(amilyr) même quand elle marche on croirait qu'elle danse.

même quand elle marche on croirait qu'elle danse.
— amilyr.

J’me réveille à cause des premiers rayons qui percent mon volet, à peine fermé. 11h. J’suis pire qu’une marmotte à croire. J’essaye de me lever mais.. C’est pas possible. J’ai un mal de crâne pas possible. J’ai l’impression d’avoir un bloc de ciment à la place de ma tête. Bah ouais Amir, fallait pas faire le fou devant tes potes. Tu sais très bien que l’alcool, la fumette, c’est le mal. C’est tellement le mal que j’arrives à faire des trucs vraiment cons quand j’suis rond. D’ailleurs, hier, j’ai quand même eu le cul de me mettre en caleçon, dehors, il caillait mais genre il devait faire.. Moins huit milles. Mais j’m’en foutais, je me suis mit en boxer, devant John Harvard, la grande statue vers l’entrée d’Harvard et j’ai quand même, crié les onze commandements de ma maison. D’ailleurs, j’sais même pas comment j’ai fait pour m’en souvenir, j’en ai pas oublié une seule. J’suis assez fier de moi, la plupart des gens les auraient oubliés. Mais à force de les voir dans la confrérie j’peux te dire que je les sais. Enfin, je me lève en trainant des pieds, les yeux semi-ouverts et j’voyais tellement rien qu’on aurait cru que je jouais à Colin-Maillard. Je choppe une aspirine et la plonge dans de l’eau. J’baignais carrément dans le mal. J’aurai voulu annulé ma séance de danse avec Palmyr mais j’veux tellement la voir, tellement danser avec elle que, j’ai décidé de ne pas la lâcher. J’suis pas un connard.. Enfin si, mais pas à ce point. Je mange mes céréales devant les Tortues Ninjas avant de filer sous la douche, de prendre un sarouel gris avec un tee-shirt blanc et des chaussures blanches, sans oublier la casquette grise qui m’accompagne à chaque cours de danse, quasi. Je claque la porte et part en direction de l’appart de Palmier en fumant une petite clope. Je frappe à la porte. « Bouge Palmier, j’ai froid. » bah ouais, c’est con, j’avais zappé ma veste de sport. Elle ouvre et je me faufile en courant dans son appart pour retrouver de la chaleur. « Quoi ? Me regarde pas comme ça.. Ca me perturbe… J’ai froid c’pas de ma faute » d’une mine boudeuse. « Dit Palm, t’as pas une veste de sport à me prêter ? » je repris. « Mais pas une veste qui fait meuf, j’suis pas un pd. » ouais je préfère prévenir, Palmyr serait capable de me ramener une veste rose bonbon, j’la connais bien cette gamine. « Sinon, t’es prête à danser avec le best des hip-hoppeurs ? » avec un sourire en coin. J’ai vraiment hate de danser avec la belle.

même quand elle marche on croirait qu'elle danse.Six heures du matin, mal de cœur. En moins de dix secondes, j’ai quitté la chaleur de mes draps pour m’agenouiller au-dessus de la cuvette et là, c’est open house pour celle-ci. Littéralement tout ce que j’ai avalé ces dernières heures semble y passer et je me promets de ne plus jamais manger des pâtes au pesto puis de la crème glacée pour accompagner ma soirée Netflix. Ouais, parce que contrairement aux autres personnes, je reste cloîtré chez moi devant la télévision avec un pot de Ben & Jerry’s à la vanille dans mes mains. Aucune honte à ce propos. Fin bref, quand je termine de dégueuler tout ce que j’avais dans l’estomac, je me relève et je pense faire une crise cardiaque en voyant mon reflet dans le miroir. Ma pauvre, Palm, t’as besoin de dormir pendant au moins une semaine pour être en forme. Sur ce, je retournai à mon lit sans être capable de me rendormir. Merde. Il fallait que ce soit à six heures du matin ? Ça ne pouvait pas être plus tard ? Genre autour de huit heures, petit bébé ? Je lui parlai carrément. Alors, je reste au lit et j’entends Septembre partir, puis Riley. Ou le contraire. Fin, je me retrouve seule. Dans ma solitude. Ça va, j’en ai l’habitude. Bah non parce qu’on frappe à la porte et en râlant, je vais ouvrir. Surprise de voir Amir sur le seuil de la porte qui emporte le vent froid à l’intérieur avec lui. « Quoi ? Je te regarde d’aucune manière. » Répliquai-je en lui faisant les gros yeux, sourire en coin. Le fait qu’il se soit introduit chez moi comme un courant d’air ne me dérange pas, j’en ai l’habitude avec tous les gens qui s’invitent chez moi. Devant sa mine boudeuse, je lui tire la langue en refermant derrière moi. J’ai complètement oublié cette petite séance de danse d’avec Amir. Ça se voit, j’ai encore une robe de chambre sur le dos. « Je suis choquée d’apprendre que tu me crois capable de te prêter une veste féminine. » Comment ose-t-il ? En même temps, oui, je l’aurais fait si l’occasion s’était présentée. Sauf que je ne possède aucune veste de sport qui soit d’une couleur très féminine. « Ouais, je crois. Je suis un peu rouillée, je n’ai pas dansé depuis les fêtes. » Haussement d’épaules et je prends la direction de ma chambre. S’il veut une veste, il n’a qu’à suivre. « Tu peux fouiller voir si y’a un truc qui te fait, je dois me changer. » Qu’il fasse comme chez lui, en soi le temps que je me change.