another party { Veïa

J’en avais marre de faire les cent pas dans mon appartement. Depuis mon arrivée à Harvard je n’avais pas visité grand-chose. Je m’étais essentiellement concentré sur mes études sportives ce qui me demandait énormément d’effort physique et avec mes antécédents d’handicapés ce n’tait pas vident, mais j’en avais marre d’être pris comme tel justement. C’est bon je n’étais pas un légume, j’avais toute ma tête et la denrière chose que j’avais envie c’était qu’on me plaigne. J’avais le droit déjà à une seconde mère chez moi du nom d’Emilia, c’était suffisant.

Cessons de resté complètement défoncé sur son canapé. Et si on faisait cela à plusieurs ? Plus on est de fous, plus on rit dit-on. Je finissais ma bière en envoyant un message à Veïa, une jeune demoiselle que j’avais rencontrée et avec qui j’appréciais la compagnie. Elle me rappelait parfois mes anciens amis que j’avais connus à Paris et avec qui j’avais continué de boire à Buenos Aires. Je restais nostalgique de la belle époque, mais après tout c’était moi qui avait décidé de ne plus donné signe de vie. La preuve, ils m’avaient même enterré. Bizarre en y repensant.

Je me relevais les yeux rouges certes, mais encore sur mes jambes. Je lui avais donné rendez-vous dans la boîte de nuit la plus populaire –c’est ce que j’avais lu sur internet- et j’étais parti. Dix minutes et trois joints après, j’étais arrivé, voyant la demoiselle qui m’attendait déjà. Je l’enlaçais amicalement, enlevant alors mon joint de mes lèvres. « Hey, ça va ? » Je souriais en lui tendant le joint que j’étais en train de fumer. « Prête à passer une superbe soirée ? » Encore une ! Mais je n’en avais jamais assez. Ça me permettait de me vider la tête et de tout oublier.

Les dernières lueurs du soleil dessinaient le ciel. Je me rendais compte que j'avais observé pendant un long moment le paysage urbain sans bouger de mon petit perchoir. Malheureusement aujourd'hui rien d'extraordinaire n'avait attiré mon attention. En fait ce qui m'avait tiré de mes rêveries sur les passants , c'était le sons de mon portable près de moi. Jules m'offrait un rendez-vous à une boîte de nuit. Je dois avouer que je n'étais pas très surprise, car c'est le genre d'activités que nous aimons nous adonner. J'abîmais sans doute trop mon corps , non il faut dire que je n'en prend pas bien soins. Mes jambes frêles ont dû mal à tenir le coup à certain moment. Tel une fleur je perds lentement quelques pétales. Je m'étais rendu assez rapidement au lieu du rendez-vous et je m'étais installé en attendant son arrivé. Quand ce fut son tour de rentrer , je sentis déjà une belle odeur sur ses vêtements qui me faisait signe qu'il avait déjà commencé. Je ne me fis pas prié en voyant le joint au bout de ses doigts. J'avais même oublié de lui rendre. Il savait que je ne parlais pas beaucoup , mais il appréciait les peu de mots qui s'échappaient hors de mes lèvres. «Toujours prête. » C'était trop dur pour un ange comme moi , mais j'avais quand même ce mince sourire au coin de mes lèvres qui signifiait que j'étais impatiente de savoir la suite. Sans plus attendre je me commandais un verre. La nuit était à peine amorcée.

Je souriais en voyant qu’elle ne comptait pas me rendre mon joint, mais pas bien grave, j’en avais encore pleins les poches. Je pénétrais aux bras de la demoiselle. La musique me plaisait et j’aimais la sensation des boîtes de nuit, des soirées, le goût de l’alcool me montant vite à la bouche. Je ne tardais pas à me diriger vers le bar. « Tu veux quoi ? » Demandais-je par politesse en prenant du rhum. J’étais accro aux alcools forts sans compter les verres et puisque j’avais bien démarré, autant continuer. Je savais que la demoiselle n’était pas bavarde, alors je n’insistais pas spécialement pour qu’elle me parle, parfois le silence fait du bien. Je me contentais de ses petites phrases douces et posées, ça m’allait tout aussi. Je m’emparais de mon verre pour me mettre à boire. Le but de cette soirée ? Boire encore et encore. Pourquoi ? Juste comme ça, c’était devenu une sorte d’habitude.

Je reconnaissais trop bien ce genre d'endroits. J'avais appris à les connaître depuis mes premiers jours à Boston. À certain moment l'Italie me manquait. Mes escapades nocturnes n'avaient plus les même significations .Ma descente au enfer se fait plus rapidement , la protection fraternel a pris son envol.«La même chose que toi. » À quoi bon de toute manière , ma conscience savait très bien que me sens perdraient rapidement la notion du temps avec lui en ma présence. Si insouciante et si fragile . Mon sang bouillonnait déjà sous ma peau . Je buvais mon verre à la même vitesse que lui , mais j'avais envie que la soirée soit un peu plus longue , que ma liberté s'éternisé. Je lui pris délicatement sa main et je l'emmenais vers la piste de danse sous las cascade de mes cheveux blonds qui caressaient doucement mon corps. Arriver à l'endroit je m'éloignais et je m'infiltrais à travers tout les corps dansant. Cette sensation , aussi forte qu'une drogue , elle me rend dingue . Mes ondulations suivaient la musique d'une manière parfaite .

Le verre déjà fini, je regardais sa main toute fébrile s’emparer de la mienne alors que je l’a suivait doucement vers la piste de danse enflammée. Je la regardais se déhancher alors que je m’approchais d’elle pour venir danser vers elle à mon tour. Je n’étais pas un très grand danseur, mais dans ce genre d’endroit on s’en fou totalement. Il suffisait juste que je suivre ses mouvements et il faut dire que la drogue et l’alcool que j’avais dans le sang me suffisait amplement pour m’emporter. Je m’emparais de la main de la demoiselle pour le faire tourner autour d’elle en souriant avant de l’a coller contre en riant. Elle savait bien danser je trouvais, elle faisait limite un malheur sur cette piste de danse.

Tout semblait naturel dans mes mouvements. Mes paupières se fermaient et je me laissais guider. J’étais dans une transe, une danse enivrante dans une certaine noirceur. Mes prunelles brillaient dans celle-ci, comme ma chevelure dorée. Mon petit rire cristallin se percutait contre la musique lorsqu’il me faisait tournoyer et me ramenait contre lui par la suite. Même si les journées passaient, c’était toujours les mêmes pages qui s’écrivaient, les instants se répétaient. Après de longues minutes je le guidais de nouveau vers le bar pour un moment de repos. Je commandais un autre rhum ainsi qu’un à Jules. L’alcool brulait ma gorge, mais ma langue allait chercher les dernières gouttes sur mes lèvres. Je l’observais comme à mon habitude d’une manière la scruter. Cela dérangeait souvent bien des personnes. «Tu te débrouille bien. » Mon accent Italien massacraient avec une surprenante douceur les mots anglais.

Après deux minutes de danse, la chanson tonna son dernier bruit et l’appel de l’alcool c’était très vite fait ressentir. Ni une, ni deux, la demoiselle me tira vers le bar pour prendre exactement les mêmes boissons que nous avions commandées quelques minutes plus tôt. « Danse avec les stars ce n’est pas pour demain » riais-je. Bon, faudrait déjà que je sois une star pour soit. « Mais j’pratique bien les moulinés » Je mimais quelques moulinés devant puis derrière avant de partir dans un fou rire, m’emparant de mon verre par la même occasion. « Quand t’es une fille j’trouve que c’est moins galère pour danser, j’sais pas, ça passe direct crème » Et je ne l’inventais pas. Très vite quand un garçon danse, s’il ne fait pas attention, sa gestuelle peut être très vite mal interprétée, alors vous voyez l’étroitesse d’esprit des gens. Bon, en soit je m’en foutais des regards des autres, autrefois je faisais bien croire aux petits vieux que je sortais avec mon meilleur ami, faisant des allusions sexuelles en plein public alors je n’étais plus à ça prêt.