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ça faisait quelques jours que je me posais des questions à propos de Romane, je me demandais ce qu'il en était pour le mariage. Même si je regrettais un peu de le faire annuler, il devait être heureux et vivre avec la fille qu'il aime, pas avec une fille qu'on lui imposait, même si j'étais enceinte de lui, je n'étais pas une enfant. J'étais restée dans ma chambre ce soir-là où il devait annoncer à son père qu'il voulait tout arrêter, s'il avait besoin de moi, j'aurais été prête. Je me disais que ça se passerait sûrement bien, il savait (probablement) ce qu'il voulait dans la vie, son père comprendrait, je l'espérais du moins. J'étais en train de discuter avec Lara lorsque mon téléphone se mit à sonner. Ce n'était pas Romane, mais sa mère. Je fus surprise de son appel, mais je répondis. Je croyais qu'elle allait me tuer. Bonsoir, Téodora. Je suis désolé, mais j'ai besoin de ton aide. Elle semblait apeurée, triste, et j'imaginais bien que derrière sa voix tremblotante, il y avait des larmes qui perlaient son visage. Je me doutais que c'était en rapport avec Romane, mais quelle nouvelle allais-je avoir? Qu'est ce qu'il y a ? Romane a un problème, il a réussi ? Excusez moi si ça vous fait de la peine, c'était mieux ainsi pour tout le monde. Elle pleurait, se reprenait. Non, Téo. Mon mari est dans une colère noire, il a téléphone à votre père, il est dans le même état. Ils se sont menacés tous les deux si le mariage n'avait pas lieux. Ils...ton père a menacé de s'en prendre à Romane si tout ça n'était pas réglé. Et là, j'avais l'impression que le monde s'écroulait. Sa mère continuait à me parler, mais je n'écoutais pas vraiment, sauf lorsqu'elle m'indiqua le possible endroit où serait Romane. Je ne savais pas si Romane l'avait su qu'il risquait sa vie en annonçant l'annulation du mariage, sûrement que si vu qu'il m'en avait écarté. Je raccrochais, sans le vouloir, au nez de sa mère pour me précipiter dehors, tant pis pour ma robe chanel, tant pis pour mes chaussures qui s'abimaient pendant que je courrais mais je ne pouvais pas le laisser dans cette "merde" monumentale. J'accélérais de plus en plus, je m'en foutais des limitations. C'est alors qu'à travers une route, j'aperçus le fameux hangar dont m'avait parlé sa mère au téléphone. Ils prenaient vraiment pas de sécurité, j'entrais comme dans un moulin, sans défoncer la porte malheureusement. Je voyais des hommes autour d'une seul.
C'est alors que je compris. J'appuyais sur le klaxon et les hommes partirent, surpris par mon arrivée. Pour ma part, je m'arrêtais enfin, j'attrapais mon arme qui était dans la boite à gants, chargée, et je me précipitais sur Romane qui était à genoux au sol. Il était complètement ensanglanté, ça me brisait le coeur de le voir comme ça. Les hommes étaient restés pas loin, je les reconnaissais, des hommes à mon père et sûrement ceux du sien. Je me mis à genoux à coté de lui, prenant son visage entre mes mains, mes larmes coulaient. Si seulement j'avais su... Romane... Qu'est ce qu'ils t'ont fait... Pardonnes moi... j'aurais du venir... être avec toi. Désolé. Malgré son visage en sang, je déposais un baiser sur sa joue et un autre sur son front. Je glissais mes mains dans son dos pour détacher ses liens et le maintenir en essayant de pas lui faire mal, dans mes bras. Je vais m'occuper de toi, Romane. ça ira mieux, t'inquiètes pas. Je ne savais pas vraiment s'il était conscient, ou non. J'attendais que la pression redescende pour faire quoi que ce soit. Je pris sur moi-même pour ne pas m'effondrer. Je le tenais contre moi, sans serrer car je ne savais pas s'il avait trop mal. J'écartais ses cheveux de son visage ensanglanté, puis repris en le regardant dans les yeux. Romane... ça ira ? Je...je vais m'occuper de toi, t'inquiètes pas. Je te laisserais pas tomber. Dans le pire état, la réunion des deux familles pour blesser était horrible, je n'osais pas imaginer si j'étais arrivée trop tard. Je m'en voulais tellement de l'avoir mis dans cet état.oh romane... Je déposais un chaste baiser sur ses lèvres même s'il était blessé, j'avais envie qu'il reste en vie, qu'il me dise tout. Je préférais rester à ses cotés, qu'on soit bien tous les deux. Et surtout, pour parler ensemble. Ils ne nous approcheront pas, j'étais là, on était réunis.
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