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running round and with apologies (w/ jiloman)

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❝ leave a light
a light on.

SOLIMAN & JILL.

Enfilant une paire de basket légère et fourrant son portable dans sa poche, Jill n'en avait pas attendu plus pour sortir de sa chambre. Elle savait que si elle ne le faisait pas tout de suite, elle allait reculer une énième fois. Une fois de trop. Et immédiatement, elle ne savait pas vraiment si le sentiment qui menait ses pas était raison ou pure folie. Qu'allait-elle bien pouvoir dire ? "Je suis désolée" ? Elle l'avait déjà dit. Qu'elle avait peur ? Elle doutait que cela n'ait une quelconque valeur à ses yeux. Jill savait ce qu'il avait vécu même s'ils n'en avaient jamais réellement parlé. Et face à ça, ses peurs les plus profondes lui paraissaient d'une superficialité pathétique. Mais cela ne changeait pas ce qu'elle ressentait. Elle avait toujours été là, cette angoisse indicible qui lui inculquait de ne pas s'ouvrir, qui lui inculquait la fuite. Elle ne savait pas pourquoi, ni d'où ou comment. Mais elle était là et la jeune blonde n'avait jamais vraiment eu la volonté de se battre contre elle. Jusqu'à maintenant. Et c'était quelque chose qu'elle n'oserait jamais énoncer. Ses pensées se mélangeaient, rendues confuses par une panique et une impuissance qu'elle ne parvenait pas à combler. Jill avait l'impression de se rendre à son propre procès sans matière à plaider. De plus, elle n'avait aucun confiance en elle ni en la suite de l'entretien. Tout cela allait mal finir. Dehors, l'air était un peu plus frais que durant la journée et le ciel remplit d'un millier d'étoiles offrait une vue qui n'existait plus sous les lumières de Boston. Prenant une grande bouffée d'oxygène elle prit la direction du Nothofagus Hotel, savourant la brise légère sur la peau nue de ses bras. Elle n'avait pas eu la présence d'esprit de s'habiller plus chaudement qu'en journée, mais tout cela n'avait aucun importance, il ne faisait pas très froid et son coeur battait bien trop vite pour lui laisser le temps de frissonner. La Dunster avait visité les alentours avec Ziggy la veille mais s'émerveillait encore de la beauté du lieu. Elle aurait bien pu en profiter également ce soir si elle n'avait pas l'unique conscience que ses pas la rapprochaient de plus en plus d'une confrontation à laquelle elle ne se sentait pas du tout prête à faire face. Jill ralentit en arrivant devant l'imposante bâtisse avant de s'adosser à un mur en envoyant un message pour signaler son arrivée. Rejetant doucement sa tête en arrière, elle vint dans un soupir tourner son regard vers les constellations. Au moins la nuit était belle et maintenant qu'elle était là, elle ne pouvait plus faire marche arrière.

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JILOMAN
I can give you my loneliness, my darkness, the hunger of my heart, I am trying to bribe you with uncertainty, with danger, with defeat.
Je suis là ! Un simple message, trois mots, quelques lettres qui me mettent en colère quasi-instantanément. Je suis sur les nerfs et je n’ai qu’une raison à moitié valable pour me défendre et justifier cet état qui me rend injustement méchant. Les quelques SMS échangés plus tôt dans la soirée laissent présager un moment très tendu et gênant. Je ne serais pour autant pas celui qui mettra dans l’eau dans son vin pour que tout aille pour le mieux. Jamais je n’ai fonctionné en suivant un tel modèle, une telle direction, affronter le problème, prendre le taureau par les cornes et mettre le coup de pied fatidique dans la fourmilière c’est ce qui me plait, exploser pour mieux avancer sans laisser place aux non-dits et à une hypocrisie censée protéger les sentiments de chacun. Je ne suis pas là pour faire preuve de bienséance mais pour faire entendre ma voix et être le plus honnête possible. Le moins que l’on puisse dire c’est que je vais avoir du travail avec Jill parce qu’elle m’énerve mais que je n’ai pas envie d’y aller trop fort non plus parce qu’elle ne mérite pas d’en prendre plein la gueule… Quoique… Ces derniers temps elle se comportement tellement bizarrement que je pourrais reconsidérer cette idée tandis que je m’aventure du côté des marches qui me permettront de rejoindre les étages inférieurs puis le grand couloir menant à la sortie de l’hôtel. J’arrive. Je me contente de répondre à son SMS, en chemin, pour mieux abandonner mon téléphone que je glisse dans la poche de mon jogging… On est en vacances après tout et quoi de plus confortable qu’un bon jogging ? Un pas devant l’autre, une petite pause pour ouvrir la porte et ma peau est traversée par un frisson, il fait un peu plus frais à l’extérieur mais ça n’a rien de désagréable… Tout le contraire de la conversation qui nous attend puisqu’elle est là, à quelques mètres de moi. « Salut ! » Politesse oblige même si le ton est plus froid encore que l’iceberg qui condamna des centaines de personnes à périr sur le Titanic.
© wild bird


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