Who are you ? • ROMY

Who are you ?
— Romy

Je passe tous les jours sur le parking pour prendre ma petite voiture et rentrer chez moi et tous les jours je peux filer jusqu'à ma voiture sans que personne n'attire mon attention ou ne me dérange. Tous les jours sauf aujourd'hui et pourquoi hein ? Pourquoi faut il qu'elle elle soit là, adossée à une voiture, comme si elle avait l'air d'attendre ? J'en sais rien mais c'est comme si le destin la mettait sur mon chemin pour que j'ai une explication avec elle. Est ce que j'ai envie de lui parler ? Je suis pas sûre, j'ai envie de l'étrangler parce que je ne veux pas qu'elle ait ce que moi je n'ai plus le droit d'avoir depuis qu'il m'a vu dans les bras de Royce. En fait, je ne veux pas du tout qu'ils couchent ensemble tous les deux, niet, zoby la mouche, stop. Parce qu'en plus je sais pas, quand elle était là, j'avais l'impression que ce n'était pas qu'une fille comme ça, qu'il ne la connaissait pas que depuis quelques minutes, qu'il l'avait déjà vu, qu'il la connaissait quoi. Je ne sais pas ce que je dois lui dire, ni comment je vais me comporter avec elle, mais mes jambes me conduisent jusqu'à me planter devant elle plutôt que jusqu'à ma voiture. Pfff, injuste. « Romy c'est ça ? » Oui parce qu'il faisait noir la dernière fois alors je n'étais pas franchement sûre de bien la reconnaitre. « Je peux savoir comment tu connais Asher ? » Et bien au moins, ça c'est direct !

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WHO ARE YOU ?

ROMY & DELILAH

J'avais décidé de prendre les choses en main. Après avoir revu certains de mes proches et m'être rendue compte que la plupart ne m'en voulaient pas tant que ça pour mon départ, j'avais décidé que je devrais me confronter à Cameron. Cameron, celui dont le jugement me faisait le plus peur. Il avait besoin de moi lorsque je suis partie, plus que n'importe qui probablement. Sauf que voilà, je suis quand même partie, sans même oser lui laisser un mot pour m'expliquer. Je savais qu'il m'aurait pas laissée m'en tirer de la sorte alors j'avais préféré l'éviter, prendre la poudre d'escampette et ne plus jamais penser à ce qu'il pourrait ressentir en se rendant compte que j'avais disparu. Du coup, je m'étais décidée d'aller enfin le voir, m'expliquer et certainement m'excuser. Je l'avais suivi en cachette et je l'attendais sur un parking, adossée à une voiture, histoire de faire comme si on venait tout juste de se croiser par hasard. C'était une bonne idée, je pense. Une bonne idée qui malheureusement, tomba à l'eau lorsque j'ai entendu une voix qui m'était légèrement familière. En levant les yeux vers mon interlocutrice, je remarque qu'il s'agit de ... Delilah ? Oui je pense que c'est elle, si je me souviens bien de son prénom. Delilah, ou la colocataire complètement dingue de Asher. Dans tous les sens du terme. Celle qui est entrée dans sa chambre alors que nous étions en plein ébat. Je hausse les sourcils face à elle. « Oui, c'est bien ça. Qu'est-ce que tu veux ? » je lâche, légèrement désintéressée. Je jete un coup d'oeil sur ma gauche histoire de vérifier que Cameron ne soit pas en train d'arriver. Très franchement, j'ai autre chose à faire que commencer à m'expliquer avec cette fille. Si elle veut des explications, elle à qu'à les demander à Asher. Moi j'ai rien à voir avec elle alors qu'elle me lâche. Sauf que voilà, elle me demande si elle peut savoir comment je connais Asher. Sérieusement ? Je m'apprête à l'envoyer sur les roses, sauf que pour je ne sais quelle raison, je change d'avis. Au lieu de cela, je soupire et recentre mon regard sur elle. « Je l'ai connu j'avais quatorze ans. Je le trouvait génial, j'étais amoureuse de lui, j'étais une gamine. » je finis par lâcher. Voilà, c'est comme ça que je l'ai connu. Elle voulait une réponse, elle l'a eue. Je ne me suis pas plongée dans les détails car ça ne faisait pas partie de sa question, et parce que si je peux me sortir de cette conversation sans avoir à déballer toute ma vie, ça m'arrangerait.

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CODES © LITTLE WOLF.

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Who are you ?
— Romy

Il n'y a rien entre Asher et moi, rien pour le moment. Alors pourquoi je suis là ? Est ce que j'ai besoin d'avoir la confirmation de sa bouche que leur coucherie n'était rien, qu'il n'y a rien entre eux ? J'en sais rien, mais en tout cas j'ai besoin de l'entendre dire cela. Je veux savoir qu'Asher ne compte pas pour elle, que je ne la verrais jamais dans le paysage parce que si lui veut que je fasse un trait sur Royce moi c'est pas juste sur elle que je veux qu'il tire un trait mais sur toutes ses conquêtes. Je suis exigeante certes mais j'ai vraiment trop de mal à faire confiance avec les deux derniers hommes dont je suis tombée amoureuse. « Parler. » Ouai je veux parler avec elle, ou lui tirer les vers du nez mais à première vue elle n'a pas du tout envie de faire de la résistance face à mes questions. La première, comment elle connait Asher ? Elle était amoureuse de lui. Aller prends ça dans le nez Deli. J'avale ma salive et je ne fais que répéter : « Etait amoureuse ? » Oui je veux savoir si elle l'est toujours parce que si elle l'est encore et avec le plaisir qu'elle a pris de le retrouver, je vais vraiment la passer dans ma blacklist. « C'est fini ? Tu l'es plus ? » Je préfère préciser, je n'aime pas franchement tourner autour du pot, surtout pas avec ce genre de fille. « Enfin t'as l'air toujours de le trouver génial au lit... » Je suis piquante et clairement je me rends compte que ça passe pour une crise de jalousie. Alors il faut que je me calme. Je m'énerve toute seule.

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WHO ARE YOU ?

ROMY & DELILAH

Delilah veut parler avec moi. Sauf que moi j'ai pas forcément envie de parler. Qu'est-ce qu'elle veut que je lui dise au juste ? Elle veut que je lui dise qu'elle a pas de soucis à se faire ? Qu'il n'y a rien de sérieux entre moi et Asher ? Bien, si c'est ce qu'elle souhaite. Mais je pense qu'elle se ment à elle même, car au fond d'elle, elle sait tout aussi bien que moi que je ne suis pas l'obstacle entre elle et Asher. J'ai pas besoin de la connaître personnellement pour comprendre qu'il y a quelque chose qui cloche entre eux deux. Je suis pas née de la dernière pluie, j'ai bien vu comment ils réagissaient l'un à l'autre lorsqu'elle nous a surpris. J'ai bien compris qu'il se mettaient eux même des barrières. Moi je suis juste leur excuse. Je ne suis qu'un élément qu'ils prennent en compte pour ne pas se donner une chance. Et très franchement, ça ne me fait ni chaud ni froid. Je vais pas commencer à avoir pitié d'eux alors qu'il est certain que la situation dans laquelle ils sont ne dépend que d'eux. « Je t'accorde dix minutes dans ce cas, pas plus. » je réponds alors à Delilah. Dix minutes dans ma vie, c'est déjà beaucoup alors qu'elle en profite. Je me trouve déjà bien assez gentille de jouer la carte de la franchise et de ne pas lui raconter des conneries juste pour l'ennuyer. J'ai déjà eu une démonstration de sa folie, j'en veux pas une seconde. Alors je suis franche avec elle, et je lui explique ce qu'il y a et ce qu'il y a eu entre moi et Asher. « Oui. J'étais jeune et perdue, il était là, il était comme un exemple pour moi alors oui, je craquais pour lui. » je réponds, comme si c'était une évidence. Imaginez-vous deux minutes. Vous avez quatorze ans, vous avez toujours vécu entre familles d'accueil et foyers. Et là vous voyez un homme, il débarque dans votre vie, il représente tout ce que vous avez toujours voulu être. Forcément, il devient votre crush. « Non, je ne suis plus amoureuse Delilah. J'ai passé l'âge pour ces conneries. » je lui réponds à nouveau en haussant les yeux au ciel. Comme si j'avais que ça à faire. Tomber amoureuse ? Non merci. C'est que des embrouilles tout ça. Je veux le moins d'attaches possible alors je risque pas de développer le moindre sentiment pour qui que ce soit. Mais voilà, Delilah n'a pas vraiment l'air d'accrocher à mon histoire. Comme si elle voulait toujours trouver une excuse à sa jalousie maladive. « Evidemment. A ce que j'ai compris, t'as toi même déjà été dans son lit. Je vois pas en quoi ça t'étonne, tu devrais me comprendre. » je lui lance avec un sourire carnassier. Elle l'a cherché. Au départ, j'avais pas envie d'être méchante, mais sa dernière remarque était comme une perche qu'elle me tendait. J'étais obligée de la saisir. « On t'a jamais appris à partager avec tes petits camarades quand t'étais gamine ? » je lui lance à nouveau. C'est vrai quoi. Elle lui a pas passé la bague au doigt. Le moins qu'elle puisse faire c'est laisser les autres profiter un peu, tout comme elle a du le faire par le passé.

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