X. LAWRENCE MICHAELS ► diego barrueco

Jackson est une petite ville du Tennessee, aux États-Unis. Bien que le nombre d’habitant soit tout de même nombreux, étant la septième plus grosse ville de l’État, tout le monde se connait, puisqu’ils sont très renfermés dans leur quartier. Bref, il vaut mieux rester dans le «moule» normalement et faire comme tout le monde. Personne ne sort de l’ordinaire, personne ne semble non plus profiter de la vie comme il se doit, enfin selon moi. Ils vivent très simplement. J’ai toujours su que ce n’est pas ici que je ferais ma vie, mais encore fallait-il que je grandisse et devienne autonome. Mais donc, je suis dans cette ville le 26 août 1990. Enfant unique, ma mère ne travaillait pas tandis que mon père travaillait dans un petit garage du quartier. Il faut donc avouer qu’on ne roulait pas sur l’or, mais je n’ai jamais manqué de quoi que ce soit. J’étais nourri, j’avais un toit et ils me permettaient de faire les activités que j’aimais. À la base plutôt sportif, j’ai finis par prendre goût à l’école, aux études et surtout à l’écriture. Je n’avais pas de difficulté à l’école, ce qui m’amena sûrement d’ailleurs à apprécier encore plus cela. Je désirais constamment me surpasser, comme je fais dans tout aujourd’hui encore. Tout c’est donc passé normalement, sans joie extrême ni événement dramatique, j’étais bien, jusqu’à mes dix ans. Mes parents ont divorcé, ou plutôt mon père est tout simplement parti. Il a dit que ce n’était plus pour lui ce genre de vie, mais on savait tous qu’il c’était fait une autre copine, plus jeune, plus amusante. À partir de là, ma mère a donc du travailler. Elle faisait des heures impossibles dans un restaurant, tout cela pour nous permettre de garder la maison au moins. Je lui en suis éternellement reconnaissant, puisque malgré mon jeune âge, je voyais bien qu’elle se donnait beaucoup plus qu’on le devrait. Je me suis toujours promis d’ailleurs qu’un jour, je lui revaudrai cela. Je trouverai le moyen de la sortir de cet emploi et lui donner une bonne vie. Du à ses nombreuses heures de travail, autant de jour que de nuit, j’ai du m’occuper de moi et vieillir plus tôt. J’étais bien plus mature que la majorité des jeunes de mon âge et j’en étais plutôt fier. D’ailleurs, j’ai toujours un enfant très ouvert à tous, social et j’aimais avoir l’attention des gens. Enfin le dire ainsi est presque rabaissé le sentiment que je vivais vraiment. J’adorais cela, je le recherchais même. Que ce soit des professeurs, fiers des notes que j’avais eu, les autres garçons probablement jaloux de l’attention que j’avais ou de mes performances sportives et des filles, à qui je plaisais beaucoup apparemment. J’étais fier de ce que j’accomplissais et cela devait paraitre d’ailleurs, à la limite d’être vantard. D’ailleurs, j’étais été remarqué par une agence internationale de mannequinat. J’avoue que j’ai toujours pris le temps de faire attention à moi, surtout les cheveux et les vêtements. Les tattoos viendront plus tard. Toutefois, je n’avais jamais pensé à faire partie de ce monde. En me renseignant un peu, j’ai rapidement vu que cela pouvait rapporter beaucoup et surtout, qu’on était le centre de l’attention. Aucune étude requise, bien que j’aimais cela, cette option me semblait des plus simples. Donc, en sortant du lycée, j’ai rejoins l’agence NEXT Agency qui m’avait approché, commençant immédiatement ma carrière au sommet. Je ne m’attendais pas à cela bien sûr, mais j’en étais plus qu’heureux. À partir de là d’ailleurs, j’ai commencé à envoyer de l’argent à ma mère. J’en gagnais déjà bien trop pour ce que j’avais besoin. Je ne pouvais plus être à la maison, mais au moins, je pouvais l’aider. C’est dans ce monde que je rencontrai Olyvia. On a rapidement formé un duo autant dans notre boulot qu’en dehors. Cela a duré jusqu’à son départ. Elle a quitté l’agence et est partie étudier à Harvard. Bien sûr, je n’avais pu que l’encourager dans ce projet. Elle n’était plus à l’aise dans ce qu’elle faisait, pourquoi continuer? Pour ma part, je ne voyais encore que les bénéfices de ce mode de vie, c’est-à-dire tout ce que j’ai toujours désiré : attention et argent. Toutefois, je remarquai rapidement que ce n’était pas cela le bonheur. Le bonheur je l’avais trouvé auprès d’Olyvia par exemple, à travailler et finir mes soirées avec elle. À présent, je me retrouvais seul et j’avoue que ça me plaisait beaucoup moins. Je vis pour la première fois les aspects négatifs de cette profession et comment sont réellement les gens. Généralement imbu d’eux-mêmes, vaut mieux être de leur côté, dire comme eux. Je déteste ce genre de personne et c’est à ce moment qu’un peu tout à dérapé. J’ai commencé à dire ce que je pensais et rapidement, j’ai pu mettre une croix sur de nombreux contrats. Pour eux, je n’étais qu’un corps pour représenter leur contrat, mais je ressentais le besoin de moi-même pouvoir dire mon opinion, pouvoir m’exprimer. J’ai donc fini par tout quitter. Totalement. J’ai quitté l’agence, j’ai abandonné mon appartement vide et je suis retourné un moment au Tennessee auprès de ma mère. Je me cherchais, cela c’est clair. J’avais à présent beaucoup d’argent dans mes poches, mais quoi en faire? Je ne voulais plus avoir la pression et l’insécurité de ce mode de vie, mais je ne voulais pas tomber dans l’ombre non plus. Je suis simplement retourné me ressourcer chez moi, je savais que je n’allais pas rester là tout de même. C’est en repensant à Olyvia, auquel j’avais perdu contact avec le temps, que j’ai eu l’idée de moi aussi retourné aux études. En regardant les programmes offerts, j’ai rapidement accroché sur celui de journalisme. Pourquoi je n’y avais pas pensé avant?? Cela me représentait totalement. J’avais envie de pouvoir m’exprimer et bien sûr, qu’on porte attention à ce que je dise en plus d’aimer écrire, voilà pourquoi j’ai choisi la langue anglaise d’ailleurs comme mineure. De plus, comme j’avais à présent de l’argent, j’avais la possibilité de m’inscrire à Harvard moi aussi, ce que je fis au printemps dernier. Je finirais donc avec un diplôme reconnu qui me permettrait ensuite de travailler dans quelque chose qui me plait, en plus de peut-être retrouver Olyvia… J’avoue que je l’ai toujours en tête celle-là. J’aimerais beaucoup avoir la chance de la retrouver. Mais d’ici là, j’ai été accepté et j’ai commencé mes cours. J’ai décidé d’avant d’allers vers elle, de m’habituer un peu au mode de vie ici, à la vie et les cours, que je n’avais pas suivis depuis des années. Je me renseigne un peu sur elle également, mais ce n’est que pour ne pas arriver devant elle sans savoir quoi dire, puisque c’est certain que ce jour arrivera.