(OKSAVER) Whatever will be, will be.

Retourner à la Eliot House ne voulait pas dire que j’allais y vivre. C’était bien trop difficile pour moi. J’avais déjà un dégout immesurable pour cette maison, qu’y vivre me répugnait. Cohabiter avec cette bande de snob hautain qui crache sur la population normale était tout simplement impossible pour moi. Pourtant je devais garder mon image intact, m’assurer que personne ne découvre la raison de ma venue dans cette maison. J’avais des amis, et tant que membre de la eliot house, je pouvais m’y trouver sans trop de questionnement. J’étais bon pour dissimuler mes intentions, montrant à tout le monde que j’étais moi aussi un vrai eliot, quelqu’un qui avait sa place ici. J’avais de toute façon une facture encore ouverte avec cette maison où je me faufilais comme un lézard à travers les couloirs, pour y passer inaperçu. J’avais les oreilles partout, essayant de trouver toutes informations qui pourraient me servir contre eux. C’est comme à la police quand on se fait arrêter et qu’on dit que toutes informations peut être utilisé contre nous. Les gens parlent bien souvent trop, mais on ne peut pas juste prendre une gomme et effacer ce que l’on a fait. Tout finit par se retrouver un jour. Alors que j’errais dans les couloirs, j’entendis une voix. Je me retournais pour trouver Oksanna, une eliot qui m’avait presque sauvé la vie pendant le Summer Camp. « Hey, Oksanna ! » Aucune idée ce qu’elle faisait ici.

Je ne savais pas qu’Oksanna vivait à la Eliot House. Pour être honnête, je ne sais pas spécialement qui y vivait. Je n’avais pas été voir la liste des répartitions des chambres, car cela ne m’intéressait pas. Si je voulais voir quelqu’un de spécifique, alors je lui demandais sa chambre. A quoi cela me servait de savoir qui vivait où à la Eliot House? C’était totalement intéressant, et surtout, cela ne me servait à rien. Enfin, j’étais tout de même content de la voir, ne l’ayant pas vu depuis un moment. C’était un peu de ma faute. Elle m’avait sauvé d’une mort quasi certaine pendant le summer camp, et puis j’avais quelque peu disparu de la circulation, voulant me concentrer sur mes études. Je n’ai jamais été extrêmement bien pour garder le contact avec mes connaissances, ou même mes amis. On pourrait même dire qu’avec ma famille, je ne faisais pas toujours attention. Ce n’est pas une question d’être égoïste, mais cela faisait partie de mon caractère, de garder les choses pour moi. « Je suis eliot. Je n’ai plus le droit de visiter ma propre confrérie? » Peut-être qu’elle ne savait pas que j’étais dans cette maison, que j’y étais revenu? Alors elle venait de le découvrir. Je laissais échapper un rire quand elle me demanda la sortie. Donc, Oksanna ne vivait pas ici. « Ouais, je connais. Allez viens ! » Je pouvais la comprendre, la Eliot pouvait être un peu grande avec tous ses couloirs qui se ressemblaient les uns que les autres. « Qu’est-ce que tu fais ici, si tu ne sais pas comment en sortir? » Bah oui, il faut le faire quand même. Etre Eliot et ne pas s’y connaître dans sa propre confrérie.

Je n’avais un peu rien à faire ici. Certes, j’appartenais à la Eliot House à présent en tant que bizut, mais mon coeur ne tenait absolument à rien. Je ne porte aucun amour à cette maison, et si je pouvais, je la brûlais maintenant. Je devais cependant respecter le plan, mon plan un peu, vu que j’avais suggéré à ce que l’on intégré quelques confréries pour en extraire les informations de l’intérieur. Rien que de mieux que de se faire frapper dans le dos par ses propres confrères. Je risquais gros si j’étais découvert. Est-ce que j’avais quelque chose à perdre? Nullement. je me battais pour une toute autre cause. Si une confrérie pouvait fermer, je ne dirais clairement pas non à ce que cela soit la Eliot House. Enfin, je ne pouvais rien dire à qui que ce soit. Une mission secrète en quelques sortes. « Si si, parce que moi aussi je me suis perdu mes premières années. Je comprends ta peine. » Nouveau et se retrouver dans ce labyrinthe qu’était la Eliot House, on pouvait souvent se retrouver errant pendant des heures. En temps normal, il y avait du monde, visiblement, aujourd’hui ce n’était pas le cas. « Je vois, et il ne pouvait pas te ramener jusqu’à la porte? » C’était qui son copain? Je ne connaissais pas grand chose sur Oksanna à vrai dire. Nous avions fait connaissance rapidement, alors qu’elle m’avait sauvé d’une chute dans un canyon. « Tu ne t’y sens pas bien? » Lui demandais-je alors.

Je pense qu’on en attend trop des membres de la Eliot House. Bien souvent des fils ou fille de, il y avait un poids énorme que l’on mettait déjà sur nos épaules avant de rentrer dans la vie actif. J’avais rejoins à mon entrée cette maison car elle me semblait être la meilleure pour mon statu, mais en vérité, cette facette dorée que donne la Eliot House n’est qu’une illusion, une facette qui cache le triste sort hypocrite et snob des personnes riches. C’est pour cela que j’étais parti au final. Je n’arrivais plus à vivre avec leur mentalité qui ne m’allait pas. J’avais besoin de personnes terre à terre après mon divorce et ma relation chaotique avec Candice, des personnes qui ne jugent pas sans savoir, et cela je ne pouvais simplement pas l’avoir à la Eliot. Aujourd’hui, c’est vrai que cette maison avait changé, donnait moins cette image de snob. Cependant, mon aversion pour les confréries n’avaient fait que s’empirer, et aujourd’hui, je n’y avais aucun amour. C’est pour cela que tout cela n’était qu’une mascarade, et que quand j’aurais assez d’informations, je quitterai surement cette maison. Une demi-année me suffisait vraiment. Il y avait des gens vraiment sympa et que j’appréciais dans les confréries. Il y avait juste une trop grande partie que je n’aimais pas. « Y a pas de mal à avouer qu’on soit perdu. Mais je ne le dirais à personnes. » Je n’étais pas du genre à répéter les secrets des autres, enfin pas quand c’était quelque chose d’un peu insignifiant. On pouvait se perdre, et alors, cela n’etait pas un drame je trouvais. Oksanna me parlait alors de son impression de la Eliot House. Je ne pouvais qu’approuver. « Je pense qu’il y a trop d’attentes pour cette confrérie et personne n’est vraiment à la hauteur pour celle-ci. » C’est quelque chose que j’ai toujours cru, que cela soit aujourd’hui ou bien avant. La Eliot c’était juste pas ce que l’on croyait.

Etait-ce la bonne solution? Entrer dans la Eliot House, je me demandais vraiment si j’avais fais le bon choix. Je détestais les confréries, je détestais surtout la Eliot House. Cette hypocrisie constante, ce snobisme à l’excès, je ne pouvais le supporter bien longtemps. C’est pour cela que je ne vivais pas ici. Je ne pourrais simplement pas supporter cette attitude constante de « je suis meilleur que tout le monde ». J’avais cette aversion totale pour les comportements hautains. J’ai vécu dans une famille riche, très riche, avec une longue histoire. Mon arrière arrière arrière grand-père était le dernier empereur de la Prusse. J’avais une longue lignée de noble dans mon sang, et je me devais d’être responsable pour eux. Cependant, je ne pensais pas qu’être un snob hautain et ignoble allait leur faire hommage. J’étais un homme respectable, qui avait des principes, et qui avait peut-être des visions de la vie bien différente. Avec Oksanna, je m’entendais bien, je pouvais lui parler comme si tout allait bien. Je n’avais pas vraiment besoin de me cacher avec elle. « Je ne vais pas te laisser mourir de faim dans ce labyrinthe. » Dis-je pour rigoler. Je ne comprenais pas pourquoi cette maison était si grande alors que la plupart des étudiants vivait en dehors de la Eliot House. Pourquoi vivre dans ce genre de chambre étudiante quand on pouvait se payer un appartement hors prix en ville? Ouais, c’est plus simple de vivre seul, de ne pas être dérangé par des étudiants bruyants, mais de toujours avoir la vie étudiante. Cette maison devrait être refaite pour offrir des chambres à des étudiants qui en avaient vraiment besoin. « Oh je sais pas. Je pense qu’une fois que quelque chose a été teinté, c’est dure de retrouver sa perfection. » Bien sure que je faisais référence à la Eliot House. Elle avait perdu sa gloire d’antan, et je ne pense pas qu’elle pourrait la retrouver. « Moi? Euh, je suis toujours avec ma copine. Je n’ai pas essayé de me tuer, et ma vie va bien. Et toi? » On pourrait dire que ma vie était un peu rangée, et que je devenais un vieux adulte avec une vie de marié.