Billie-Aly White • Bar Refaeli

Je ne suis jamais à l'aise quand il s'agit de raconter ma vie. Je fais partie de ces personnes qui préfèrent écouter plutôt que parler. Un passé douloureux ou encore trop confus. En réalité, je ne me souviens plus vraiment de mon enfance. Mes souvenirs se brouillent, la seule personne qui me sert encore de repère aujourd'hui. C'est Sabian. Mon frère jumeau. Nous sommes nés sous X, le 8 avril 1990 à Los Angeles. Vous l'aurez donc compris, nous n'avions pas connu notre mère. Les dossiers étaient restée relativement vides. La seule chose que je savais sur ma mère, c'est qu'elle était d'origine Américaine, assez grande et blonde. Une description qui n'avait fait qu’accroître ma frustration. J'avais longtemps essayé de chercher ma mère dans le plus grand secret. Sabian ne voulait pas en entendre parler et je ne voulais pas faire de peine à mes parents adoptifs. J'ai donc enquêté, rechercher quelque chose. Pour recueillir que ce maigre butin. Américaine, assez grande et blonde. Cette description ne m'avait pas aidé, au contraire. Revenons à mon enfance, nous avons été placé relativement tôt dans un foyer d'accueil. Je me souvenais très bien de cette période, les pièces étaient sombres, il faisait souvent froid. Il n'y avait rien de réconfortant là-dedans. Après plusieurs années, j'ai d'ailleurs appris que ce foyer avait fermé pour faute d'hygiène. Pas étonnant et je regrettais d'avoir vécu pendant plusieurs années dans ce taudis. Heureusement, je n'avais jamais été vraiment seule. Accompagnés de mon frère jumeau, nous nous étions soutenus comme nous pouvions à l'époque. Nous avons grandi ensemble jusqu'à nos six ans. Par la suite, nous avons été adopté par deux familles différentes. Nous séparant définitivement l'un de l'autre. Une séparation qui avait été difficile. Sabian était la seule être à qui j'accordais toute ma confiance. À l'époque, il était le seul à pouvoir me rassurer et encore aujourd'hui. Nous nous sommes perdus de vue pendant de longues années. Il nous arrivait de nous échanger des cartes postales, de nous appeler. C'est après seulement plusieurs années, que nous nous sommes revus. Nous devions avoir douze ans. Je me souviens encore de ce petit sourire qu'il avait sur les lèvres. Le retrouver avait été une vraie délivrance.
Nos vies ont été très différentes l'une de l'autre. J'avais été baigner dans le luxe, dans les belles choses. Passer du cauchemard à tout ce ça, avait été difficile. Je n'avais jamais eu de chambre individuelle, je n'avais jamais eu le droit au cadeau. Les premières années furent assez difficiles. Je n'étais pas familiarisé à toutes ces choses et mes parents adoptifs se sont chargé de m'apprendre les bonnes choses. Mes gouts se sont relativement prononcé et mes envies aussi. J'étais destinée à travailler dans la psychiatrie. Toutes ces choses me passionnaient depuis déjà longtemps. Les pensées, les troubles attisaient une curiosité en moi. Nous avons déménagé à Boston à mes seize ans. Une nouvelle fois privée de mon frère, j'ai appris à me débrouiller seule. Apprenant à vivre dans ma solitude, j'aime être seule cela me permet de penser librement. Je suis une énigme pour bien des personnes. Malgré, la distance je suis toujours resté en contact avec mon frère jumeau. Il était la seule choses existentiel à laquelle je m'étais rattaché malgré l'amour incommensurable que me portaient mes parents adoptifs. J'ai obtenu mon baccalauréat avec une mention très bien. J'aime les études et j'ai toujours été très bonne là-dedans. J'ai par la suite intégré la faculté d'Harvard ou j'étudie encore aujourd'hui la psychiatrie. Je travaille également à la prison de Boston, chaque détenue passe entre mes mains. Responsable de leur bilan psychologique, je m'assure qu'ils ne déraillent pas une nouvelle fois. Ce boulot est en totale contradiction avec mon milieu mais je l'adore. Sabian m'a par la suite rejoint à Harvard. Étudiant en informatique, il excelle dans son domaine. Nous avons pu nous rapprocher et former la famille où nous n'avions jamais été. Mes parents veillent au grain, ils ne supportent pas vraiment Sabian. Différent de moi. Ils ne l'ont jamais vraiment considéré et ça a toujours eut le dons de m'énerver. Je leur dois beaucoup mais il restera mon frère malgré tout.