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ROBIAN • “She was willing to risk everything to save me”

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There's nothing more dangerous than someone like me
La gueule en sang, Sabian marchait dans la rue. Bien amoché par le combat de ce soir, il errait comme une âme en peine sur le trottoir. Il était tard, une heure du matin était passé. Le beau brun venait de se livrer à un combat où tous les coups étaient permis. Il ne faisait pas ça souvent mais avait bien du mal à s'en remettre. Son arcade était complètement explosé, il avait les mains en sang et mal aux cotes. Ne vous y méprisez pas, il venait de gagner le combat. Avec un peu de difficulté certes mais il avait gagné, s'octroyant au passage une belle prime. Le jeune homme faisait ça pour l'argent d'une part mais également pour l'adrénaline que les contacts procuraient. Sabian avait besoin de cette adrénaline pour vivre, ça animait cette passion destructrice en lui. Il n'y avait pas un bruit dans la rue, pas un chat, personne. Sabian était seul, il titubait légèrement. Pour une fois qu'il n'étais pas ivre mort, ça le changeait. Enfin, je ne sais pas si c'est mieux car là, il était dans un triste état. Le Student rentrait de son combat, son esprit vagabondait dans tous les sens. Il ne rentrait pas chez lui, non il avait mieux à faire. C'était devenu son petit rituel, une chose qu'il ne manquerait pour rien au monde. Il marchait droit devant lui, sans se retourner. Il faisait froid dehors, le vent venait se plaquer contre son visage endolori. Quelques minutes de marche plus tard, Sabian arriva à destination. Il ouvrit les portes du bâtiment qui étaient ouvertes, bien évidement. Monter les quelques marches de l'établissement semblait être insurmontable pour ce beau brun qui avait du mal à respirer. Finalement, il arriva quand même à rejoindre l'étage de Robin où il tapa à la porte. Sabian posa sa main sur l'encadrement de la porte et baissa la tête. Il regarda par terre avant de fermer les yeux. Un goût amère de sang dans sa bouche, il déglutit. De sa main libre, le beau brun passa sa main dans ses cheveux. Robin était longue à ouvrir, peut-être qu'elle n'était pas chez elle. Il essuya son arcade avec sa manche, il était plein de sang. Dans un geste un peu désespéré, il tapa de nouveau à la porte. Il entendit des bruits de pas se rapprocher. La porte s'ouvrit finalement et une petite tête blonde apparue. Sabian leva la tête, se montrant à découvert. « Désolé de passer à l'improviste mais j'ai besoin de ton aide là. » marmonna-t-il, sa mâchoire le faisait souffrir. Robin pouvait apercevoir toute la violence du combat, ce n'était pas beau à voir.
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Ce soir, j’avais décidé de ne pas la faire longue… Alors ouais, j’avais été dormir tôt. Il devait être quoi ? A peine dix heures du soir quand je m’étais posé dans mon lit dans le noir pour dormir ? J’avais besoin de dormir, avec tout ce qui se passe dans ma vie, mon nouveau colocataire… Je sens que ça va être assez dur à gérer… Fin, je sais pas, on verra, mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir des à priori sur lui et son rôle de prof qu’il m’a trop bien caché au début… Enfin, tout ça pour dire que je m’étais couchée de bonne heure espérant passer une bonne nuit… Mais tout ça, c’était sans compté l’arrivée de Sabian quelque heures plus tard. Oui, je dormais et oui, il m’avait réveillé. Lorsqu’il avait frappé à la porte la première fois j’avais été réveillé, mais je ne savais pas trop par quoi, je n’avais pas réaliser qu’il s’agissait de quelqu’un qui frappait à la porte de mon appartement… Mais quand il a répéter son geste, que j’ai entendu bien distinctement ses doigts heurtés le bois de ma porte, j’ai bougé. Je suis sortie de mon lit, sans même prendre la peine d’enfiler quelque chose de plus que mon simple t-shirt-culotte que j’ai pour dormir… Parce que dans ma tête, c’est sûrement Evan qui rentre et qui a sûrement oublié ses clefs. Sauf qu’un regard rapide sur sa veste posé sur la chaise de la cuisine m’aurait bien fait comprendre qu’il était dans sa chambre et qu’il dormait aussi… Sauf que je n’ai pas regarder, je me suis avancé dans la pièce, la tête en vrac, un peu éblouie par la lumière que j’avais quand même prit la peine d’allumer pour ne pas risquer de me prendre les pieds dans un meuble ou je ne sais quoi d’autre qui pourrait traîner. Je finis donc par arriver à la porte et ouvrir celle-ci pour tomber sur Sabian… "Sabian ?" Je le regarde avec des yeux ronds, ne m’attendant pas à tomber sur lui en ouvrant la porte. Je frotte alors mes yeux en mode, je dois mal voir, mais non, c’est bien lui, en sang comme trop souvent d’ailleurs. Je m’écarte alors pour le laisser entrer dans l’appartement après ses excuses. “Ne parle pas, ça doit être douloureux.” Lui lançais-je alors une fois ses excuses terminés. Je l’invite donc à prendre place sur une chaise pour éviter de foutre du sang dans un des fauteuils alors que je me mets à chercher la trousse pour le soigner. Je pourrais être paniqué… Au début, je l’étais, mais maintenant, ce n’était plus trop le cas, enfin, si toujours un peu, juste que je tâchais de na pas lui montrer, d’avoir un semblant de self-control sur mes émotions alors que je tente quand même de faire vite pour trouver ce dont j’ai besoin.
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La main contre l'encadrement de la porte, Sabian prenait appui pour ne pas faiblir. Il était mal et un peu d'aide ne serait pas de refus. Il fut agréablement surpris de voir Robin ouvrir la porte. Elle était donc bien chez elle, elle allait pouvoir le soigner, prendre soin de lui. Ce lien entre la blondinette et lui était un peu spécial. Robin savait guérir ses blessures, elle prenait soin de son ami et c'était bien la seule à faire ça. Elle le voyait vulnérable et particulièrement démuni. Ce soir encore, elle allait se montrer patiente envers cet acharné des combats. Sabian était une pitié, il ne savait pas se raisonné et passer beaucoup de temps à affronter les autres, à se défouler sur tout ce qui bouge. L'enjeu était encore plus grand lorsque de l'argent était de mise. Il se battait pour le plaisir mais aussi pour l'adrénaline que ça pouvait lui procurer. Il en avait besoin, c'était devenu encore plus addictif que la drogue. Lorsque Robin ouvrit la porte, il afficha un petit sourire sur son visage endolori. Elle lui proposa d'entrer. Sabian ne se fit pas prier pour quitter le couloir et entrer dans l'appartement. Il se traîna jusqu'à la chaise où il s'affala. Un peu de sang avait coulé sur son t-shirt mais sa veste était clean. Il pouvait donc l'enlever sans craindre tacher quoique ce soit dans son appartement. Après tout, il n'était pas là pour foutre le bordel mais seulement profiter de son infirmière privée. Robin le laissa là quelques instants, elle alla chercher de quoi le désinfecter. Sabian ne pu s'empêcher de poser les yeux sur elle, vieux pervers. Il afficha un léger sourire genre c'est pas moi. L'appartement était silencieux, Sabian leva la tête et la laissa tomber en arrière. Il ferma les yeux un petit moment jusqu'à entendre les pas de Robin dans sa direction. Le jeune homme redressa la tête avec pas mal de difficulté, il avait la tête qui tournait. Il plissa les yeux un moment avant de finalement retrouver une vue nette. Robin s'approcha de lui avec sa fameuse trousse à secours. Le beau brun afficha un nouveau petit sourire. « Tu es parfaite. » dit-il calmement. Et il ne pensait pas si bien dire. Robin a toujours été un petit fantasme pour Sabian. Blonde aux yeux envoûtant, elle était très jolie et dégageait quelque chose de spécial qu'il ne trouvait nul-part ailleurs. Mais bon, avec un visage aussi angélique, il se doutait bien que Robin n'était pas célibataire. Bref, elle ouvrit sa trousse et sortit deux trois trucs. Sabian était assis sur la chaise, il la regardait faire. Des gestes doux, il aimait qu'elle prenne soin de lui. La blondinette mit du produit sur le coton et se tourna vers lui. Sabian plissa les yeux et fit une grimace. « Ca va piquer ? » demanda-t-il ironiquement avant de rigoler légèrement. Eh bah, voilà que le caïd faisait de la résistance. Allez courage Sabian, ce n'est pas un peu de désinfectant qui va te tuer. Le beau brun la taquinait, il aimait cette complicité si spéciale à ses yeux. Calmement, il prit une grande inspiration avant de fermer les yeux, il attendait impatiemment ce moment où Robin allait poser ses mains sur lui. C'était ça sa récompense.
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Alors que je reviens vers lui, je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel à cause de la phrase qu'il vient de me sortir. Parfaite. Je suis bien loin de l'être et il le sait autant que moi, mais bon, vu l'heure je n'ai pas envie de relever plus que ça, j'ai surtout envie de dormir en réalité. Pourquoi faut-il toujours qu'il débarque comme ça à l'improviste et surtout de nuit ? Il ne peut pas faire des combats durant la journée non ? Cela serait bien moins pénible pour moi. Je soupire un peu en me mettant à son niveau, la trousse ouverte sur la table pour avoir accès plus rapidement aux matériels qu'il me faudrait pour les différentes blessures et ecchymoses. Je commence alors par imbiber un coton avec du désinfectant pour commencer à m'occuper de ses plaies au visage alors qu'il se recule un peu en grimaçant et me posant cette question. Je lui souris alors un peu. "Pas plus que d'habitude." Lui dis-je cependant simplement. Il devait avoir l'habitude maintenant de se faire soigner non ? Surtout que je n'avais pas changé de désinfectant depuis la dernière fois, donc toujours le même degré d'alcool et ainsi la même sensation de picotement. "Donc, ne vient pas faire ton douillet." Rajoutais-je en plaisantant aussi avant de finalement tapoter doucement sa première plaie avec le coton. C'était dans un sens assez drôle de le voir agir comme ça, de redouter le moment où justement j'allais le soulager de ses blessures, alors qu'au final tout ce qu'il avait fait avant était, sensiblement, plus douloureux que cet instant… Je m'affaire donc à le soigner, changeant assez souvent de coton et lui mettant des pansements là où il en faut. Je me recule ensuite. "Tu t'es pas fait louper cette fois-ci." Lui lançais-je avant de rapidement rajouter. "Maintenant, faut que tu retires ton t-shirt, parce qu'il me semble que ton torse est bien arrangé aussi." Je le regarde alors attendant qu'il accepte de se bouger pour faire ça, si il y arrive bien entendu, parce que si retirer sa veste semble avoir été une réussite, un t-shirt c'est un peu plus compliqué, surtout si on a mal à l'épaule ou au bras…

Hj : désolé pour le temps et en plus c'est merdique :s désolée ;.;

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Un peu de calme ne pouvait pas lui faire du mal. Sabian avait encore dépassé les limites ce soir, il s'était mis en danger en redemandait clairement. Bien amoché par le combat de ce soir, il avait du mal à en revenir. Encore un peu sonné par la violence des coups, il était plutôt d'avoir gagné ce soir. Au delà de l'argent et de l'adrénaline, il sentait bien qu'il en avait besoin. Se libérer, se canaliser ou en se défouler. Il avait besoin de se décharger de ce trop pleins d'émotions. Sa vie, semblable au chaos, ne lui laissait aucun répit. Sabian trouver la motivation d'avancer dans les coups. C'était là, ses seules limites. Affecté par un cadre familiale absent, il avait besoin qu'on le remette à sa place, il avait besoin de souffrir pour se rendre compte de la réalité des choses. Prendre des coups pour mieux rebondir. Son petit côté autodestructeur semblait prendre le dessus sur ses combats. Il ne se battait pas contre des adversaires, il se battait contre lui-même. Obnubilé par ce besoin de mettre de l'ordre dans sa vie et qui sait, de se faire pardonner ses erreurs. Étrange façon de demander pardon. Quoiqu'il en soit, il était avec Robin et profitait d'un peu de calme. Le combat fut rude, il avait prit bien cher. Le contact doux et rassurant que lui offrait la jeune fille était délectable. Sabian avait fermé les yeux, le temps qu'elle ne s'occupe de lui. Ses pensées vaguaient dans tous les sens, il essayait discrètement d'y mettre un peu d'ordre. Il afficha un large sourire lorsque la blondinette lui ordonna de ne pas faire son douillet. Effectivement, ce n'est pas un peu de désinfectant qui pouvait lui faire mal. C'était du Sabian dans toute sa splendeur, aussi dérisoire que perturbé. Ils rigolèrent légèrement ensemble avant que le beau brun n'ouvre les yeux et ne regarde Robin. Elle prenait parfaitement soin de lui, c'était très agréable un peu de douceur. Elle ne mâcha pas ses mots lorsqu'elle lui dit qu'il avait prit cher. « Hm, j'ai bien galéré mais je l'ai eu par ko. » répondit-il calmement. On pouvait sentir la fierté dans sa voix. Sabian détestait les victoires faciles, il trouvait jouissance dans la difficulté, cela a toujours été ainsi. La blondinette lui demanda ensuite d'enlever le haut. Le sourire sur le visage de Sabi s’amplifia. Ne vous y méprisez pas, il n'était pas gêné devant elle, pas du tout. Il se demandait simplement comment il allait faire pour enlever son t-shirt. Il soupira. « Avoue que tu n'attends que ça depuis le début. » dit-il en rigolant légèrement. C'était uniquement pour la taquiner. Sabian enleva son t-shirt. Il se redressa, afficha une grimace et pencha sa tête sur le côté. Il posa ses mains sur son t-shirt et l'enleva douloureusement. « Bon en vrai, j'ai prit trop cher. » confirma-t-il en grimaçant toujours un peu plus. Il rigola légèrement. Il avait mal mais bon, comme le dit le proverbe, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
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