Cody l'Alpaga & Alaska le Chinchilla (to do list)

Le spring break, c'est deux semaines de bonheur. Deux semaines de vacances au soleil, à faire la fête, à picoler et à baiser ou à dormir (à voir si tu es chanceux ou pas, bon, je l'avoue, je dormais plus que je ne baisais). J'avais déjà passé une semaine à Hawaï en compagnie des mathers, c'est pourquoi j'étais déjà pas mal bronzé en arrivant au Chili. Aujourd'hui, une semaine s'était écoulée et je voyais enfin grumpy Cody afin de réaliser notre petite liste de "choses à faire" une fois que nous serions arrivés ici. Oui, nous allons refaire comme à Las Vegas (même si à Las Vegas nous n'en avions pas fait la moitié) et j'avais même tout écrit sur un bout de papier afin que ce soit plus facile. Nous devions donc ; Avoir quelques bouteilles de ruhm péruvien (j'en avais déjà une dans mon sac à dos), rencontrer un lama, se promener tout nu sous un poncho, faire un bain de minuit, sauter du haut d'une cascade, une nuit à la belle étoile au milieu de nulle part, un plan à trois avec une autre nana. Voilà, voilà. Il y avait des trucs cool et il y avait des trucs où je me demandais clairement comment on en était arrivé là. Tout nu sous un poncho ? Sérieusement ? Et il y avait aussi certains trucs, je doutais clairement que cela arrive. Mais bon, qui vivra verra. Ah si, j'avais enlevé "trouver un plan cul". J'en avais un, Osean et même s'il n'était pas là, je crois que je pouvais me passer de ce genre de détail. J'avais dit à Cody que j'emmènerais ma combinaison souris, mais cadeau pour le jeune homme, je l'avais oublié. Donc, c'est en short, t-shirt, bikini, sandale et lunette de soleil que je l'attendais au pied des habituations où il logeait. J'avais envoyé un sms, il ne devrait pas mettre mille ans à arriver.

Nous étions donc le neuf mars, le lendemain du dix mars, parce j’avais décidé ainsi. Et non, je n’ai pas changé de personne pour écrire, c’est juste que j’aime intervenir dans les RPs de Cody. Alors, Cody, voilà. Le jeune homme venait de découvrir que son ex bien-aimée ou pas d’ailleurs était en cloque. Et quand je dis en cloque, c’est pas les bulles d’eau dégueulasses sur les mains après un travail intense – style l’astiquage du barreau devant un film naturiste – non, en cloque avec un polichinelle dans le tiroir. Et merde, le tiroir était censé rester fermer. Et du coup, Cody était en mode beug depuis quelques heures. Il n’avait parlé à personne et même le bungalow loué avec sa môman semblait bien vide dans son mutisme. Donc bref, il gardait cette nouvelle pour lui et même, il l’avait effacé de sa mémoire, rangé dans un endroit où il ne voulait plus du tout en entendre parler. Toutefois, réquisitionné par Alaska, il se dit qu’au moins, il était sûr de passer une journée riche alors il ne se voyait pas simuler une gastro avec elle. Déjà parce que la gastro c’est pas sexy et qu’il espérait quand même garder un certain charme aux yeux de l’Anglaise. Anyway, habillé d’un t-shirt gris – pas une super idée parce qu’au terme de la journée on verrait des auréoles de la taille l’Afrique subsaharienne sous ses bras – et d’un magnifique short à fleur rose et blanc, il retrouva Alaska au point de rendez-vous. « Wesh, bien ou bien ? » fit-il en mettant ses lunettes de soleil à la Will Smith dans Men In Black.

Petite information, le neuf mars n'est pas le lendemain du dix mars. Mais, ce n'est pas grave hein. On va dire que c'est le bonheur qui te monte à la tête ces derniers jours heeeeeeeein. J'attendais bien sagement au pied du bungalow de grumpy Cody que ce dernier débarque finalement. Il se faisait attendre le coco, pire qu'une gonzesse. J'avais écrit la liste de choses à faire au Chili sur un bout de papier afin de faciliter la tâche. J'espérais que l'on allait passer un bon moment, j'espérais au moins pouvoir effacer de la mémoire du jeune homme les dernières fois que nous nous étions vu. C'est-à-dire, qu'il oublie l'Alaska ivre, en train de vomir et de pleurer. Aujourd'hui, j'allais largement mieux et j'avais un sourire contagieux. Donc oui, j'espérais que nous allions passer un bon moment et puis rire un maximum. En même temps, c'était bien partie. Le jeune homme arrivait finalement et je ne pouvais pas m'empêcher de sourire en voyant son short. Est-ce que je vais bien ou bien ? Très difficile le choix. « Je dirais bien et toi ? » lui demandais-je en retour par politesse, mais à vrai dire, je lui coupais la parole aussitôt après. « C'est quoi ce short ? » lui demandais-je en riant, baissant le bout entre mes doigts pour tirer un peu dessus. « Il me rend toute chose... » m'exclamais-je en riant. Nous ne ferons pas d'autres commentaires hein.

Donc nous étions le dix mars, le lendemain du neuf mars. Je suis désolée si je ne suis pas la déesse de la chronologie du calendrier de la vie. Je m’appelle Marie et je suis une fille comme les autreuuuh. C’est tout ce que j’aurais à répondre pour me défense, votre honneur. Et donc Cody finit par arriver et sitôt, il fut tiraillé par les remarques d’Alaska quant à son choix vestimentaire. Les mains dans les poches, il baissa la tête et admira cette œuvre d’art du look. Pour la décrire, je citerais même cette grande femme de l’histoire, Cordula, C. de son initiale pour garder l’anonymat ’C’est magnifaiiiiiiiiiik ma chérie’. « Ben … » Et là, Cody, fan de citation, reprit les paroles d’un autre grand homme de l’histoire, Hanouna, C. de son initiale toujours pour garder l’anonymat ; « Si tu n’aimes pas les shorts à fleurs, n’en dégoûte pas les autres. J’ai essayé de mettre un bikini figure-toi, mais ça me va quand même vachement moins bien qu’à toi. » Pourtant, il remplissait bien tous les types de bonnets, A, B, C, D, de bain, de douche, même la charlotte aux fraises quoi. Anyway, parce que Cody ne comptait pas spécialement débattre de son short sublime avec Alaska, il s’empressa de demander ; « Alors, on fait quoi ? » Bleeker se rappelait vaguement de la liste, mais il se doutait que Hamilton en avait pris généreusement note.

Non, mais c'est moche en réalité. J'veux dire, heureusement que ça reste un short de bain... Vous mettez Cody au milieu de l'océan et vous le retrouvez directement. Je ne dis pas ça parce qu'il y a des poignées d'amoooooour, non, je dis ça parce que ce rose, on ne peut pas le louper quoi. Mais, il restait mignon quand même. Il aurait très bien pu dire qu'il n'avait pas voulu mettre de bikini pour ne pas me faire de l'ombre. Mais non. Comme quoi, j'avais tendance à voir Cody plus méchant qu'il ne l'était avec moi. Je lui adressais un large sourire. « Non, mais en même temps, c'est bien, je ne vais pas pouvoir te perdre... » Il ne pourra pas disparaître dans le feuillage. Aha, s'il en a marre de moi et qu'il veut m'abandonner, il ne pourra pas. Ou alors, il devra être tout nu. Bon, Cody entrait dans le vif du sujet, demandant ce que nous allions faire en premier. Je sortais mon petit papier avec un grand sourire. Je l'avoue, j'étais fier de moi. « Aloooooors, il nous faut des bouteilles de rhum et comme je pense à tout et que j'aime bien tricher, j'en ai déjà une dans mon sac. Après, on peut partir à la recherche d'un lama, ça ne devrait pas être très difficile » m'exclamais-je avec une petite moue sur les lèvres. « Après, il nous restera se promener tout nu sous un poncho... J'me demande bien qui a eu cette idée à la con. Faire un bain de minuit, sauter d'une cascade et passe une nuit à la belle étoile. On peut faire les trois au même endroit. » Et voilà c'est tout. Non ? Non... ? « Et un threesome... » chuchotais-je tout bas. Je n'avais pas honte... Non pas du tout.

Voilàààà, c’est l’Alaska qu’il aimait bien çaaa, elle qui ne se foutait pas de sa gueule et qui voyait l’aspect pratique de ce magnifique short de bain rose. Et puis le rose le seyait parfaitement, voilà tout. Si Cody avait été une femme, il aurait été une Cabot et aurait passé son temps sous les douches. Pas parce qu’il serait super propre et qu’il aurait une hygiène irréprochable contrairement à maintenant,  mais bien pour mater les boobs de ses sœurs. Bref, ne parlons pas de son fantasme hein, ce n’était pas le moment de devenir tout turgescent. « Je te l’ai pas dit, mais les cordons sont phosphorescents la nuit. Ah ben si, maintenant je te l’ai dit. » Et ouiii, là je sais ce qu’elle se dit ’vivement qu’il fasse nuit pour admirer cette prouesse technologique !’. « Ahhh, et tu sais quoi ? J’ai croisé un Chilien qui donnait son lama contre trois bouteilles de rhum. Tu penses que c’est une affaire ? Je ne me suis pas encore assez renseigné sur le commerce de lama. » Et il regrettait à présent, je peux vous le dire. Mais ayant capté le chuchotement d’Alaska, Cody fronça les sourcils et demanda à sa non-amie ; « C’est quoi le dernier truc ? » Ben oui, Bleeker n’avait pas retenu cette partie de la liste, j’vous jure.

En même temps, j'avais compris avec le temps qu'il ne servait à rien de me moquer de Cody. Déjà parce que le retour faisait toujours plus mal avec lui et aussi parce que quand ça venait de moi, il avait l'air de s'en foutre pas mal. Puis bon, finalement, il y avait un côté pratique, je n'allais pas le perdre le grincheux. Je riais en écoutant ses propos. Des cordons phosphorescents ? Hum. « C'est sympa... C'est pour que les femmes trouvent le chemin vers Codynosaure plus rapidement ? » lui demandais-je alors en riant. On ne sait jamais, il peut vraiment être pratique ce short de bain finalement. Je commençais donc à lui parler de la petite liste de choses à faire, il fallait que l'on s'y mette sans perdre de temps. Je faisais aussitôt une grimace quand le jeune homme me parlait de faire affaire. « Non Cody ! C'est mort ! Déjà, on ne donne pas de l'alcool comme ça et puis... qu'est-ce que tu veux faire d'un lama ? Quand tu vas rentrer au Canada, le lama, tu en fais quoi ? » Bun oui, le lama il sera triste et tout seul. Un peu comme moi. Alors du coup, je préférais garder le rhum. Ouais, boire du rhum, sauver un lama. C'était un bon plan. Nous devions aussi faire un threesome, mais j'y croyais pas vraiment. Cet été, sur notre liste, nous devions déjà coucher ensemble et nous ne l'avions pas fait, alors un plan à trois... Je lâchais un soupir en regardant le jeune homme. « Un threesome » m'exclamais-je avant de commencer à marche. « Mais on peut le rayer de la liste si tu veux... » Je n'avais jamais été fan des plans à trois en réalité.

Aaaaaahhhh, Alaska voyait enfin le côté pratique de ce short aux cordons magiques ! Et oui ! Dans le noir, si Cody ramène une fille qui, naturellement, sera bourrée (parce que pour coucher avec Cody, faut croire qu’il faut être en dépression, bourrée, droguée, ou s’appeler Diamantika) le déshabillage sera vachement facilité par les cordons phosphorescents. Dommage que Cody n’avait pas les capotes assorties, ça serait un beau spectacle dans le noir. « Mais grave ! Même si, on est d’accord, c’est pas compliqué de trouver Codynosaure. J’veux dire, même dans la nuit, il est aussi inévitable qu’une vache dans un couloir. » Et dans un couloir vide de l’hôtel du film Shining, alors un couloir de compétition quoi. Enfin bref, place au business qui laissa une Alaska un peu dubitative. « Un lama ne survit pas dans la neige ? on ne dirait pas comme ça, mais leur fourrure est super épaisse … » Ouais mais bon, Hamilton ne semblait pas trop open à l’idée d’échanger de l’alcool contre un lama. Ça déprimait un peu Cody qui rêvait de ce jour depuis qu’il avait trois ans. Oui, ça lui est venu d’un coup, ça, ce goût, ce fantasme inassouvi envers ces magnifiques mammifères. Et la dernière tâche de la liste émouistitilla Cody qui se tourna vers Alaska, les yeux remplis de diamant pas tika ; « Ohhhhhh je veux ! » fit-il en tapant des mains, trop content, comme s’il venait de découvrir qu’il avait le plus gros zizi de la terre. « Bon, je pense pas être suffisamment performant pour m’occuper de deux femmes à la fois, mais au pire vous vous arrangerez pour simuler et ce sera tout comme à mes yeux ? » demanda-t-il très sérieusement à la Mather avant de se remettre à marcher. Bon, encore fallait-il trouver la deuxième demoiselle, puisqu’il était évident que ça ne se ferait pas avec un autre homme pour des raisons évidentes que Cody ne veut pas complexer l’inconnu.

Des cordons fluorescents ? Pourquoi pas. C'est un moyen comme un autre de montrer le chemin vers Codynosaure. En pleine nuit, ça pouvait servir. Bon apparemment, le jeune homme n'avait pas besoin de ça pour une belle demoiselle vienne jouer avec les cordons de son short. Je faisais une petite moue en le regardant de haut en bas. Et là le silence. Non. Je ne lui dirais pas que je doutais de ce qu'il disait. Pire, je ne dirais rien. Je le laisserais imaginer que je n'étais pas convaincu. Enfin, je me disais aussi que Cody n'allait certainement pas penser à tout ça. Non, il n'allait peut-être pas se prendre la tête en se disant que je ne le croyais pas. Bref. Le sujet changeait déjà. Nous parlions de ses petites affaires, mais avec un lama cette fois. No way. « Non Cody » m'exclamais-je fermement. On n'allait pas échanger du rhum contre un lama. Qu'est-ce qu'on allait faire de cette pauvre bête une fois de retour au Canada ? Et j’enchaînais rapidement sur un autre sujet pour qu'il oublie toute cette histoire. Parlons plutôt de la liste de choses à faire et plus particulièrement du fantasme du jeune homme. Je fronçais mon nez en écoutant les propos du jeune homme. « Tu ne préférerais pas qu'on ne baise que tous les deux, mais qu'on prenne notre pied ? » lui demandais-je sans filtre. C'était en contradiction avec l'Alaska timide que j'avais pu être au moment de lui rappeler que nous avions un threesome à faire. En même temps, je me disais que nous avions déjà mis "baiser" sur notre liste de chose à faire quand nous avions été à Las Vegas ensemble et nous ne l'avions pas fait. Alors que je crois qu'un plan à trois, c'était un peu "trop" pour nous. Puis à quoi bon, si Cody dit déjà qu'il ne se sent pas d'attaque... Je ne suis pas une actrice, surtout dans les relations et encore moins en amour. J'étais incapable de faire semblant tout comme j'étais incapable de mentir. « En même temps, je n'sais pas pourquoi on en parle, ça se programme pas vraiment ce genre de truc, nan ? » Si on a envie de coucher avec quelqu'un, on n'a pas besoin d'en parler, on en parle en se séduisant.

Euuuuuhhhhhh olalalala on passait du coq à l’âne, de l’alpaga au lama, du saucisson au rat d’égout, des colombes aux prouts de poney, non ? Ben oui, c’était violent de passer de threesome à twosome d’un coup, Cody ne s’y attendait pas, il déglutit avant de rétorquer, tout bégayant comme une Marie qui a le hoquet ; « C’est que … OK, mais, bon, ouais, euh, j’en parle avec mon agent et je te capte sur Skype. » fit-il en se massant l’arrière de la tête, un peu gêné. Pas que l’envie n’y était pas mais … Ooooohhhh on parle de Cody Bleeker, c’est pas comme si une ribambelle (ri-ri-ri ri-ri-ribambelle ooooh ribambelle oh ribambelle /SBAFFFFFF/ la joueuse vient de se prendre une tarte virtuelle dans la gueule) de nanas le côtoyaient régulièrement en lui disant qu’elles voulaient baiser avec lui. Et puis à la seconde question d’Alaska, Cody trouva une échappatoire en remarquant un poncho abandonné sur un banc. « On va bientôt pouvoir rayer le ’se balader tout nu sous un poncho’ de la liste ! » s’écria-t-il tout fièrement. Mmmmhhhh, ouais, en fait, pas sûr que le fait de se retrouver nu sous un poncho allait enlever la gêne qui brouillait le cerveau de Bleeker mais osef, ça changeait un peu de sujet au moins. Disons qu’ils pouvaient dès à présent revenir à leurs moutons, lamas, et tout le zoo de San Diego.