I hear and I forget. I see and I remember. I do and I understand pv Lucas :)

I hear and I forget. I see and I remember. I do and I understand.- JOUR N°3

La vie ici était tellement différente de Cambridge. Pour une fois dans ma vie, je n'avais pas l'impression d'appartenir à une classe sociale. Le bonheur et la saveur des paysages restaient le même. Riche ou pauvre. On profitait des mêmes choses. Un fin sourire se dessina sur mon visage. La soirée était sur le point de commencer. J'étais partie direction la forêt. Une petite promenade n'allait pas faire de mal. La plupart des étudiants se trouvaient à cette heure si au restaurant ou bien à la piscine. Le chemin était dessert et la solitude n'était que plus enivrante. Mon regard se plissa légèrement en apercevant un étudiant marcher dans le sens contraire. Il s'approchait de moi. Sa silhouette ne me disait rien. J'avançais sans faire attention avant d'arriver à sa hauteur, un simple sourire et nos routes continuèrent. J'avais relevé le visage lorsque nous nous étions croisé. Et voilà que les traits de son visage me disaient quelque chose. Rapidement, je compris que s'était le fameux Lucas. Le Lucas d'Alaska. Je fis marche arrière et me mis à courir pour le rattraper. Arrivée à sa hauteur, je lui fis : « euh... salut... » ouai bon entrée pourris. « Ton prénom s'est Lucas, je me trompe ? » tu plissais des yeux essayant de percevoir sa réaction.

En ce troisième jour du Spring Break, pourquoi ne pas se faire une petite balade en forêt ? Au début, je demande à Alaska de venir avec moi, mais elle m'envoie boulet. Bon peut-être que Madisson voudra bien elle ? Et bien non, car elle aussi m'envoie balader. Bon, merci les filles hein ! D'accord, d'accord, je vais y aller seul et je vais même en profité pour faire du sport. Oui, oui vous avez bien lu DU SPORT. C'est donc vêtu d'un t-shirt blanc, short noir et de mes plus belles -ou pas- basket que je prend le chemin de la forêt, une bouteille d'eau à la main. Je me lance tout doucement en suivant le sentier, le soleil ne tapant pas encore trop fort. Histoire que je ne revienne pas rouge comme une tomate. Bref, au bout de quelques minutes, je suis déjà essoufflé. Bah ouais, je ne fais pas de sport, ou peu et je fume comme un camion de pompier. Je continu mon chemin, avant de faire le retour une petite heure plus tard. Marchant bien tranquillement, je croise quelques passant. Je ne les regarde pas vraiment, les salut juste pour être poli. Finalement, une jeune femme me rattrapant, je découvre Charline, la sœur d'Alaska qui visiblement ne m'a pas reconnu. J'ai tant changé que ça en 5 ans ?. Oui, je suis bien Lucas...Charline !, je répond avec un air amusé, prenant au passage une gorgée d'eau. J'ai tant changé que ça ?, je lui demande, tout en restant planté là devant elle.

HS:

I hear and I forget. I see and I remember. I do and I understand.- JOUR N°3

Courir n'avait jamais été trop mon truc. En réalité, je n'ai jamais été une fille très sportive ou très athlétic. Pourtant ici, tout était très différent. Les paysages demandaient à être découvert. C'est vêtu d'une combinaison sportive où j'étais allé faire un petit tour en forêt. D'un pas léger mais assurer, il ne fallait tout de même pas trop m'en demander. Mes bonnes résolutions furent vite rattrapées par une réalité. Lucas J. Watson. Je me souvenais de lui, il m'était arrivée de la croiser à l'époque. Tellement en décalage avec son véritable monde. Des parents riches et une amertume bien prononcer pour leur argent. C'était l'écho qu'il te restait de ce garçon. « Oui, je suis bien Lucas... Charline ! » goooood. Comment prendre 10 ans en pleine figure. Lucas avait changé même s'il gardait quelque trait enfantin sur son visage. Un sourire se dessina avant qu'il te demande « J'ai tant changé que ça ? » j'affichais une grimace avant de hocher la tête. « C'est l'effet de la barbe ! » je me mis à rire et je lui dis : « alors comment vas-tu ? Depuis le temps ? »

c'est niquel, t'inquiète pas

Je déteste le sport, ça demande beaucoup trop d'effort. Puis bon, mon sport je le fais quand je joue de la guitare. Mine de rien, ça muscle tout ça. Bref, en plus de ça, je n'arrête pas de manger comme un cochon depuis le Maroc et Hawaï. Du coup, une petite heure de sport ne me fera pas de mal. Alors que je suis sur le chemin du retour, la voix d'une jeune femme me fait stopper, posant mes yeux sur sa silhouette une fois à ma hauteur. Charline Granger, soit la grande sœur d'Alaska. Je l'ai déjà vu quelques fois, mais Alaska n'a jamais vraiment insisté pour que je fasse plus ample connaissance avec elle. Je rigole à sa question, puisqu'elle semble ne pas me reconnaître sur le coup. A sa réponse, je passe machinalement ma main sur ma barbe, avant de répondre ouais, je suis devenu un homme. Puis bon, si je me rase on va croire que j'ai 15 ans alors que non. Je vais super bien et toi ?, je lui demande avec un sourire, avant d'ajouter qu'est-ce que tu deviens ?.

I hear and I forget. I see and I remember. I do and I understand.- JOUR N°3

Les années passent, elles nous dépassent tous. C'était le bilan que je m'étais faite, il n'y a pas si longtemps que ça. Le temps était l'élément existentiel pour nous pauvre être humain. « Ouai, je suis devenu un homme. » j'affichais un sourire. Lucas avait changé, il était devenu plus mature peut-être et s'en était que plus réjouissant. « je vois ça, je vois ça ». Je me mis à rire avant de prononcer ces mots. « Je vais super-bien et toi ? » simple question de rhétorique. Bien souvent, personne ne répond négativement à cette question. Une manière de rester polie et courtoise. « Je vais bien... le chili a de bonnes ondes sur moi. » Ouaiiiii enfin presque. Disons juste, que je profitais de ce changement d'air pour faire le vide dans ma tête. Un besoin maladif presque vital. « Qu'est-ce que tu deviens ? » je me mis à marché entrainant avec moi Lucas. Nous marchions l'un à côté de l'autre et mon regard se tourna vers mon compagnon de journée. « Eh bien... pas grand-chose. Les choses n'ont pas vraiment changé depuis mon départ. Je vis dans la rue, petite expérience personne et puis j'étudie toujours le théâtre. Et toi ? » je mesurais son regard. Allons-nous parler d'Alaska. En réalité, j'en avais terriblement envie. « Avec Alaska ? »