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I will never let you down. ~ Amanda

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I will never let you down.


Trois jours plus tard, les quelques secondes qui s’étaient écoulées entre les balbutiements d’Amanda et le moment où elle avait finalement accepté de venir loger chez lui le temps de se refaire une santé avaient semé le doute dans l’esprit de Carlisle, pour une raison qui lui échappait encore…

Les journées s’étaient succédées avec des hauts et des bas et le jeune homme s’était efforcé de toujours être présent et attentif aux besoins de son amie, cherchant toutes sortes d’activités afin de lui permettre d’évacuer toute la tristesse qu’elle pouvait éprouver. Inconsciemment, un lien puissant s’était tissé entre eux et le fait de la croiser dans sa propre demeure ne l’étonnait plus du tout, bien au contraire. Sa présence l’apaisait et lui donnait l’impression d’avoir une raison d’être. Chaque sourire qu’il parvenait à déclencher sur le visage d’Amanda était considéré comme une petite victoire ainsi qu’une nouvelle étape franchie vers sa guérison.

Carlisle avait également appris à ouvrir son cœur en se confiant afin de faire comprendre à Amanda qu’elle n’avait rien à craindre de lui et que la confiance pouvait être totale et réciproque entre eux. En l’espace de quelques jours à peine, la demoiselle en savait probablement plus sur lui que la majorité des membres de sa famille ainsi que ses amis mais cette idée ne l’effrayait guère car cela lui avait permis de découvrir un être doux et fragile, au cœur sensible et rayonnant de vie malgré toutes les épreuves imposées par une vie trop souvent cruelle à son égard.

Il était plus que temps de lui rendre goût à la vie et toutes les surprises et divertissements étaient les bienvenus. Cinéma, ballade au parc, repas élaborés avec soin. Malgré tout, la tristesse parvenait encore à se frayer un chemin jusqu’aux yeux de la demoiselle de temps en temps mais Carlisle était bien conscient qu’il lui serait impossible d’effacer cette douleur d’un coup de baguette magique, se contentant alors de la réconforter comme il le pouvait, le temps que les choses passent.

Parfois, en se couchant le soir et en passant en revue la manière dont la journée s’était déroulée, il se surprenait à sourire bêtement en fixant le plafond lorsque des instants agréables lui traversaient l’esprit. C’est dans ces moments qu’il s’efforçait de se rappeler qu’il était le professeur d’Amanda, qu’elle avait besoin de lui en tant qu’ami et confident et rien d’autre. Malgré cela, il éprouvait une très forte affection pour cette jeune femme qui avait accepté, en quelque sorte, de lui confier sa vie. Il lui était cependant impossible de mettre des mots sur ce qu’il ressentait bien qu’il semblait par moment que cela soit plus intense qu’une simple amitié.

Le week-end arriva finalement et Amanda semblait calme, d’humeur légère et joyeuse, balançant ses jambes au dessus d’elle tout en étant allongée à plat ventre sur le canapé, ce qui lui donnait un air enfantin plutôt charmant et amusait Carlisle. La requête qu'elle formula par la suite le figea d’étonnement, l’espace d’un instant. Partir ensemble à New-York… Cette idée était excellente et il s'agissait de la première initiative prise par la demoiselle depuis qu’ils avaient quitté l’hôpital. Durant un court instant, jouant un peu d’un air faussement hésitant, Carlisle plongea son regard dans celui d’Amanda.

« Amanda… Je ne sais pas si… »

Articula-t-il lentement en prenant un air embarrassé. Venant ensuite s’asseoir en tailleur face à la demoiselle avant de lui adresser un clin d’œil en affichant un grand sourire.

« Je ne sais pas si nous aurons le temps de tout voir en un Week-end ! Mais je serai ravi de t’accompagner à New-York, je n’y suis plus allé depuis des années ! »

Dit-il d’une voix enjouée avant de rire discrètement mais de bon coeur, ébouriffant les cheveux de la jeune femme de sa main droite avant de retourner s’asseoir dans son fauteuil, terminant sa tasse de thé. Cette idée ravivait en lui d’excellents souvenirs d’enfance et depuis son arrivée à Boston, Carlisle n’avait pas encore pris un seul instant de répit pour aller visiter les grandes villes des Etats-Unis, s’étant uniquement concentré sur son travail, encore et toujours, tant et si bien qu’il en avait presque oublié de vivre. C’était l’occasion rêvée.

« C’est une excellente idée, Amanda, il y a des années que je n’ai plus visité New-York et pouvoir y retourner en ta compagnie serait pour moi un grand plaisir. Je réserve les billets pour demain ? »

Demanda le jeune homme tout en attrapant sa tablette au passage, examinant immédiatement les possibilités de départs et offres de billets d’avion pour New-York sur ses applications. Le prix lui importait finalement peu tant qu’il pouvait s’assurer de graver un sourire durable sur les lèvres de la demoiselle. Il lui restait cependant à déterminer combien de temps elle désirait passer là-bas en sa compagnie et ce qu’elle désirait y faire, tout un programme à prévoir en une seule journée serait compliqué si bien qu’il envisagea une solution beaucoup plus intéressante, déposant la tablette dans les mains de la demoiselle.

« Que diriez-vous de choisir l’hôtel ainsi que les restaurants que vous aimeriez fréquenter, Mademoiselle Connor ? »

Dit-il en prenant la tonalité ainsi que la posture d’un domestique, s’inclinant rapidement avant de revenir s’adosser au coin du canapé occupé par Amanda, tournant la tête dans sa direction en attendant d’observer sa réaction. Il se surprenait lui-même par tant de spontanéité et de gaieté enfantine, lui qui avait toujours les pieds sur terre ainsi que des réactions calculées et mesurées. Apparemment, toute trace d’humanité et de spontanéité ne s’étaient pas évaporées comme il avait pu le croire ces dernières années.

Aussi dramatiques qu’aient pu être les circonstances qui les avaient amenés à passer ces derniers jours ensemble, le résultat semblait être bénéfique tant pour l’un que pour l’autre et les considérations banales de leur différence d’âge ou du fait qu’il serait son professeur lui étaient à présent totalement passées par-dessus la tête. Profiter de l’instant présent et rendre Amanda aussi heureuse que possible était et resterait sa seule priorité tant qu’elle en émettrait le désir.


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J’avais proposé New-York parce que je savais que la ville n’était pas si loin que ça et qu’il n’y aurait qu’une ou deux heures de route en train. Puis, comme je l’avais spécifié, nous avions le temps, c’était le week-end et nous n’avions rien de spécial à faire. J’observais son visage après ma requête, me laissant intérieurement un léger doute, peut-être que Carlisle allait accepter mais peut-être qu’il allait refuser également, la deuxième option n’étant pas inenvisageable. Il avait l’air figé, presque surpris de la proposition que je lui avais faite, comme si cela ne lui était plus arrivé depuis des années et puis, il sembla hésitant, pas tout de suite enthousiasmé par mon idée, alors, mon visage se décomposa légèrement, lui laissant tout de même le temps de répondre. Nos yeux se coururent après de longues secondes avant qu’il ne daigne ouvrir la bouche. Il commença déjà par me dire qu’il ne savait pas si, sans continuer sa phrase, me laissant moi-même sur ma faim et les secondes qui s’écoulèrent étaient presque un supplice pour moi. Je n’espérais qu’une seule chose, qu’il accepte. Il s’approcha de moi, me regardant et me faisant un clin d’œil, sans que je m’y attende, il me dit qu’il ne savait pas si nous aurions le temps de visiter tout New-York en un week-end, manière détournée pour dire qu’il acceptait. A ce moment-ci, mes lèvres s’élargirent et laissèrent apparaître toutes mes dents. J’étais parfaitement heureuse que nous fassions ce voyage –Aussi petit était-il- ensemble. Cela concrétiserait un peu plus notre « amitié » et puis, nous commencions à nous ennuyer à Boston.

Le jeune homme prit sa tablette et commença à consulter plusieurs choses que je ne pouvais observer de là où j’étais, peut-être qu’il était déjà en train de réserver un hôtel, je n’en savais rien. Puis finalement, il déposa l’écran entre mes mains et me proposa de choisir l’hôtel ainsi que les restaurants où j’aimerais aller. « Mais… Je ne sais pas trop en fait, tu crois vraiment que c’est une bonne idée ? Ca va revenir assez cher, je ne voudrais pas abuser. » Dis-je tout en prenant un air indécis. La tablette entre les mains, mes doigts se resserrèrent sur l’écran tandis que mes yeux s’y abaissèrent. Il y avait des tas de propositions d’hôtel à moindre coup et des itinéraires possibles. Je scrutais quelque peu les sites de réservation lorsque je tombai sur un hôtel en plein centre-ville, ni trop chic ni trop cheap, juste ce qu’il fallait. « Je tiens à payer la moitié au moins, c’est la moindre des choses… » Dis-je en regardant Carlisle dans les yeux, je ne voulais absolument pas abuser et contribuer à une partie des frais était pour moi la manière la plus polie de participer à ce voyage. Je tendis la tablette au professeur tout en disant : « Cet hôtel à l’air pas mal… ». Les photos montraient des chambres plutôt simples, sans trop de fioritures et avaient l’air tout à fait correctes. « Puis on est pas obligés d’aller au restaurant… Tu m’as déjà assez payé depuis que je suis chez toi Carlisle. » Dis-je l’air un tant soit peu gênée. Je n’aimais pas trop cette situation, je n’aimais pas le fait que mon propre professeur me paye absolument tout et même si c’était très galant de sa part, je n’avais pas à profiter de la situation, c’était la raison pour laquelle je ne pouvais plus le laisser faire. « Peut-être qu’on peut acheter nos tickets de trains directement sur internet. » En fait, même si j’avais l’air complètement gênée, j’étais absolument excitée à l’idée de partir avec lui. J’avais envie de voir d’autres choses, de changer d’air et c’était certainement la meilleure façon de faire. Je me mordis la lèvre inférieure comme si j’avais vraiment envie d’exploser de joie mais que je me retenais et regardai en direction de Carlisle. J’essayais d’identifier ses réactions ainsi que ses émotions. Il était rare que le jeune homme montre ses sentiments mais cette fois, je pouvais déceler dans ses sourires et ses mimiques que la situation le rendait heureux et le simple fait de le savoir connaître un bien-être me rendait moi-même heureuse, dans un sens.

Les modalités firent vite prise par le jeune homme. Nous avions réservé nos billets de train et il ne nous restait plus qu’à préparer nos affaires pour le lendemain. J’offris à Carlisle l’un de mes plus beaux sourires tout en me redressant, passant ma main quelque peu dans mes cheveux afin de les remettre correctement en place. J’étais actuellement en pyjama et j’avais pris l’habitude de me balader dans l’appartement comme si j’étais dans ma propre demeure. Parfois j’oubliais même qu’un homme cohabitait avec moi et c’était ainsi que le jeune homme avait déjà pu me voir accidentellement en petite tenue ou certaine chose du genre. Evidemment, j’essayais de rester la plus discrète possible mais quelques circonstances faisaient que je ne pouvais décemment pas rester dans mon coin éternellement. « Bon, je file faire mes affaires et puis… j’irais certainement me coucher si nous partons très tôt. » Dis-je le sourire aux lèvres et, tout en me relevant, redescendis quelque peu le short qui me servait de bas pour la nuit.

A vrai dire, la situation était plus que déroutante. J’étais vraiment perturbée par ce qu’il se passait entre nous. Ce n’était ni de l’amitié, ni de la colocation, ni quoi que ce soit qui pouvait s’apparenter à une relation Soignant/soigné. Ce n’était pas non plus une relation amoureuse puisque nous ne dormions même pas ensemble et c’était encore moins une relation conflictuelle. Chaque jour qui passait je me demandais ce qu’il allait bien pouvoir advenir de notre relation, qu’est-ce qui allait nous attendre ? Je ne pouvais pas dire que j’éprouvais des sentiments envers le garçon, c’était faux. Mais je ne pouvais pas non plus dire que n’en éprouvais pas. J’étais complètement perdue, perdue dans cette spirale qu’était celle des sentiments et il me paraissait rapide de croire que notre relation pouvait se tourner vers l’apparence d’un couple.

Je me dirigeais tout droit vers la chambre d’ami que j’occupais pour préparer mes affaires, quelques vêtements, des sous-vêtements, de quoi me maquiller et me coiffer et ainsi, tout était prêt. Je revins au salon et d’un air totalement angélique, ingénu et candide je déclarai au jeune homme : « Carlisle… Je vais me coucher » tout en me dirigeant vers sa personne. Lorsque je fus en face de lui je m’abaissai pour être à sa hauteur et lui embrassai la joue délicatement. « Bonne nuit professeur… » Dis-je l’intonation rythmée par la taquinerie et les lèvres ornées d’un sourire exquis.


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Le sourire d’Amanda lorsqu’il avait accepté sa proposition de voyage était splendide, rayonnant de joie de vivre et de satisfaction, ce qui réchauffa un peu le cœur du jeune homme. Carlisle était heureux de la voir si rayonnante, elle qui 3 jours plus tôt avait flirté avec la grande faucheuse. De l’extérieur, rien ne laissait penser qu’un drame avait pu se produire, la vie avait repris son cours ainsi que les pleins pouvoirs et la cohabitation avec la demoiselle se déroulait comme si cette situation avait toujours été. Après avoir vécu seul, aussi bien physiquement que mentalement, cohabiter avec quelqu’un de manière si naturelle et agréable semblait presque surréaliste aux yeux du jeune professeur.

Lorsqu’il déposa la tablette dans les mains d’Amanda, ses craintes se confirmèrent. L’aspect financier de la chose semblait la déranger, ce qui lui ramena les pieds sur terre quelques minutes. Il avait en effet pris en charge l’ensemble de leur frais depuis qu’Amanda logeait chez lui mais à aucun moment la chose n’avait été faite de manière intéressée et il craignait que la demoiselle n’en vienne à le penser. La tradition Anglaise et son éducation de gentleman devaient avoir leurs limites, ici aux États-Unis. C’est avec une ombre sur l’esprit qu’il accepta de partager les frais, émettant néanmoins une condition qui lui tenait à cœur.

« Je suis d’accord pour partager les frais, si ça peut faire ton bonheur. Du moins, tous sauf un. J’aimerai pouvoir t’inviter dans un restaurant qui m’a marqué lorsque j’étais plus jeune… C’est ma seule requête. »

Dit-il avant de saisir la tablette qu’elle lui tendait, regardant les photos de l’hôtel. L’endroit était plutôt correct et conviendrait parfaitement. Le but était de faire plaisir à Amanda et non de la mettre mal à l’aise en faisant étalage de son argent de façon superficielle, ce qui ne ressemblait par ailleurs nullement au jeune homme. Du coin de l’œil, il remarqua qu’Amanda se mordait la lèvre inférieure tout en le fixant d’un regard perçant. Ce regard ne lui était pas inconnu, c’était celui d’une personne qui cherchait à l’analyser et savoir ce qu’il se passait dans son esprit. Cette situation amusa énormément l’expert en analyse comportementale qui décida d’agir comme si il n’avait rien remarqué, achevant les dernières réservations. Le départ était programmé pour le lendemain matin et le trajet se ferait en train, ce qui leur laisserait tout le loisir de discuter et d’admirer les paysages.

Après s’être servi un verre de vin rouge et avoir attrapé un guide sur New-York, Carlisle revint s’installer près d’Amanda qui ne tarda pas à se redresser avant de lui offrir un nouveau sourire radieux tout en se recoiffant. Le jeune homme fut quelque peu perturbé par cette vision pour une raison qui lui échappait, lui adressant à son tour son plus beau sourire en guise de réponse, replongeant rapidement les yeux sur le guide New-Yorkais dont les phrases lues semblait quitter son esprit aussi rapidement qu’elles y étaient entrées. Ce n’était qu’un énième moment où ses sentiments vis-à-vis de la jeune femme vacillaient mais il lui était de plus en plus difficile de garder les pieds sur terre face à la spontanéité de la belle et sa personnalité naturellement attachante.

Lorsqu’elle annonça qu’elle allait préparer ses affaires pour ensuite se coucher en vue de leur départ aux aurores, Carlisle fut presque soulagé et reprit ses esprits en espérant ne rien avoir laissé transparaître durant sa brève absence mentale. Il était habitué à dissimuler à la perfection ce qu’il se passait dans son esprit mais l’exercice n’était guère aussi simple dans pareilles conditions.

« Comme tu voudras, Amanda. Je vais encore lire un peu et examiner nos possibilités pour ce week-end, Morphée ne semble pas prêt à m’accueillir. »

Dit-il en plongeant son regard dans celui de la demoiselle qui ne tarda pas à se diriger vers sa chambre. Dès qu’elle quitta son champ de vision, il redéposa aussi tôt le guide sur la table basse, saisissant son verre de vin avant d’aller s’asseoir dans le fauteuil qui se trouvait face au feu de bois baignant le salon d’une douce lumière envoutante. Admirer les flammes dans une cheminée avait toujours eu un effet hypnotique et relaxant sur lui, le vidant de toutes ses pensées et lui permettant de retrouver un parfait équilibre intérieur.

La voix d’Amanda le sortit rapidement de sa torpeur et il tourna automatiquement le visage dans sa direction. L’expression angélique et douce qu’elle lui offrit tout en lui annonçant qu’elle allait se retirer déclenchèrent l’apparition immédiate et incontrôlable d’un sourire tendre sur le visage de Carlisle et lorsque ses lèvres entrèrent en contact avec sa joue de manière inattendue, sa paix intérieure fraichement retrouvée vola à nouveau en éclats ce qui eût pour conséquence de le faire rougir de manière à peine perceptible, ses joues se mettant cependant à chauffer tandis qu’une sensation depuis longtemps oubliée lui parcourait le corps.

« Bonne nuit, Mademoiselle Connor… »

Articula-t-il dans un murmure, passant sa main sur la joue de la demoiselle avant de déposer un baiser sur son autre joue, se faisant violence pour ne pas céder à l’envie passagère et incompréhensible qui venait de lui traverser l’esprit : capturer ses lèvres. Intérieurement, il se maudissait d’avoir de telles pensées envers celle qu’il devait protéger et la douceur de la peau de la demoiselle sous ses lèvres ainsi que sa main n’arrangèrent rien au dilemme existentiel qui lui perforait à présent l’esprit de toute part.

Carlisle se sentait pieds et poings liés, tiraillé d’une part entre son envie insensée de vivre plus qu’une simple amitié avec Amanda et sa raison ainsi que son éthique, d'autre part. L’embrasser dans pareille situation aurait été déplacé et risquait de faire voler en éclat toute cette joie de vivre retrouvée dont elle lui faisait à présent la démonstration. Tout expert en analyse comportementale qu’il soit, il lui était impossible de comprendre ce qu’il se passait dans la jolie tête blonde de son invitée, ce qui semblait assez normal étant donné son incapacité à comprendre ce que lui-même ressentait en cet instant présent.

« Te voir si rayonnante me ferait presque fondre. »

Dit-il en reprenant instinctivement l’intonation employée par Amanda, seule diversion trouvée par son esprit afin de ne pas le laisser cloué sur place et muet. Reculant lentement son visage de celui de la demoiselle tout en prenant une inspiration profonde, il plongea son regard dans le sien, se parant de son habituel sourire « refuge », lui adressant un clin d’œil amusé.

Il s’en était fallu de peu et il se maudissait presque d’avoir été à ce point perturbé par le seul contact des lèvres de la demoiselle sur sa peau. Ce n’était pourtant pas la première fois… Les choses évoluaient à une allure assez incontrôlable et bien qu’étant capable de résister à ses propres envies, il se retrouverait bien démuni si jamais la Amanda venait à partager ces mêmes envies passagères. La seule chose le retenant à présent étant l’interdiction de « franchir la ligne en premier » qu’il s’était formulé intérieurement tel un mantra.


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Tout était programmé pour le lendemain, la nuit allait passer et nous serions très vite arrivés à New-York. Ville absolument extraordinaire que je n’avais jamais vue. Manhattan, Brooklyn tout cela me donnait extrêmement envie et j’allais presque toucher ce petit rêve du bout des doigts. Pour l’heure, il fallait que je dorme, la nuit était tombée depuis plusieurs heures et le réveil était programmé pour six heures du matin. Alors, j’avais embrassé Carlisle et lui avait souhaité une bonne nuit. J’avais réappris doucement à adopter à nouveau les airs qui me seyaient si bien et c’est ainsi que j’avais été avec le professeur ce soir-là. Quelques secondes plus tard, lorsque mon visage fut éloigné par rapport au sien, j’essayais tant bien que mal de déceler les émotions qui l’avaient pris, ou celles qui étaient en train d’émerger doucement. Il me souhaita une bonne nuit à son tour, passant une de ses mains sur ma joue gauche et embrassant l’opposée tendrement. Mon cœur commença à battre plus vite qu’à l’accoutumée et mes joues adoptèrent une couleur bien plus rosée qu’à la seconde d’avant. Mes esprits s’embrouillèrent, la mission que je devais mener à bien était complètement mise à mal, je ne pensais plus à rien, ni à découvrir si Carlisle éprouvait des sentiments, ni si j’en éprouvais également.  Un instant, le temps s’était arrêté et j’avais inconsciemment arrêté de respirer. Il ajouta que me voir si rayonnante le ferait presque fondre et à cela, je n’ajoutai rien, trop bouche-bée pour pouvoir articuler le moindre mot. Nous nous regardions pendant de longues secondes droit dans les yeux laissant planer pour simple univers le silence pesant de nos deux âmes. Le jeune homme sourit, une nouvelle fois et, les yeux braqués sur ses lèvres par la suite, je me reculai doucement pour me rediriger vers ma chambre. J’avais tourné le dos, sans rien dire, le cœur encore trop opprimé pour sortir la moindre parole. Avant de rentrer dans la pièce, je me retournai pour l’observer encore un petit peu et terminer cette discussion par au moins un dernier sourire.

Je refermai la porte doucement tout en réfléchissant activement. Je ne savais plus quoi penser ni comment agir avec Carlisle. Notre relation était tellement ambiguë qu’il m’était impossible d’y voir quelque chose de sain et de totalement neutre. Ma main toujours sur la poignée restait immobile, comme si j’étais pétrifiée. Je ne bougeai pas pendant quelques minutes jusqu’à ce que mon esprit redescende sur terre, je me décollai de la porte pour venir jusqu’au lit et y m’installer. Pendant presque une heure et demie je me tournai et retournai sur le matelas, ne pouvant dormir, pensant toujours et sans cesse au jeune homme, sans pouvoir me défaire de son image.
Morphée vint m’inviter dans ses bras vers minuit et dès le commencement de ma longue rêverie nocturne, Satan avait rejoint mes esprits. Les cauchemars vinrent comme presque tous les soirs depuis plus d’une semaine, me laissant plonger une fois de plus dans l’enfer d’un monde irréel.

Carlisle et moi venions de nous quitter, j’avais rejoint la chambre et m’étais assise sur le lit. Mes doigts pianotaient sur mon téléphone tandis qu’un vent frais venait me décoiffer quelque peu. Mon visage se releva et mes yeux se posèrent directement vers la fenêtre ; elle était ouverte. Directement, je quittai le lit pour aller la refermer. Mes yeux glissèrent sur la vitre, il pleuvait et un orage semblait arriver. J’eus immédiatement la chair de poule, je détestais les orages, j’en avais toujours eu peur. Par la même occasion, mes bras prirent la tringle qui servait à redescendre les volets et actionnèrent le mécanisme. Lorsque j’eus finit, je me retournai et dans un sursaut, reculai pour me poser contre l’appui de fenêtre. Un moment de torpeur prit mon corps tout entier, j’étais pétrifiée, la vision que m’offrait ce cauchemar était on ne peut plus pénible : La corde se balançait de droite à gauche et au bout s’y trouvait mon faux géniteur. Un cri d’effroi se fit entendre et mes yeux s’écarquillèrent sur le plafond.

Mon cœur battait du plus qu’il pouvait, ma respiration était haletante et mes yeux s’embrumèrent directement. Ma gorge était sèche et un étau commençait à resserrer petit à petit mon thorax déjà comprimé par le sentiment de panique. Dans un sursaut, je me relevai et posai les pieds par terre. L’air passait de moins en moins au niveau de ma trachée et les larmes collaient sans que je ne puisse avoir de contrôle sur elles. Mes jambes se dirigèrent instinctivement vers la porte de la chambre et ma main l’ouvrit dans un vacarme énorme. J’étais absolument paniquée, les moindres membres de mon corps tremblaient et soudain, lorsque je voulu sortir de la chambre, je me cognai contre le jeune homme. Affolée, mes mains s’agrippèrent sur son vêtement et mon visage se releva vers le sien. « De l’air » criai-je, la gorge serrée. Mes membres inférieurs étaient pratiquement comme du coton et j’avais du mal à me soutenir. Ainsi, mes genoux claquèrent au sol faisant un boucan monstre. La crise ne passait pas et mon esprit complètement ailleurs n’était pas prêt à se ré-éclaircir.  


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Les joues d’Amanda s’étaient légèrement empourprées alors que le silence s’était installé entre eux. L’espace d’un instant, Carlisle commença à craindre d’avoir été trop loin et d’avoir choqué la demoiselle. L’expression parcourant son visage était assez indescriptible et pouvait tout aussi bien exprimer un futur rejet qu’une attraction de sa part, il ne lui manquait qu’un minuscule détail avant d’être fixé. Durant quelques secondes, ses yeux parcourent frénétiquement le visage de la belle, cherchant à y déceler la moindre contraction musculaire, le moindre regard indiquant que tout allait bien et que la confiance n’était pas rompue. Ce signe de délivrance fût le bref regard d’Amanda fixé sur ses lèvres. Les choses ne seraient pas simples pour la cause, elle semblait incapable d’articuler la moindre parole et se retira dans sa chambre sans ajouter le moindre mot, lui adressant un simple sourire avant de s’enfermer dans son refuge.

« Quel idiot… »

Se reprocha-t-il dans un murmure avant de se prendre la tête entre les mains, complètement submergé par ses émotions et dépassé par les évènements. La simple sensation d’avoir failli perdre Amanda à cause du geste de tendresse qu’il avait eu à son égard lui glaçait le sang. Peu à peu, il réalisa qu’il ne s’était pas assez demandé ce qu’elle désirait, ce qui était le « mieux » pour elle. Peut-être ne désirait-elle rien de tout ceci et n’avait besoin que d’amitié alors que la tournure que prenait leur relation semblait à présent bien ambiguë et à des années lumière d’une amitié saine et « normale ».

Durant une bonne heure, Carlisle resta assis dans son fauteuil, le regard plongé dans les flammes de la cheminée. Le silence avait à présent pris possession de sa demeure et aucun son ne semblait vouloir le déchirer. Comme chaque soir, il resterait là quelques heures, se tenant prêt à intervenir si les cauchemars prenaient à nouveau possession du sommeil d’Amanda. La plupart du temps, elle avait encaissé les choses seules, ne lui racontant ses rêves que le lendemain matin au petit déjeuner mais cette soirée avait été riche en émotions et le sommeil de la belle en serait probablement perturbé.

Aux environs de minuit, alors qu’il s’avançait dans le couloir afin de s’assurer qu’Amanda était bien endormie, un cri surpuissant déchira le silence de plomb qui baignait l’endroit si bien que Carlisle en resta sonné durant un quart de seconde, les tympans vrillés. Ce hurlement provenait de la chambre d’Amanda et avant même qu’il ne puisse poser la main sur la poignée de la porte, la demoiselle l’avait violemment ouverte avant de se précipiter hors de sa chambre, heurtant Carlisle au passage.

Ses yeux remplis de larmes, la difficulté à marcher et ses suffocations ne laissaient que peu de doute quant à ce qu’il était en train de se produire : une crise d’angoisse, probablement due aux visions cauchemardesques qui s’étaient emparées de son esprit durant son sommeil. Il était important d’agir rapidement mais Amanda ne sembla pas remarquer sa présence, jusqu’à ce qu’elle agrippe son pull avant de relever la tête en demandant de l’air tandis que ses jambes l’abandonnèrent.

« Amanda, je suis là, tout va bien ! »

Dit-il d’une voix aussi chaleureuse et maîtrisée que possible, prenant la demoiselle dans ses bras avant de l’emmener jusqu’au divan tout en prenant bien soin de lui éviter des mouvements dangereux. Il l’allongea très rapidement tout en posant un coussin derrière sa tête afin de lui permettre de respirer et vint se tenir au dessus d’elle, plongeant son regard dans le sien tout en déposant de lentes caresses sur sa joue. Il était vital que la pression retombe et qu’elle reprenne ses esprits. Il déposa ensuite son autre main un peu au-dessus de la poitrine de la demoiselle afin qu’elle ressente la chaleur de sa main et puisse situer les sensations, sans l’empêcher de respirer pour autant.

« Amanda, regarde-moi dans les yeux et concentre-toi sur ma voix... Peu importe ce que tu as vu, ce n’était pas réel. Tu n’es plus en train de rêver et je suis là, près de toi. Tu es en sécurité. »

Articula-t-il lentement et distinctement pour laisser le temps à la demoiselle d’assimiler les informations, maintenant le contact visuel grâce à la main posée sur sa joue. Le jeune psychologue adapta ensuite un rythme de respiration lent et profond tout en affichant un sourire doux et tendre, amplifiant ses gestes pour inciter la demoiselle à l’imiter.

« Respire profondément, fais comme moi. Tu es en sécurité, je suis près de toi et je ne te laisserai jamais tomber, le cauchemar est terminé. »

Dit-il de cette même voix rassurante, cachant sa propre inquiétude afin de ne pas ajouter la moindre dose de stress dans l’esprit embrumé de la jeune femme. Il ne disposait d’aucun médicament à action rapide afin de l’aider à se détendre et ne pouvait surtout pas l’abandonner pour lui donner un calmant ou un anxiolytique tant que la crise n’aurait pas pris fin. Il fallait que ses paroles et leur contact visuel suffisent à calmer la crise d’angoisse d’Amanda.

« Demain, nous serons à New-York et tu pourras faire tout ce dont tu as envie. Visiter Manhattan, Brooklyn, te promener dans Central Park, faire du Shopping… Et ça, c’est la réalité… »

Acheva-t-il en gardant sa main droite posée sur la joue de la demoiselle. La manière dont il se tenait était absolument inconfortable mais son corps saturé d’adrénaline était incapable d’envoyer le moindre signal de douleur à son cerveau. Sa seule et unique préoccupation le fixait droit dans les yeux comme si sa vie en dépendait et cette sensation à elle suffisait à donner au jeune homme tout le sang-froid nécessaire pour réagir de manière intelligente et professionnelle.

« Je reste avec toi, ne t’en fais pas… »

Ajouta-t-il en attendant une réaction de la part de la jeune femme afin de déterminer s’il devait appeler une ambulance ou pas. En général, le contact d’une personne connue et les techniques de relaxation ainsi que les paroles apaisantes utilisées dans les Thérapies cognitivo-comportementales  suffisaient à calmer de telles crises mais le traumatisme de la demoiselle était bien plus profond et puissant que la panique créée par un simple cauchemar. Les prochaines secondes allaient s’avérer décisives.

Tout était arrivé si vite que l’esprit de Carlisle était à présent vidé de toutes pensées parasites. Toute son attention était dédiée à la demoiselle, à sa posture, sa respiration la couleur de sa peau, la dilatation de ses pupilles. Inconsciemment, la peur lui tiraillait le ventre mais il refusait de s’abandonner à cette crainte primaire alors qu’une personne chère à ses yeux avait besoin de lui.

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Carlisle & Amanda


La sensation qui m’habitait était absolument indéfinissable. Mes yeux vaguèrent tout autour de moi dans l’espoir d’y retrouver quelque chose de familier et de réel. Des œillères cachaient la quasi-totalité de ma vision et c’est Carlisle que j’aperçus en premier. Mes mains s’étaient mécaniquement raccrochées à lui mais mes jambes n’avaient pas pu résister et mes genoux avaient découverts le sol. J’avais le souffle complètement coupé, l’air ne passait que pauvrement au niveau de ma trachée et petit à petit ma tête commençait à tourner. A ce moment, je fermai les yeux assez fortement, la panique ayant pris le total contrôle du moindre de mes muscles et me sentis soudainement emportée par l’homme. Dans ses bras, la situation ne s’arrangeait pas, mes paupières toujours closes ne voulaient en aucun cas se redresser et lasse, j’étais comme un pantin sans vie, dont les poumons menaçaient de lâcher. Le vacarme insupportable de ma respiration ne cessait et j’avais l’impression que la mort était imminente. Je n’eus le temps de rien, je n’avais rien réalisé, me retrouvant sur le divan, en position allongée, j’eus un moment de lucidité dans cette torpeur digne de quelqu’un souffrant de somnambulisme et j’ouvris enfin les yeux. Le jeune professeur était devant moi, il me parlait mais seul un écho se faisait dans mon esprit. Les pupilles dilatées, mon regard oscillait entre ses yeux et sa bouche. Je ne maitrisais plus rien, c’était une sensation pénible et je n’aspirais qu’à ce que tout cela s’arrête. J’essayai d’articuler quelques mots mais rien ne ressorti de ma bouche, comme si j’étais toujours aussi pétrifiée. Carlisle semblait essayer de m’apaiser, sa bouche s’articulait lentement et de manière douce. Mon esprit essayait tant bien que mal d’assimiler toutes ces paroles et, graduellement, j’arrivais à percevoir quelques mots par-ci, par-là. Petit à petit ma respiration tentait de reprendre un rythme adéquat, mes membres ne tremblaient plus autant et mes yeux se mirent à fixer ceux de Carlisle, sans qu’ils ne soient plus voilés. Je l’écoutais et essayais de reprendre mes esprits au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient. Ses paroles devinrent plus limpides et j’en buvais désormais chaque syllabe comme si j’avais compris qu’elles allaient m’être bénéfiques. Par contre, les larmes coulaient toujours autant et j’avais toujours du mal à me calmer. Le jeune homme me parla du voyage que nous allions faire le lendemain et petit à petit je redescendais sur terre bien que la crise n’était pas totalement passée. Je restais toujours muette tandis que quelques sanglots sortirent de ma bouche à demi fermée. Carlisle m’assura rester avec moi et me dit que je ne devais pas m’en faire. C’était plus facile à dire qu’à faire, mais mon esprit semblait reprendre le contrôle de lui-même et j’essayais par moi-même de reprendre la totalité de mes esprits. Soudainement, je pris une grande inspiration et articulai : « J’aimerais sortir… » Dis-je sans grande émotion. Je me mis à réaliser, de manière crescendo, que la main de Carlisle se trouvait sur ma propre joue et le contact de sa peau chaude ramenait mon esprit au moment présent. Je laissai ma salive dévaler le long de ma gorge tandis que mon bras s’actionnait pour venir cueillir les doigts du jeune homme afin de laisser ma joue libre. Ce n’était ni un geste de dérangement, ni un geste qui signifiait que je ne voulais pas qu’il me touche, loin de là, mais je voulais simplement pouvoir regrimper cette pente totalement seule. Mon buste se redressa et je me mis assise au bord du canapé. Carlisle se situait toujours près de moi et mes yeux se mirent à le fixer quelque secondes. Mes lèvres s’entrouvrirent pour laisser s’échapper un seul et unique mot : « Merci ».  Me levant, je passai mes deux mains sur mon visage afin d’essuyer les larmes résiduelles et reprendre encore un peu plus mes esprits. Mon cœur battait encore la chamade et une vague de chaleur stagnait à l’intérieur de mon corps légèrement affaibli. Le regard sans cesse posé sur le jeune homme, je me mis à marcher vers la porte-fenêtre du salon. Je ne dis rien de plus, la seule envie qui m’animait était celle d’être seule. Alors, j’ouvris la porte et sortis instantanément me dirigeant vers la balustrade, je m’y accoudai et regardai l’horizon. Mes narines prenaient le plus d’air frais qu’elles puissent et plus le temps avançait et plus je me sentais mieux.

Pendant presque cinq minutes je restai ainsi, sans bouger, pensant à ce dont j’avais rêvé et ce que j’allais faire désormais. J’avais peur de me rendormir, peur que tout recommence une fois de plus et peur que de revoir mon père pendu. Finalement, je revins à l’intérieur de l’appartement et refermai la porte derrière moi. Directement, je regardai Carlisle, et sans réfléchir je lui dis : « Est-ce que je peux dormir avec toi ? ». Il n’y avait là, aucun sous-entendu, aucune arrières pensées, je n’avais simplement aucune envie de rester seule pour le reste de la nuit, tant la peur était grande. Mes pieds glacés se rapprochèrent du jeune homme et arrivés à sa hauteur, mon visage tourné sur la droite se déposa directement contre lui. «J’ai aucune envie de retourner dans ma chambre… » Finissais-je par dire, la voix emplie de tristesse. Je me sentais démunie et à l’instant, seul Carlisle avait dans le pouvoir de m’aider.



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La tempête venait de prendre fin et Amanda n’était à présent plus en danger. Cependant, la peur et la douleur marqueraient encore son esprit durant de longues minutes. Sa voix semblait éteinte et vidée de toute joie de vivre, contrastant de manière douloureuse avec la joie et la malice que le jeune professeur avait pu lire dans les yeux de sa protégée à peine une heure auparavant. Lorsqu’elle vint ôter la main d’une jeune homme de sa joue, il décida de ne pas se formaliser et de la laisser agir comme bon lui semblait, les choses devaient être difficiles pour elle et même si ces derniers jours s’étaient globalement bien passés, le trou noir qui avait creusé sa niche dans le cœur de la jeune demoiselle semblait toujours reprendre le dessus et happer inlassablement toute émotion positive ainsi que leurs instants de repos. Sans grande conviction, Carlisle fût gratifié d’un remerciement qu’il n’estimait pas mériter, se sentant coupable de ne pas avoir su la préserver de ses démons, encore une fois.

« Tu n’as pas à me remercier, Amanda… Pas tant que tu ne parviendras pas à retrouver la paix… »

Murmura-t-il tout bas, de manière quasi imperceptible, tandis que la demoiselle se levait avant de se diriger vers la porte-fenêtre sans le quitter du regard. La crainte qu’elle ne commette un acte irréparable sous l’emprise de la peur et du désespoir commença à s’immiscer dans l’esprit du jeune Professeur mais il se força à garder son calme et ne bougea pas, soulagé de voir qu’elle avait simplement besoin d’un peu d’espace ainsi que d’air.

De longue minutes s’écoulèrent et semblaient durer des heures, seul le bruit du vent parvenait jusqu’aux oreilles de Carlisle et ce constat était assez déroutant. Même si il lui semblait évident qu’aucun mot ne pouvait décrire adéquatement ce qu’elle venait de vivre. Lorsqu’elle revint enfin, les premières paroles d’Amanda furent à la fois attendrissantes et déroutantes. Elle lui demandait la permission de dormir avec lui et si cet événement avait eu lieu avec une autre femme, son esprit aurait surement pris les choses du mauvais côté, y voyant une proposition intéressée. Mais Amanda n’était pas comme ça et ne le serait jamais, c’était ce qui rendait cette demande innocente si émouvante.

« Je… »

Avant même qu’il puisse entamer sa phrase, la joue froide d’Amanda vint se poser contre son torse et sa voix laissa transparaître une infinie tristesse. Personne n’aurait souhaité retourner dormir seul dans pareille situation, qu’importe sa force de caractère.  Entourant la demoiselle de ses bras d’un geste protecteur, Carlisle acquiesça silencieusement, dans un premier temps, la gorge légèrement serrée par la tristesse que la demoiselle pouvait dégager.

Après avoir repris une longue et profonde respiration tout en fermant les yeux, il parvint enfin à reprendre ses esprits et retrouver son habituelle chaleur humaine ainsi que sa confiance. Rien en cet instant ne lui donnait envie de sourire mais il le faisait pour Amanda, pour la rassurer, afin qu’elle puisse toujours percevoir cette bienveillance permanente qu’il avait à son égard.

« Je comprends, Amanda… Tu es la bienvenue. Je n’ai qu’une parole, je resterai près de toi aussi longtemps que tu le voudras. »

Dit-il d’une voix douce et chaleureuse, déposant une caresse amicale sur la tête de la jeune femme. Quelques secondes s’écoulèrent ainsi avant que Carlisle ne réalise à quel point la peau d’Amanda était froide. Il s’écarta lentement d’elle l’espace d’un instant avant de revenir lui poser une couverture sur les épaules, l’emmitouflant convenablement afin d’éviter qu’elle ne tombe malade.

« Viens, ne reste pas là, il fait bien trop froid… »

Articula-t-il distinctement en souriant, plongeant son regard dans celui de la demoiselle en y mettant le plus d’intensité possible, cherchant à lui faire comprendre que la chose n’était pas négociable. Leur voyage à New-York devait avoir lieu sans embuche, afin de lui permettre d’oublier ce début de nuit atroce et laisser derrière elle ses cauchemars. Il ne s’agissait pas d’un simple voyage physique mais également d’une retraite spirituelle et symbolique d’une importance presque vitale, aussi bien pour elle que pour le jeune Psychologue. La voir reposée le matin au réveil et aussi radieuse qu’elle pouvait l’être par moments, serait une immense satisfaction pour lui.

« Tu veux t’installer un peu près du feu pour te réchauffer et boire quelque chose de chaud ? »

Demanda-t-il tout en tendant instinctivement la main à la demoiselle afin qu’elle le rejoigne vers un coin plus agréable. Il était possible qu’elle cherche à éviter le contact physique, se sentant mal dans sa peau après ce qu’elle venait de vivre mais cela n’aurait rien de dramatique. Chacun des gestes du jeune homme était uniquement destiné au bien-être du « puzzle émotionnel » qui se tenait à présent devant lui. Quelque qu’en soit le prix, il faudrait en recoller chaque morceau un par un. Le simple fait de savoir qu’Amanda lui accordait une telle confiance ne lui permettait aucune erreur de jugement.

Dire qu’une heure auparavant, il était là comme un idiot en train de marcher sur un fil, oscillant entre amour et amitié alors que la jeune femme qui occupait ses pensées, aussi troubles soient-elles, venait de perdre son père et vivre une des pires choses qui soit dans une vie. Comment avait-il pu être si insouciant ? Intérieurement, il se maudissait alors qu’il savait pertinemment qu’aucun acte, aucune parole, n’aurait pu leur permettre d’éviter cet instant de stress intense.

« Tout ira bien, tu peux me faire confiance… »

Dit-il dans un souffle, sans même s’en rendre compte. Se perdant peu à peu dans ses pensées en attendant qu’Amanda décide de réagir. Les mots s’étaient échappés de ses lèvres sans crier gare, faisant écho aux réminiscences du jeune homme qui se remémorait les instants difficiles de sa vie où il aurait tant aimé entendre ces quelques paroles rassurantes et attentionnées, lui avait qui avait pansé ses plaies seul sans jamais les montrer aux autres. Amanda ne devait pas vivre ce même calvaire, même si il était obligé de lui arracher des paroles afin de lui permettre d’aller mieux.

« Tu n’es pas seule. Et tu ne le seras plus… »


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Carlisle & Amanda


La chaleur de son buste réchauffait la peau de ma joue, frappée par le froid de l’hiver qui venait tout juste de s’abattre sur moi lorsque j’étais sortie. Lentement, je sentis ses bras m’encercler et dans un geste infiniment doux, il me resserra contre lui. Le simple fait de me retrouver contre lui apaisait déjà quelque peu les tensions qui m’avaient habitées durant ces longues secondes rythmées par la cruauté de mon cauchemar. Sans pouvoir expliquer pourquoi, je me sentais bien présentement contre lui, sa présence était rassurante et ses agissements purement consolateurs réchauffaient petit à petit mon cœur enserré dans une sorte d’étau qui se refermait doucement. Ma gorge était sèche et ma respiration avait repris un cycle normal mais mon esprit restait tout de même légèrement embrumé par toute cette tristesse qui émanait de mes souvenirs.

Carlisle accepta ma demande et je n’en fus que plus soulagée, l’idée de devoir être seule dans un moment pareil me paralysait et me rendait nerveuse au plus haut point mais ma requête acceptée, je n’avais plus à m’en faire, du moins, je n’avais plus à m’en faire autant. Sa main sur mes cheveux me confortait dans l’idée que le jeune homme ne voulait que mon bien-être et à ce geste, j’y ajoutais mes bras qui vinrent entourer la taille de mon sauveur. Je me resserrai contre lui tandis que je profitais pleinement de cette chaleur que son corps m’offrait. Soudainement, il s’écarta malheureusement de moi et à cet instant, mes bras fragiles se défirent de lui délicatement, se ramenant contre ma poitrine essoufflée. Il déposa sur mes épaules une couverture avec laquelle il m’emmitoufla. Mes yeux se plongèrent dans les siens à ce moment-là, comme pour le remercier et comme pour lui démontrer toute ma gratitude. Un « Merci » s’échappa tout de même d’entre mes lèvres et s’échangea entre le garçon et moi une bataille de regards les uns plus sincères que les autres. Il était beau et il me souriait, il se voulait des plus rassurant possible et cet effort me donnait envie d’aller mieux et de remonter la pente le plus rapidement souhaité. Mon visage restait tout de même figé, les émotions qui passaient entre nous étaient agréables mais je n’arrivais décemment pas à sourire ni même à me montrer expressive. Je pris une petite inspiration, presque inconsciemment et parfaitement indécelablement alors que je vis Carlisle me tendre sa main pour enfin me demander si je voulais m’installer près du feu et si je voulais boire quelque chose de chaud. Je n’osais pas lui dire non, je n’arrivais pas à aller contre ce qu’il me proposait. En réalité, j’avais l’impression qu’il fallait que je le suive pour aller mieux, j’avais l’impression que sa seul parole allait me faire du bien et que tout ce qu’il allait me conseiller me ferait instinctivement remonter la pente. Son statut de psychologue en était certainement pour quelque chose et c’est ainsi que, les yeux rivés sur le sol, je me mis à approcher ma main vers la sienne et, le regard finalement posé dans le sien, lui attrapai la main avec vigueur. Mes doigts agrippèrent les siens avec force, comme si je n’avais plus envie de le lâcher, comme si le seul remède était ce contact éphémère.

J’entendais ses mots mais je ne l’écoutais pas, j’eus cru entendre qu’il me disait que tout irait bien et que je pouvais lui faire confiance. Sauf que je n’en doutais pas… Je n’avais jamais douté de lui et ce, dès le premier instant où nous nous étions croisés. Carlisle inspirait la confiance et c’était exactement cette raison qui me poussait à croire qu’il fallait que je me lie à lui, que je m’en rapproche et que je m’aide de sa présence. Il était comme un pilier ou un élévateur dans mon esprit, quelqu’un auquel je pouvais me raccrocher pour pouvoir aller mieux. Ma bouche s’ouvrit pour laisser s’échapper un léger souffle chaud puis ensuite pour articuler : « Oui… J’aimerais bien… »

C’était ainsi que quelques minutes plus tard, je me retrouvai assise par terre, les genoux remontés sous mon cou et la couverture sur mes épaules, devant le feu de cheminée qui brûlait en face de moi. Carlisle m’avait apporté une tisane qui, selon lui, allait me faire du bien. Mes yeux étaient coincés entre deux flammes qui dansaient ensemble et qui semblaient ne plus jamais s’arrêter. J’étais complètement perdue dans mes pensées, doutant et redoutant chaque secondes qui allaient arriver prochainement dans ma vie mais Carlisle était là et s’était présenté exactement comme l’une de ses deux flammes, c’était une véritable lueur d’espoir, un vrai roc sur lequel je pouvais désormais compter.

Je pris la tasse entre mes mains et bus quelques gorgées du liquide chaud s’y trouvant. J’avais un peu de mal à me défaire de cette emprise qu’était celle des souvenirs et j’étais en train de penser que cela allait être une grande marche parsemée d’embûches qui m’attendait pour aller vers la guérison. Le silence n’était pas pesant, il était reposant et les lumières tamisées me faisaient paradoxalement du bien. Je ne voulais pas être dans le noir mais être dans la lumière était pour moi quelque chose d’encore trop agressif, c’était pourquoi je préférais évoluer dans cette pénombre bienfaisante. Je réfléchissais encore bien de trop mais quelque part, j'avais besoin de cette réflexion et parler me permettait d'évacuer cette pression un peu trop envahissante qui émanait très souvent de mes propres pensées. « Le suicide, c'est quelque chose d'égoïste, non ? » Je réfléchis quelques secondes, laissant le temps à Carlisle de se rendre compte que j'avais repris la parole. « Enfin, lorsqu'on a quelqu'un envers qui l'être, pas vrai ? » Dis-je, pensant que mon père l'avait été et pas moi... Car définitivement, je n'avais pas pensé aux personnes qui m'entouraient et j'avais eu l'impression d'être seule au monde lorsque j'avais agis. Mes yeux ne lâchaient plus le feu ardent qui brûlait devant moi, revoyant comme une vision au travers de ce dernier. Je refermais les yeux instantanément et me tournai ensuite vers le jeune homme. « J'ai encore vu mon père mais cette fois-ci, c'était ici. J'avais l'impression d'être éveillée et de l'avoir vu en plein milieu de ma chambre... C'est ça qui m'a fait le plus peur...» D'habitude, j'attendais le matin pour avouer à Carlisle les cauchemars que javais fait durant la nuit, mais ici, c'était bien différent, j'avais besoin de parler, j'avais besoin de cette interaction pour pouvoir évacuer la tristesse et l'angoisse bien trop présente après ce genre de mauvais rêves.

Environ dix minutes plus tard, la tasse vide, je me redressai, tenant la couverture entre mes mains et regardant Carlisle dans les yeux. Je m’étais parfaitement calmée et je me sentais désormais largement mieux. Aussi droite que je pouvais l’être, je me mis à avancer vers le professeur qui lui-même était assis sur le fauteuil se trouvant en face du feu. « Est-ce qu’on peut aller se coucher ? Je commence à avoir mal aux fesses par terre… » Un petit sourire masquait mon embarras mais ces paroles étaient sorties surtout pour démontrer au jeune homme que tout commençait par aller mieux. « Enfin… Tu peux rester encore un peu ici, je t’attendrai lumière allumée… » J’avais l’impression d’être une enfant complètement perdue et je commençais presque à en avoir honte, mais il était vital pour moi que Carlisle m’accompagne dans cette douloureuse épreuve.


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