Min Ji Kang . Kim So Eun

Min Ji est née le 2 avril 1992, à Séoul, et elle est la fille unique de l’un des plus grand peintres de Corée, et d'une célèbre danseuse traditionnelle, eux-même issus de deux importantes familles. La jeune fille avait donc depuis toujours grandi dans un milieu bien plus qu’aisé, et elle n’a jamais manqué de rien. Elle était même la fièreté de ses parents, au point que ceux-ci la traitaient d’ailleurs véritablement comme si elle avait été une petite princesse. Pourtant, si elle avait eu une enfance privilégiée, elle avait toujours su, depuis toute petite, que son avenir ne lui appartenait pas. Que ce soit d’un point de vu professionnel ou personnel, on lui avait depuis toujours fait comprendre qu’elle n’aurait pas vraiment voix au chapitre. Et au fond, ce que ses parents choisissaient pour elle ne l’avait jamais vraiment dérangé. Elle avait la chance d’avoir une vie déjà toute tracée, sans véritable problème, et elle les remerciait pour ça. Elle avait depuis toujours été bercée dans une ambiance très artistique, et elle avait très rapidement eu le goût de la peinture et du dessin. Pour la danse, c’était un peu différent, car même si elle avait quelques bases, elle avait surtout deux pieds gauches.

Mais si ses parents avaient prévu de lui faire suivre la même voie qu’eux, ils avaient également prévu son mariage. Ils avaient fait en sorte que leur fille ait l’un des meilleur parti de Corée, et ce, avant même que les futurs époux ne viennent au monde. Les deux pères de famille étaient amis de longue date, et c’est tout naturellement qu’ils avaient voulu faire en sorte que leurs enfants soient promis l’un à l’autre. Tout du moins, d’après la version officielle. L’officieuse ajoutait à cette explication le fait que les tableaux de Mr Kang valaient une fortune, et que, en cadeau de mariage, ils en offriraient plusieurs, une collection d’une valeur inestimable, à la famille Kim. En contre partie, Min Ji aurait indéniablement un bel avenir. Elle connaissait donc Jung Hwa depuis sa naissance ou presque, les deux enfants ayant grandis ensemble. Ils s’entendaient bien, et Min l’appréciait de plus en plus, au fil du temps, au point même que, un jour finalement, elle réalisa qu’elle était amoureuse de lui. Et son mariage l’aurait véritablement ravie si elle n’avait pas compris que les sentiments qu’elle avait n’étaient pas partagés. Il l’appréciait beaucoup, oui, et il avait aussi beaucoup d’affection pour elle, mais les choses s’arrêtaient là.

Et ce qu’elle avait compris lui faisait mal, tellement mal que, au début, quand elle le voyait, elle avait envie d’en pleurer. Mais elle avait toujours fais en sorte de ne jamais rien laisser paraître, et elle faisait de son mieux pour garder son sourire et sa bonne humeur à chaque fois, de sorte qu’elle n’inquiète personne avec ces stupides problèmes de jeune fille. Et puis, elle se dit qu’au fond, ça avait été pareil pour ses parents. Mariage arrangé. Ils s’appréciaient énormément, et leur fille comptait pour eux plus que tout, mais elle ne pensait pas qu’ils s’aiment, pas au point de se marier par amour en tout cas. Elle s’en accomoda donc, à contre cœur néanmoins, et elle essaya de ne plus y penser. Après tout, les choses pourraient être bien pires, et elle voulait plus que tout faire honneur à ses parents.

Elle avait donc recu depuis toute petite une éducation exemplaire, en vue de ce mariage, que ce soit par l’apprentissage des langues étrangères, de l’éducation scolaire ou des tâches ménagères et autres qu’une épouse se devait de remplir convenablement. Et c’était aussi pour compléter tout ça qu’elle partait à Harvard.