Younes Emir Al Farsi ► Nathan Owens

Juin 1992, à Casablanca.

Casablanca, la contemporaine, Casablanca, la blanche. Un nom à consonance espagnole. Une architecture alliant tradition et modernité. La métropole est indubitablement la ville la plus peuplée du Maghreb. C'est dans le quartier chic d'Anfa que Younes a grandis. Son père était un riche homme d'affaires d'origine marocaine. Depuis maintenant un certain nombre d'années, il travaille au sein de la Bourse des valeurs de Casablanca en tant qu'analyste financier. Sa mère est une américaine avoisinant les cinquante ans et originaire de Boston, dans le Massachusetts. Younes est l'aîné de la famille. Il a aussi deux sœurs: Sofia et Layla.  C'est lors d'un séjour au Maroc que la mère de Younes est tombée amoureuse du pays mais également de son père. L'ambiance festive, la générosité naturelle des marocains l'ont subjuguée. Bien que le père de Younes soit de confession musulmane, la mère du premier enfant des Al Farsi n'a pas pour autant changé de religion.  Elle a fait en revanche preuve d'un respect exemplaire à l'égard de la culture et des pratiques religieuses de son mari. Mme Al Farsi est en fait chrétienne mais cela n'a jamais été une source de conflits au sein du couple marié. Ils se sont mariés selon la tradition et se sont installés dans une luxurieuse villa avec piscine et jacuzzi comprenant pas moins de sept chambres. Incroyable hein ? C'est dans cette double culture que Younes est né. A la maison, il parlait l'anglais. Il lui arrivait de temps à autre de parler arabe avec son père surtout lorsque ce dernier lui passait un savon. A l'extérieur, va sans dire que Younes parlait l'arabe. Il a cependant fréquenté une école et un collège privé français, d'où le fait que le jeune homme soit trilingue. En français, il a toujours ce petit accent exotique qui le rend assez charmant.

Younes a connu une enfance plutôt paisible et agréable. Lui et ses sœurs vivaient dans une villa comptant pas moins de sept chambres, un jacuzzi et une piscine. Le luxe lui est familier, certes, mais il n'a jamais méprisé ceux qui n'avaient pas eu la même chance que lui. Il a reçu une éducation exemplaire basée sur la tolérance, l'altruisme et le respect. Younes a toujours été un grand sportif. Petit, il était un fervent supporter de l'équipe nationale du Maroc, les « Lions de l'Atlas ». Il avait l'habitude de jouer avec les enfants des voisins, les Belcadi. A l'âge de huit ans, Younes se tourne vers la gymnastique artistique masculine, un sport qui a été une véritable passion. Outre son intérêt pour le sport, Younes était plutôt bon élève à l'école. C'était un élève impliqué, assidu et sérieux. Et puis il y avait également le Younes farceur, enquiquineur, qui ne rate jamais une occasion de traumatiser ses petites sœurs.


Juillet 2011,  à Abu Dhabi.

Lahna. C'est précisément pour elle que Younes a quitté Casablanca pour s'installer au Moyen-Orient, à Abu-Dhabi. Les parents de Lahna étaient originaire d'Arabie Saoudite et connaissaient ceux de Younes. Les familles se sont par conséquent arrangées pour unir les deux jeunes tourtereaux . C'est en août 2011 que Younes et Lahna se sont mariés à Abu Dhabi lors d'un grand mariage réunissant un grand nombre d'invités. Le jeune métis a donc étudié à la Paris-Sorbonne University d'Abu Dhabi. Si la première année s'est plutôt bien passée, la seconde a été une véritable descente aux enfers. La vie avec Lahna s'est avérée très compliquée. Younes s'est très vite rendue compte que la belle saoudienne en avait après son argent. Enfin, très vite c'est vite dit. En réalité, ce sont les sœurs de Younes qui lui ont ouvert les yeux. Les disputes et crises de nerf se sont multipliées. En mai 2014 , le couple finit par divorcer.

Août 2014 à Boston.

Younes finit par quitter les Emirats Arabes Unis pour partir étudier à Harvard, université qui figurait dans sa liste de vœux. Il avait été aussi accepté à Yale mais son choix s'était porté sur Harvard d'autant plus que la famille possédait une villa à Boston. Voilà maintenant quelques années que le jeune marocain étudie le droit et la politique. Grâce à quelques connaissances de son père, il s'est dégoté un job d'agent d'escale au Logan International Airport. C'est un métier qui lui plaît et plutôt bien payé. Il entreprend une carrière d'avocat. Il espère exercer sa profession aux Etats-Unis comme à l'étranger. Il a aussi repris la gymnastique qu'il avait laissé tomber durant quelques années.