    Au sein de l’Université, la réputation de Rose n’était plus à faire : elle n’était ni plus ni moins qu’une demoiselle étrange, passant la plupart de son temps à étudier des livres dont personne n’avait que faire et surtout, qui ne répondait pratiquement jamais lorsqu’on lui adressait la parole. Si au début la jeune femme avait tenté de se justifier en mettant en avant son tempérament rêveur, elle préférait désormais ignorer les remarques désobligeantes qui circulaient à son encontre. Les livres étaient devenus sa principale source d’intérêt et elle préférait de loin leur compagnie à celle de ses semblables. Un constat bien triste mais qui n’en demeure pas moins réaliste. La nature humaine lui avait prouvé à maintes reprises qu’il n’est pas possible d’accorder sa confiance. Pas même à des personnes que l’on croit connaitre par cœur. Rose était méfiante, tel un animal sauvage dont la moindre tentative d’apprivoisement s’avèrerait vaine. Plongée dans sa lecture concernant la faune aquatique et le monde marin, elle ne prêta pas la moindre attention à ce qui était en train de se passer autour d’elle. A vrai dire, Rose ne se serait jamais permis de toucher à ce livre si seulement elle avait pu deviner que son lecteur allait revenir d’une minute à l’autre. Elle était beaucoup trop discrète et effacée pour se permettre ce genre de chose. Naïvement, elle avait pensé que quelqu’un avait oublié cet ouvrage ou tout simplement eu la flemme d’aller le ranger à sa place. C’était courant, les gens n’avaient aucun respect pour les livres. Tandis qu’elle en feuilletait les pages avec un intérêt non feint, elle vit soudainement le livre lui échapper pour mieux se retrouver entre les mains d’un jeune homme qui semblait relativement agacé. Instinctivement, son regard se braqua en direction de ses lèvres afin de déchiffrer ce qu’il était en train de dire et aussitôt, Rose se sentit rougir n’osant pas répliquer immédiatement. La jeune femme demeura donc silencieuse, se sentant extrêmement confuse pour ne pas dire totalement gênée par la situation. A vrai dire, elle ne savait pas comment qualifier ce qui venait de se passer ni même par quel moyen détourné elle allait pouvoir lui faire comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un manque de politesse de sa part mais d’un simple malentendu. Une fois de plus, elle était emmurée dans son propre silence. De toute manière, qu’aurait-elle pu rétorquer ? Rose n’était pas une jeune femme au tempérament volcanique qui brillait pour sa langue bien pendue ou ses expressions cinglantes, bien au contraire ! Discrète et calme, elle n’était pas une grande adepte des conflits, pas plus qu’elle n’était douée pour les résoudre.

    Elle le regarda poser sa casquette et déchiffra la suite. Du moins en partie car elle perdit rapidement le fil de la conversation. Le jeune homme était en train de se gratter le menton, sa main cachant partiellement ses lèvres et il lui était désormais totalement impossible de savoir ce qu’il était en train de dire. La jeune femme fronça légèrement les sourcils et tenta de se pencher discrètement pour essayer d’apercevoir le visage de son interlocuteur mais en vain. Il n’y avait rien de plus angoissant à ses yeux que de ne pas parvenir à suivre une conversation. Fort heureusement, l’ensemble était plutôt clair et elle avait saisi qu’elle venait de faire une bourde en lui prenant son livre. Après un temps d’hésitation, Rose haussa les épaules l’air confus, et prit enfin la parole de sa voix éternellement douce et posée. « Je vous prie de bien vouloir m’excuser. J’ignorais que vous alliez revenir, sans quoi je n’aurais jamais eu l’audace d’emprunter cet ouvrage qui au passage, est fort intéressant. » Rose était en train de terminer sa phrase lorsqu’elle se rendit compte que les quelques personnes présentes autour d’eux la regardaient fixement, affichant tous le même air réprobateur. Quoi ? Pourquoi la fixait-on avec une telle intensité ? Son regard se braqua en direction de sa table de lecture sur laquelle elle vit son téléphone portable allumé. Mince ! Par inadvertance, le mode vibreur avait dû passer en mode normal et il était désormais en train de sonner dans l’enceinte de la bibliothèque. Une fois de plus, une jolie couleur rosé vint colorer le teint de poupée de Rose et elle se mordilla la lèvre avec confusion tandis qu’elle éteignait cet appareil de malheur. Après quoi, elle observa de nouveau le jeune homme face à elle, vraiment navrée. « Désolée… Hum, pour en revenir à votre remarque, sachez que si je n’ai pas répondu à cet homme ou à vos questions ce n’est pas parce-que je m’y refuse mais plutôt parce-que … parce-que je ne suis pas capable d’entendre ce que l’on me dit. Pas plus que je ne suis capable d’entendre la sonnerie de mon téléphone portable ou le son de votre voix. Je vous prie de m’excuser.» Sur ces mots, Rose retourna s’installer à sa table. C’était la première fois qu’elle avouait ce qui ne tournait pas rond chez elle. Il faut dire qu’elle en avait marre qu’on la considère comme un animal de foire ou qu’on la prenne pour une dégénérée chaque fois qu’elle ne répondait pas. Le fait qu’on puisse la qualifier d’impolie touchait au plus profond de ses racines anglaises et de la bienséance allant avec.

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En de très rares occasions, Keiren se trouvait lui-même chanceux pour telle ou telle choses, même si, dans l'ensemble, il était plutôt maudit. Ne pas avoir de famille, la seule personne qui reussisse à l'aimer un jour meurt, sa vie à la rue, sa grande solitude ou tout simplement le fait que, la quasi totalité des choses qu'il entreprenaient finissaient par se briser quelque part. Malgré tout, s'être fait repérer dans les rues de Dublin par le directeur du conservatoire, ou encore le fait d'avoir reçu une bourse pour Harvard était une chance énorme. Certains, peut-être pourront parler de talent, de don, ou autre chose dans le même registre, je suis tout à fait d'accord avec vous, mais, qu'est-ce qui détermine à votre naissance les talents que vous avez? Les éventuels dons accordés? Je ne vois, moi, que la chance, et, notre cher ami du Pays de Galles en pense tout autant.

« Mais pourquoi qu'il nous parle de chance l'autre là ? » Ne vous inquiétez pas, j'y viens.

Si je vous ai embêté avec cela, c'est tout simplement, qu'en ce moment précis, le jeune homme se trouvait avoir une grande chance. En effet, la belle inconnue aurait pu s'énerver contre lui, se lever pour l'insulter, ou encore lui mettre un revers de la main direction la mâchoire, mais non, elle ne fit que s'excuser, avouant ignorer son retour, et que, si quelque chose lui aurait fait penser que le propriétaire de cet ouvrage, que la demoiselle qualifiait d’intéressant, reviendrait, jamais elle n'aurait eu l'audace de le prendre. A l'entendre, Keiren sourit avec tendresse, elle était si mignonne à tenter de s'excuser, une légère rougeur sur ses joues, le mot « audace » aussi, le fit sourire, un mot que, jamais il n'aurait pu placer dans une phrase.

Environ à la moitié de ses excuses, son téléphone posé sur la table se mit à sonner, mais, étrangement, la jeune femme ne bougea pas d'un pouce, comme si … Comme si elle ne remarquait pas ce qu'il se passait, continuant dans sa foulée, mais, les gens autours, avaient bien entendus cela, et semblaient perturbés par le bruit, regardant tous avec attention en direction du téléphone sur la table. La belle, rougit de nouveau, en attrapant son portable, sûrement pour le mettre en vibreur, au même moment, énervé par l'attitude des gens autour de lui, se retourna, écartant les bras, pour parler haut.

« Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Ça ne vous est jamais arrivé d'oublier d'éteindre votre téléphone ? Elle vous a dérangé dix secondes, pas besoin de faire cette tête là ! »


Geste inutile certes, mais, il fallait passer ses nerfs sur quelque chose, il ne supportait tout simplement pas les gens si hautains, qui se croyaient parfaits, comme s'ils n'avaient jamais fait la moindre erreur dans leur vie. Pourtant, en général, c'étaient ces mêmes personnes qui abandonnaient au premier obstacle. Pathétique, voilà ce que pensait le jeune homme.

La jeune femme reprit alors la parole. Expliquant que, si elle n'avait pas répondu au fameux homme, ou encore à lui, ce n'est pas par refus, mais, parce qu'elle ne pouvait entendre, ni lui, ni sa sonnerie de portable, s'excusant de nouveau. Keiren sembla comme foudroyé par ce qui vennait d'être dit. Sans doutes jamais dans sa vie il ne s'était senti si idiot. Quelques secondes passèrent avant qu'il ne puisse dire quelque chose. Il s'assit alors sur la chaise voisine de la jeune femme, posa le livre et lui attrapa les deux mains avec grande douceur pour dire quelques mots, faisant attention de bien articuler.
« Vous … Vous n'avez pas besoin de vous excuser, c'est à moi de … De demander pardon... »

Ses mains se libérèrent de celle de la belle lectrice, pour faire quelques signes des mains, demandant pardon. En effet, lorsqu'il était à Dublin, et qu'il vendait son poisson, un de ses habitués était sourd. Ce dernier lui avait appris quelques signes courant, après-tout, cela peut toujours servir non ?

Extrêmement gêné, le gallois repris la parole, regardant à droite et à gauche, semblant chercher quelque chose du regard.

« Je … Je voudrais trouver quelque chose pour m'excuser, je dois bien pouvoir fai... »

Puis, une évidence le frappa, en gesticulant à droite et à gauche, l'inconnue ne pouvait sans doutes pas comprendre ce qu'il se disait. Le pêcheur se remis face à elle, encore plus gêné.

« Je … Suis désolé, je n'ai pas l'habitude. Je disais que, je devais trouver quelque chose pour excuser mon imbécillité … Ah ! »

Un doigt se leva pour pointer le ciel, tandis qu'une mine réjouie s'afficha sur son visage. Une idée lui était venue. Keiren envoya une main dans sa poche pour en ressortir une petite bouteille d'eau, qu'il tendit à l'inconnue.

« Cela fait des heures que vous êtes-là, vous avez sans doute soif. Par contre … Je suis désolé, je n'ai que les moyens de m'offrir de l'eau plate. »

A peine eut-il posé la bouteille, qu'il poussa le fameux livre en sa direction pour reprendre.

« Ainsi, vous aussi vous vous intéressez à la faune aquatique ? Cela est bien rare, et cela fait bien plaisir de ne pas se sentir seul. »


Pour ponctuer sa phrase, un large sourire heureux s'afficha sur son visage.
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    Elle n’entendait pas. Cela n’avait rien d’exceptionnel en soi, ni même de honteux mais Rose n’aimait pas trop s’étendre sur le sujet. Cela ne regardait personne et elle s’en accommodait parfaitement depuis toujours alors à quoi bon épiloguer durant des heures ? Elle pouvait parfaitement duper son entourage et tant que son petit manège fonctionnait, il n’y avait aucune raison de dévoiler la supercherie. Aujourd’hui cependant, elle avait fini par craquer. Rose en avait assez de ces rumeurs qui circulaient à son sujet : on la faisait passer pour une fille étrange pour ne pas dire totalement sinistre, tout le monde la regardait d’un œil mauvais la traitant de lunatique, de mal … polie pour rester dans la bienséance. D’ordinaire, la belle anglaise se contentait d’encaisser sans ciller, comme elle avait su le faire au cours des vingt-quatre dernières années. Pourquoi avait-elle craqué ici et maintenant ? Elle n’en avait pas la moindre idée … Désormais, la jeune femme n’espérait qu’une seule chose : que ce jeune homme dont elle ne savait rien sache tenir sa langue. Elle n’avait pas envie que la nouvelle fasse le tour de l’Université, elle avait eu son lot de moqueries et il n’était pas nécessaire d’en rajouter. Alors qu’elle s’attendait à voir ce mystérieux inconnu disparaitre, Rose le vit tout au contraire s’emparer de ses mains pour s’excuser. Pourquoi faisait-il cela ? La jeune femme arqua un sourcil, totalement incrédule. Fixant ses lèvres, elle déchiffra sans aucune difficulté ses excuses, ne comprenant vraiment pas ce soudain revirement de situation. Incontestablement, la réaction de Keiren sembla la surprendre. Rose n’avait pas l’habitude que l’on se montre aussi gentil à son égard, on peut même dire que c’était une révolution en soi et il n’avait probablement pas la moindre idée de combien ça pouvait la toucher. Elle savait que n’importe qui d’autre aurait rapidement pris la poudre d’escampette, trouvant n’importe quel prétexte pour s’éloigner d’elle au plus vite, mais pas lui. Il était resté. Voilà une chose qu’elle n’était surement pas prête d’oublier.

    Le véritable problème avec Rose, c’est qu’elle ne savait jamais comment se comporter en présence d’autrui pour la simple et bonne raison qu’elle avait pour habitude d’être seule depuis toujours. Les rares personnes qu’elle fréquentait n’étaient ni plus ni moins que de vagues connaissances auxquelles elle n’était pas particulièrement attachée, des voisins ou des passionnés de littérature qu’elle rencontrait à la bibliothèque. Elle n’avait pas d’amis, pas de famille, n’était pas une demoiselle extravertie et encore moins quelqu’un de sociable. Les seules personnes en qui elle avait voulu avoir confiance avaient fini par la décevoir, c’est pourquoi il était tellement difficile de l’apprivoiser. Rose était introvertie, calme et discrète. Mais s’il y a bien une chose dont elle avait véritablement horreur, c’était qu’on la regarde d’un œil nouveau en apprenant sa surdité. En l’occurrence, elle se sentait terriblement mal à l’aise. « Ecoutez, je … j’apprécie ce que vous essayez de faire … sincèrement. Mais je ne suis pas un jeune chiot ayant besoin d’être protégé. Ce qui vient de se produire n’est pas grave. Vous ne pouviez pas deviner et cela n’a rien de gênant, je vous assure. Je suis habituée.» Rose avait effectivement l’habitude qu’on la traite de grossière, qu’on l’insulte ou autre sous prétexte qu’elle ne répondait pas. Avec le temps, elle avait appris à ne pas y faire attention, voilà tout.

    La jeune femme s’en voulu aussitôt de se montrer aussi abrupte avec cet étranger. Après tout, c’était la première personne à lui adresser la parole depuis une éternité, il ne s’était pas moqué d’elle, n’avait pas essayé de prendre la poudre d’escampette ou autre. Autant parler d’une grande première. Ainsi, elle ne tarda pas à poser sa main sur son avant-bras avec toute la douceur qui la caractérisait. « Pardon, c’est moi qui devient grossière.» Et elle ne le souhaitait pas. Le regard de Rose se porta en direction du livre du jeune homme et elle continua : « J’apprécie beaucoup, en effet. Mon père aujourd’hui disparu était un passionné des fonds marins. Il passait son temps à étudier la faune tropicale et était un fervent amateur de plongé. Il adorait voyager et la nature était au centre de ses préoccupations. Je crois que je tiens ça de lui.» Elle lui adressa un léger sourire. « Au fait je m’appelle Rose. Rose Westlake.»

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Lorsque le jeune homme prit les mains de la jeune femme, cette dernière semblait des plus mal alaise, ne sachant pas vraiment où se mettre. Quelqu'un de normal aurait de suite compris la raison de ce malaise, mais Keiren lui non, il pensait tout simplement bien faire pour s'excuser. En réalité, il ne savait pas trop comment se comporter devant quelqu'un de sourd. Si bien que, le fait de lui attraper les mains lui parut totalement normal. Mais, la jeune femme tenta de lui faire comprendre l'état dans lequel elle était par la voix. Lui disant apprécier ce qu'il était en train de faire, mais qu'elle n'était pas un petit chiot qui avait besoin d'être protégé. Selon elle, ce qui s'était passé n'était pas très grave, elle en avait l'habitude, après tout, il ne pouvait pas deviner.

Le visage du gallois se noircit d'un coup, relâchant l'étreinte qu'il exerçait sur les mains de la demoiselle. Il ne l'avait pas mal prit, non, absolument pas. Keiren était le genre de personne à se dire que, si on lui reprochait quelque chose, c'est qu'il l'avait mérité. Il avait étouffé cette inconnue, qui sans doutes n'attendait pas la moindre pitié, préférant qu'on la regarde d'un même œil que n'importe quelle autre jeune fille de son âge, mais non, lui, s'était emporté. Il se sentait idiot, et ne savait plus vraiment quoi faire pour se rattraper, étant donné que, à chacun de ses essais pour se rattraper, il ne faisait que s'enfoncer de plus belle. Fort heureusement, la jeune femme vola à son secours, s'excusant d'être grossière. Lui, se contenta de relever la tête avec un léger sourire timide pour prendre la parole.

« Mais non. C'est à moi de m'excuser, je … J'avoue ne pas avoir trop su comment réagir, sur le coup, je me suis senti idiot. Je suppose que vous préférez que l'on vous traite comme une personne normale, je vais essayer de faire de mon mieux. »

Lorsque la belle parla de son amour pour les fonds marins, Keiren ne put que sourire, heureux. Ainsi, ce n'était pas qu'une simple curiosité qu'elle avait emprunté ce fameux livre, mais, par passion, transmise par son père, disparu. Disant qu'il passait son temps à étudier, et qu'il adorait plonger. Elle lui sourit alors, avant de se présenter. Rose Weslake. Le jeune homme lui rendit son sourire.

« Ainsi donc, vous êtes anglaise ? Un très joli pays. Et d'où venez-vous, si ce n'est pas trop indiscret ? Quant à moi, je me nomme Keiren. Keiren Westwood, enchanté de faire votre connaissance. »

Avec délicatesse, il lui prit la main, pour venir apposer un léger baiser, avant de la relâcher, un sourire idiot sur le visage. C'était une vieille tradition, mais, le jeune homme avait entendu dire que, les anglais aimaient beaucoup les anciennes traditions. Il n'avait plus qu'à espérer que, la jeune femme ne lui mette pas une baffe.

Très vite, le sujet revint aux poissons.

« Vous êtes donc une passionnée, cela est bien rare. En tout cas, votre père devait être quelqu'un de très bien, et je suis désolé d'apprendre que … Que ... »

La perte d'un être cher, Keiren ne savait que trop bien ce que cela était. Il n'y eut que deux personnes qui comptèrent à ses yeux durant son existence, les deux moururent. Ce fut avec un air un peu plus triste qu'il reprit sa phrase.

« Les fonds marins sont un sujet de recherche fascinant, durant notre ère, nous ne saurons pas tout ce qu'ils cachent. D'immense bestioles dépassant l’imagination, mais qui pourtant, seront peut-être inoffensive. Quant à moi, je suis pêcheur, j'ai vécu … Enfin, je devrais plutôt dire survécu grâce à la pêche, et, c'est grâce à elle encore que je peux me payer deux-trois habits, ou encore des petites bouteilles d'eaux. »


Un léger rire s’échappa de ses lèvres. Il espérait que la belle ne trouve pas cela déplacé de parler de pêche.
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The way we are ~ Keiren & Rose 2usbhgh
Keiren & Rose« I don't know who you are. »


    Rose n’était pas dotée d’un mauvais fond et en aucun cas elle n’avait souhaité se montrer désagréable. Mais comme tout être humain, sa patience avait ses limites et elle avait fini par atteindre les siennes. Elle le regretta aussitôt. Ainsi, elle se rendit rapidement compte qu’elle venait de mettre son interlocuteur extrêmement mal à l’aise et qu’il ne savait plus comment s’y prendre afin de rattraper la situation. Un léger sourire amusé se dessina sur son visage de poupée lorsqu’elle déchiffra les propos du jeune homme : une personne normale ? Elle se mordit la langue pour ne pas répliquer que c’est précisément ce qu’elle était et qu’il fallait la considérer comme telle. Rose ne se sentait pas différente des autres. Pas du tout même. Après tout, comment un sens peut-il vous manquer lorsque vous n’en avez jamais eu l’usage de toute votre vie ? Elle appréhendait le monde à sa manière, tout simplement. Malheureusement, personne n’était capable de comprendre cela. « N’essayez pas de faire de votre mieux. Soyez tout simplement naturel et oubliez ce que vous savez à mon sujet. Je vous assure que ce ne sont que de simples aprioris. La plupart des gens qui prennent le temps de converser avec moi ne s’aperçoivent de rien et j’ai tendance à détester que l’on me traite comme une enfant. Je suis sourde, pas stupide. » Il n’y avait strictement rien d’agressif dans sa voix ou dans son regard, tout au contraire. Rose était un océan de douceur et sa voix en était empreinte au même titre que le regard qu’elle lançait en direction de cet inconnu qui avait pris le temps de s’intéresser à elle. Keiren. C’est le prénom qu’elle déchiffra sur ses lèvres lorsqu’il prit le temps de se présenter à son tour. Bien entendu, Rose ne resta pas insensible à sa courtoisie, elle qui était tellement attachée à ses origines anglaises. Comment savait-il qu’elle n’était pas américaine d’ailleurs ? Question stupide … Westlake était un nom très courant en Grande-Bretagne alors qu’il était relativement peu répandu aux Etats-Unis. « Une anglaise de pure souche en effet et rassurez-vous votre question n’est absolument pas indiscrète : je suis originaire de Londres.» Une ville qu’elle chérissait par-dessus tout. Rose se sentait souvent nostalgique de son pays, de ses racines, de la culture anglaise de façon générale… Elle s’était juré d’y retourner à la fin de ses études mais financièrement parlant, ce serait sans doute très difficile.

    La conversation revint tout naturellement sur le livre qu’elle venait malencontreusement de lui emprunter et Rose se retrouva en train de parler de son père. Quelqu’un de bien ? Il était encore à des années lumières de pouvoir décrire la personne formidable qu’était son père. Rose lui vouait une admiration sans borne et bien que ses souvenirs concernant cet homme incroyable soient relativement limités, elle pouvait affirmer avec certitude n’avoir jamais rencontré quelqu’un d’aussi droit, fascinant et généreux que son père. « Merci. Ne soyez pas désolé, pour être honnête avec vous je n’ai jamais réellement connu mes parents. Je n’en garde que de vagues souvenirs et le reste est issu du journal de bord que ma mère et lui tenaient ensemble. Enfin bon, inutile de nous attarder sur le sujet.» Rose appuya ses propos d’un léger signe de tête et porta son regard en direction du livre durant quelques secondes. Après quoi, Keiren reprit ses explications concernant les fonds marins. Il semblait être passionné par le sujet, ce qui ne pouvait que la faire réagir positivement. Elle aimait lorsque ses interlocuteurs étaient animés par la flamme de la passion, Rose était alors capable de les écouter parler durant des heures. Le jeune homme lui avoua alors être pêcheur, chose qui sembla la surprendre mais de manière positive. Rose était sincèrement admirative. « Si je comprends bien, j’ai affaire à un véritable spécialiste. En un sens, je vous comprends. La mer représente les grands espaces, autrement dit la liberté. Elle est tout aussi attirante qu’effrayante.» Quant au fait que Keiren soit pêcheur, cela aurait sans doute pu surprendre n’importe quel autre étudiant d’Harvard mais pas Rose. Elle n’était pas une grande spécialiste des préjugés et ne se faisait une opinion des gens qu’à partir de leurs valeurs morales. Pas de leur appartenance à un milieu quelconque. « Vous étudiez donc les fonds marins, j’imagine ?»
(Invité)

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