don't ruin my date (anastasia)

Ça faisait une semaine déjà qu’on était arrivé au Chili et je ne regrettais aucunement d’avoir participé à se voyage. Puis qu’est-ce que j’aurais fais deux semaines à Cambridge alors que tous mes amis étaient venus ici? Bon j’aurais certainement trouvé le moyen de travailler dans mes livres, mais ça faisait clairement du bien de ne pas y penser pendant quelque temps, bien que j’aimais ça. J’avais déjà visité plusieurs endroits, j’étais d’ailleurs allé à la plage aujourd’hui, mais ce soir, une petite soirée était organisée à l’hôtel. Enfin, il faut dire qu’il y avait en avait tous les soirs, un peu partout. Il ne suffisait que de choisir après cela. J’avais un peu bu, pas assez pour ne plus être en contrôle, mais assez pour avoir envie de m’amuser un peu plus. J’avais rencontré une fille plus tôt à la plage, et j’avoue qu’elle m’avait bien plu. Comme je m’étais dis en débutant ce voyage, je dois profiter de chacune des occasions que j’aie, je me laisse complètement aller et je fais ce que j’ai envie, tout simplement. Et mon envie à cet instant, c’était d’avoir cette fille dans mon lit. Voilà pourquoi j’étais rapidement allé vers elle dans la soirée et elle était plus que réceptive. Après s’être échangé quelques baisers, je l’avais trainé avec moi vers ma chambre. Sa main dans la mienne, on marchait dans les couloirs en rigolant. Je vois alors Ana, ma meilleure amie, plus loin dans le couloir et je soupire discrètement. Je n’ai pas envie qu’elle vienne me parler présentement. Ma porte n’est pas si loin, mais je m’arrête et plaque ma nouvelle rencontre contre le mur pour l’embrasser, ainsi elle passera sans s’arrêter, parfait.

Je m'ennuyais. Dans ces moments-là, je pouvais rapidement me montrer infernale. Voir impitoyable. Disons que je trouvais toujours une bêtise à faire pour montrer mon agacement. En plus de ça, journée de merde pour ma part. Enfin, journée très peu palpitante et pour le coup, aujourd'hui j'aurais presque eu envie de mettre les pieds dans le premier avion que je trouvais pour m'échapper ailleurs qu'ici. Mais, je tenais bon, lézardant au soleil et faisant même un peu de sport pour ne pas être un vrai légume à mon retour à Boston. Deux semaines sans entrainement et croyez-moi que j'allais le regretter par la suite. C'est avec une moue boudeuse sur les lèvres que je traînais des pieds de soirée en soirée sans trouver mon bonheur. Je me surprenais finalement à déambuler dans les couloirs de l'hôtel comme si j'allais tomber sur quelque chose à faire. Et là, par magie, je tombais - presque - nez à nez avec mon meilleur ami. Un sourire s'affichait sur mon visage jusqu'à ce que je croise son regard légèrement paniqué. Il vint alors plaquer la jeune femme - sa conquête ? - contre le mur pour l'embrasser avec fougue. Sympa. C'est alors d'un pas décidé que j'allais les rejoindre, les séparer avec force et giflant mon meilleur ami. Il voulait vraiment faire passer sa meilleure amie après une fille d'un soir ? « Comment oses-tu me faire ça Lawrence ? » m'exclamais-je alors vivement. La nana était surprise, tout autant que mon meilleur ami et c'est à ce moment que je me rendais compte que mon jeu d’actrice était vraiment bon. J'allais juste le faire regretter en me faisant passer pour sa petite amie. Il allait me détester, mais j'allais réussir à me faire pardonner. En même temps, il me connaissait, il savait que j'étais capable de tout, surtout quand on me défiait de cette manière. « Je croyais que notre couple était ce qu'il y avait de plus important à tes yeux... et... et tu t'envoies la première traînée que tu trouves ? » lui hurlais-je alors à la figure. Je sentais la jeune femme à nos côtés partir à la hâte et même si j'allais subir la tornade Lawrence, j'étais plutôt fier de moi.

J’habitais avec Anastasia, je le voyais presque tous les jours d’ailleurs. Certes elle était ma meilleure amie, mais ce soir, ce n’est pas réellement elle que j’avais envie de voir, que j’avais besoin. Une meilleure amie, ça l’apporte bien des choses bien sûr, mais niveau besoin sexuel, ce n’est aucunement utile et c’est de cela que j’avais besoin soir, voilà. Je n’allais pas la laisser gâcher mon coup ou qu’elle me demande de l’accompagner faire jenesaisquoi. Parfois ça pourrait m’intéresser, mais pas là. Voilà pourquoi, dès que je l’avais vu plus loin dans le couloir, j’avais plaqué ma compagne contre le mur. Oh elle ne s’en plaignait pas, ça lui plaisait même, ça faisait monter l’excitation. J’avais l’intention de prolonger ainsi quelques instants, m’assurant qu’Ana soit partie et bien loin avant de repartir vers ma chambre et faire ce que j’avais à faire. Toutefois, je sentis qu’on me séparait de mon coup puis une gifle sur la joue. C’est par la suite que je vis Ana face à moi, me demandant comme j’osais lui faire cela. Mes sourcils sont froncés et ma main posée sur ma joue. Elle est folle, elle joue à quoi? Je vois rapidement que ma compagne est tout aussi perdue que moi. « Merde tu es pas bien Ana, dégage! » Est-ce que je pouvais être plus directe que cela? Le message était assez clair, cependant ma meilleure amie ne semblait s’y résigner. La voilà qui repart dans son histoire, se faisant passer pour ma petite amie. Elle gâche carrément mon coup, puisque la fille part rapidement suite à ses paroles et je ne peux même pas placer un mot. Je soupire et foudroie du regard Ana, je la déteste. « Mais tu joues à quoi?! Va embêter quelqu’un d’autre, va te trouver un coup si tu es en manque, mais gâche pas les miens! » Oui c’est de cela que j’avais eu envie ce soir et maintenant, il n’y avait plus aucune chance que quoi que ce soit se passe ce soir. Je grogne et me retourne pour partir rapidement vers ma chambre. Au moins il y a un mini bar à l’intérieur.

Je détestais que l'on me fasse des coups du genre. Il est mon meilleur ami, il pouvait quand même avoir un peu plus de respect pour moi. Je veux dire, j'ai bien vu son regard, celui qu'il m'a lancé quand il m'a croisé dans le couloir. Le genre de regard qui veut dire "sauve qui peut". Je suis sa meilleure amie, sa colocataire. Il aurait pu juste m'adresser un sourire plutôt que de m'ignorer de cette manière. Il avait plaqué la fille sauvagement contre le mur et ça voulait clairement dire qu'il ne voulait pas me voir. Sauf que je ne fonctionnais pas de cette manière. Il devrait le savoir depuis le temps. J'arrivais comme une furie, attrapant le jeune homme pour l'arracher de la femme et lui coller une gifle. Pas trop forte la gifle, mon but n'était pas de lui faire du mal. Ils ont l'air tous les deux perdus et c'était ce que je recherchais. Je lui hurlais alors dessus, lui demandant comment il pouvait me faire du mal de cette manière. Je lui lançais un regard noir quand il me dit de dégager. Non, je ne crois pas non. Bien au contraire, j’insistais, me faisant passer pour une petite amie folle de rage d'être trompée. Ce n'était pas le cas, mais au moins, cela fit partir son coup d'un soir. J'étais fier de moi, je dois l'avouer. Je me mettais à sourire en l'écoutant. « Qui a dit que j'étais en manque ? » Je savais me débrouiller toute seule de ce côté. Puis, pas le temps de continuer à parler que Lawrence commençait à partir. « Non, attends ! » m'exclamais-je en courant doucement derrière lui pour le rattraper. Je me mettais dans son dos, encerclant son buste de mes bras et posant mon menton sur son épaule. « Tu ne vas pas m'en vouloir pour une fille ? Puis, je t'ai vu accompagner avec des nanas plus canons... » Je dis ça, je ne dis rien.

Ce n’était vraiment pas le moment de m’embêter, mais bien sûr, Anastasia faisait toujours l’inverse de ce qui était désiré. Probablement que je me vengerai, oh oui ça c’est certain. On habitait ensemble après tout, ça serait plutôt facile de lui faire le même coup lorsqu’elle essaiera de se ramener un garçon à l’appartement. Elle verra alors ce que ça fait, parce que je suis certain que ça ne lui est jamais arrivé. Oh non Ana est plutôt du genre à faire subir aux gens, ça je l’ai vite compris. Bon il faut dire que je suis plutôt énervé présentement. Lorsque j’ai quelques choses en tête, lorsque j’ai envie de quelque chose, je cherche généralement à y aller jusqu’au but. Puis j’étais légèrement alcoolisé, assez pour être plus impulsif que je ne l’étais généralement. Je savais que ça ne donnerait rien de courir après cette fille, j’avoue que ma meilleure amie avait été plutôt crédible, c’est bien cela le pire. Je devrais donc passer la nuit seul, cela me semblait bien moins amusant. Je n’étais pas venu au Spring Break pour m’ennuyer et présentement, je n’avais pas trop envie de trainer avec la demoiselle qui avait gâché mon coup. « Tu l’aies certainement! Tu as pas réussi à te trouver un mec alors tu as décidé que tu allais empêcher tout le monde autour de toi de baiser? » J’exagérais probablement, mais je m’en fichais bien. Je voulais lui faire comprendre de ne pas recommencer. D’ici là, j’avais simplement envie de retourner dans ma chambre et profiter de l’alcool qui s’y trouvait, toutefois la jeune femme me retient. Je grogne lorsqu’elle vient se coller contre moi, mais la laisse faire. « Si… » J’étais un réel enfin et plutôt têtu. En effet, c’était sûrement stupide un peu, mais oui je lui en voulais. Je ris un peu lorsqu’elle dit que ce n’était pas la nana la plus canon qui m’a accompagné. Je le pensais aussi quoi, mais elle faisait l’affaire pour une soirée. « Je ne cherchais pas l’amour de ma vie non plus Ana, juste un coup. » Je soupire alors et me détache d’elle, venant prendre sa main. « Aller viens, j’ai envie de boire alors. » Ce n’est sûrement pas elle qui allait m’en empêcher, surtout pas en ce moment. Je la tirai alors vers ma chambre.

Je n'avais pas pu m'en empêcher. J'veux dire, je suis comme ça... C'est mon côté garce. Mais ce n'est pas comme s'il n'était pas au courant, Lawrence était mon meilleur ami, il savait comment je fonctionnais et il avait fait le mauvais choix. Faire comme si je n'existais pas ? Seriously ? Non, il aurait dû se doutait que j'allais foncer dans le tas, que j'allais arriver comme une dingue et lui faire une scène sans aucun scrupule. J'étais même plutôt fier de moi à vrai dire. La nana repartait en pleurant et j'avais mon meilleur ami pour moi toute seule. Il y avait peut-être un peu de possessivité là-dedans finalement, qui sait ? Je souriais à Lawrence, je devais désormais commencer mon numéro de séduction pour qu'il ne me déteste pas. Au moins, il ne courrait pas après sa conquête, il restait à papoter avec moi. « Je n'ai pas de mal à trouver d'homme pour assouvir mes besoins... Mais je te remercie de t'en inquiéter. » Je faisais papillonner mes sils en le regardant. Lui, il avait l'air sacrement en manque par contre. Lawrence comment à s'éloigner, mais je le rattrape sans grand problème, me collant dans son dos et l'entourant de mes bras. Il n'allait certainement pas m'échapper. Il m'en voulait, mais je savais que c'était juste pour me le faire payer... Je veux dire, d'ici vingt minutes, il aura oublié. Je souriais en l'écoutant. « De toute façon, on sait tous les deux que c'est moi la femme de ta vie... » m'exclamais-je d'un air amusé. Il vint se défaire de mon étreinte, mais, il attrapait ma main. C'était gagné. Il m'invitait à picoler dans sa chambre. Et voilà, je vous l'avais dit ! J'affichais un sourire triomphant, me mettant à sautiller à ses côtés jusqu'à ce que nous arrivions enfin dans sa chambre. Je me laissais tomber sur son lit, le regardant se déplacer. « Qu'est-ce que tu m'offres ? »

Oh Anastasia, je la connaissais pourtant bien, j’habitais avec elle-même, mais elle me surprendrait toujours apparemment, et ce n’est pas toujours une chose bien, pas ce soir en tout cas. Sérieusement, qui vient au Spring Break pour rester sage? Enfin peut-être que justement, c’est mon premier avec Harvard et que j’ai envie d’en profiter au maximum, mais je ne crois pas être hors norme. Quand on va revenir en sol américain, on va revenir à notre routine, les cours –que je prends très au sérieux-, alors je ne pourrai pas boire et baiser tous les soirs. Voilà pourquoi j’avais eu l’intention de faire cela tous les soirs ici, malheureusement ma meilleure amie avait décidé d’éliminer un élément de ma soirée. Enfin encore une chance qu’il restait l’alcool, qui sauve tout, sinon j’aurais été pire envers la blonde. Je la voyais qui essayait de se reprendre, d’être douce et gentille alors qu’il y a une minute, elle m’avait fait une scène digne d’une grande actrice. Non mais elle est sérieuse? De son côté, elle devrait savoir que je suis plutôt rancunier. Même si je l’aime bien cette fille, elle ne va pas se faire pardonner si facilement… « Alors qu’est-ce que tu fais à m’embêter dis moi, si tu n’as pas de mal? » Il me semble que se trouver un homme pour assouvir ses besoins comme elle dit est quelque chose de bien plus intéressant, non? Peut-être qu’on n’avait pas les priorités aux mêmes endroits aussi. J’avais donc décidé de retourner à ma chambre, mais celle-ci ne semblait pas vouloir me laisser tranquille, puisqu’elle vient rapidement s’attacher à mon dos. Je grogne un peu mais la laisse faire, riant ensuite à son affirmation. « Pourquoi tu me l’as pas dis plus tôt?? On se marie demain! » Mes yeux se lèvent au ciel tandis que je la traine jusqu’à ma chambre. J’ai envie de m’étendre sur mon lit tout en buvant, pas de rester dans ce couloir à faire les cons. Bien sûr Anastasia me suit avec joie, ah non, la femme de ma vie, chose nouvelle d’ailleurs. Surprenante cette petite blonde oui. Je me dirige vers le petit bar tandis qu’elle prend place sur le lit et me demande ce que je lui offre. J’hausse alors un sourcil. « Je ne t’ai rien offert à ce que je sache. » Je prends une bouteille, de la téquila. Ça fait un peu plus exotique, enfin on est tout de même au Chili quoi. Je l’ouvre et la porte à mes lèvres en la rejoignant sur le lit.

Ce n'était pas une question de rester sage ou non. C'était surtout que je n'avais pas aimé la manière dont son regard avait croisé le mien, me suppliant presque de partir. J'étais sa meilleure amie tout de même, il pouvait m'accorder du temps, non ? Alors, d'accord, il avait envie de baiser tel un adolescent en rûte qui découvre les joies du spring break pour la première fois de sa vie, mais tout de même... Il pouvait me consacrer l'une de ses soirées ici. J'avais donc renvoyé la nana dans sa chambre sans scrupules et désormais, j'amadouais Lawrence pour qu'il accepte ma présence pour le restant de la soirée. J'étais persuadée que j'allais réussir à me faire pardonner, Lawrence n'avait jamais été le genre de mec mauvais avec moi, il avait un cœur, c'était certain. Et puis, je pouvais me montrer des plus mignonnes si je le voulais vraiment... assez pour qu'il me pardonne ma blague de mauvais goût. Ou plutôt, ma comédie dramatique. « Je voulais passer du temps avec mon meilleur ami et tu es bien plus important que n'importe quel homme ! » affirmais-je en le rattrapant. Hors de question qu'il m'échappe. Je peux devenir une véritable sangsue. D'ailleurs, je venais me glisser derrière lui, dans son dos tout en lui rappelant que j'étais la femme de sa vie, qu'il n'avait pas besoin d'une autre demoiselle. Je riais avec lui, c'était peut-être stupide, mais c'était mignon. « J'avais peur de ta réaction... Mais j'accepte de t'épouser bel Apollon » Qui l'aurait cru, n'est-ce pas ? J'affichais un sourire victorieux quand Lawrence m’entraîna finalement à l’intérieur de sa chambre d’hôtel. Aussitôt, je venais m’étaler sur son lit. Je lui demandais de m'offrir à boire, mais apparemment, j'étais punie. « Ce soir, je dors ici. Comme ça, demain, tu pourras dire à tes potes que tu avais la plus jolie blonde que tu n'aies jamais vu dans ton lit la veille... » m'exclamais-je alors qu'il venait me rejoindre sur son lit, une bouteille de tequila à la main.