Nous serions-nous déjà vus ? . pv .

Assise à l’arrière d’une voiture de luxe, ses crayons et un carnet à croquis posés à côté d’elle, Min Ji regardait le paysage du Vermont défiler au travers des vitres légèrement teintées de la berline. Elle eut envie de prendre un peu l’air, ce jour-là, et de sortir se promener, c’était pour cette raison qu’elle avait demandé au chauffeur que Jung et elle avaient embauché de venir la chercher devant le bungalow qu’elle occupait au summer camp. Elle trouvait d’ailleurs que ce petit club de vacances réservé à Harvard était très agréable, et que l’on s’y amusait bien. Elle n’était pas dans la même équipe que Jung, et elle ne partageait pas un appartement avec lui non plus, évidemment, mais ce n’était pas grave. C’était les vacances. Elle se demandait d’ailleurs ce qu’il faisait, à ce moment. Peut-être était-il en train de chercher de nouvelles pièces pour ses musés et ses galeries d’art. Oui, certainement. Elle était tout à fait consciente du fait que, malgré son jeune âge, il était très occupé, mais elle aurait beaucoup aimé qu’il soit plus présent pour elle, quelques fois. « Nous arrivons au parc, Madame », lui dit le chauffeur, la coupant de sa rêverie. Elle regarda une nouvelle fois au travers des fenêtres, et elle pouvait alors voir le parc. Le véhicule commença à s’engager sur la partie du parc toujours accessibles au voitures, et bien que la promenade restait tout de même très agréable, elle préférait quand même se dégourdir les jambes. « Vous pouvez garer la voiture, je continuerais à pied », lui dit-elle avec un sourire. Elle était toujours très douce et très gentille, peu importe l’occasion. « Bien, Madame ». Le chauffeur gara la voiture sur le bord de la route, et il sortit pour aller ouvrir et tenir la portière, de sorte que Min Ji puisse sortir.

Elle sortit donc de la voiture avec son carnet à croquis et ses crayons de couleurs. « Je viendrai vous chercher quand vous le désirerez, Madame ». Elle lui fit un petit hochement de tête, cette fois encore accompagné d’un petit sourire, et le chauffeur remonta ensuite en voiture. Elle commença à marcher dans les allées du parc, mais sans pour autant trop s’éloigner du chemin pricipal, histoire de ne pas se perdre, et alors qu’elle se promenait bien tranquillement, elle entendit quelqu’un lui crier un « attention ! », et on la bouscula ensuite. Elle tomba par terre, et elle lâcha au passage les crayons et le carnet à croquis qu’elle tenait dans ses mains. Les feuilles se dispersèrent un peu partout, alors qu’elle tombait par terre, et quand elle réalisa un peu ce qui se passait, elle se releva et elle commença à vérifier que ses vêtements ne soient pas trop abîmés. Elle enleva la poussière qu’il y avait dessus et elle remarqua qu’il y avait des traces d’herbe et de terre. Elle ne s’était pas fait très mal, heureusement, et la robe qu’elle portait n’était pas trop abîmées non plus, donc elle pourrait rester et se promener dans le parc.