KHALILAH S. HERUBEN ► emily didonato

It's all about me

Tout commença dans une petite clinique privée d'Egypte, le 15 mars 1994 la famille Heruben m'accueilla, pour le plus grand bonheur de mes parents  Ayoub Wassim Heruben et Nour Salma Heruben et de mon frère Nehko. Une de plus dans cette famille si puissante du pays.  Durant toute mon enfance, j'ai vraiment manqué de rien. J'ai eu cette chance de grandir dans une aussi grande famille, et pour être honnête j'avais et l'argent, et aussi le bonheur. Chose rare au jour d'aujourd'hui. Mon père avait beaucoup donné pour qu'on ne manque de rien et ça je le remercierai toute ma vie. Les années défilèrent, et la famille ne cessait de s'agrandir. J'étais à mon tour grande soeur de Amani et Janin. On à toujours été tous proches les uns des autres et pour rien au monde on aurait aimé un jour être séparés. Durant toute ma scolarité, j'ai toujours été dans des écoles privées réservées uniquement aux filles. Mon père se fichait pas mal de ce que j'étudiais, puisque pour lui il était bien évident que Nehko serait le prochain à la tête de l'entreprise familiale. Je décidai alors après avoir passé mon bac, d'étudier le design de mode. J'ai toujours été attiré par la mode, et par toute ses magnifiques robes orientales. Mes études me plaisaient, et il était hors question pour moi de tout lâcher. Je parlais énormément de langue comme tout le reste de la famille, en effet je savais parler et comprendre l'anglais, le français, le dialecte égyptien et l'arabe moderne. Toute ses langues m'avaient étés apprises dans mes nombreuses écoles privées. Tout le monde n'avait pas cette chance là et j'en étais consciente. De toute façon, durant ma jeunesse je n'ai jamais vraiment trop connu ce que voulait dire le mot s'amuser. J'étais toujours à la maison entrain d'aider, de faire le ménage, à manger. Alors oui, à mon jeune âge je savais faire des choses que des filles de mon âge ne faisaient pas forcément. C'était quand même un plus, grâce à ça j'étais indépendante et je n'avais besoin de personne pour vivre. Si j'avais besoin d'une seule et unique personne: Nehko mon grand frère. Lorsque j'appris que ce dernier allait être fiancé à une canadienne dont on ne connaissait même pas le nom. Une colère monta en moi, mon frère c'était mon frère et j'avais vraiment du mal à l'imaginer avec une femme. Je voulais le garder rien que pour moi et c'est tout. Notre relation était tellement fusionnelle que lors de son départ début janvier pour ses fiançailles aux États-Unis, j’eus l'impression que ma vie était entrain de s’effondrer. Je n'avais plus personne, plus personne à qui je pouvais tout dire. Nehko était la seule personne qui savait tout de moi, et moi je savais tout de lui. Il me manquait, et ce manque devenait insupportable. Je décidai alors dans le dos de mes parents de faire des recherches sur la fameuse université d'Harvard. Après m'être renseignée un maximum, j'étais prête à partir. Je mis alors ma mère au courant de mon projet, et cette dernière m'aida au maximum pour que mon père accepte mon départ dans un monde nouveau. Une fois l'affaire conclue, mon père avait accepté. De toute façon ma mère avait forcée la chose et je pouvais la remerciais. Cela faisait alors deux semaines que j’étais arrivée à Harvard, j'étudiais toujours mes études de design de mode et je vivais avec mon frère dans un magnifique loft. Ici, je découvrais alors ce que c'était la liberté, et il me tardait vraiment de découvrir tout un tas de chose dont je ne connaissais même pas l'existence. Je comptais changer, et arrêter de penser aux autres et me consacrée qu'à moi (sans oublier mon grand frère). Je prenais goût pour la fête, je fréquentai d'ailleurs quelques mathers et j'espérai vraiment rentrer dans cette confrérie. J'appréhendai un peu la réaction de mon frère, mais il était hors de question pour moi de le rejoindre dans sa maison. Je voulais m'enlever cette image de riche et je voulais renvoyer une image un peu plus simple de moi-même.