ÉLYAS R. BRIGHTON ► johnny depp

Élyas Ronan Brighton est un américain d'origines algérienne et française. Là-bas c'est l'Algérie, terre des pires horreurs où le père de Élyas petit garçon à la fin des années 50, a vu mourir son père et ses oncles sous les balles françaises. Depuis ce jour-là, ce dernier a du apprendre à baisser la tête. Quand il débarquera dans l’Amérique des années 70, le père d’Élyas ira de galère en galère puis rencontrera une « baba cool » franco-américaine « pure souche » qui déteste les américains. De leur histoire d'amour naîtra le merveilleux et pétillant Élyas, enfant du métissage, fils des Etats-Unis et ainé de la famille. Le père d’Élyas sans diplôme et sans papier multipliait les petits boulots matins et soirs pour que la famille ne manque de rien. Son père était doué pour le dessin et la peinture et n’a jamais osé exposer ses œuvres. La passion d’Élyas pour l’Art vient de ce dernier.
Le tempérament affirmé et caractériel du petit garçon représentent les traits de la personnalité de sa mère. Elle revendique haut et fort ses convictions politiques et imposent son avis même si cela ne vous conviendrait pas. Son opinion sera toujours plus forte que la votre.
A l’école, le petit garçon ne faisait pas de bruit. Sage comme une image, il portait souvent la casquette du « gentil timide » de la classe qu’on n’oublierai presque sur le banc de touche.
Vacciné, majeur et tatoué, il franchissait toutes les frontières dites interdites. Voyou et rebelle, il méprisait ceux qui passer sur son passage. Il jouissait de son pouvoir de mauvais garçon et canalisait son énergie dans la boxe française, la musique, l’alcool, la drogue, le tabac et les filles. C’est d’ailleurs, une jolie demoiselle qu’il rencontra sur les bancs de la faculté de Columbia. Et cela a suffi pour y naitre une attirance et un coup de foudre réciproque. Puis ils se sont surpris à s’aimer. La rencontre, la vie de couple, les projets notamment le mariage puis plus rien.
Anna, c’est comme-ci je la connaissais depuis des lustres. Je la déteste comme je l'aime. Le temps n'existe plus avec elle. Nous sommes restés ensemble vingt-deux ans pour finalement nous quitter tragiquement. Vingt-deux années à partager des souvenirs désordonnés, et cette sensation au creux du ventre quand je les évoque... Un entrelacs de rires, de jambes, de fumée... Une phrase de piano pleine de langueur... L'hiver puis le printemps... Mes mains crispées sur sa peau... sa voix qui me rend fou... L'obscurité radieuse qui règnait dans notre chambre quand je dormais dans ses bras... Moi qui fuyais l'amour, qui le fustigeait à l'envie. Nous sommes la même âme dans deux corps et, quand ceux-ci s'unissent, nous ne formons plus qu'un. Je me surprenais à me sentir heureux. Au bout d'un an, nous étions presque devenus « ordinaires ». Mais le bonheur nous aurait ennuyés. Pauvre conne, tu ne pouvais pas lâcher cette corde. Pourquoi n’ai-je pas vu ta souffrance dans tes yeux lorsque tu me disais que tout allait bien ? Je ne comprendrai jamais ton geste et encore aujourd’hui. Je suis passé à côté de ton désespoir. Toi qui voulais éperdument un enfant dont la nature ne pouvait pas te le donner ; n’était-il pas réellement là le problème ? Anna est morte et plus rien n'a de sens pour moi. J'envisage l'avenir comme une éternité de souffrances et d'ennui. Ma lâcheté m’empêche de mettre fin à mes jours.

Après le départ d’Anna, j’enchaine les conquêtes sans lendemain. Je suis séduisant et je plais aux femmes. Je me moque bien de ce que peut penser mon entourage. Plus rien n’a de sens pour moi. Ma vie est un perpétuel recommencement d’échec et je souffre de désespoir et d’amour en silence.