Sport Day. [+Jaysaël]

   Tu te lèves tôt ce matin. Il est sept heures et tu te rends déjà dans ta douche, pour une douche rapide. C'est samedi et tu n'as pas cours. La plupart du temps, les samedis matin, tu vas courir. Même si certains samedis matins te permettent de te reposer après avoir eu une longue nuit le vendredi soir. Ça n'a pas été le cas ce vendredi. Tu sors enfin de la salle de bains, pour enfiler un jogging gris et une veste grise Adidas. Tu ne prends pas le temps de te coiffer, pour une fois. De toute façon, au bout de quelques heures de courses, elle ne ressemblerait plus à rien. Tu descends en bas, pour prendre un déjeuner rapidement. Il y a quelques-uns de tes futurs frères de confrérie, qui déjeunent. Tu déjeunes, à ton tour, discutant un peu avec eux. Ton frère dort encore et tu as tout fait pour ne pas le réveiller, en te levant. Tu sais qu'il a passé la soirée avec un ami, à jouer aux jeux vidéos. Ton frère est très différent de toi. Alors que toi, tu ne peux pas tenir en place, tu ne peux pas rester plus de vingt minutes devant une console, lui peut y passer des heures. Il est beaucoup plus calme que toi et cela est bien, cela forme un équilibre entre vous. Puis, tu mets tes écouteurs dans tes oreilles, appuyant sur play sur ton IPhone. Tu sors de la maison, entamant ton footing. Tu suis toujours le même chemin lorsque tu pars courir, passant dans plusieurs rues que tu connais, puis dans des parcs. Voilà déjà une heure que tu cours malgré la fatigue que tu ressens, tu continues ta course, entrant dans un parc. Tu commences à vraiment être essoufflé. Il faut vraiment que tu t'arrêtes, où tu vas finir par tomber au sol. Tu t'arrêtes, près d'un banc. Tu souffles bruyamment, tandis que plusieurs personnes se promènent. Il faut juste que tu reprennes ton souffle pour reprendre. Enfin, c'est ce que tu pensais. Mais apparemment, ton cœur n'en a pas décidé ainsi. Alors qu'il s'emballe totalement, tu commences à ressentir une douleur au niveau de la poitrine.

   Tu pinces tes lèvres, tandis que tu fermes les yeux. Vite, vite que cette douleur s'en aille. Malheureusement pour toi, la douleur n'a pas décidé de te laisser, bien au contraire, elle s'intensifie. Tu poses ta main sur ta poitrine, au niveau de ton cœur, tandis que ton autre main attrape le banc, pour te tenir. Tu gardes les yeux fermés, tandis que tu extériorises ta douleur, ne faisant pas attention aux regards des gens. « Putain ! » Tu cries presque, alors que tu fais une petite pression sur ton cœur. Comme si cela allait faire passer la douleur. Si cela était le cas, ce serait connu. Mais c'est un foutu réflexe que tout le monde a. Tu sens tes yeux s'humidifier. Et tu ne peux t'empêcher de t'énerver. Avant, tu pouvais courir pendant trois heures sans problème, juste avec un peu de fatigue. Tu pouvais faire n'importe quel sport, sans ressentir aucune douleur. Mais aujourd'hui, aujourd'hui, au bout d'une heure, tu es à bout. Pourquoi fallait-il que ça t'arrive à toi ? Toi qui vis pour le sport ? Il faut dire que tu n'arranges rien, en n'écoutant pas les médecins, en buvant et fumant alors que cela ne fait qu'empirer ton état. Tu ouvres de nouveau les yeux en sentant une présence à tes côtés. Tu lèves la tête, les yeux remplit de larmes. Un jeune homme se trouve face à toi. Tu ne le connais pas, tu ne sais pas ce qu'il fait là, mais ce n'est clairement pas le moment.« Quoi ?! Qu'est-ce que tu veux ?! » Oui, tu es assez agressif, mais tu ne peux t'en empêcher au vu de la douleur que tu ressens. Tu as juste envie que cela s'arrête ou que ton jumeau débarque et te calme, car c'est le seul qui y arrive. C'est le seul qui arrive à faire disparaître ta colère juste avec quelques paroles calmes et des caresses. Il est ta moitié, le seul qui te connaît par cœur. Tu n'as pas envie de parler à quelqu'un d'autre que lui, alors ce jeune homme qui se trouve en face de toi, devrait plutôt tracer sa route.