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Mon premier Spring Break en tant que professeur. C'est bizarre comme sensation de se retrouver ici, un peu dans un statut d'ancien malgré le fait que mon age ne soit pas tellement éloigné de la moyenne. Mais il fallait que je sois ici, il fallait que j'oublie les erreurs commises juste avant l'arrivée. J'avais vraiment envie de profiter un maximum de ce séjour, sauf que j'avais pas mal de choses sur la conscience, qui m'empêchait d'être totalement moi. De toute façon, depuis la dispute avec ma petite amie, je ne suis plus moi. Je suis devenu un sombre connard qui ne sait plus, qui ne sait pas. Un connard qui devient arrogant et méchant juste parce que son égo en a prit un coup. Mais aussi un con qui a fait n'importe quoi. Je me trouvais dans la chambre d'hôtel prise avec Solveig. La situation entre nous est tendue. Sauf qu'il était hors de question que je fasse chambre a part. Je m'en foutais que notre couple soit de plus en plus officiel auprès de tout le monde. Que mon poste soit en danger ou non. Pourtant, je ne sais pas si notre couple tiendra la route. Pourtant. Elle a été la pommade qui refermait ma blessure. C'est elle qui a été ma porte de secours. Je n'étais pas bien et elle m'a sortie du gouffre dans lequel j'étais tombé. Sauf que c'est elle qui m'a entrainé dans cette chute. Ma bouée s'est barrée.
Il faisait chaud. Ce qui n'est pas plus mal, vu que ces derniers temps je ne pouvais pas sortir sans pull. Mais là, j'étais torse nu, un simple short et bien sur un boxer en dessous. Des tongues aux pieds, j'étais debout sur le petit balcon de la chambre. Je regardais les gens en dessous, me demandant combien d'entre eux passerait un bon ou un mauvais séjour ici. Je devrais plutôt faire le pari sur ma propre personne. Mes pensées n'étaient plus tellement bonnes, mais je tentais de garder un sourire sur mes lèvres. Je suis en vacances non? La porte de la chambre fait un bruit, et je tourne automatiquement la tête. Solveig. En même temps, personne d'autre n'avait la carte pour rentrer donc bon. Et bien qu'il y ait tout ce chaos entre nous, elle reste à mes yeux; la seule femme capable de me faire sourire pour un rien. Elle est à trois pas de moi. Et je m'évade du balcon pour venir vers elle silencieux. J'avais juste envie de profiter un peu d'elle. De son retour. Aussi éphémère soit-il. Cependant, je ne donne aucun geste tendre. Je me contente de la fixer et de lui demander " Tu étais où? " Bah oui, c'est la fin de matinée, il doit même être midi la. Et je ne l'ai vu qu'au réveil. Dès que je suis sortie de la douche, elle n'était plus là. Alors je me montre un peu jaloux, et curieux, ce qui marque mon souci de confiance. Malgré que l'adultère, c'est chez moi qu'il a été réalisé. Mais Elle me manque. C'est pas un manques de gamin ou d'enfant abandonné. C'est vrai quoi, merde. Elle est là; mais elle me manque. J'aimerais qu'elle me prenne dans ses bras. Qu'elle me dise que ça va aller, que tout ira bien, que nous avancerons main dans la main, comme nous l'avons tant de fois fait. C'était drôle, c'était nous, c'était tout. Je veux juste qu'elle revienne. Et que nous allons écrire notre aventure aux allures obscures de nos corps qui se mélangent.(Invité)