it's gotta be youuuuuuuuu (kyleo)

" Aïe, aïe, aïe " À chaque fois que je pose le pied droit sur le sol, j'ai mal. Ne plus jamais courir dans les escaliers avec des talons hauts. Surtout pas des escaliers en ferraille avec de jolis dessins sur chaque marche ou presque. Un talon coincé et boum, j'étais tombée dans les escaliers. Je le regrette amèrement. Parce qu'en plus de passer mes vacances à ne pas boire, je ne peux pas faire grand chose. Près de la piscine, je soupire et me laisse tomber sur le transat devant moi. Je grogne légèrement, allonge mes jambes avant d'enlever mes baskets et mon bandage au pied droit. C'est Dimitri qui l'a fait hier et je n'ai pas eu le temps de le changer. Je soupire en voyant que ma cheville est toujours gonflée. Ça va finir par passer, forcément, j'y crois. Je lève la tête et me laisse tomber en arrière pour m'allonger. Un coup d'oeil à droite et je vois Leo se diriger vers moi. " Putain mais c'est une blague " Le voir aujourd'hui, non merci. Depuis notre prise de tête à la bibliothèque. J'ai été insupportable avec lui, si je n'avais pas eu envie de vomir et de me faire soulever pour quitter les lieux, j'aurais bien pu lui coller une baffe ou je ne sais quoi. J'enlève ma robe. Si je suis en maillot, il comprendra que je vais aller dans l'eau et tracera sa route. Je me relève rapidement mais mon pied ne me supporte pas et je tombe sur le carrelage froid de la piscine.

Ma cheville me lance et quand je pense que ce n'est que le début d'un spring break bien pourri, je grimace d'avance. Non mais sérieusement... En soixante-douze heures ici, j'ai retrouvé mon ex, me suis fais mal à la cheville et me suis pris en pleine face que puisque je suis enceinte, pas de sortie tard, pas d'alcool, pas de fun. Oui, rien. J'ai plus qu'à enfiler une robe longue et jouer la none quoi. Sauf que j'ai un bronzage à entretenir, un pari à gagner et je ne me laisserais pas démonter. Nage fera du bien à ma cheville, ou pas. J'ai pas le temps d'arriver à la piscine - même pas de faire un pas - que je chute et sers les dents pour ne pas gueuler un bon coup. Je pourrais balancer le transat à l'eau mais on va éviter d'attirer l'attention autour de moi encore plus. Surtout qu'il y a déjà Leo qui arrive et j'attends le moment où il va me cartonner avec impatience. Pas besoin d'être trop patiente avec lui, le venin sort de sa bouche en un claquement de doigt. " J'm'essuierais sur toi et ton moule bite au pire " Grognais-je en attrapant sa main parce que je ne suis pas fichue de me relever toute seule. Je déteste être dépendante d'un homme - ou même d'une femme - mais j'ai pas le choix. " Puis personne t'a demandé de rester en ma compagnie " Soufflais-je en posant mes fesses - qui ne sont pas grosses, faut peut être que je baisse mon froc pour qu'il s'en rende compte.. - sur le transat. " Merci quand même " Crachais-je, comme si ça m'arrachait la gueule. Oh... Ça m'arrache la gueule.

" Et il m'arrive quoi quand je m'approche de cette partie de ton anatomie ? Je jouis et toi aussi ? " Qu'on me casse pas les pieds, je ne suis pas d'humeur et j'ai mal à la cheville. Je sens que ce voyage au Chili va revenir à un séjour au bagne. Qu'on me foute en taule au moins je serai tranquille et personne ne me fera chier voyez vous. Parce que j'ai besoin d'être tranquille, de prendre du temps pour moi mais rien ne se passe jamais comme je le veux. Je me demande bien qu'est-ce que j'ai fais au bon dieu pour tout ça. " Tu comptes pas partir, fais pas genre Leo, t'as ton cul sur mon transat " Je souris légèrement. Allez, on a toujours été attiré l'un par l'autre sinon t'aurais pas essayé de me faire chier avec ces photos y a près d'un an, sinon t'aurais jamais voulu que je te tourne autour si longtemps. À moins qu'il aime ça, être désiré. Mais j'ai changé de camp maintenant, les mather plein de poudre le nez ça ne me botte plus.. Je préfère les bleus à la musculature de rêve, à la gueule aussi détestable que baisable. Je le dévisage quand il se moque de moi. " Ouai et je voulais te dire que maintenant que tu m'as touché, tu vas crever dans d'attroces souffrance " Je lui adresse un large sourire. Crétin va. " Je suis pas malade, j'en ai juste marre de me prendre le chou avec toi tu vois. J'ai assez de soucis dans ma vie pour que tu me casses les ovaires " Pas besoin de lui pour avoir des vagues dans ma vie. Lui il a peut être besoin de moi mais c'est pas réciproque. " Semblerait que tu ais enfin ce que t'ai toujours voulu, que je sorte de ta vie " Oui bon peut être pas. Mais je veux lui faire croire que si pour mieux revenir après, par la suite...

Si j'avais pu avoir peur de Leo au début, ce n'était plus le cas mais alors plus du tout. On avait échangé nos rôles tous les deux. J'étais devenue le méchant chat et lui n'était qu'une vieille souris toute moche. Et dès qu'il disait quelque chose, j'avais l'impression de pouvoir le contredire en un claquement de doigt. Genre ouvre la bouche, laisse moi le temps d'assimiler la chose et je te tacle. C'est plus fort que moi. " C'est ce qu'ils disent tous mais je suis de tellement bonne compagnie qu'ils restent... Allez Leo, avoue le que je suis de super bonne compagnie " Avec tout ce qu'on se croise tout le temps, franchement, je pense que je dois pas être si chiante que ça. Sinon c'est qu'il n'a aucune volonté. Ça peut être ça en fait quand j'y pense. Manque de volonté et tout... Mais je crois que là, c'est moi qui manque de volonté pour faire de sa vie un enfer. J'en ai marre, ça m'use et puis avec le retour de Dimitri, j'ai plus le temps de fouetter le petit derch bien musclé de monsieur Halberstam. " S'tu veux, tu m'appelles, tu me dis que t'as besoin de ton punchingball préféré et je me transforme en connasse " Soufflais-je en riant légèrement. " Mais que si c'est réciproque hein... Je veux pouvoir te dire que je t'aime plus que tout et que je veux te faire l'amour sur un canoë kayak si j'ai besoin de me défouler " Pas que ce soit le cas. Ça doit pas être méga agréable tout ça... Je regarde sa main et lève les yeux au ciel. " J'peux pas avoir un bisou sur la bouche pour sceller cet accord ? Je pense que lèvres contre lèvres ça aura plus d'importance et de valeur pour moi qu'autre chose " Soufflais-je en haussant les épaules. " Allez, je suis les potins, t'es pas encore en couple et c'est mon cadeau d'adieu de méchante Kyky " Il voudra jamais mais qui ne tente rien n'a rien. Je lui demande pas de me rouler une pelle comme celle que je lui ai roulé en Arizona mais bon...