Tommy ✗ fight when we talk, smile when we kiss

fight when we talk, smile when we kiss
— with tommy.

C'était bientôt la fin du spring break et j'avoue que je me décevais en passant toute ma journée à dormir. M'enfin je rattrapais tout le sommeil que je n'avais pas pris vu que depuis mon arrivée au Chili je n'avais pas vraiment eu de limite sur les soirées, mather un jour, mather toujours hein. Du coup c'est en me réveillant en début de soirée que je me disais que ce soir j'allais bien profiter, c'était les derniers moments dans ce pays donc ça serait bête de ne rien faire. Puis y'avait aussi rien de mieux pour essayer d'oublier les séismes qu'il y a pu avoir, chose qui était carrément flippante. Je m'étais alors préparée puis j'étais partie manger un bout puis c'était direction la forêt tropicale vu qu’apparemment il y avait une bonne fête organisée là-bas. Et c'était bien le cas vu que je m'amusais comme une petite folle et j'avais bien en tête de rester ici une bonne partie de la nuit. Mais c'est dans les alentours de deux heures du matin que je m'éloignais un peu de la fête pour m'enfoncer dans la forêt accompagnée de ma bouteille de vodka à la main histoire de pas être seule aha. Et mon dieu c'était clairement flippent ici la nuit, j'entendais limite des bruits de serpent, au secours. Quelle idée j'avais eu en voulant m'éloigner ? Parce que clairement j'avais envie de faire demi-tour mais j'étais plus trop capable de retrouver mon chemin. Je regardais un peu partout et j'avoue que j'savais pas trop comment j'allais me sortir de cette galère, vive tes idées à la con Vega.

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C’étaient définitivement des vacances mouvementées. Depuis qu’il était redevenu célibataire pendant sa première soirée au Chili, il n’arrêtait pas de boire et de faire la fête. Pourtant, ce n’était pas vraiment son genre. C’était plus thérapeutique qu’autre chose; un type de moyen malsain pour se débarrasser de sa douleur. Et puis il y avait eu les séismes qui avaient causé les plaies encore fraîches sur sa joue. Il s’était retrouvé un peu par hasard dans la forêt, à boire des bières autour d’un feu de bois, les gens dansant autour de lui. Et puis il s’était levé un peu inconsciemment et s’était mis à marcher. Il n’avait pas peur, il était libre. Il prenait une autre gorgée de sa bouteille, adossé à un arbre quand il apercevait une silhouette. L’alcool dans son sang et la pénombre ne lui offraientt pas une vision très claire mais, pour une raison qui lui échappait, il avait cru voir Nienke. Derrière l’arbre, le sourire aux lèvres, il attendait qu’elle s’approche et il l’attirait vers lui en l’attrapant par le bras. Seulement, ce n’était pas Nienke. Mais la femme au regard apeuré ne lui était pas étrangère pour autant. ”Oh”, il disait en reprenant un air neutre, la lâchant rapidement. ”Je t’ai prise pour quelqu’un d’autre.” À croire qu’il était destiné à retrouver toutes ses veilles connaissances pendant le spring break.

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— with tommy.

Je ne sais pas ce qui m'avais prise de décider de partir comme ça alors que je m'amusais bien, puis franchement j'étais pas franchement clean pour pouvoir me diriger comme je le voulais. Et là le problème c'était de trouver mon chemin, j'me voyais déjà crever dans cette forêt si personne me retrouvais. Parano à fond je crois aha. Je poussais ensuite un petit cris de surprise en sentant une main attraper mon bras et j'étais ensuite totalement sous le choque de tomber face à Tommy aka le gros lourd que je me suis certainement tapée pendant trop longtemps. J'essayais de doucement prendre mes esprits parce qu'il venait quand même de me donner la peur de ma vie pour ensuite arquer un sourcil quand il disait m'avoir prise pour quelqu'un d'autre. « Si tu m'as prise pour Vega tu t'es pas trompé. » Dis-je en levant mes yeux au ciel et en voyant son expression je comprenais vite que je me trompais et qu'il m'avait bien reconnu. « Ah non, j'ai compris, tu veux faire comme si tu me connais pas. C'est bon je m'en vais ! » Dis-je d'un soupire, après tout je n'avais rien à faire avec lui vu que je me rendais compte que sa présence me tapais toujours autant sur les nerfs. Je commençais à me reculer puis je grimaçais légèrement en me rendant finalement compte que j'avais besoin de lui pour partir d'ici. « Tu connais le chemin ? » Dis-je finalement en me tournant à nouveau vers le brun, le gros coup sur ma fierté que j'étais entrain de prendre là c'est presque violent.

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Il l’avait tout de suite reconnu. Pourtant, ça faisait un peu plus de quatre ans qu’il ne l’avait pas vu. Elle avait disparu sans le prévenir et depuis il avait ce sentiment de déjà-vu un peu trop amère qu’il n’arrivait pas à digérer. C’était une Elizabeth 2.0, quoi. Sauf qu’avec Elizabeth il ne s’était jamais autant disputé qu’avec Vega. Au fond, il ne savait toujours pas si elle était complètement insupportable ou bizarrement attirante. Pour le moment, le son de sa voix l’irritait et il se rappelait à quel point ils pouvaient se faire du mal quand ils étaient ensemble. Il la regardait reculer sans un mot. Elle était loin d’être clean et ça l’énervait. Il avait eu cette mauvaise habitude d’essayer de la contrôler dans le passé mais il n’était pas arrivé à la changer et il n’allait sûrement pas tenter sa chance à nouveau. Et puis elle se retournait et il avait le sourire aux lèvres. Elle avait besoin de lui. Quel retournement de situation. ”Peut-être”, il disait adossé à l’arbre avant de prendre une gorgée de sa bouteille. ”J’ai juste pas vraiment envie de partir là, tout de suite”, il continuait en haussant les épaules. Ça le dérangeait pas d’être le gros chieur de service avec elle. C’est pas comme si elle le portait dans son coeur non plus. Le petit hic c’était qu’avant, ils n'attendaient pas très longtemps pour se jeter dessus.

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— with tommy.

Ouais je pense que c'était la plus grosse blague de l'année en me perdant ici et en me retrouvant avec seulement Tom comme aide. Parce que clairement j'avais pas envie de lui demander son aide et j'avais pas non plus envie de rester avec lui. Pourquoi ? Parce que j'avais bien du mal à le voir en peinture et j'étais bien consciente que si justement je le voyais un peu trop j'allais encore finir par craquer sur son physique que j'avais toujours appréciée. Salle cruche que t'es Vanderbilt. J'étais alors prête à partir mais je rendais vite compte que non c'était pas possible, j'avais besoin de lui. Il souriait d'un air totalement énervant et en plus il me faisait comprendre qu'il ne partait pas maintenant, si c'est pas pour m’emmerder c'est pour quoi sérieux ? « Retires ton putain de sourire ou je t’assure que je fais un meurtre. » Dis-je en attrapant sa mâchoire de ma main droite pour qu'il enlève ce sourire à la con, bon au moins il pouvait voir que j'avais pas changée, toujours aussi colérique. « Et donc ? Tu veux qu'on passe le temps dans une partie de jambe en l'air peut-être ? » Lui dis-je d'un sourire totalement faux pour ensuite me retourner et regarder autour de moi en posant mes mains de chaque côté de mon bassin. « J'vais bien trouver quelqu'un. » Marmonnais-je pour moi-même, c'était triste à dire mais là j'me retrouvais vraiment seule avec Tom, super la soirée.

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Il avait du mal à la voir clairement. Déjà parce qu’il en était pas à sa première bouteille mais aussi parce qu’il faisait beaucoup trop noir. Pourtant, il pouvait reconnaître quelques changements. En quatre ans, son visage et son corps n’étaient plus vraiment les mêmes. Il essayait d’ignorer cette petite voix au fond de son crâne qui lui disait qu’elle avait embellie. Il y avait un moment, quand ils avaient passé plusieurs nuits ensemble, où il s’était dit que ça pouvait marcher entre eux mais ils finissaient par se disputer et il se promettait de ne plus la revoir mais ça ne durait jamais très longtemps et ils finissaient par craquer à nouveau. Après tout, c’était elle qui était partie sans un mot. Elle attrapait sa mâchoire et il continuait à sourire, sachant très bien que ça l’énervait mais qu’elle ne pouvait pas vraiment y résister non plus. Elle lui offrait un sourire hypocrite et il levait les yeux au ciel. ”Non, ça te ferait trop plaisir”, il lui répondait, l’air joueur. Elle se retournait et il quittait l’arbre pour la suivre, formant doucement un demi-cercle autour d’elle. ”Ah bon? Qui ça?” En temps normal, il était plus du genre froid et silencieux mais l’alcool le rendait assez joueur pour le coup. Et puis elle lui tapait sur le système. ”Qui veut raccompagner Vega chez elle?”, il hurlait en plein milieu de la forêt. Il faisait mine de lui faire signe d’écouter et face au silence il inclinait la bouteille dans sa main au ciel comme pour faire remarquer la réponse à sa question. Personne. ”On dirait que t’es coincée avec moi”, il disait avec un sourire malsain.

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— with tommy.

Si on me demandait maintenant quelle était la relation que j'avais avec Tommy je pense pas être capable de pouvoir répondre. Après tout c'est quoi le délire de se détester mais de si bien s'entendre au lit ? Je comprenais pas, les gens que je n'apprécie pas j'ai plus envie de leur pourrir la vie que de les embrasser ou plus vous voyez. Je pense que c'est aussi ça qui me faisais le détester encore plus, parce qu'il avait clairement quelque chose pour me tenir à lui et c'était toujours plus fort que ma haine. J'étais maintenant sur les nefs de le voir en mode j'veux te mettre à bout, mais vu mon caractère plus tout c'que j'avais dans le sang faut croire que c'était pas compliqué, sa mâchoire pouvait le confirmer. « Si tu veux rêver va dormir. » Dis-je en levant mes yeux au ciel quand il disait que ça me ferais plaisir si nous partions en partie de jambe en l'air, certes ça ferait plaisir à mon corps qui a sûrement soif de lui depuis le temps mais ce soir j'allais être plus intelligente que d'habitude. Déjà qu'il avait l'avantage sur moi en connaissant le chemin, je n'allais pas en rajouter. « T'es vraiment con, t'as pas changé. » Dis-je d'un soupire totalement désespérée en le voyant crier que quelqu'un me raccompagne, il savait bien qu'il n'allait pas avoir de réponse alors il en profitait. « Si j'dois rester avec toi, je pense avoir besoin de ça. » Dis-je en lui arrachant sa bouteille des mains pour y boire une grande gorgée et finalement aller m'asseoir près d'un arbre tout en râlant, ouais c'est une Vega pire que boudeuse ça. « Bon quand t'auras décidé de bouger tes fesses d'ici tu me réveilles ? » Lui dis-je toujours de mon faux sourire, bon j'abusais un peu vu que j'allais certainement pas m'endormir mais c'était juste histoire de lui faire comprendre que j'en ai rien à foutre de ce que tu fais, que tu sois là et que j'veux juste me barrer.

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C’était fou ce qu’elle pouvait provoquer en lui. Soit il détestait chaque petite partie de sa personne, soit il était prêt à tout pour pouvoir sentir sa peau sur la sienne. C’était jamais tout à fait clair avec elle, de toute façon. À Lisbonne, ils pouvaient se crier dessus pendant des heures et finir la nuit sous la même couette. Peut-être que finalement, c’était ça qu’ils aimaient tous les deux. C’était imprévisible. Il riait à sa remarque. Elle lui arrachait la bouteille des mains et il fronçait les sourcils. C’était pas comme s’il n’avait pas déjà assez d’alcool dans le sang mais il ne voulait pas s’en séparer pour autant. Elle lui lançait une remarque sarcastique et il détestait le faux sourire sur ses lèvres. Alors, il se retournait avant de s’aventurer dans les bois. Bon, dans sa tête il était déjà bien loin d’elle mais en réalité, l’alcool le ralentissait un peu. Il avait envie de pisser, avec plusieurs bouteilles d’affilés ça s’explique. Et puis, vu le comportement de Vega, il s’en fichait pas mal de la laisser derrière lui. Elle allait sûrement pas tarder à se rendre compte qu’il avait disparu et ça le faisait un peu sourire. On va blâmer l’alcool.

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— with tommy.

Bon bah voilà c'était décidé, je faisais gréve de Tommy en décidant de m'asseoir contre l'arbre pour le laisser faire sa vie jusqu'à qu'il décide enfin de rentrer à l'hôtel ou même la soirée d'à côté pour me montrer le chemin. C'était peut-être bête de réagir comme ça en sachant que je pourrais passer du temps avec lui en sachant que cela faisait un bon moment que je ne l'avais pas vu. Mais il m'énervait, je ne savais pas si c'était son ensemble qui m'énervait ou parce que, malgré la haine que j'avais pour lui quelque chose en lui faisait toujours en sorte que je craque. Et j'avais beau faire ma fière j'étais bien consciente que cela pouvait arriver de nouveau alors valait mieux prendre de la distance. J'avais alors fermée les yeux pendant au moins dix minutes pour ensuite les ouvrir à nouveau pour me rendre compte que je me retrouvais aussi seule que tout à l'heure, il va me le payer. J'étais à nouveau en flippe total et je voyais pas comment j'allais me retrouver, orientation zéro. Je me levais alors pour avancer je ne sais où la recherche d'une lumière, d'un peu de vie ou n'importe quoi. « Tom ? T'es là ? Houhouuu. » Criais-je autour de moi, bon au final je me disais qu'il était peut-être pas loin et qu'il était surtout ma seule solution. « Je sais que t'es là, aller sors de ta cachette, c'est plus drôle. » Enfin je ne savais même pas si il était là, disons que j'essayais de me rassurer moi-même. « Je te promet que je te cris plus dessus si tu viens m'aider ! Aller Tommy ! » Dis-je en criant un peu plus fort, bref j'étais tellement en panique que j'en faisais des belles promesses. Tommy un point, Vega zéro.

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L’alcool lui avait retiré tout soupçon de peur ou de raison. Il marchait un peu en zigzagant, manquant de rentrer dans les arbres et de se prendre les branches dans le visage. Ses yeux avaient du mal à s’adapter à l’obscurité. Il n’y avait plus aucune lumière autour de lui et il levait la tête vers la lune. Tout d’un coup, il ne savait plus vraiment pourquoi il était venu jusqu’ici. Et puis il l’entendait. Vega, qui criait de toutes ses forces. Pendant un moment, il hésitait à continuer sa route mais à la place, il se retournait. Il suivait sa voix jusqu’à se retrouver brusquement devant elle. ”Tu peux pas te la fermer, pas vrai?”, il demandait, à moitié énervé, à moitié joueur. ”J’imagine que maintenant que t’as promis, je suis tranquille”, il continuait, cette fois avec un sourire. Il faisait déjà chaud à en crever, pas la peine d’avoir une néerlandaise qui lui hurlait dessus et le méprisait en plus. ”Madame peut me laisser aller pisser maintenant?” En temps normal, faite ses besoins dans la nature c’était quelque chose qui le dégoûtait plus qu’autre chose mais maintenant qu’il venait de s’en rappeler c’était un peu sa priorité.

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