kyle ≈ we are the new americana.

we are the new americana.

feat. kyle o'donoghue.

Pour être franche, je n’avais pas envie de sortir aujourd’hui. Sauf que la veille, j’avais convenue avec un inconnu sur Instagram que j’allais le rencontrer ici. Non, ce n’était pas une arnaque, mais pour lui remettre une page qui lui appartenait. Une page où j’avais pris une phrase et l’avait posté sur Instagram parce qu’elle était vachement belle et que c’est ce que font les gens sur ce réseau social. Enfin bref, je me trouvais devant le Starbucks d’Harvard et j’attendais l’heure. J’étais arrivée trop tôt… Comme toujours. « Salut, c’est toi Kyle ? » Il semble que ce ne soit pas le cas. Techniquement, je devrais me rappeler de son visage puisqu’il est sur Instagram. Sauf que non. En plus, mon portable est mort donc je ne peux pas aller vérifier à quoi il ressemble. Mais il semble que je n’en ai pas besoin puisque j’entends une voix derrière me dire que c’est lui. Sans un son, je m’excuse auprès de cet inconnu et je me retourne. Ah bah oui, il ressemble beaucoup à la personne sur les photos que l’autre. « Salut ! » Un rire nerveux, j’étais sociable habituellement sauf que là j’avais l’impression de connaître ses pensées après lecture de sa page. « Je suis celle qui a ta page. » Bien sûr, Palmyr, faut que tu spécifies parce que ce n’est pas du tout évident.

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Généralement, on rencontre les gens en soirée, au boulot ou dans un événement spécifique. Là, j'étais tombé sur l'Instagram d'une jeune femme. Cette dernière avait attiré mon attention, car elle avait publié ce qui semblant une page d'écrire et pas n'importe laquelle, puisqu'il s'agissait de la mienne. Sur le coup, j'ai été prit de panique. Comment j'ai pu perdre une page de mon bouquin ? Non mais sérieux, je suis un vrai boulet. Bref, aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec cette inconnue devant le Starbucks. D'ailleurs, en arrivant, j'entend une jeune femme demander à quelqu'un si il est bien calme. Je rigole intérieurement, puis prend la parole hum...je suis Kyle, avec un petit rire nerveux. Je ne suis pas forcément à l'aise avec les inconnues, encore plus qu'elle détient un de mes biens les plus précieux. Je m'en doute, je finis par lui répondre en rigolant. Kyle, enchanté, dis-je en lui tendant la main. Ouais, pour le coup, je sais pas si il faut faire la bise ou quoi, je suis un peu perdu. Faisant un signe de la tête, j'ouvre la porte, laissant entrer la demoiselle, histoire qu'on soit au chaud.

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we are the new americana. Évidemment qu’il s’en doute, c’est la raison pour laquelle il est sorti de chez lui et que je suis sortie de chez moi. Parce que comme je l’ai dit, l’envie n’y était pas. Comme tous les autres jours de la semaine et quand je sors, c’est uniquement pour les cours. Donc, ouais, j’hochai la tête avec un petit rire. « Palmyr. » Répondis-je, petit sourire qui étire mes lèvres tout en lui prenant la main afin de la serrer. Formel comme présentation, je suis enchantée de le rencontrer même si je ne l’ai pas répété. Le contact dure moins d’une minute qu’il ouvre la porte et en le remerciant, j’entre au chaud. Comme un automatisme, je me dirigeai vers le comptoir pour y commander quelque chose. En même temps, pourquoi venir ici et ne pas se permettre un petit café ou un thé, pour moi. « Je me suis fait dévisagé par l’autre mec. Je pensais me liquéfier sur place. » Voilà, ça c’est Palmyr qui essaie d’être drôle pour éviter que la situation soit encore plus gênante. « Je peux t’offrir quelque chose à boire ? C’est la moindre des choses après avoir exposé tes mots sur Internet. » Et tout le monde sait que lorsqu’on poste quelque chose sur le Web, ça ne disparaît jamais.

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C'est vrai, je n'avais mais alors pas du tout envie de sortir à la base. Je voulais resté chez moi, au chaud à écrire mon livre, mais il c'est avéré que la jeune femme d'Instagram, est en possession d'une page de mon fameux bouquin. Je suis donc sorti en traînant les pieds, jusqu'au Starbucks, tombant sur la jeune femme qui avait abordé le mauvais garçon. Je arquais en voyant ce spectacle, car le jeune homme ne me ressemblait pas alors pas du tout. Je me suis donc présenté à la jeune femme, bien plus belle que sur les photos -oui j'ai regardé son Instragram-, et elle a fait de même en me donnant son prénom. Palmyr, tiens, c'est original comme prénom ça. Nous sommes donc entré au sein du Starbucks, suivant la jeune femme qui nous mène à la caisse. Nah faut pas, tu aurais du lui dire que tu t'étais trompé, je lui répond en ne pouvant pas retenir mon rire. C'était tellement drôle à voir quand même, finalement, j'ai bien fait de sortir. Hum...juste un café s'il te plaît, je répond à la jeune femme, en esquissant un petit sourire. Je la laisse faire, commander et payer même, ben elle m'invite non ?, puis prend place sur une table non loin de la baie vitrée. Hum..comment...comment tu as obtenu ma page ?, je lui demande, étant vraiment étonné de l'avoir égaré.

spoiler:

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we are the new americana. « Je lui ai présenté des excuses muettes, ça compte pas vrai ? » Faut que je m’arrête avec toutes mes questions. Je le connais depuis à peine dix minutes que je lui parle comme s’il était un vieil ami alors que ce n’est pas du tout le cas. Fin, j’hochai la tête pour ensuite transmettre l’information à la caissière et je sortais le billet pour payer le tout tandis qu’il allait s’installer à une table. Lorsque quand tout est prêt, je me dirige vers lui. Sur le chemin, je réalise que l’inconnu ne lui ressemblait aucunement et que je dois vraiment travailler ma reconnaissance faciale. « Je te l’ai volé. » Juste… Non, Palmyr, non. Rire nerveux, secoue la tête devant ma stupidité et fait lui comprendre que c’est une blague. « Tu l’as perdu quelque part, elle m’a collée au pied et je l’ai ramassée. Comme je suis curieuse, j’ai lu ce qu’il y avait d’écrit, ça m’a plu alors je l’ai posté sur Instagram. » Parce que Instagram et moi, c’est une grande histoire d’amour. En fait, c’est presque une invasion de la vie privée ce que j’ai fait. Bon, c’est aussi de sa faute de ne pas inscrire son nom sur toutes les pages. « Faut inscrire ton nom sur les pages, Kyle. Sinon, il t’aurait manqué éternellement une page si quelques mots ne s’étaient pas retrouvés sur le web. » J’haussai une épaule, sourire en coin en soufflant sur la tasse de thé chaude.

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Hum...je suppose que oui, je lui répond en haussant les épaules, hochant aussi la tête sur le côté. On va dire que ce sont des excuses, bien que visiblement, il ne l'ait pas bien comprit. En entrant dans le Starbucks, je demande à café à Palmyr avec un sourire, puis pars prendre place à une table, histoire qu'on en ait une. Oui, car tout le monde le sait, au Starbucks, on doit limite se battre pour avoir une table, alors quand on en voit une de livre, on saute dessus directement. En voyant la jeune blonde me rejoindre, je lui demande finalement comment elle a eu ma feuille. Là, elle se fait à faire une blague, qui m'arrache un petit sourire. Non, sérieusement ?, je demanda à nouveau, alors qu'elle s'installe en face de moi. Hum, tu poste toujours tout sur Instagram ?, je demande en attrapant mon café. Heureusement qu'elle n'a pas trouvé mon numéro de téléphone, ou bien d'autres papiers privés, sinon, tout se serait certainement retrouvé sur son réseau social. Inscrire mon nom dessus ? Non...non...non, mais ça ne va pas ou quoi ? Depuis quand un écrivain note son nom ? C'est censé être privé, et anonyme quand on l'écrit. En plus de ça, je ne suis pas certains que ça soit top ce que j'ai écrit. Bref, je peux la récupérer s'il te plaît ?, parce que je me sens un peu nue sans elle.

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we are the new americana. Réfléchis. Est-ce que je poste toujours tout sur Instagram ? Non, pas du tout. Juste les choses que je considère importante à partager. Ce qui en fait beaucoup. Alors, c’est une sorte de oui et non. « Définis ce que tu entends par tout. » Que ce soit plus clair. Parce qu’en dehors des photos de moi, Zéphyr ou d’Australie ou même Beckham (aka Cody Bleeker dans une autre vie), je ne suis pas celle qui poste tout. Fin, je me sens presqu’attaquée par sa phrase. Ce n’était qu’une suggestion et j’ai envie de m’enterrer six pieds sous Terre. « Pourquoi pas ? Si je ne l’avais pas posté sur Instagram, tu aurais récupéré ta feuille comment ? » Ce sont deux questions légitimes et je suis curieuse de connaître la manière dont il aurait fait pour retrouver sa feuille après avoir réalisé qu’il lui manquait une page. « Oh oui, bien sûr. » D’une main, j’attrapai mon sac à main et commençai à fouiller dans celui-ci. Un sac à main d’une fille est un véritable désordre. Puis, au bout d’un moment, j’en sors une feuille pliée en deux et pour être certaine que ce soit ça, je l’ouvre. Bingo. Je tends le bras vers Kyle et lui remet ce qui lui appartient. « Si tu veux mon avis, c’est beau ce qu’il y a d’écrit. » Comme je suis une terrible menteuse, Kyle ne peut pas douter de ma sincérité. « Tu aurais dû perdre toutes tes pages que je puisse connaître l’avant et l’après. » Je déconnai, no pressure.

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