[FB] Annalynne - Une offre d'emploi

Cela faisait à peine un ou deux jours que Pedro était arrivé à Harvard et il avait eut des jours chargés. Non pas en cours, mais en recevant tout les cours qu'il aurait ses temps libre et sa recherche d'emploi. Peu importe qu'il loge à l'université, Pedro avait besoin de travailler. Il n'avait fait que cela durant toute sa vie et ne plus devoir travailler était comme lui amputer une jambe ou un bras. De ce fait, il recherchait activement des offres d'emplois dans tout ce qui pouvait lui permettre d'utiliser son art d'acteur.

Par chance, beaucoup de travail lui permettait cela, mais il faisait attention à voir aussi si les emplois qui s'offraient à lui l'intéressaient ou non. Car bien qu'il recherche activement un emploi dans presque tout les domaines possibles, il ne comptait pas faire un travail si cela ne l'intéressait pas. Il lisait le journal et trouvait plusieurs emplois possibles. Ne traînant pas, il appela successivement les numéros afficher sur le journal. Soit quatre au total. Hélas, il eut de la malchance sur trois d'entre eux. L'un avait déjà recruté une personne et les deux autres n'acceptaient que des personnes en formation.

En revanche, l'homme qu'il eut au téléphone pour l'annonce en tant serveur acceptait de le recevoir peu avant l'ouverture de celle-ci. Pedro retenait l'horaire ainsi que l'adresse et prit la peine de la noter aussi. Il n'attendait pas un seul instant et il se douchait en se changeant pour paraître respectable. Une fois douché, coiffé et habillé, Pedro marcha en allant vers le lieu convenu. Ce que l'homme ne lui avait pas dit en revanche, c'est que s'était une femme qui allait le recevoir...

En allant vers le lieu convenu, il tombait nez à nez avec une boîte de strip-tease, mais il se demandait si s'était le bon endroit. Voyant quelqu'un passer, il demandait s'il ne s'était pas trompé d'adresse en lui montrant la note. La personne qu'il avait interpellé lui disait qu'il était bien au bon endroit. Pedro le remerciait et allait vers la porte de service. Une fois devant, il tapait contre la porte

Et munie d'un torchon abîmé, j'essuie de façon lasse quelques verres avant d'en arriver à faire le comptoir. « Anna ? » Mon visage se détourne de ma tache afin de se redresser vers le gérant, de lui servir une esquisse de sourire en patientant d'avoir la suite de ses pensées. « Mhm ? » Tout ce que j'arrive à prononcer, parce que lorsqu'il s'adresse à moi, je ne suis dubitative sur le fait que ce soit bon signe ou pas. « Je dois m'absenter. » Un instant, j'hésite à lui demander pour quoi, mais le fait est que je m'en fiche, et qu'une seule et unique chose m'intéresse sur le moment, pour quelle raison il se sent obligé de me préciser ce détail de son emploi du temps. « Va falloir que tu prennes les rênes pour quelques heures. » Nous sommes en journée, ce n'est pas comme si le club était bondé, bien au contraire, ne se traîne que ça et là quelques filles qui répètent et rigolent aux blagues d'un videur ayant délaissé sa fonction première, aimant s'adonner avec elles à des plaisirs primaires. « Tu vas faire passer un entretien, pour le service. » Et là j'en fronce les sourcils, sans trop comprendre comment cette idée a pu germer dans son esprit, ce que je me dépêche de lui demander. « Pourquoi moi ? » Bien que sa volonté fasse de plus en plus de sens dans ma tête, étant donné le nombre d'années que je détiens à mon compteur de temps au Nirvana. « Ancienneté. » Cela va de soi, alors je soupire, pour me feindre dans un mécontente surfait, parce qu'il est vrai, qu'elle s'augmente ma complaisance de pouvoir juger et décider. « Ok. » Alors il joint ses mains dans un claquement sonore, synonyme d'un « parfait » que je me permets d'apprécier, et disparaît. Et mes propres paumes délaissent le chiffon, tandis que je fais, sur le sol, claquer mes talons, fais le tour du bar, et me place de l'autre côté, grimpe sur un tabouret, et observe mes collègues malignement, comptant les secondes jusqu'à ce qu'un choc résonne sur la porte blindée du bâtiment. Difficile à entendre, mais je le perçois, et demande, autoritaire, au videur d'aller ouvrir, non sans soupirer, il s'exécute et accueille le possible nouvel arrivant, en lui concédant un « C'est elle, que tu dois convaincre. » Me désignant du bout des doigts. Et je jubile, parce que le contrôle, bordel, qu'est ce que j'aime ça.

Pedro avait tapé à la porte de service et attendait que quelqu'un lui ouvre. Dire qu'il allait devoir passer un entretien pour une boîte de strip-tease. Après tout, il s'en moquait un peu, mais il ne savait dan quel rôle il devrait rentrer pour se faire accepter. Tout en réfléchissant à quel rôle il devrait jouer, Pedro se demandait comment était son employeur. Car bien qu'il ferait ce qu'il faut pour être embaucher, si son employeur ne lui plaît pas, dans ce cas il s'en irait de suite.

Le fait d'être contrôler, très peu pour lui. Sauf si ce n'est pas un contrôle mauvais pour lui. Il avait suffisamment été l'objet de convoitise dans sa famille en tant que gagne-pain pour eux. Plus jamais il ne se fera avoir. Ce n'était pas son but et il n'allait certainement pas vouloir se faire contrôler de si tôt. Pedro se demandait d'ailleurs autre chose... Comment gérer son emploi du temps avec tout ce qu'il devra faire.

On vient alors lui ouvrir et celui qui lui ouvrit la porte lui montra la personne qu'il devrait convaincre. En voyant qu'il s'agissait d'une femme, il soupirait. Non pas par déception d'être reçu par la gente féminine. Mais plus au fait qu'il avait parlé à un homme et que celui lui avait dit qu'il le recevrait. Le fait qu'il ne tienne pas cette promesse, le laissait assez dubitatif pour la suite des évènements. Quoi qu'il en soit, il ne jouerait aucun rôle. Autant y aller franc jeu. Il s'avançait en saluant poliment les demoiselles en allant vers celle qu'il devait convaincre. A quelques pas d'elle, il s'arrêta et la salua en s'inclinant.

" Merci de me faire passer une entrevue. Je doute que vous ayez autre chose à faire étant donné qu'un homme devait me recevoir. Je me nomme Pedro Taylor, étudiant boursier à Harvard. Ravi de vous connaître patronne."

A première vue, sa démarche le traduit sur de lui, Il s'approche de moi et sans aucune pudeur je me permets de l'observer, c'est à bonne distance qu'il choisit de s'arrêter, s'incline un peu pour me saluer, et j'en viens à penser que des bonnes manières ici on n'en a que faire. Il ne faudrait pas qu'il oublie que nous nous trouvons dans un lieu enclin à la perdition. " Merci de me faire passer une entrevue. » Un sourire succinct vient se dresser sur mes lèvres, belle entrée en matière. « Je doute que vous ayez autre chose à faire étant donné qu'un homme devait me recevoir. » A la vérité, je suis en service, mais c'est plutôt calme aujourd'hui, cependant je l'imagine un brin déçu que ce soit moi qui se trouve devant lui plutôt que le réel gérant de l'établissement. « Je me nomme Pedro Taylor, étudiant boursier à Harvard. » Etudiant donc, et le regardant encore j'essaie de déterminer quel âge il a, s'il est assez mature pour travailler au Nirvana. « Ravi de vous connaître patronne." J'exulte un rire fin, alors que je pianote de mes doigts sur le bar et que je lui donne une information qui pourrait bien lui servir. « Anna. » Mon prénom non pas que l'idée qu'il m'appelle encore et toujours patronne me déplaît, mais je tente de nous positionner sur un pied de presque égalité. En délaissant le bar de mes doigts, je lui fais de ces derniers de prendre place en face de moi, sur le tabouret qui se trouve tout à côté. Et c'est en étant un peu moqueuse, que je lui dis finalement. « Patronne ? » Haussant les sourcils en poursuivant. « Ne va pas trop vite en besogne. » En clair, rien est fait, et s'il ne me convainc pas, je ne me gênerai aucunement pour l'évincer du tableau des employés qui viennent jusqu'ici travailler. Et tandis qu'il prend place comme je l'ai silencieusement invité à le faire, je lui demande. « Allez, sers moi tes motivations. » Outre que l'argent, évidemment, parce que celle ci est tellement évidente qu'à mon esprit elle deviendrait vite barbante.

La jeune femme lui faisant passer l'entrevenue lui répondit en lui disant son prénom. Un bon début pour un entretien. Surtout que techniquement, s'était le tout premier qu'il passait. Pedro devrait donc être mortifier, mais ce n'est pas le cas. En fait, pour être plus clair, le fait qu'il est autant travaillé en tant qu'acteur l'avait aidé à évacué le potentiel stress qu'il aurait pu avoir. Ainsi, il ne transpirait pas du tout et ne tremblait pas. Pedro ne savait pas si cela était un bon point ici ou non, mais bon. Il faisait avec.

Voyant qu'elle l'invitait à s'asseoir en face d'elle, Pedro le fit et posa les coudes sur let bar en croisant les doigts devant sa bouche; Il posa d'ailleurs son menton contre ses deux pouces en prenant appui sur le reste de ses doigts. Elle lui faisait la remarque qu'il n'était pas encore embauché et loin de lui cette idée, mais voyant qu'il était peut-être un peu trop cérémonieux, Pedro allait se lâcher un peu. Après tout, jouer des rôles était sa spécialité, mais il faisait son possible pour ne pas le faire dans la vie quotidienne. Ce n'est que lorsqu'elle lui demandait la motivation qu'il avait pour travailler ici qu'il abaissait ses bras en les croisant pour la regarder. Pedro lui répondait.

- J'étudie pour mieux connaître les femmes. Travailler ici, me permettrait de savoir comment réagisse les femmes, l'ambiance ou le caractère qu'il y a. J'ai longtemps travaillé en tant qu'acteur. Mais je veux élargir mes horizons et le fait de travailler dans une boite de nuit comme le Nirvana ne me fait pas peur.

Mes prunelles s'en deviennent intrusives quand posées sur lui elles se permettent de le sonder, de savoir s'il va me vendre du faux ou bien se tenter à quelque chose de plus vrai. J'avoue ne pas réussir à définir ce qui pourrait le plus me plaire, étant donné que je ne suis pas des plus enclines à l'honnêteté, qu'ici, après tout, le mensonge est roi – au Nirvana – mais lors d'un entretien ne sommes nous pas censés sortir le plus sincèrement possible notre curriculum vitae ? « J'étudie pour mieux connaître les femmes. » Mes sourcils se froncent, sans trop comprendre réellement où il veut en venir. Etudier les femmes, vraiment ? C'est une matière principale ça maintenant ? D'un autre côté je le comprends, faut savoir que nos cerveaux sont des plus étriqués. Mais ceux des strip et des putes, ça doit faire partie de sa thèse de fin d'année ? Etrange, bien que ça pique ma curiosité. « Travailler ici, me permettrait de savoir comment réagisse les femmes, l'ambiance ou le caractère qu'il y a. » Débauche, fric, alcool et perversité. C'est bien ce qu'il compte étudier. « J'ai longtemps travaillé en tant qu'acteur. » Je lui concède en un battement de paupières que c'est un bon point, que de toutes les façons, ici, tout le monde porte un masque, pour parfaire le côté malsain de l'endroit. « Mais je veux élargir mes horizons et le fait de travailler dans une boite de nuit comme le Nirvana ne me fait pas peur. » Et mes doigts pianotent alors à nouveau sur le comptoir, faisant part à mon interlocuteur de mon hésitation taciturne tandis que je détermine si oui ou non il mérite d'être ici. Même si je me demande si on se doit de mériter quoi que ce soit pour servir des cocktails aux pauvres cons qui viennent se perdre jusque là. Alors j'en pince mes lèvres, grimaçante avant de me faire piquante. « Donc, tu veux les prendre pour des cobayes ? » De la main que j'avais laissé nonchalamment sur mes cuisses, je lui montre les filles en train de s'entraîner, des danses lascives qu'elles pratiquent à moitié dénudées. Cependant qu'on ne s'y trompe pas, je ne suis pas prête de défendre les collègues que dans le fond je hais, j'essaie juste de poser mon index sur la réalité des choses qu'il est en train de m'exposer. Il est ici pour observer, donc nous sommes dans un laboratoire remplie de rats géants lubriques et débridés. « T'as déjà servi un verre au moins ? » Acter, jouer, ok, grand bien lui fasse si ça peut l'amuser, lui donner un semblant de contrôle sur sa vie, et sur le déroulement de ses pensées, mais c'est pour être à mes côtés, derrière le comptoir, qu'il s'est en un premier temps présenté. Et non pour faire parti du casting de la dernière pièce de Broadway, on est à Boston, au Nirvana, et c'est un serveur qu'on recherche, rien de plus, rien de moins.