we are the night (julyana)

Si les nombreuses soirées qui pouvaient avoir lieu durant le springbreak n'étaient pas une exclusivité du séjour - après tout, en tant que mather, c'était plutôt une habitude, même à Harvard - il y avait au moins une chose qui changeait : l'environnement. Parce que ouais, ici, ça ne se passait pas dans une confrérie étudiante sur le campus universitaire, oh que non. Mais plutôt au bord d'une piscine ou de la plage, comme c'était le cas ce soir. Et ça, ça changeait tout. Il faisait bon, il faisait chaud, l'ambiance si particulière des vacances était présente alors que demander de plus ? Tout était propice à l'amusement et Jules comptait bien en profiter. Manquait plus qu'à trouver quelqu'un à aller embêter et ce serait parfait. Se dirigeant vers le bar - toujours la base pour bien commencer - le regard de Jules se posa rapidement sur une très jolie créature à la chevelure blonde qu'il avait immédiatement reconnu. Aryana. Il n'aurait pas demandé mieux. Un léger sourire malicieux se dessinant au coin des lèvres, il s'approcha silencieusement de la jeune femme qui lui tournait le dos et vint à lui glisser à l'oreille : "Je peux vous offrir quelque chose, mademoiselle Kane ?" avant de s'avancer pour lui faire face, un verre dans chaque main.

Durant ce spring break, j'avais pris pour décision de passer du temps à m'amuser, plus que je ne le fait habituellement à Harvard. J'ai envie de me changer l'esprit, de m'éclater un peu plus encore, j'ai le sentiment que c'est ce qui me manque dans ma vie en ce moment. Du fun. C'est la fête et je suis encore jeune pour en profiter. Fête sur la plage ce soir, il faisait toujours aussi bon, l'avantage dans ces pays-là et c'est agréable. J'ai toujours préférée la chaleur au froid. J'étais en train de discuter avec une amie lorsqu'une personne intervint derrière moi "Je peux vous offrir quelque chose, mademoiselle Kane ?" on amie venait de tourner les talons, cette vois me surprend et je retrouve Jules devant moi. Un sourire se dessine sur le coin de mes lèvres en détaillant le jeune homme de la tête aux pieds, apercevant ses deux verres Tu as l'air assoiffé Pour un Mather, cela ne m'étonne que très peu. Je tends la main lorsqu'il me donne un de ses verres Est-ce que je dois me méfier J'affiche une petite moue sexy sur mes lèvres, mais je plaisante plus qu'autre chose.

La remarque d'Aryana lui arracha un petit rictus amusé lorsqu'elle lui dit qu'il paraissait avoir soif. Ça n'était pas forcément le cas mais fallait bien continuer dans le stéréotype mather, même si Jules était loin d'être du genre à se bourrer la gueule en soirée. Il ne tenait pas à finir comme celle qui l'avait mis au monde donc ouais, il consommait avec modération mais ça ne l'empêchait pas pour autant de savoir s'éclater comme il le fallait. Pour toute réponse, il se contenta d'un "Peut-être." qui voulait à la fois tout dire et rien en même temps. Comme à son habitude, il n'était jamais très explicite, m'enfin, on s'y faisait rapidement. Soutenant le regard de la blonde, ses yeux glissèrent sur la main qu'elle tendait vers le verre sans pour autant le prendre, hésitante. Ou du moins, faisant semblant. Mais qu'est-ce qu'elles avaient toutes à lui dire ça à chaque fois que, dans un élan de gentillesse - ou pas - il leur proposait à boire ? Personne, ou presque, ne se méfiait de lui, avec la tête qu'il avait, ça avait toujours été comme ça. Ange à l'extérieur, connard à l'intérieur. Alors bon, si ce n'était pas pour rire, ça l'aurait un peu étonné. Quoique, c'était une Eliot après tout, alors elle avait bien le droit de se méfier, elle. Ils étaient censés être ennemis, normalement. Mais ce n'était pas le cas. Aryana était l'une des rares exceptions échappant à la règle, étrangement. Relevant ses yeux bleus sur la jeune femme, il se rapprocha légèrement pour enfin lui répondre : "Je ne sais pas. Es-tu prête à prendre le risque ?"

Etant Mather, j'ai souvent tendance à mettre Jules dans le même panier, il fait partie des exceptions cependant, il est rare de me voir discuter avec tous ces minis Shrek en puissance. Mais avec Jules, c'est différent. En rapprochement tout d'abord par intérêt, la surprise fut que je me mette à apprécier sa compagnie mine de rien. Je souris et me montre hésitante sur ce verre qui m'est réservé. Dois-je le prendre? M'inquiéter de quoi que ce soit? C'est une façon de le provoquer, je ne m'attends pas à un empoisonnement. Mais tout de même, vous savez ce qu'on dit... méfiez-vous des apparence, visage d'ange, intentions malhonnêtes, démon qui se cache à l'intérieur de cet homme (a) Il fait un pas vers moi "Je ne sais pas. Es-tu prête à prendre le risque ?" Je souris en coin et fait à mon tour un pas vers lui, prenant ce verre dans ma main Je n'ai pas peur de jouer avec le feu Je bois une grande gorgée de cette boisson tout en restant face au Mather. Il en sait quelque chose, vu nos petits jeux à tous les deux, c'est même plutôt intéressant tout comme amusant.

Finalement Aryana accepta le verre qu'il lui tendait, en n'oubliant pas de préciser qu'elle n'avait pas peur, ce qui fit sourire Jules davantage. Il haussa tout de même les sourcils, prenant ainsi un air faussement étonné. Pour tout dire, il n'en avait même pas douté un seul instant. Se rapprochant encore un peu, il reprit la parole en baissant d'un ton, pouvant presque murmurer maintenant. "On est faits pour s'entendre alors." Un petit jeu s'était installé entre eux à partir du moment où ils avaient su qu'un rapprochement leur permettrait de faire enrager leur ex respectif. Même si maintenant, ça avait dépassé ce simple stade. D'ailleurs Jules ne savait même pas si Margaux ou Alejandro étaient présents ce soir - sûrement que oui - mais il n'avait pas besoin de les voir dans les parages pour se décider à accoster la jolie blonde. Le mather était venu de lui-même, juste parce qu'il en avait envie et non pour espérer attirer l'attention de quelqu'un. Soutenant le regard qu'Aryana lui lançait, il porta à son tour son verre à ses lèvres pour en boire une gorgée avant de demander : "Alors, plutôt satisfaite de ton springbreak jusqu'à maintenant ?"

Leur relation avait tout d'abord commencée par intérêt, j'avais découvert qu'il s'agissait de l'ex petit copain de Margaux, la fille avec qui s'était envoyé en l'air mon ex. Je ne sais pas si Alejandro était dans le coin et à vrai dire je n'en avais rien à faire, il devait encore être occupé à baiser une pauvre âme naïve, encore. Ce n'est pas celui qui m'importe le plus en ce moment. Je voulais profiter de cette soirée et je pense que j'ai trouvée une bonne compagnie en présence de Jules. "On est faits pour s'entendre alors." Mon regard dans le sien, je lui souris. On est fait pour s'entendre sur plusieurs tableaux en fait, mais je ne dis rien d'autre à ses propos. Je bois tranquillement ce verre sein de tout poison, je ne pensais pas sincèrement qu'il en serait capable, lui et moi on s'entendait assez bien en fait, surprenant considérant le fait qu'il s'agisse là d'un Mather face auquel je m'adressais. Ils ne sont pas tous des têtes à claques, enfin, Jules si, de temps à autres, mais comme tous les mecs non? "Alors, plutôt satisfaite de ton springbreak jusqu'à maintenant ?" Je hausse les épaules Plus ou moins, ça manque encore de mouvement Rien de transcendant, y a que la chute de mon ex qui fut une distraction passagère, mais à côté de ça, je m'attendais peut-être à un peu plus de folies, ce dont j'ai besoin dernièrement Et toi? Lui demandais-je en retour.

Jules quitta des yeux son verre pour les reposer sur la jolie blonde lorsqu'elle-ci lui avoua que son séjour était encore trop calme à son goût. Tiens, elle n'était pas la première à lui sortir ça et ça l'étonnait assez pour tout dire... C'est vrai quoi, le spring-break c'était l'évènement que les étudiants attendaient toute l'année et dont tout le monde voulait profiter un maximum afin d'en garder de mémorables souvenirs. C'était le moment de décompresser, relâcher la pression avant les examens à venir, passer du bon temps, dépasser ses limites.... Mais peut-être que c'était ça qu'il lui manquait ? Quelqu'un qui, justement, mettrait un peu de mouvement dans son séjour ou lui montrerait comment faire ? Ouais peut-être que la jeune femme avait besoin de quelqu'un comme Jules justement. Après tout, en tant que mather il était bien placé pour savoir quoi faire, déjà plus que la eliot en tout cas... "Besoin d'aide ?" lâcha-t-il finalement, d'un air malicieux. Pour une fois qu'il se sentait de pouvoir faire quelque chose, autant ne pas passer à côté. Autant les problèmes sentimentaux ou sur la vie des autres il s'en fichait complètement autant là, pour le coup, ça ne lui paraissait pas bien compliqué. Même si pour lui, le séjour se montrait, pour le moment, à la hauteur de ses attentes.  "Moi ? Ça va... Je n'ai pas à me plaindre..."