Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityI'm not crying for you • SLOAN
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I'm not crying for you • SLOAN

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I'm not crying for you
— Sloan.

Le sms de Royce va me faire péter les plombs. Les mots tournent dans ma tête, elle va exploser. Putain le mec fréquentait une autre nana et il s'est mis en couple avec elle. J'ai les nerfs. Comment il peut coucher avec une femme pour qui il a des sentiments et réussir à se mettre en couple avec une femme pour qui il a aussi des sentiments et qu'il ressent de l'amour surement ! Je ne comprends rien aux mecs. J'en ai mare. Mon téléphone a fini balancé dans la couette, là où je ne le retrouverai pas de si tôt. J'ai pris une veste et je suis sortie. J'ai parcouru tout l'extérieur de l'hôtel pour trouver un coin sympa et assez isolé où on me foutrait la paix. J'ai trouvé. Je me suis assise là et les larmes ont commencé à couler. J'ai honte, tellement honte de pleure pour un mec. Surtout qu'on a bien dit qu'on ne parlait plus de sentiments, qu'on se laissait juste aller ensemble. Ben voilà, maintenant il n'y aurait ni laissé allé, ni sentiments, plus rien. Je renifle à plein poumons, je me mouche comme une enfant. Bordel il faut que je me calme. Mais c'est pas possible, j'ai besoin d'extérioriser ce qu'il se passe au fond de moi.

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We accept the love we think we deserve.
La musique à fond dans les oreilles, Sloan sentait les gouttes de transpiration lui parcourir le dos. Il courait depuis plus d'une heure quinze, il avait besoin de se défouler. L'adrénaline que lui procurait cette course était enivrant, il se laissait bercer dans tant de bien être. Le jeune homme était de plus en plus bipolaire et rare étaient les moments de calme ou de paix dans son esprit. Courir lui procurait tout ça, il se sentait bien et pouvait enfin libérer toute la rage accumulée. A travers chaque foulée il se torturait, il en avait tellement besoin. Sloan fit un grand tour pour s'achever et éviter de craquer. La musique allait fort dans sa tête, l'empêchant de penser aux récents événements. A sa mère pas très bien, à Charline, à Sage et à son peau-bère quelque peu étrange depuis un mois. Il courrait en rythme avec le tempo de la musique, il ne faisait pas du tout attention à ce qui l'entourait. Le beau brun était obnubilé par sa course, par le besoin de se défouler et de souffrir. Sloan entendant son coeur battre, les pulsations rapides traduisaient son état. Il était essoufflé et n'en pouvait clairement pu. Ah, la drogue y était peut-être pour quelque chose. Le beau brun se déchirait sous ses pas, ses jambes étaient brûlantes. Il tourna rapidement à droite pour rejoindre son hôtel. La vue était magnifique mais une bonne douche ne serait pas de refus. C'est bon, il avait donné pour ce soir et semblait s'être calmé. Calmement, il ralentit le pas jusqu'à s'arrêter de courir. Sloan enleva les écouteurs de ses oreilles et marcha d'un pas régulier. Il n'était plus très loin de son hôtel, il était à seulement un ou deux pattés de maison. A bout de souffle, le beau brun s'arrêta net. Il mit ses mains sur ses genoux et se pencha en avant. Le beau brun se racla la gorge et cracha par terre. Il mit un peu de temps à s'en remettre. Sloan se redressa et regarda derrière lui, ses jambes tremblaient, il tenait à peine debout. L'effort fut trop intense pour le jeune homme qui avait couru tout le long avec un rythme soutenu. Et alors qu'il s’apprêtait à repartir en direction de son hôtel, il entendit un bruit un peu étrange. Sloan fronça les sourcils, il regarda sur le côté et recula d'un pas. C'était une petite allée, il n'y avait personne aux alentours. Bizarre. Curieux de nature, l'Eliot ne mit pas longtemps avant d'aller voir d'où venait ce bruit. Il s'avança maladroitement dans l'allée en espérant que ce bruit ne soit juste le fruit de son imagination. Sloan fit quelques pas avant de se tourner et de baisser la tête. Une fille était assise là, par terre, adossée contre un mur. Elle ne semblait pas aller bien, ses yeux étaient rouges. Le jeune homme s'avança doucement vers pour ne la brusquer et vint s'accroupir juste devant elle. Il n'osait pas la toucher. Bon, là clairement ils étaient dans un beau quartier au Chili donc il y avait peu de chance pour qu'elle soit une prostituée ou une droguée venue chercher sa came. Quoiqu'il en soit, Sloan pencha sa tête sur le côté. « Eh, ça ne va pas ? » demanda-t-il sur un ton anormalement calme. Le jeune homme avait l'habitude de gérer les cas difficile, il aurait pu faire urgentiste. Peut-être que cette fille là avait tout simplement trop bu, trop fumée ou était-elle juste triste. Sloan ignorait les raisons de son état mais il ne pouvait pas laisser une belle petite brunette comme ça.
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I'm not crying for you
— Sloan.

J'espérai pouvoir être seule, pouvoir faire ce que je voulais, faire n'importe quoi surtout. C'était la manière Delilah de gérer les crises. C'était loin d'être la bonne mais en attendant j'étais toujours en vie pour le moment. On pouvait dire que ça relevait du miracle quand même... Enfin c'était comme ça et c'était tout. J'avais bu un petit peu certes, mais les larmes n'étaient pas le résultat de trop de verres d'alcool. L'alcool avait juste un pouvoir libérateur pour le coup. J'avais envie de pleurer, de hurler, de faire tout ça... Mais au final j'étais juste accroupie contre un mur à pleurer en silence. Le silence voilà mon nouvel ami. Je ne devais pas trop parler de ce que je ressentais pour Royce, je devais rester loin de lui pour ne pas gâcher son histoire et donc ne pas dire ce qu'il se passe entre nous, les sentiments qu'il y a entre nous... Fin c'est compliqué surtout pour une fille naïve et fragile comme moi, même si on ne dirait pas, même si toutes les filles que j'ai blessé l'année dernière sont surement loin de penser que je peux aussi être fébrile. Je crois que je suis seule mais quelqu'un se parachute devant moi comme si de rien n'était, je ne l'ai pas vu arriver, mes larmes ont fait trop de bruit ou alors j'étais trop distraite à essayer d'imaginer ma vie sans lui. Le jeune homme avait les yeux aussi brillant par l'alcool que les miens mais son ton était calme, je ne pris donc pas peur, ça n'avait pas l'air d'un mec lourd qui saute sur une fille désespérée pour la mettre dans son lit même contre sa volonté. « Si ça va carrément bien ça se voit pas hein ? » Je déteste me montrer vulnérable et en plus, je dois avoir une tête de cadavre. « Vous les mecs vous êtes vraiment trop compliqués... » Aller je suis peut être pas la meilleure compagnie de la soirée mais en attendant je lui donne une petite piste pour cerner mon malaise.

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