Cafard naüm (Swan)

 Ma Kyla. Sa réflexion m’arracha un petit rire. « Enlève l’adjectif possessif devant son prénom, c’est pas le genre de fille qui peut appartenir à quelqu’un… » corrigeai-je alors. J’avais raconté que la brune n’était pas le genre de fille avec qui on pouvait vivre platoniquement. J’étais persuadé que même dans le plus tue l’amour des pyjou, même pas coiffée, pas maquillée, elle saurait me filer une trique phénoménal… Mais étais-je bien objectif concernant la demoiselle ? Peut être pas. Je ne voulais pas le reconnaître, je ne le reconnaitrais pas, mais je commençais à devenir franchement addict. Au point de vouloir aller foutre des insectes dégueu chez elle pour la faire déguerpir de chez son rital. D’ailleurs, concernant Ravioli, Swan me révéla qu’il ne l’avait jamais touchée. Je me tournai alors vers ma complice, mon regard la scrutant de haut en bas un instant, m’attardant sur ses courbes féminines… Y’avait rien à jeter. « Peut être qu’il a des problèmes de vue… » commentai-je avec un petit sourire pervers en matant ses jolies fesses. Parce que moi, clairement, j’en ferais bien mon quatre heures de la petite Swan. « Ou alors il est gay… Et dans ce cas, il a surement pas touché Kyla non plus. » Parce qu’elle était loin de ressembler à un homme vous voyez… Je l’interrogeai ensuite sur les cafards, m’amusant à la taquiner en lui chatouillant l’épaule. Un rire s’échappa quand elle sursauta en criant. Je poussai la porte du bâtiment, puisque ma complice du jour me laissait l’honneur d’ouvrir la voie. Dans le hall, je me dirigeai vers les escaliers. « On va éviter l’ascenseur, ça serait con qu’on tombe sur eux quand même… » Si on pouvait garder le sabotage de l’appartement secret, ça serait super. Je ne voulais pas avouer à Kyla combien le fait de la savoir en colocation avec ce type me rendait fou. « Bon alors y’a quoi entre toi et Basini si vous couchez pas ensemble ? » lui demandai-je ensuite en commençant à grimper quelques marches.

(Invité)