never met a pizza like you before (bebibel)

Soirée pizza, dans un restaurant sushis. C’est complètement con. C’est complètement marrant. Deux invitations qui trainent sur ta table de cuisine. Des jours qu’ils prennent l’humidité de ton appart mal isolé. Des jours qu’ils servent de dessous d’assiette sans que t’y fasses vraiment gaffe. Deux morceaux de papier qui te valent une sortie, ce soir. Avec fille, le teint hâlé. La peau dorée. Regard noir, intense. Regard envoutant à ceux qui s’y posent trop longtemps. Tu l’as regardé, sous la moindre couture, les quelques centimètres carré de son visage on été passés au peigne fins par ton regard. Tes yeux qui sondent ce qui t’entoure. Tu ne l’as connais pas, son prénom, seulement. Sa marque de fringue, sa taille de jean. Ton numéro sur son téléphone pour te passer quelques sms, t’inviter à sortir, faire connaissance. Les deux morceaux de papier qui se rendent utiles. Ce costume, enfilé, rapidement. Tes cheveux en cascade sur ton épaule. Retombent par petites boucles fouillis. Tu veux pas te faire belle, ça sert à rien. Tu veux pas ressembler à quelque chose d’autre qu’une pizza. A la limite, tout ce qu’il peut y avoir à cette soirée ce soir, les veux habitués d’la pizzeria, la mafia italienne de la ville. Les Asiatiques qui aiment de te dévisager, ton corps trop rond pour leurs yeux étirés. Pourquoi tu dois te faire belle ? Maquillage, rapidement donné sur ton teint frais. Pourquoi t’inviter, seule. Pourquoi vouloir te connaître, après tout. Tu trouves ça top, tu penses la trouver cool. Tu penses éviter son regard. Ses prunelles trou noir toute la soirée. Le noir ça craint. Le noir c’est flippant. Tu veux pas te perdre la dedans. Arrivée en avance, long manteau sur les épaules, en bras des cuisses, juste assez long pour dissimuler tes jambons. Juste assez chaud pour attendre la biche qui s’fait déjà désirer. Tu soupires, une clope entre tes deux phalanges. Le cancer au bout des doigts. Ces gens qui passent. Gens qui te dévisagent sur ton costume de pizza. Robe à mi-cuisse, ses grosses tranches de chorizo sur tes deux tétés. C’est élégant, le gout est présent. Vous pouvez pas peser le style de Lexi, ce soir. Tout le monde aime les pizzas. Fucklessuchis.

Tu trépignes d’impatience. Sur place. Devant la pizzeria, non, le sushis. Tes deux pieds joints qui balancent de devant, en arrière. D’arrière en avant. Impatience. De la voir. Pourquoi ? C’est con. C’est trop bête. Tu l’as connais pas finalement. Peut être qu’elle est chiante. Aussi intéressante qu’un poisson sur une étale du marché de Rungis. Mais t’as hâte, de voir, de la connaître. Même si t’as peur. De l’inconnu, qui t’excite à la fois. De cette soirée qui sent déjà un peu trop la sauce tomate tournée, mais qu’importe. Le sourire tu gardes le sourire à attendre la pizza de la soirée. Tu finis quand même pas rentrer. Les olives congelées. Ca serait le comble de finir en pizza sodebo congelée à une soirée favorisant la super qualité faite maison de sir Gino. Cliché. Gino. Petite voie aiguë qui cogne contre tes oreilles. Petite voix fluette qui attire ton regard sur elle. Woaw, dis moi que ton nom est sur la carte, Lexi ?! Parce que tous les mecs d’ici vont vouloir te croquer là. Une fois. Deux fois. Trois clignements de tes yeux à peine maquillés couleurs petite salade déconfite. Son petit corps, tout fin. Qui te simple cinq fois moins épais que le tien. Sayait, tu souffres. T’as mal à ton petit cœur. T’as honte. Pourquoi t’as honte. . C’est une fille non, t’as pas à lui plaire, tu t’en fous, des autres mecs. Aussi machos que moches. Tu rougis. Tu vires au rouge tomate concassée à étaler sur la pâte. C’est la merrde. Tu tentes presque de te cacher, tes yeux pourtant pas très discrets qui arrivent à passer le long de la silhouette parfaitement dessinée de la quincy en face de toi. A la limite j’serais sur la ligne pizza de la mer. Sardine tomate oignon. Tu lèves ton épaule pour y approcher ton nez. Snif, snif. Non tu pues. Tu pues au maximum, comment t’es sale de ta journée de travailles, tu pues ça craint. Ca a été ton boulot ? Tu repousses maladroitement une mèche de cheveux de ton visage en regardant furtivement autour de vous. De toi. De ton gros cul qui prend de la place sur le passage. J’ai pas eu le temps de manger de la journée. Tu mens. T‘as mangé, un sandwich à midi, sur le pouce entre deux maisons à faire. Enfin, j’ai pas assez mangé quoi ! Pour toi, ouais. Tu lui lances un p’tit sourire presque trop gêné. Ca sent la tomate non ? Obviouuuuuuus. Un mouvement pour retirer ton manteau à ton tour, ton body révélé aux grandes lueurs de lumières lowcost. Trop sexy vraiment. Quand tu disais avoir ce qu’il faut en costume.. J’te crois maintenant ! Non tu pensais vraiment pas la voir débarquer avec cette tenue aux allures de jeu carrément malsain pour une fête de saint valentin un peu weird. Pizzochiste.