(solvan) i need my best friend by my side once again.

L'impression d'étouffer grandissait au fur et à mesure que le temps passait et j'avais vraiment l'impression que ma gorge se serrait. Une crise de panique peut-être. Sûrement. Je n'en avais jamais vraiment fait mais ma mère en faisait parfois, quand elle était encore la... J'aurais voulu qu'elle soit là pour que je me retrouve avec elle, à boire un thé à quatre heures du matin. Mais à part elle, je savais que je pouvais trouver Andrew à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, il serait toujours là. Je vois bien la tête affolée de ses gardes du corps et Klein, toujours aussi professionnel, qui me demande si je veux quelque chose à boire. Je lui fais signe que non et je manque de m'écrouler alors je m'installe contre la porte en soupirant. Inspire, expire. Ça va aller. J'espérais qu'Andrew soit réveillé, et je n'eus pas le temps de compter jusqu'à cinq qu'il était déjà à mes côtés, bien trop habillé pour que cela soit vrai. Je le dérangeais donc. Mais je ne pouvais pas  rester seule, pas maintenant. Des questions, toujours des questions, trop de questions. Je calmais mes tremblements en l'entourant de mes bras, et je le serrais tout contre moi, avec le peu de force que j'avais « J'en peux plus Andrew... » Et lorsqu'il m'entraînait jusque la cuisine, je me laissais faire, complètement désarticulée. Je soupirais en m'installant sur un tabouret, positionnant mes deux mains derrière ma nuque, avant de fermer les yeux « Je suis tellement mais tellement triste.. » Il devait le savoir. Ca se voyait comme un nez en plein milieu de la figure et pourtant. Dean ne l'avait pas vu ce soir, Dean ne voyait plus rien.

Au fond de moi, j'en voulais à Dean, je lui en voulais de ne pas avoir vu ce soir que j'étais mal, que j'étais au plus mal et que je faisais semblant d'aller bien pour les personnes présentes autour de moi alors que tout ce que j'aurais voulu c'est être chez moi. Loin de tout ça, dans ses bras. Non, il n'avait rien vu et c'était ce qui faisait le plus mal. Même Andrew qui était mon meilleur ami avait vu mon malaise et m'avait dit qu'il était la. Mon meilleur ami n'est pas censé être au courant de tout et pourtant c'est lui qui avait tout vu. Qui avait vu que j'étais tellement triste que le reflet de mon soi-disant bonheur ne m'avait pas contaminé le regard. Je haïssais cette tristesse et cette panique qui m'avait pris au corps, encore plus quand j'arrivais chez lui pour qu'il soit là pour moi, ne sachant pas où Dean était, ni même s'il était chez lui ou en train de faire la fête avec d'autres gens. Je ne pouvais pas dire sans moi puisque nous n'étions jamais sortis ensemble lors d'une soirée, c'était une habitude. Alors je ne pouvais pas lui en vouloir pour cela. Néanmoins, mon meilleur ami était au petit soin pour moi et avait rappliqué aussi vite qu'il avait pu. Je le laissais m'entraîner jusque la cuisine pour enfin dire ce que je ressentais depuis cette sombre après-midi que j'avais passé dans la moitié de son intégralité dans un lit d'hôpital, avec une blouse hideuse et un gynécologue qui n'était pas le mien. « Un docteur pourquoi faire... Il n'y a rien à faire. Il n'y a plus rien à faire... Et non, je n'en ai pas parlé avec lui. Cela n'aurait servi à rien étant donné que je suis une connasse qui... » Et je me remettais à pleurer, encore et toujours des larmes. « Je le déteste, je le hais de ne pas avoir été foutu de voir que j'allais mal, que j'aurais pas dû être la. Il aurait dû le voir mais il n'a rien vu, il ne voit plus rien de toutes façons, depuis notre foutue dispute qui m'a déchiré le coeur. » Je parlais à un débit assez lent mais d'un ton assez sec. Pourquoi les personnes que nous aimons le plus, sont ceux qui nous font le plus de mal?