Dean ► Let it go

Let it go

C'est déjà presque la fin de la deuxième semaine depuis ma sortie de l'hôpital et pourtant, je n'ai pas réellement été en cours... Ou alors, peut-être une fois ou deux, mais je ne sais même pas pourquoi j'y suis allé, de toute façon, mon année est foutue, donc autant resté ici à glandé ou aller voir parfois des gens, comme Mecky par exemple... Après tout, je n'ai pas été si casanier que cela au final, j'ai vu pas mal de gens si on y regarde bien... Bon, ok, pas mal sont venu à ma rencontre, mais il n'y avait pas que cela. Bref ! Le fait et qu'aujourd'hui, je suis quand même resté enfermé comme un con ici dans la maison des rouges, parce que j'avais pas envie de voir du monde, parce que j'avais pas encore envie de faire semblant d'aller bien, de remonter la pente alors que non, non, ça ne va pas, je n'y arrive pas, ma jambe me fait mal, ma mémoire ne revient pas, alors merde, comme est-ce que ça pourrait aller ? Parce que je positive ? Parce que je me dis que ça aurait pu être pire ? Oui, au début, la positive attitude, ça marchait, mais maintenant non, parce que ça devient long, parce que je suis obligé de faire face à la réalité pour de bon. Bref, je soupire un peu alors en entendant la porte d'entrée s'ouvrir, voilà, les cours commencent à finir et les rouge à revenir ici. Je vais plus traîner dans le salon alors. J'attrape ms béquille pour me lever du fauteuil dan le but de regagner ma chambre. Sauf que si j'avais regarder l'heure, j'aurais constaté que non, il y avait encore du temps, normalement avant la fin des cours réellement... Mais à force de lambiner sans aller en cours, je n'ai plus réellement les horaires en tête et je suis dans un sens un peu déphasé... Résultat, ce n'est pas un autre Winthrop qui vient de rentrer, enfin, si, mais pas à proprement parlé... C'est notre prof référant... Je regarde Dean un instant, lâchant alors mes béquilles, restant assis au final dans le fauteuil.

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Aujourd'hui je n'avais pas de cours a donner, mais par contre, l'ensemble des professeurs avaient une sorte de réunion. En plus, le doyen a eu la bonne idée de foutre ça avant les cours, donc très tôt ce matin. Heureusement que Solveig n'était pas venue dormir a la maison la veille, j'ai pu me coucher de bonne heure pour ne pas avoir une tête de zombie devant le grand manitou. Une fois réveillé, j'avais prit une bonne douche tonifiante et j'avais enfilé un costard histoire de ne pas débarquer en jogging. Même si j'aurais pu vu que certains collègues n'avaient pas fait d'effort vestimentaire.
Une fois l'entrevue terminée, je sors de la salle café en main et je traine un peu dans l'université. J'aurais pu rentrer chez moi, mais j'avais mon programme de cours a terminer, alors autant en profiter d'être ici pour me poser en salle des professeurs. Mon esprit était un peu préoccupé tout de même. Car quelques uns de mes confrères m'avaient affichés une fiche d'absence concernant un Winthrop. Étant le professeur référent, c'est à moi de prendre les responsabilités de ce qu'il s'y passe, surtout quand ça touche au cursus scolaire. Jaysaël avait loupé pas mal de cours, et autant dire qu'il pourrait avoir certain soucis. Je voulais éviter que l'image de la maison soit touché, mais aussi que ce jeune homme se choppe une sanction bêtement. J'irais donc faire un tour dans la demeure des rouges d'ici quelques heures.

Milieu d'après-midi, j'avais mangé un sandwich sur le campus, et j'étais maintenant en chemin pour tenter d'avoir un entretien improvisé avec le sécheur. J'entre donc dans la maison sans frapper, étant maintenant de retour dans les rangs. Je savais que je le trouverais ici, car je n'avais pas manqué de questionner quelques personnes pour savoir où chercher. J'avance alors lentement, et effectivement, du bruit me fait arriver dans le salon et je le vois, assis dans le fauteuil. Affalé même. Je hausse les sourcils, et je soupire doucement avant de m'approcher un peu plus de lui. Je jette un rapide coup d'oeil aux béquilles sur le sol, et je reviens le fixer pour dire " Tu veux que je te montre comment ça fonctionne? " tout en pointant les outils qui l'aidaient a marcher. Oui, je commençais un lançant un pique d'entrée. Après, c'est dans ma nature de taquiner sans grande méchanceté. Je m'installe donc dans le fauteuil non loin du sien, et je reprend " Est ce que tout va bien? J'ai eu vent de certains professeurs, que tu ne venais plus en cours... Et tu as été l'objet de notre réunion pendant quelques minutes. " Je voulais vraiment qu'il percute que si son cas avait été traité en réunion, c'est qu'il avait un peu dépassé certaines limites. Je pince mes lèvres sans quitter son visage, attendant donc une réponse pour mieux comprendre. Et aussi pour pouvoir lui faire une moral, espérant me faire entendre.

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Alors, que je constate que ce n'est que Dean, bien que je ne devrais pas réagir de la sorte vs-à-vis d'un professeur, je reste affalé dans le fauteuil, après tout, ce n'est pas des autres rouges qui risquent d'être turbulent ou de me faire la conversation. Lui, il va juste passer son chemin et m'ignorer. Enfin, c'est ce que je pense, mais pas ce qui se passe au final, car il s'approche tandis que je le suis du regard. Il se permet alors de me faire une remarque qui ne me fait pas réellement rigole, ok, un rire jaune à la limite, parce que ce n'est pas sympa pour lui de se moquer de moi de la sorte. Je ne dis cependant rien, m'adossant un peu plus contre le dossier du fauteuil alors que je le regarde prendre place dans celui d'à côté. C'est bien ma veine. Il a envie de se taper la causette pour une fois... Pourquoi avec moi sérieusement ? J'hausse un peu les épaules, écoutant ses propos, mon sourire s'estompant alors que je me referme sur moi-même, un peu comme une huître. Parce que non, savoir que les professeurs parlent de moi, ce n'est pas une bonne nouvelle... Parce qu'ils ne comprennent sûrement mesa absences à répétition depuis que je suis sortit de l'hôpital... S'il n'y avait pas eu les examens de janvier je n'aurais pas été en cours depuis plus d'un mois là, ou presque pas plus... Du coup, c'est vrai que ça commence à faire long, surtout quand on sait que je suis du genre bon élève ou élève studieux pour être plus correcte... Puis, c'est pas comme si je jouais ma maîtrise cette année... Mais soit, je soupire aux propos de Dean. "Cela dépend de votre notion d'aller bien." Même si j'ai envie de l'envoyer balade à cause de la conversation qui va sûrement suivre, parce que non, les professeurs ne se sont sûrement pas apitoyé sur mon sort, ils ont plutôt du parler de mes absences... J'ai pas envie de parler de ça... Encore, parce que j'en ai marre de dire à tout le monde ce fait qu'ils sont sensé être assez grand pour voir tout seul... Cette année, je vais simplement la raté alors autant abandonné directement et bien me planter pour repartir de plus belle l'année prochaine. Si je dois faire une lettre de motivation pour qu'ils acceptent mon redoublement, je le ferais, je pense que mes arguments sont assez bon sur le coup. Mais ce n'est peut-être pas l'avis de tout le monde. Enfin, dans tout les cas j'attends la réponse du professeur référant à côté de moi, pour savoir quoi répondre à sa simplement question.

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J'avoue que j'aurais pu mieux faire comme entrée et phrase d'accroche. Ce n'était pas moqueur dans ma façon de penser. Juste un pique pour savoir si il fallait lui indiquer comment marcher jusqu'aux différentes salles de cours. Je ne reçois donc aucune parole en retour, et je préfère m'installer pour la suite. Je vois bien a sa tête qu'il n'était pas spécialement enjoué de me voir rester a ses cotés... Un peu comme ci il se doutait de la future conversation. Je m'étale donc sur le sujet, lui indiquant qu'il fut l'objet d'un débat pendant la réunion des professeurs. Si je dis débat, c'est que nous avions une partie qui ne voulait pas trop comprendre la situation, et l'autre qui la défendait. Et moi, j'étais un peu au milieu, cherchant a percuter ce qu'il se passait. Le jeune Winthrop ouvre enfin la bouche, mais ne m'aide pas pour autant. Je crois que le secouer serait une bonne idée, mais je ne le ferais pas physiquement. Il a déjà l'air d'être mal en point. Je m'avance alors au bord du fauteuil, posant mes coudes sur mes genoux et je le fixe. Un soupire s'échappe, ma main caresse mes cheveux comme pour mettre les mots en ordre dans ma tête, et je reprend la parole. " Ecoute Jaysaël. Nous avons tous nos problèmes. Et je respecte totalement les tiens. Sauf que ce n'est pas en restant ici que tu vas les arranger. " C'est un bon début non? Je ne veux pas me montrer comme un tyran, encore moins comme un chef. Je prend juste ma responsabilité de professeur référent; et je prend surtout le temps d'avoir un entretient avec lui. " Dis moi ce qui ne va pas. En grandes lignes, ou en détail, comme tu veux. Mais je veux pouvoir comprendre tes raisons, et trouver une solution. Ce serait vraiment dommage que tu foutes en l'air ton année. " Mais aussi, de donner une mauvaise image des rouges. Je ne veux pas me focaliser sur la Winthrop, l'étudiant est mon seul objectif pour le moment. Mes yeux ne quittent pas son visage, et j'attends alors de connaitre les raisons de ses absences a répétitions. Au moins, je pourrais sans doute rejoindre le clan de des professeurs qui le défende. Je peux passer pour le professeur autoritaire, mais je suis humain avant tout. Alors je préfère largement me mettre a dos mes supérieurs si c'est pour le bien d'un membre de cette confrérie. Et si jamais je peux l'aider, si je peux le raisonner, ce sera une énorme satisfaction.

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J'attends sa réponse pour savoir quoi lui répondre, si je dois plus dire oui ou plus dire non, mais ça répond m'agace plus qu'autre chose et me fait lever les yeux au ciel, ou plutôt devrais-je dire le plafond vu qu'on est dans le salon de la Winthrop House. Je ne réponds rien, parce que de toute façon, quoi que je puisse répondre à cela il trouvera quoi redire, alors non, je me contente juste de cette mimique du regard que j'ai fait en l'entendant, attendant sagement qu'il poursuive ou bien qu'il parte. Je vous laisse deviner ce que j'aurais clairement préférer, mais non, il ne le fait pas, parce qu'il continue de parler, s'inquiétant soi-disant pour moi. Je soupire, haussant les épaules tout en m'adossant dans le fauteuil, me retrouvant un peu plus avachi qu'autre chose au final, avant de croiser les bras, signe que je me referme et que non, je ne veux pas avoir cette discussion sur mon état, mais surtout, surtout sur mon année, parce que non, je ne vais pas la foutre en l'air. "Elle est déjà foutue." Lui lançais-je alors au début sans plus d'explication. J'inspire alors profondément pour essayer de me calmer. "Vous voulez que je fasse quoi ? Allez en cours ? Pour tenter de sauver mon année alors qu'on sait tous qu'elle est déjà loupée parce que j'ai plus aucun souvenir du premier quadrimestre ? Soit je réussi, soit je rate, il n'y a pas de demi-mesure possible. Alors non, je ne veux pas validé ce deuxième quadrimestre alors que je ne serais pas capable de valider le premier. Vous pouvez comprendre ça ?" Bien sur que non, il ne peut pas comprendre, il n'a pas été conditionné comme moi à ne voir que l'échec ou la réussite. Si je réussi le second quadrimestre sans valider le premier, ça sera un échec et quitte à me louper, autant le faire jusqu'au bout. J'appuie alors ma tête contre le haut du dossier, regardant plus le plafond que le professeur. Après tout, tout ce qui m'intéresse, c'est que mon père continue d'être fier de moi, car même si je suis vachement moins sage qu''avant, que je sors plus et tout, l'important pour moi c'est toujours de voir mon père fier de moi parce que je réussi mes années à Harvard sans trop de soucis, alors je sais très bien que cette année, c'est mort. Comment pourrait-il être heureux que je réussisse à moitié ma License hein ?

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