Qui n'a jamais imaginé sa vie dans les moindre détails celle où tout est comme on pourrait autrement dit presque parfait. On se sent en sécurité, fort totalement aimée et indestructible. Absolument rien à ce moment-là ne pour nous atteindre tellement qu'on souhaiterait ne jamais s'y échapper. Au fond ces moments-là ne sont que notre illusion. Un paradis sans conteste jusqu'au moment où l'on n'ouvre pas les yeux pour se rendre que d'une chose. Ne voir que tout ceci n'était qu'un rêve, un monde utopique qui paraissait totalement féérique. Les réveils sont toujours les plus durs et s'avèrent parfois brutal, car il est toujours plus facile de rejeter la vérité que de l'accepter difficilement qu'elle le soit. C'est à ce moment-là que parfois on souhaiterait qu'une chose c'est de tout oublier et de s'en aller dans ce monde si chaleureux ou la souffrance n'existe plus. Cette souffrance qui nous compresse à chaque seconde nous enlevant notre oxygène petit à petit. La vie est-elle de nous rappeler ses mauvais souvenirs tout comme cette profonde souffrance ? Au final la seule question est surtout de savoir comment arriver à surpasser ce mal qui nous ronge nous détruisant petit à petit. Des tirs, des ambulances, un jour rouge comme si le soleil dans le ciel hurlait au sang comme pour accentuer les hurlements du jeune homme. Autour de lui les regards pétrifiés, mais aussi le sentiment de doute, de culpabilité dans le sien de colère et d'une douleur qui ne cesse de s'accroître. Il ne veut pas y croire il ne veut pas c'est impossible et pourtant le sang sur lui sur ses mains il le sait. Sa mort vient de s'abattre sur lui avant d'être rapidement dirigé à l'hôpital. Le son de camions d'ambulances et des pompiers qui tentent de l'aider, mais rien n'y fait. Max n'écoute rien, ne voit rien comme si tout autour de lui n'existait plus. Très rapidement Max arrive à l'hôpital de Seattle ou différent médecins et infirmiers accourent comme si l'horloge de la mort venait de retentir et pourtant rien n'y a faire sa fin était là. Il était seulement trop tard. Dans un souffle Max a dit non une première fois d'une voix meurtrie. Il ne les a pas regardés. Il tenait sa tête dans ses mains, les paupières à demi closes. Il ne voulait plus rien voir et surtout pas eux, avec leurs visages faussement désolés, leurs regards insistants. Les gens en blouse blanche sont reparties sans hâte. Ils parlaient entre eux, de lui, de ce qu'il devait faire, de toutes ces choses qu'ils sont incapables de comprendre. Plus tard, ils sont revenus, juste deux, un homme et une femme. Ils l'ont entouré. Ils se taisaient, mais il savait pourquoi ils étaient là, pourquoi ils attendaient.
« Vous avez tort vous m'entendez il est toujours là ! Il n'est pas mort c'est impossible » Il les regarde avec cette colère, mais surtout cette douleur qui vient de s'abattre devant lui baissant la tête ils partent sans dire un mot refermant la porte derrière eux pour lui laisser le temps, mais le temps à quoi ? De dire adieu. Pour Max c'est tout bonnement impossible. Perdu tout étant recouvert de sang il fixe la chambre puis ce visage endormi espérant un miracle, mais il le sait il est réellement parti et il ne reviendra pas. C'est ainsi que Max après avoir tenté de s'accrocher au fauteuil finit par laisser tout son corps glissait contre le corps présent face à lui posant sa tête contre celui de son petit frère les larmes coulèrent sans pouvoir s'arrêter. Pourtant, face à la douleur, la colère le mitraille. (...)
Un accord de guitare se fait entendre. Une brise se faufilant dans l'obscurité de la nuit. Max apprécie ces instants hors du temps. Hors-norme où il peut être lui-même sans devoir se justifier à longueur de temps il se laisse guider par le vent qui lui enveloppe le visage, par les notes de musiques qu'il joue avec sa guitare reprenant le morceau Here comes a regular. C'était sa chanson. Celle de l'enterrement de son frère. Il se souvient d'un de ces soirs où il avait fait un cauchemar. Sa mère l'avait prise, l'avait emprisonnée de ses bras et avait posé un vinyle sur le tourne-disque. La musique avait jailli doucement de cet appareil presque enchanteur. Il ne lui racontait pas d'histoires : elle disait que cette chanson à elle seule était une histoire. Qu'elle apaisait les âmes et chassait les mauvais rêves. Qu'elle pouvait emporter n'importe qui n'importe où dans la paix. Alors, ils étaient restés là, pendant un temps indéfini. Et Max s'était endormie dans ses bras protecteurs, bercée par la magie de la chanson. C'était la dernière fois qu'il lui faisait écouter avant le décès tragique de ses parents. A l'époque, après la perte de sa mère, il avait détesté cette chanson. Il l'avait haït de l'avoir accompagné jusqu'au ciel, loin de lui et son petit frère. Désormais, il comprenait l'impact qu'avait pu avoir cette musique sur sa mère. L'apaisement dans lequel cette chanson pouvait nous faire baigner dans ces moments les plus sombres. Le soleil est prêt à glisser, laissant l'obscurité envahir l'immensité. Il resta dans ce cimetière ou bordait non loin l'océan où il était depuis plusieurs heures bizarrement il se sentait bien et surtout Max en avait besoin, besoin d'être là et surtout d'être prêt de son petit frère. Personne ou presque ignorait la mort tragique de son frère beaucoup croyait que son frère était dans une école à New York d'autres pensait qu'il l'avait envoyé ailleurs, car il en avait marre. Il se fichait de ce que l'on croit ou non. S'il était ici c'était que ce lieu qui l'accueillait à chaque épreuve, chaque douleur. La brise du soir balaye le paysage, emportant les feuilles, les bruits, le superflu et pourtant il le sent, comme toujours non loin de lui avant de laisser un sourire apparaitre. Il s'assoit, silencieusement près de lui posant un court instant la main sur son épaule sur lui sans rien dire. Il ne dit rien. Il attend. Il l'attend, comme il l'avait fait lorsqu'il avait eu besoin de Max, comme s'il avait compris qu'à cet instant il n'avait besoin d'aucune parole seulement son meilleur ami et c'est ce qu'il voulait faire ce soir-là, il savait mieux que n'importe qui que Max avait besoin de lui et surtout de voir qu'il était loin d'être seul plongé dans cette douleur auquel il n'arrivait pas à se relever. Max avait laissé son regard baissé jouant toujours quelques accords de guitare laissant le silence et la musique place.
« Je n'ai jamais été doué à cache-cache et encore moins avec toi. » Braedon sourit. Il tourne son regard, le posant sur son meilleur qui ressemble à un garçon égaré, tourmenté par la souffrance et cette froideur avec laquelle il se protège alors qu'au fond il est tout le contraire. Quelqu'un qui lui ressemblait il n'y a pas si longtemps.
« Tu n'étais pas du genre à me foutre la paix ne t'attend pas à ce privilège c'est perdu d'avance. » Max esquisse un sourire nostalgique. L'innocence de l'enfance est si précieuse quand on y repense avec du recul et des années en plus. C'est un trésor qu'il faudrait savoir garder le plus longtemps possible. Loin des désillusions. Loin des blessures. Il observe son genou écorché avant d'arriver à son visage rempli d'hématome. Le sang avait séché ... alors pourquoi pas sa cicatrice ? Braedon s'allonge, les derniers rayons de soleil éclairant son visage. Il ne va rien dire. Absolument rien. Il va seulement attendre qu'il parle, qu'il crache ce venin qui le torture de l'intérieur. Il ne va pas le harceler. L'oppression, la ténacité n'ont aucun pouvoir et encore moins sur Max il le sait ce serait tout le contraire. La patience a toutes les vertus. C'est ce qu'un grand homme lui avait appris, il y a quelques années, sur ce même ponton. Max le suit, se couchant contre ce bois disposé à être porteur de tous les chagrins.
« C'est moins douloureux qu'il n'y parait je te rassure. » Max savait que très bien que Braedon voulait des réponses même s'il restait silencieux pour le moment sans comprendre les raisons pour laquelle il se trouvait dans un tel état, mais il savait qu'il ne pouvait pas lui dire la vérité ou du moins toute la vérité, car lui-même ignorait les raisons pour laquelle il s'était battu avec une telle rage et surtout pour cette raison. (...)
« C'était seulement une bagarre dans un bistrot rien de quoi s'alarmer ce n'est pas comme si c'était la première fois. » Braedon se relève aux paroles de son meilleur ami et au regard baissé de Maxence auquel il sait que tout ceci n'est qu'un tissu de mensonge. Seule une colère sourde lui martèle la tête. Un sentiment de mécontentement. Contre le hasard, contre la vie de Max qui s'autodétruit sans qu'il puisse l'aider. Contre Max pour gâcher sa vie aussi égoïstement. Il se retourne vers lui sans bouger voyant le regard de Max se lever.
« Tu as de la chance d'être blessé, sinon tu aurais reçu mon poing pour avoir pu croire que tu pouvais me berner avec ton mensonge à deux balles. Raconte ça à d'autres, mais pas à moi. Je te connais trop bien alors si tu ne veux rien me dire très bien ! Mais bordel me sors pas une excuse aussi désastreuse et auquel tu sais que tu ne me berneras pas. » Braedon reste face à lui déstabilisant du regard Maxence à la fois surpris du ton et aussi de la colère que sa voix émane. La voix de Braedon quant à elle est calme malgré son énervement, il se maitrise bien qu'il se demande s'il n'a pas tort face à son meilleur ami qui l'observe sans savoir quoi répondre, sans avoir vu avant aujourd'hui combien il était inquiet pour lui combien il avait été égoïste au final de n'avoir pensé qu'il était le seul à souffrir alors que Braedon avait beaucoup perdu de son côté. Au final ils ne restaient que l'un et l'autre et ça voulait dire beaucoup pour Braedon et même si Maxence ne lui montrait pas à cet instant c'était bel et bien le cas pour lui. C'était d'ailleurs grâce à lui s'il tenait debout.
« Tu es un idiot de vouloir te chercher des excuses. Tu essayes de retourner en arrière. Tu essayes parce que tu as peur d'avancer, de voir qu'au final rien de cela n'était ta faute. Tu as peur que l'on te juge, tu as peur de ce tu peux faire si au final tu savais que tu n'avais rien fait de mal. Alors, tu fais des pas en arrière ... Tu te mens à toi-même Maxence. Arrête de croire que tu es seul parce que si tu ouvrais tes yeux tu verrais que si j'y suis arrivé c'est grâce à toi alors fais-moi confiance et arrête de t'enfoncer dans cette obscurité et cet alcool, car tu ne seras jamais seul alors au lieu de faire l'autruche et de croire que tu es le seul à hurler dis-moi réellement ce qui s'est passé. » Finalement, il avait tout lâché, tout ce qu'il avait gardé au fond de lui par peur de le brisé peut-être qu'au final ça sauverait son meilleur ami du moins il l'espérait, il l'avait regardé avec insistance avant de reculer laissant un silence apparaitre quelques minutes.
« Tu t'es pas battue pour une femme quand même ? » Le ton ironie de Braedon aura eu raison d'un éclatement entre les deux meilleurs amis une façon comme eux seuls connait pour détendre l'atmosphère, une façon surtout de se dire combien ils tiennent l'un à l'autre. Deux meilleurs amis, mais avant et surtout deux frères liés par tant de choses depuis déjà tant d'années. Max s'était relevé avec l'aide de son meilleur ami tenant sa guitare dans une main avant de poser sur la main sur l'épaule de Braedon.
Crois-moi il vaut mieux que je t'offre un verre pour te raconter la véritable histoire et je t'assure que quand tu seras ce qui s'est passé tu n'en reviendrais pas. » Il avait marqué une pause voyant le regard interrogateur de son meilleur ami avant de se mettre face à lui.
« Je suis désolé Braedon ... » Max avait fixé droit les yeux de son meilleur ami sans ne rien dire, car au final seul un geste sur l' épaule voulait tout dire. Une amitié à toute épreuve depuis tant d'années et cela n'était pas prêt de s'arrêter. Au fond l'amitié est la seule force qui peut stopper un homme dans sa chute et c'était bel et bien le cas pour Max. (...)
Sauf que au bout de trois ans à l’université de Seattle, il en avait juste marre d’être là-bas et, de vivre seul dans son appartement. Il a décidé de quitter Seattle pour aller rejoindre l’université de Cambridge et prendre son indépendance et son envol, loin de tous les malheurs qu'il a pu vivre dans cette ville. Il rejoint donc l’université de Cambridge en deuxième année de Finance, tout en suivant en cursus mineur des études de sport. Oui c’est important pour lui le sport, et surtout de prendre soin de lui. Même à la fac, il ne sais jamais réellement posé avec une femme. Non il préfère enchainait les conquêtes. Il n’a aucune envie de se poser avec une femme, et dès qu’une femme lui plaît un peu plus que physiquement, il s’en éloigne, parce qu'il sait qu'il n'est pas le mec le plus fidèle au monde. Il a tenté de se mettre en couple, mais au bout d’une semaine, il vient à tromper la fille. Donc faut croire qu'il n'a toujours pas rencontré la femme qu'il lui faut réellement. Pendant son temps libre à l'université, il deale aussi. Il a besoin d'argent pour payer ses études. Il n'a pas de parents pour l'aider financièrement derrière lui. Max n'a plus personne sur qui compter à l'heure d'aujourd'hui. Il est obligé de se gérer seul. Toutefois, il vit une vie de débauché. D'ailleurs à une époque il avait été alcoolique. Max à prit le temps de se soigner. Sauf, qu'à la mort de son petit-frère, il replonge dans ses démons sans réussir à s'en sortir. Aujourd'hui encore, il est alcoolique. Il ne veut pas guérrir, il ne se donne pas les moyens pour le faire. Il est désormais en quatrième année et tout se passe merveilleusement bien, jusqu'à présent. Aucun redoublement à son actif, il réussit tout ce qu'il touche. Il profite en même temps de la vie. Il sort, il fume, il boit constamment. Il profite tout simplement et il ne pense pas une seule seconde à se poser avec une tiers personne. Il est très bien ainsi.