Retrouvailles au soleil.

Bonaventure avait laissé Andrea retrouver ses amis, profitant de ce laps de temps en célibataire pour faire le tour de l’hôtel mais également des environs. Bien sûr, c’était armé de son bermuda de plage, de son t-shirt blanc et surtout de son appareil photo qu’il avait joué les parfaits touristes, prenant des photos de ci et de ça pour son album personnel. Au cours de sa ballade, il rencontra pas mal de connaissances ainsi que d’amis, s’arrêtant pour les saluer ou tout simplement discuter. Le Spring Break faisait des dégâts chez certains nota-t-il en voyant les petites mines ou alors les attitudes totalement surexcitées -c’est là qu’il était heureux d’être musulman et surtout de ne pas boire d’alcool. Ses pas le menèrent rapidement vers la piscine de l’hôtel. D’ordinaire, ce n’était pas un lieu qu’il fréquentait beaucoup pour la simple et unique raison qu’il ne savait pas très bien nager mais pour une fois, il se laissa tenter. Sa prothèse ne passait malheureusement pas inaperçu mais il fit comme s’il ne sentait pas les regards sur sa jambe droite. Il voulait profiter de ses vacances ! Durant une heure, il fit trempette avant d’aller se dorer la pilule sur un transat quand son regard croisa la silhouette d’une amie. « Hey Olyvia ! » l’interpella-t-il avant de prendre son appareil photo et de la mitrailler. « Désolé, c’était trop tentant » rigola-t-il avec un petit clin d’œil. « Comment vas-tu ? »

Olyvia était resplendissante et son corps n’attirait pas que les photographes s’il en jugeait au nombre de regards masculins qui se retournaient sur son passage. Lui, se contentait de la regarder droit dans les yeux, un peu gêné tout de même de la rencontrer aussi peu vêtue -oui, il était toujours aussi atteint. « Je crois qu’il n’y a pas que les photographes que tu attires » plaisanta-t-il tout de même en lui faisant signe de regarder sur sa droit où deux hommes bavaient littéralement. « Je vais parfaitement bien ! Je suis au bord d’une piscine, en vacances et avec une amie pour me tenir compagnie. Je crois que je ne suis pas à plaindre. Tu veux que je t’offre quelque chose à boire ? » lui proposa-t-il dans la foulée avec un grand sourire. « Il faut bien que je trinque avec quelqu’un : je me suis baigné et je me suis même pas noyé » rigola-t-il en faisant référence à cet article paru dans le CS.  

Bonaventure avait laissé un léger rire filtrer entre ses lèvres lorsqu’elle avait rejeté les regards des autres, en bloc. Il enviait cette capacité à ne pas se focaliser sur ce genre de chose mais peut-être en avait-elle tout simplement l’habitude en tant que mannequin -il avait encore beaucoup de choses à apprendre sur cette profession. Néanmoins, lorsque Olyvia se mit à rougir faiblement, le jeune homme se sentit beaucoup plus amusé. C’était étrange qu’elle puisse ainsi réagir à une flatterie alors qu’elle semblait totalement indifférente à une dizaine de regards plus admirateurs les uns que les autres. Cette femme était pleine de mystères à ses yeux. « Je vais être magnanime et arrêter.. ou pas ! Tu es adorable quand tu rougis » la taquina-t-il. Décidément, Bonaventure était joueur à croire que l’air du Chili lui faisait le plus grand bien et lui permettait de se détendre. « Tenez mademoiselle » lui tendit-il après coup, une bonne bouteille d’eau bien fraiche en lui signifiant son récent exploit de ne pas s’être noyé dans la piscine. « Hey rigole pas, j’ai commencé à prendre des cours il y a peu ! Ma petite-amie, si elle le pouvait, me poursuivrait avec des brassards pour être certain que je me noie pas mais un peu la honte qu’à mon âge, je me traine une bouée » plaisanta-t-il. En prime, avec sa carrure, cela en serait que plus ridicule car il avait beau ne pas être du genre à se regarder dans le miroir, il se savait bien charpenté grâce à ses nombreux entrainements. « Alors, ce Spring Break ? »