Bienvenue aux pays des merveilles. [Jacobs & James]

Jacobs & James

Il y a foule ce soir, tout le monde fait la fête, alcool et bédos à foison, quelques pilules par-ci par-là et le tour est joué. Même la personne la moins extravertie s'amuse. On peut dire que ça a été le cas pour James, des packs de douze bières, des joints d'une qualité exceptionnelle, et le voilà parti dans des sessions de bad ! Cependant il n'est pas du genre à ressembler à ceux qui font la fête pour avoir une fille dans son lit, il est plutôt là, avec ses potes, filles ou garçons et il s'amuse, boit, fume, et rit comme jamais.

James n'a pas rencontré beaucoup de gens depuis son arrivée à Harvard, mais il y a une personne, Jacobs, avec qui il passe du temps. Surtout pour se défoncer il faut l'avouer, mais peut importe. Ils adorent ça eux, se défoncer jusqu'à finir mort au milieu du campus. Malgré leur différence d'âge de quatre ans, ils s'entendent, c'est un peu un grand frère. Mais alors un grand frère qui ne fait pas la poule. Parce que les grammes de weed et les barrettes de shit se consument aussi vite qu'une cigarette industrielle. Ce soir-là ils sont une fois de plus ensemble. Et pour un petit after à deux, le jeune homme a gardé une légère surprise dans son sac. Produit de la forêt cent pour cent naturel, effets explosifs garantis.

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Des visions floues de rêves effacés, des bribes du passé recolorisées... Qu'importe ce que je venais de prendre, il ne s'agissait que d'un chemin directe vers les mystères de l'inconscient. Une simple pilule me permettait cette envolée en dépit d'une drogue plus dangereuse. Tantôt, j'avais décidé de ne pas y toucher lors de cette soirée en raison d'un ami qui m'accompagnait celui-ci n'y étant que peu favorable à la cocaïne. Nous tournions tous les deux à l'alcool et aux joints depuis le début, si bien que nous fûmes tous les deux dans un sacré état. Mon esprit brouillé par quelques substances illicites, je ne le compris presque pas lorsqu'il m'invita à continuer la fête au-dehors, toutefois je le suivis sans rechigner.

Nous nous retrouvâmes non loin du Summer Camp, et sans plus attendre, je m'écroulais dans l'herbe tant j'étais laminé par la fatigue et les bédos. Je regardais mon partenaire de défonce d'un air interrogatif. Pour quelle raison avions nous quitté cette fête ? Avait-il bien mieux à me proposer ? Songeai-je tout en réalisant que même mon marcel en lin me tenait beaucoup trop chaud et que mon short en jean qui n'appartenait pourtant pas au vestiaire féminin aussi. Je dû me débrasser de mon perfecto afin de ne pas trop souffrir de la chaleur du soir. D'une voix presque brisée par l'alcool, je le questionnai enfin.

« On est sortit pour quelque chose en particulier ? »

thekillingmoon

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J'étais bien là, sur l'herbe avec un bon pote de défonce, je l'ai ramené en dehors de la soirée, une bonne soirée d'ailleurs. D'habitude Jacobs tourne avec des substances que je qualifierai de hardcore mais cette fois, les portes de la décadence et des hallucinations s'ouvrent à nous. Visiblement, il crevait de chaud, moi j'étais bien. Mais se que j'allais lui donner le revitalisera d'une façon qu'aucun homme ne peut ignorer les effets. Il ne le savait pas, c'est pourquoi il me demanda pour quelles raisons nous quittâmes la fête. Je le regardai avec un large sourire, dû aux effets des joints principalement, et j'ouvris mon sac pour empoigner une large dose de champignons. Pas n'importe lesquels, on les surnomme Magics Mushrooms. Je répondis alors enfin à sa question.

« Et bien regarde moi ça mec, des champignons blancs, t'en prend un gramme, c'est mieux que le LSD, que la cocaïne, que l'exta'. Tu gobes ça, tu te fumes un p'tit joint et quelques minutes après, tu passes dans une autre dimension. Après on peut retourner à la fête, tout de manière on s'en souviendra plus demain matin ! »

Après lui avoir montré une des plus vieilles drogues du monde, je sortis mon sachet habituel de weed, mes fafs et je me roulai un joint. Un fois bien tassé je startai le cône, allongé sur l'herbe à regarder les étoiles. Je me sentais bien, et je sus très bien que la suite de la soirée allait finir d'une manière très étrange.

(Invité)

Suite à ma question, James s'empressa de fouiller dans son sac. Je me languissais de découvrir ce qui pouvait être aussi exceptionnelle... De l'herbe d'une qualité à en perdre la raison ? Une toute nouvelle drogue qui permettait une envolée vers l'inconscient ? Je mettais ma main à couper que cela avait un rapport très étroit avec la défonce, connaissant mon ami et toutes les soirées où nous nous sommes rendus. Toutefois je ne tardais aucunement à étancher ma curiosité puisque le jeune homme me présentait ces mystérieuses substances qui tenaient lieu en une abondance de champignons : je n'étais nullement prude au point de croire qu'ils s'agissait de ceux que l'on usait en cuisine et me doutait fortement qu'il s'agissait de quelque chose d'extra. Comme pour renforcer mes songes, celui-ci m'affirma qu'ils étaient bien meilleur que la cocaïne ou l'extasy. Ce premier comparatif me laissait perplexe, étant accro à cette drogue. J'adorais m'en délecter, surtout de la sensation de force et invulnérabilité qui s'en suit... Tout en y pensant, j'avais l'incessante envie d'en reprendre, de me faire un rail dans l'immédiat mais ce serait bien trop impoli par rapport à James.

« Ouais, je vois. Mes clients m'en ont demandé une fois, j'ai jamais voulu tester. C'est peut être pas mal après tout... Même si je doute fort que ce soit mieux que la coke, tu oublies à qui tu parles. »

Je ponctuais ma phrase d'un petit clin d'œil en sa direction. J'hésitais presque à en prendre un, mais que craignais-je ? J'ai tourné à plus dur et beaucoup plus dangereux, même si je n'ai touché qu'une fois à l'héroïne qui est d'avantage addictive que ses sœurs, en raison je pouvais me lancer dans cette expérience sans l'ombre d'un remord. Cependant, j'extirpai de mon habituelle besace en daim un sachet de la meilleure herbe qui soit : normal pour fournisseur est quelqu'un de confiance. Tandis que je le commençais, j'ajoutais une très mince trainée de cocaïne, le rendant ainsi encore plus agréable. À peine fut-il terminé que je l'allumai et tirais dessus tout en observant les étoiles.

« J'veux pas jouer le rabas-joie, mais si on se fait découvrir par un prof ou un pion, tu crois qu'on se fait renvoyé illico ? »

thekillingmoon

(Invité)

Spécialiste de la poudre, quel boulanger ce Jacobs, tellement accro qu'il n'est même plus capable de fumer son blunt sans y rajouter un rail ou d'autres lugubres substances dans son joint. Décidément, il veut réellement foutre sa vie en l'air, quel tarré. Il n'a pas compris le principe de base de l'herbe. Après tout, chacun en fait son utilisation, plus ou moins conne.
Revenons à nos moutons, ou plutôt à nos champignons. Aujourd'hui est un jour à marquer d'une pierre blanche, c'est les portes autre univers que s'ouvrent à nous. Je le vis regarder les champignons que j'avais soigneusement posé par-terre, il ne les pris finalement pas. Je fus étonné à la vue de son hésitation a tester une nouvelle expérience. Puis il exprima alors sa légère crainte de se faire cramer par un pion ou autres. Je tiras vivement sur mon joint tout en lui répondant allègrement.

« T'inquiète pas pour ça, sur tu croises un prof, il va ressembler à un éléphant violet ou à une feuille d'eucalyptus. On va finir mal dans tout les cas, t'as tourné à pire non ? Y'a rien à craindre mec. »

Je coupai alors la moitié d'un champignon et l'avalai sur le champs avec l'aide de ma bière. L'arrière goût qu'ils ont n'est pas franchement délicieux, il faut le dire. Mais avec une bonne boisson et un joint de weed, on oublie. Et puis pour des effets pareils, que se soit totalement dégueulasse ou pas, ça importe très peu. Je le pris alors par l'épaule :

« Allez mon ami, c'est à toi, prends-en une moitié par contre, c'est pas bon d'en prendre plus ... Du moins pour l'instant. »

Je me recouchai, bière et joint à la main, attendant que les effets des magics mushrooms fassent effets. Entre quinze à vingt minutes en temps normal, des hallucinations totalement ahurissantes, de l'euphorie, excellent ! Je le regardai puis lui fis un clin d’œil en retour de celui qu'il me lança auparavant. La nuit était belle, l'air était pur, à l'instar de nos joint, à contrario de nos organismes. Et jusqu'à preuve du contraire, nous ne sommes pas là pour nous soigner.

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❝ Bienvenue au pays des merveilles ! ❞

Vils plaisirs, tentatrices habiles... Les volutes de fumées grisâtres s'échappaient et se mêlaient à l'air, tandis que j'appréciais grandement l'instant présent. Moi qui tentait vainement durant mon adolescence de ne toucher à aucune drogue - exception fait des cigarettes empruntées à ma mère avant de me rendre en cours- j'étais désormais assez loin de cette éthique. À vrai dire, lorsque vous vous faites dealer, il y n'y a que trop peu de chance que vous demeureriez clean très longtemps... Ce fut ainsi pour ma personne : le désir était trop grand, beaucoup trop insistant et bon curieux que je fus, je tombais sous le charme de ses envolées vers l'inconscient. Ses paroles me firent esquisser un sourire : la vie semblait embellie et plus agréable suite à la prise de champignons. Effectivement, j'avais tourné à bien pire, mais je connaissais toujours les risques et effets secondaires avant chaque prise, mesurant ainsi l'étendue des dégâts. « Ouais bon, au pire, on s'en fout totalement des profs. » Soupirai-je tout en fumant avec délectation. « S'ils pouvaient être un peu plus tolérants envers la jeunesse... » Regrettai-je amèrement tout en fermant les yeux. Comme tout serait mieux avec un peu plus d'indulgence ! Malheureusement, la société était bien trop strict à mon goût, si bien que tous risquaient une très forte déprime en raison de trop de sérieux.

James ne prit que la moitié d'un, l'avalant aussi sec. Suite à cela, il m'invita à faire de même, et je ne me fis pas prier : à quoi bon résister puisque je cesserai tout écart à la rentrée ? Je gobais la fameuse drogue, avec une pointe d'appréhension. Il me semblait que les effets ne devraient se manifester que dans un bon quart d'heure, ce qui me laissait largement le temps de siroter en toute tranquillité ma bière, et finir mon joint. « J'espère que ça être aussi génial que tu le prétends... » Murmurai-je tout en me perdant dans les étoiles, qui ressemblaient à de somptueuses perles sur une étoffe de velours. « Au moins, la soirée est agréable : entre la soirée, les jolies filles y étant présentes, et la fumette... » Avançais-je tout en arrivant à la fin de mon bédo à mon grand dam. « Manquerait plus qu'un peu de compagnie et ce serait absolument parfait. » Je ne sous-entendais pas forcément qu'il nous fallait de la présence féminine, mais du moins, quelque chose qui puisse nous accompagner durant nos folies. Je décidai d'aborder un tout autre sujet, plus délicat. « James, niveau fille, ça va ? »

thekillingmoon

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Attendant vivement que l'effet tant souhaité atteigne mon esprit, la conversation continuait. Après cette soirée de folie, nous nous retrouvâmes sans aucune compagnie, féminine ou masculine. Il me le rappela d'ailleurs, cependant il a oublié un détail pour le moins important : « Je ne suis pas encore à Harvard mec, je connais quasiment personne, en plus, je suis le jeunot du groupe du haut de mes dix-huit ans. Mais t'en connais toi du monde et vu la dose de weed, de bière et de champignons qu'on a. Y'a de quoi faire à mon avis. », lui dis-je buvant ma bière et en fumant mon énième joint de la soirée. Histoire de griller les quelques neurones qu'il me reste pour tenter de rester à Harvard. Mon domaine me sauve tout de même, en tant que glandeur professionnel je ne pus me retenir de choisir la musique. Les filles, sujet délicat, je n'en sais rien, jusqu'à maintenant je ne cherche rien, rien de spécial. Du moins, je crois : « Eh bien, disons simplement que je m'y intéresse pas trop en ce moment, je cherche pas plus loin qu'en soirée. Je veux pas me caser et tu le sais très bien. » Je ne su pas très bien lui répondre sur ce coup là, ce n'est pas ma tasse de thé les histoires d'amour. Un plan cul et basta. Je n'ai jamais eu un caractère de vantard mais, qu'elles me courent après, oui ... Ils y en a eu d'ailleurs bien plus qu'une.

La sensation montait petit à petit, entre celle des joints, de l'alcool et une très légère vision exotique de la lune. La soirée recommençait à nouveau, toujours à deux, mais j'en suis persuadé, ça ne durera pas. Pas tant que nous serons toujours capable de prononcer les quelques mots nécessaires à la compréhension d'un homme en soirée. Ce soir est un grand soir, peu importe l'état et le lieu de mon lendemain, ça ne serait pas la première fois que je fini à l’hôpital ou au poste. À vrai dire, je m'en tape complètement, il faut profiter de la vie tant que nous pouvons le faire : « Ce soir on va être très mal mon gars, on va beaucoup rire. » Je ne compris pas pourquoi mais je ris aux éclats au moment où je finis ma phrase. Ma vue commençait à se troubler à une vitesse improbable. Les lumières dansaient tout en scintillant dans la pénombre. Mon beau joint d'herbe se consumait peu à peu dans ma bouche et je n’aperçut même pas que je le fini totalement tout en le gardant dans ma bouge avec une latte tout bonnement énorme. Histoire d'accentuer l'effet de ces substances ... « C'est parti ! ». Je lui souris jusqu'au oreilles, et je me levai, regardant au loin si des gens venaient vers nous sur l'herbe, puis je me recouchai sur l'herbe, jouant avec la lumière de mon briquet comme un enfant devant un feu. Aujourd'hui, nous ne jouons plus aux même jeux.

(Invité)

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