c'mon, let's do some bullshit together (lola)

Quiconque connaissait les Mathers savait très bien que pour s'éclater, il n'y avait pas que l'alcool, la drogue et tout ce qui allait avec. La preuve ? Ce soir, Jules avait bien l'intention de s'amuser et d'ailleurs, il n'était accompagné que d'une seule personne, mais pas n'importe laquelle puisqu'il s'agissait de Lola. Les deux amis avaient bien l'intention de faire de cette soirée quelque chose de mémorable, pour eux comme pour les Eliot puisque c'était là-bas qu'ils se rendaient. À cette heure-ci, les étudiants devaient soit dormir soit être de sortie.  "Allons voir si leur palace est si extraordinaire qu'ils le disent." dit-il en adressant un regard malicieux à son amie avant de pousser délicatement les portes de la résidence, prenant le soin de ne pas faire de bruit. Et d'un geste de la main, il lui laissa l'honneur d'entrer la première tout en ajoutant "Après vous." Jules entra à son tour, plus que ravi de ce qui s'annonçait. Ouvrant son sac, il sortit des bombes de peinture - vertes notamment - ainsi que d'autres bricoles comme du papier toilette, la base. "Alors, par quoi on commence ?" lança-t-il, impatient de commencer les festivités.

Rendre la vie plus dur aux Eliots c'était aussi bon que fumer un bon join, descendre une bouteille ou baiser dans une voiture.. c'est pour cela que mon ami Jules m'avait proposé d'accomplir une mission secrète dans la résidence de nos ennemis préférés. Le but étant de mettre le bordel, pour être honnête j'étais une professionnelle dans ce domaine.. c'est pour cela que j'avais hâte de rentrer dans leur pseudo palace. Je regardais alors Jules, habillée tout de noir -sisi le camouflage-.. J'adressais un clin d'oeil à Jules à sa remarque, je me doutais bien que cette résidence était digne d'un chef d'état. Mon ami Mather finit par ouvrir la porte, doucement, j'avais un big smile aux lèvres et l'excitation montait de plus en plus en moi. Je rentrais après que Jules me laissait l'honneur d'entrer la première.. « Merci mon lapin. » chuchotais-je. J'avançais alors à pas de loup en regardant l'énorme hall qui s'offrait à nous, seule la lune éclairait la pièce.. mais je voyais assez clair pour constater que cette endroit était grandiose. Je restais presque bouche bée devant tout ce luxe, à vrai dire je n'avais pas l'habitude de ça. Jules me demandait par quoi on commençait.. perso, ça me faisais presque mal à coeur de niquer ce beau patrimoine. Je me tournais alors vers Jules, avec un sourire malicieux pendu aux lèvres. « On refait la peinture..? » dis-je en attrapant le sac que portait Jules, je sortais rapidement les bombes de peintures vertes sans faire de bruit. J'en tendais une à mon ami avant d'avancer un peu plus dans la résidence, presque sur la pointe des pieds.

Jetant un coup d'oeil en direction de Lola lors de leur entrée dans la résidence, Jules voyait bien l'expression de son visage, ses yeux qui brillaient devant tout ce luxe. Et pour être honnête, il comprenait la jeune femme, après tout il la connaissait bien mieux que certaines personnes. Alors oui, voir ça pouvait donner envie, faire rêver mais ce n'était pas le moment de baisser les bras. "Hey, on s'relâche pas." lança-t-il à Lola en lui donnant un petit coup de coude, tout en souriant. Ils allaient redécorer un peu à leur façon et si ça ne plaisait pas aux bleus - ce qui était certain en fait - ils n'auraient qu'à dépenser quelques billets pour tout remettre en ordre. Après tout c'est ce qu'ils savaient faire de mieux non ? Alors Jules ne doutait pas que leur palace serait rapidement remis en état. Raison de plus pour se mettre à cœur joie à la tâche. "Va pour la peinture." répondit-il, malicieusement, en attrapant une bombe de peinture que son amie lui tendait. Puis il observa la pièce un instant, tournant sur lui-même, afin de décider par où commencer. Ses yeux se posèrent sur un grand tableau assez représentatif des Eliot et de leur vision de l'argent - et des autres. Un air ironique sur le visage, Jules se précipita vers le canapé qui se trouvait juste sous "l'œuvre d'art" - bien que ce n'était pas le mot qu'il aurait employé - et sauta sur celui-ci, avant de shooter dans les coussins et d'en lancer un vers Lola. Cette confrérie devait redescendre d'un étage et le mather était déterminé à le leur faire comprendre. L'argent, ça ne faisait pas tout. Et c'était selon-lui, loin d'être suffisant pour se permettre quoi que ce soit, notamment se sentir supérieur aux autres. Retirant le capuchon, il se tourna vers le mur et pressa son doigt sur la bombe, afin d'en faire jaillir de la peinture et de laisser sa fibre artistique exprimer ses pensées. Ce n'était que le début.