I knew you were trouble {Azarias}

Que diront tes potes quand ils apprendront que t'as un début d'histoire avec un prof ? Comment ils réagiront, est c'qu'ils te jugeront ? T'en sais rien, et franchement ça t'importe peu, pour le moment y'a rien d'officiel entre le beau prof et toi, juste une attirance qui ne s'explique pas, ça a tout l'air d'être quelque chose de compliqué... Toi et le compliqué ça n'a jamais été une vraie histoire d'amour, alors oui, tout ça, c'est flippant, t'es pas dans ton élément, tu as cette attirance qui montre le bout de son nez, tu n'sais pas encore c'que c'est mais tu veux rester auprès de lui. Pour toute la soirée, pour quelques autres jours, t'en sais trop rien.
"Je ne vois pas comment je pourrais refuser dans ce cas." tu souris, bêtement, un peu trop depuis que tu le connais, tu dois bien avouer que tu as plusieurs fois pensé à lui après votre nuit passée ensemble, mais il n'en saura rien. Tu termines ton verre à ton tour et réponds à sa proposition "Allons-y dans ce cas, je suis sûre que de nuit c'est encore plus beau que de jour."

Tu te lèves du petit tabouret sur lequel tu étais assise auprès du bar et attends qu'il ne se lève à son tour, plus tard tu lui parleras de toi, si jamais il veut en savoir plus sur toi.

Tu te laisses guider par ton instinct. Par cette naissance de sentiment que tu ne peux pas décrire. Tu oublies toutes tes promesses. Pour ses beaux yeux, tu es capable de faire un trait sur ta résolution de ne plus laisser une femme rentrer dans ta tête ou dans ton coeur. Tu te trouves bête parce qu'il aurait suffit d'une simple rencontre pour tout bousculer. Mais, elle n'est pas une rencontre comme les autres. Tu n'arrives pas à effacer ce léger sourire sur tes lèvres. C'est plus fort que toi. Tu lui proposes d'aller marcher un peu en ville. Parce que tu as envie de passer du temps avec elle, seul à seul, sans le brouhaha ambiant des bars. Alors, vous sortez du bar et de l'hôtel. Tu fais signe à un taxi aux abords de l'entrée de l'hôtel. Quelques minutes de trajets, plus tard, vous arrivez à destination. Tu payes avant de sortir du véhicule avec Effie. Au coeur de la ville en pleine soirée, vous vous mettez en marche, sans destination fixe. Tu passes ton bras autour de ses épaules voulant la sentir plus proche de toi. Alors, dis-moi, il y a des choses que je devais savoir sur toi ? Demandes-tu, baissant ton regard sur elle, curieux d'en apprendre un peu plus sur la jeune femme.

Un rencard...tu souris bêtement, un peu trop en c'moment, depuis que tu l'as rencontré tu as tendance à trop sourire, à te laisser attendrir par un simple compliment, il te trouve jolie dans cette robe, c'est une des rares fois que tu t'fais jolie pour un garçon, t'es différente quoi.
Vous voilà à quitter l'hôtel ensemble, pas main dans la main mais ça aurait pu se faire, ça ne t'aurais pas dérangée au fond, t'as envie que les autres te voient avec lui, peu importe ce qu'ils en penseraient. Dans le taxi vous êtes assis l'un à côté de l'autre, laissant tout de même la place du milieu entre vous deux, t'as la tête posée contre la vitre, regardant le paysage défiler devant tes yeux... Ton regard se pose de temps en temps sur lui, le temps du trajet, t'as bien envie de lui prendre la main mais vous n'en êtes pas encore à ce stade.

Arrivés en ville il paye le taxi, tu en sors et vous commencez à marcher, et là quand il passe son bras autour de ton épaule tu ne peux qu'adorer ce geste, oui, ce soir tu es toute à lui et tu n'as pas envie que ça change. Même de nuit la ville est bien animée, les lumières rajoutent un truc en plus, cette ville a du charme clairement. "C'est une question piège ça, mais disons que oui, y'a tellement de choses à savoir sur moi..." Tu prends une grande inspiration, allez Effie il est peut-être temps qu'il en sache un peu plus sur toi. "J'ai perdu ma mère à 16 ans, mon père s'est remarié et a fondé une famille avec sa nouvelle compagne, c'est plus ou moins à cause de ça que je suis partie de chez moi... je suis arrivée à Harvard quand j'en avais 18, mais je dois dire que j'ai toujours du mal à parler de ça." tu ressens encore ce petit pincement au cœur et tu agrippes la main du jeune homme, celle de libre, comme pour te rassurer, un geste que tu n'as pas su vraiment contrôler.

"J'ai toujours été une sale gosse, une rebelle, j'ai toujours flirté avec le danger, je rêverais de pouvoir faire du saut en parachute, de faire le tour du monde en moto... J'ai fait du kick-boxing, de la boxe thaï, du taekwondo pendant mon temps libre, je ne suis encore jamais monté à cheval..." Une fois lancée tu n'arrives plus à t'arrêter, c'est la première fois que tu parles autant de toi, que tu vides plus ou moins ton sac.

Tu trouves que la ville est magnifique la nuit. Animée comme en plein jour. Tu es bien heureux de découvrir cette aspect de la ville en compagnie de la demoiselle. Pour sûr, tu ne penses pas trouver meilleure compagnie pour découvrir la ville.Non, c'est juste que tu es un réel mystère que j'ai envie d'apprendre à déchiffrer. Rétorques-tu au tac au tac. Ce n'est pas un piège. Tu veux seulement apprendre à connaître Effie. Après tout, tu ne sais pas grand-chose sur elle. Tu sais qu'elle est étudiante à Harvard. Qu'elle fait des études en astronomie et en mode. Tu ne sais rien de plus, rien de réellement concret. Pour le coup, tu as simplement envie de savoir qui elle est et d'où elle vient. Tu écoutes attentivement la demoiselle parler. Je suis désolé pour ta mère. Souffles-tu sur un ton désolé. Tu la serres un peu plus contre toi, dans une tentative de la réconforter, alors que tu sens bien qu'elle n'est pas insensible à cette perte. Perdre une mère. Tu supposes que ça doit être terrible. Mais, tu n'as jamais été proche de ta génitrice. Tu ne sais pas, pour être franc, si tu ressentirais quelque chose s'il elle venait à disparaître. Tu te doutes que c'est horrible de penser, de cette façon. Seulement, tu ne peux pas faire autrement. Tu n'aimes pas ta mère au même titre que ton père. Parce qu'ils n'ont jamais été plus qu'une déception, pour toi. Tu sens sa main trouver la tienne dans un geste presque naturel. C'est bizarre. Tu te sens bien avec elle alors que tu la connais depuis peu.  Du kick-boxing, de la boxe thaï, du taekwondo ? Du coup, je dois me tenir à carreau avec toi, je suppose ? Remarques-tu sur le ton de la rigolade, dans une tentative d'alléger l'atmosphère. Tu as l'impression que plus tu la connais, plus tu l'apprécies. Elle est, de toute évidence, un véritable électron libre. Tu aimes cet aspect d'elle. Avec ses rêves plein la tête.

Ton rêve pour l'instant c'est de faire le tour du monde en moto, enfin c'est peut-être trop grand comme rêve, et puis surtout tu n'en as pas réellement les moyens. Tu as des sous de côté, l'héritage de ta maman, tu le sais, mais ces sous tu les garde pour ouvrir dans un futur proche ta boutique de fringues, t'en as toujours rêvé enfin depuis que t'es gamine quoi. "Oh tu sais ça fait huit ans maintenant, et puis...j'n'ai jamais été vraiment proche de ma mère tout comme avec mon père, enfin c'est compliqué..." quand il tente de te réconforter ça te fait chaud au cœur, c'est pas souvent que quelqu'un essaie de te réconforter et t'y es pas franchement habituée mais là t'en avais besoin et il l'avait deviné. C'est étrange cette chaleur que tu ressens au cœur alors que tu pensais ne pas pouvoir ressentir ce genre de choses... Et puis il te fait sourire quand il te sort qu'il doit se tenir à carreaux avec toi, tu retiens un rire et lâche sa main lentement, le devançant de quelques pas, puis tu te retournes vers lui. "C'est juste quelques bases que j'ai appris, je n'ai jamais vraiment pris le temps de m'y mettre sérieusement. Par contre je sais cuisiner." que tu lui sortais fièrement puis revenant ensuite à son niveau. "Tu sais...je n'ai pas eu une "jeunesse" facile, je...je suis allée en cure de desintox pendant la période de l'attentat à la bombe à Harvard...j'y ai perdu ma meilleure amie aussi..." C'est peut-être la première fois que tu racontes ça à un homme, en général ça n'est pas le genre de choses que l'on dit pendant un premier rencard...

Je ne suis pas proche de mes parents, non plus, tu sais. Lâches-tu sur un ton mélancolique alors que tu dérives ton regard droit devant toi. Tu connais la difficulté de grandir avec cette distance. Dans cette incapacité de pouvoir compter sur tes géniteurs.Tu ne peux que comprendre ce qu'elle doit vivre. Parce que tu endosses une situation plus ou moins similaire. Ça doit bien faire vingt ans que je ne suis plus en contact avec eux. Confies-tu sans la moindre appréhension. Elle s'est ouvert avec toi avec une telle facilité, qu'il est presque naturel de le faire à ton tour. Tu n'aimes pas, en théorie, parler de toi. Jamais, tu abordes ta situation familiale, parce que tu n'es pas forcément fier. Tu te sens seulement, étonnamment, à l'aise avec elle. Pour une raison ou une autre, elle a un effet apaisant sur toi. Tu te sens drôlement en confiance, en sa présence. Puis, tu discernes un sourire ou un rire retenu, sur son doux visage. Tu ne penses plus à grand-chose, à ce moment, si ce n'est qu'à son bonheur. À ce sourire perché sur ses lèvres rosées et à cette lueur de fierté dans son regard. Je demande à voir, dans ce cas. Dis-tu sur un ton de défi lorsqu'elle dit savoir cuisiner. Tu ne mets pas en doute ses paroles, tu trouves seulement une opportunité de plus pour pouvoir passer du temps elle dans le futur. Puis, elle redevient plus sérieuse. Tu te perds dans ses mots, faisant preuve d'une écoute particulière, alors qu'elle se confie à toi. Ce n'est pas facile de perdre quelqu'un que tu aimes, l'important c'est de persévérer en dépit de tout et je crois que tu t'en sors bien, pour le peu que je te connais. Confies-tu sur un ton plus sérieux, alors que tu glisses doucement ta main dans la sienne. Tu baisses ton regard sur vos doigts enlacés, l'espace de quelques secondes, ressentant un sentiment inhabituel de complémentarité. Elle fait naître en toi une multitude de sensations que tu ne peux pas expliquer. Tu trouves ça presque flippant. De ressentir toutes ses choses pour une personne que tu connais à peine. Tu as un peu peur, pour être franc, de trop t'attacher. Mais, plus tu passes du temps avec elle, plus tu trouves cette situation inévitable. Tu reportes doucement ton attention sur elle. Si tu as faim, je connais un petit restaurant où ils vendent les meilleurs empanadas du pays. Proposes-tu à Effie.

Bizarrement ça te fait de la peine lorsque tu l'entends dire que lui non plus n'est pas si proche de ses parents, t'aurais jamais cru ça de lui, mais peut-être qu'au fond vous n'êtes pas si différents l'un de l'autre. Bien sur que ça te terrorise, t'as peur de trop t'accrocher à lui pour ensuite te brûler les ailes auprès de lui, tu n'es pas habituée à tout ça, à ces sentiments qui veulent pointer le bout de leur nez, toi en général ce genre de truc tu les enfouis au plus profond de ton âme quitte à essayer de les oublier. Mais là, avec Azarias t'y arrive pas, t'as essayé de ne pas trop penser à lui et t'as fait cette bêtise de lui envoyer ce texto plus tôt dans la journée pour le retrouver. Tu ne saurais vraiment dire s'il t'as manqué, mais en tout cas ça te fait du bien de lui parler, d'être auprès de lui...ta main dans la sienne, il a ce truc de rassurant que tu n'as pas envie de perdre, pas maintenant. T'aurais trop mal si on te force à t'éloigner de lui, à l'oublier, à entendre les autres te dire qu'il est trop vieux pour toi, que tu serais bien mieux avec quelqu'un de ton âge...

Puis tu souris, ses paroles te font oublier ces doutes qui trottaient dans ta tête, il arrive à t'faire sourire tellement facilement que c'en est déconcertant. "Serait-ce une proposition pour un autre rendez-vous ? Ou une excuse pour que je vienne chez toi te préparer de bons petits plats ?" Tu t'imagines chez lui, avec le petit tablier de la parfaite femme au foyer, ça peut t'faire rêver ça, mais ça ne te ressemble tellement pas. Pile au moment où il te demande si tu as faim tu entends ton ventre gargouiller, bonjour la honte oui et tu lèves ton regard vers le sien "Je meurs de faim !" que tu t'exclames comme un grand enfant, serrant un peu plus sa main dans la tienne. Tu te mets légèrement sur la pointe des pieds pour venir l'embrasser sur la joue, un petit geste naturel, mon dieu Effie, tu deviens trop mielleuse.

Son sourire est communicatif. Tu trouves ça déroutant. De constater qu'un seul sourire suffit à réchauffer ton coeur. Tu as l'impression de perdre pied. Dans un engrenage que tu n'es pas certain de vouloir emprunter. Tu es en train de briser une promesse. De ne plus jamais ressentir quoi que ce soit pour qui que ce soit. Tu te laisses entraîner dans une vague. Balloté par une envie de pousser le jeu plus loin. Tu ne devrais pas. Après tout, tu risques de tomber de haut, une nouvelle fois. Tu es probablement idiot, mais tu es incapable de lutter. Dans cette bataille entre vouloir et pouvoir. Un peu des deux, je dirais. Avoues-tu en baissant ton regard sur elle. À moins que tu n’aies pas envie de me revoir. Lâches-tu sur une tonalité interrogative. Tu te demandes ce qu'elle peut penser de toi. Ce qu'elle peut ressentir pour toi. Tu veux croire que tu n'es pas le seul à errer dans l'incertitude. À ressentir des choses dont tu ne comprends pas.

Tu demandes à la demoiselle si elle veut manger. Au même instant, son ventre gargouillait répondant pour elle à l'affirmative à ta question. Tu ne relèves pas, mais un léger rictus moqueur vient étirer tes lèvres. Puis, elle finit par déposer un baiser sur ta joue. Forcément, tu te demandes ce que tous ses petits gestes peuvent signifier. Tu es en train de perdre la tête. À ne pas savoir quoi penser de tout ça. Tu t'égares un instant dans ses prunelles. Dans ses magnifiques prunelles verdâtres. Tu sais, depuis que je t'ai rencontré je n'arrive pas à te sortir de ma tête et c'est en train de me rendre fou. Confies-tu alors que tu ancres ton regard dans le sien. J'ai l'impression que tu m'as jeté un sort ou quelque chose. Dis-tu à la rigolade bien que tu commences à croire en tes conneries. Tu n'as jamais été du genre à ressentir des choses pour quelqu'un aussi facilement. Alors pourquoi tu as l'impression que c'est le bordel dans ta tête et dans ton coeur depuis que tu la connais ?

Spoiler:

Ne pas avoir envie de le revoir ? Tu lèves les yeux au ciel, bien sûr que tu as envie de le revoir, sinon tu ne lui aurais pas envoyé ce message quelques heures plus tôt. Tu souris "Ne dis pas de bêtises, bien sûr que j'ai envie de te revoir, sinon je ne serais pas là avec toi à cette heure ci." tu lui met un petit coup dans les côtes et continue de marcher à ses côtés.

Tu connais votre différence d'âge, tu es perdue, tu ne sais pas comment réagiront tes proches quand ils vous verront ensemble, est ce qu'il y a un début d'histoire entre vous ? Tu n'en sais rien, tu sais juste que à ses côtés tu te sens bien, tu te sens appréciée à ta juste valeur. Que tu peux être réellement toi avec lui sans qu'il ne te juge. Tu es perdue dans tes pensées, et c'est seulement sa voix qui te fait sortir de ta bulle, ce qu'il te dit te fait rougir, tu sens ton cœur s'affoler, c'est la première fois qu'un homme se montre sincère avec toi, forcement ça te fait quelque chose. Tu es troublée, beaucoup trop, tu as l'impression que tout ça va beaucoup trop vite, que c'est dangereux tout ça, mais toi le danger tu as toujours aimé ça. Tu t'arrêtes de marcher pendant quelques secondes et tu t'autorises à te perdre dans ses yeux bleus, dans son regard qui te trouble, ce regard qui te donne l'impression d'être totalement vulnérable avec lui. "Je...si c'est ce que j'ai fait alors je ne m'en suis pas rendue compte. Je dois t'avouer que notre première rencontre a eu un drôle d'effet sur moi, tu sais d'habitude je ne laisse pas les hommes m'approcher aussi facilement... Mais avec toi c'est pas pareil, je me sens bien, même si il y a cette différence d'âge, je m'en moque, j'aime passer du temps avec toi et je veux voir où tout ça va nous mener. Est ce que tu es prêt à passer plus de temps avec moi, qui suis un électron libre, une enquiquineuse de première ?" tu finis par lui demander, un sourire malicieux aux lèvres.

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