CLARY O. LYNTON ► Britt Robertson

Voici l'histoire de ma mort.... Hey rassurez-vous c'est une histoire très drôle et à vrai dire... c'est même pas la mienne. D'accord, j'arrête. En fait, c'est plutôt un amas de conneries qui aboutira à ... Moi. Grosso modo. Une parcelle de ma vie, un morceau de moi-même, résumé en ces quelques lignes, dont je ne sais même pas encore la finalité. Arrivés au bout de ce pavé incohérent et complexe, vous ne serez plus le même. Noon, joke, vous serez le même, juste avec un drôle de petit sourire sur le visage. Quel sourire ? Celui làà, làààà. Faites pas genre, je suis sûre qu'il est là. S'il ne l'est pas, il devrait y être. Le monde est tellement plus beau quand il est vu avec le sourire. C'est pour ça que je m'efforce de toujours voir les choses sous un angle meilleur, d'un oeil moins noir. Essayez un peu, juste un sourire, une pensée positive, le matin, ou le soir avant de s'endormir. Je m'efforce de toujours faire ça, et je m'en porte pas plus mal. Anyway, revenons à nos moutons! Je dois avouer que j'ai une vie qui prête à avoir le sourire, et qu'il faudrait être compliquée pour faire la tronche à ma place: Je suis née sous le soleil californien, à Los Angeles, il y a vingt ans. Fille de Elizabeth Jamie Alter Lynton et de Michael Lynton, le ... PDG de Sony Entertainment USA. Enfin, à ma naissance, à vraie dire, il travaillait pour Walt Disney Productions. De ma naissance à mes 4 ans, il a même été président de Disney's Hollywood Pictures, ce qui veut dire que pour une petite fille de quatre ans, je pouvais aller à Disneyland autaant que je le voulais avec mes deux soeurs. Hell yes.

Mon père, c'est un peu mon héros. Il a toujours bossé dur pour avoir ce qu'il voulait dans la vie, et même si de ce fait, nous avons toujours tout eu sur un plateau d'argent, il n'a jamais eu de cesse de nous rappeler qu'un jour, ce serait notre tour de nous battre pour nous en sortir dans la vie. Il aurait voulu que moi, son aînée, je prenne le pli et fasse comme lui. Il a d'ailleurs également étudié à Harvard, dans la Business School, jusqu'à ma naissance. C'est là qu'il a rencontré ma mère. Il y a aussi étudié, plus tôt, l'histoire et la littérature, alors autant vous dire qu'Harvard a été un peu une évidence lorsque j'ai du postuler pour les universités. Sauf que moi, je n'ai pas suivi le même cursus. Dès l'enfance, j'étais le genre de gamine.. Hyperactive, curieuse, fascinée par le moindre détail. Mais ce qui m'a fasciné dès mon enfance... Ce sont les étoiles. Je me précipitais toujours dehors lors de nos rares nuits éclaircies pour essayer de distinguer les constellations que je connaissais. Observer les astres, c'est une passion qui remonte donc à loin... Très loin, et même si à l'époque, je n'en avais pas la moindre idée, aujourd'hui, ma vie tourne autour des étoile.  



En grandissant, j'avoue que je suis devenue une gamine assez intenable. La première bêtise que je pouvais faire, je la faisait. Je tournais en rond à la maison, alors, forcément, je finissais par déconner, faire tomber un feutre sur la moquette, essayer de me faire des mèches avec le mascara de ma mère... Alors, mes parents m'ont inscrite en cours de théâtre. On va dire que ça a aidé à me ... Canaliser, à me stabiliser. J'évacuais dans la salle de théâtre, et en rentrant, j'étais certes plus sociable, plus ouverte, mais aussi plus sage.. Enfin momentanément. J'aimais l'idée de pouvoir littéralement devenir quelqu'un d'autre, dès que je mettais les pieds sur scène. J'aimais surtout faire rire les autres. Aujourd'hui encore, mon père se moque de mes mimiques en disant de moi que je suis trop théâtrale. A l'adolescence, je leur faisait des scènes dignes des plus grandes divas, claquant la porte, ouvrant les bras en criant des "POURQUOI" à vous en faire vibrer les murs... Ouais, je leur faisait la vie dure, à mes parents. Mais dans le fond, je les aimais inconditionnellement.

Puis évidemment, il a fallu que le pire des fléaux me tombe dessus arrivé 17 ans : L'amour. Quand j'ai connu Ewan, on était dans la même classe, et il a d'abord été mon ami, avant qu'on ne se laisse aller à tenter d'aller plus loin. Il disait que je le fascinais, avec ma tête "constamment dans les étoiles", avec mon ambition, ma vision qui allait au delà de Los Angeles, alors que si je le voulais je pouvais tout avoir sans bouger le petit doigt. Progressivement, je me suis entichée de lui, et vice versa. Mais ce qui a commencé par être une amourette de fin de lycée est devenu plus sérieux. Et le voilà le soucis, mon ambition : Lorsque j'ai été acceptée à Harvard, résultat de mes dures années d'études pour avoir un dossier exemplaire (et de mon nom qui a aidé) Ewan, lui, entamait une prépa littéraire dans un autre établissement, bien moins prestigieux, en Californie. On y croyait dur comme fer, à notre histoire. Et peut-être qu'elle aurait pu marcher, s'il n'avait pas révélé la mauvaise facette de sa personnalité. Arrivée à Cambridge, j'ai évidemment fait de nouvelles connaissances, j'ai commencé à m'épanouir, et il n'aimait pas ça.. Petit à petit, Ewan s'est avéré être jaloux, possessif, et si ça peut-être mignon pour certains hommes, dans son cas, ça a fini par le rendre violent dans ses propos, à le rendre méchant. Le moindre décolleté faisait de moi une pute qui le trompait. Il m'a demandé de changer, d'arrêter, de revenir, commençait à surveiller mes conversations, mes amitiés, a commencé à vouloir que je me plie à ses envies, et c'était le truc de trop. Cinq jours sans lui parler, et voilà qu'il débarquait carrément devant ma chambre d'étudiante, à 18 ans, à me supplier, menaçant carrément de mettre fin à ses jours si je devais le quitter. Les yeux fermés, je n'ai rien répondu. L'amour n'était plus là, depuis bien longtemps. Je voulais d'un homme pour veiller sur moi, me protéger et être mon ami à la foi, et lui, il faisait tout l'inverse, incarnait tout ce que je n'aimait pas. Les insultes ont fusé au travers de ma porte fermée. Il m'accusait de le tromper, de le jeter, d'avoir trouvé mieux. Il se culpabilisait ensuite, dit qu'il n'était pas assez bien pour moi, essayait de se faire prendre en pitié. Et ça faisait trop longtemps que j'endurais ça. Des mois que ça durait, depuis que j'avais commencé la fac. Des mois de torture, durant lesquels j'ai sincèrement lutté pour sauver mon couple. Mais là, je rendais les armes. J'ai arrêté de lui répondre, pleurant en silence, jusqu'à ce que d'autres étudiants de ma fraternité n'interviennent pour faire sortir Ewan du bâtiment. Et je n'ai plus jamais entendu parler de lui.


Outre ce "détail", ma vie a toujours été calme. Seulement, après Ewan, je n'ai pas réussi à éprouver un sentiment se rapprochant de l'amour. Au contraire, je m'en suis éloigné, je me suis fermée, et la Clary que tout le monde connaissait.. A doucement changé, sentimentalement parlant. Niveau caractère, j'ai juste relâché l'adolescente qui a fini tenue en laisse grâce au théâtre. Il parait que je suis une emmerdeuse, du coup. Et c'est vrai, mais je l'assume pleinement. J'aime dire ce que je pense, ça fait partie de mon charme, et je me dis au moins qu'il n'y a pas de faux semblants. Bon, parfois, ça se retourne contre moi, mais j'me laisse pas démonter. J'ai appris à avoir un caractère de vraie businesswoman, surtout en amour. C'est simple, je me laisse plus démonter par les garçons et leurs grands airs. Etre en couple ? D'accord, mais les sentiments, c'est plus pour moi. J'attends celui qui me convaincra qu'il connaît le principe de la fidélité, parce que c'est plus tellement courant. Nope, maintenant, je vis au jour le jour. J'étudie (parce que je sais être sérieuse et que j'ai mes objectifs), mais surtout, je profite de tout ce que je me suis retenue d'avoir pendant l'adolescence, à cause de mon nom, à cause de ma relation. Je suis libre, je sors, je bois, je profite de la vie sans réfléchir au reste, je lie plaisir et études à la perfection. Derrière mes grands airs de poupée, je sais être volcanique, et c'est ce qui fait mon charme, selon les hommes. Et les femmes, hm. Parfois je rentre pas chez moi le soir. Bon, ok, souvent, je l'avoue, c'est mon train de vie, et il me convient très bien. You mad, bro?