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PRIAPE + Ne me demande pas comment je vais s'il te plait

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Ne me demande pas comment je vais s'il te plait
Depuis l'accident, les visites se succèdent et les questions sur mon état aussi, ce qui a le don de commencer à m'agacer car je n'ai pas envie de parler de mon état d'âme du moment. A quoi cela servirait que je me plaigne alors que mon fils qui se bat contre la mort va succomber. Si je n'étais pas en médecine, peut être que j'aurais eu un soupçon d'espoir mais là je suis bien trop rationnelle pour imaginer ma vie avec lui. Et puis s'il reste en vie, il aura forcément des séquelles vu la prématurité, même si quand je vois Mila, la fille de mon ami Priape, je me dis qu'il peut avoir une chance de se battre si je me décide à aller le voir mais c'est au dessus de mes forces et ce malgré ce que peuvent me dire Dean ou encore Andrea. Alors après le départ d'Andrea en compagnie de son nouveau chéri qui est un ami avec qui j'ai couché totalement par hasard avant de savoir qu'il plaisait à ma soeur d'ailleurs, je commençais à me reposer quand je vins entendre la porte toquer. Je me dis qu'Andrea a du oublier quelque chose dans ma chambre alors je vins commencer à répondre avant de me rendre compte que c'était le parrain de ma nièce.

Andrea, t'as encore oublié un truc toi ?, fis je avant de me rendre compte de mon erreur en voyant Priape. Oh je suis désolée Priape, Andrea vient de partir et je pensais que c'était elle qui revenait chercher un truc. Comment tu vas toi sinon ?

A mon tour de venir demander comment mon ami va car j'en ai assez qu'on me demande comment j'allais. Je vais bien comme quelqu'un qui a eu un accident et qui a accouché d'un prématuré, voilà pas la peine de me demander mille fois comment je vais, même si je me doute qu'il va me demander comment j'allais. Je vins lui adresser un sourire, attendant sa réponse et priant pour pas qu'il me fasse la morale à l'idée que j'ai pas vu mon fils dans sa couveuse car je peux pas, c'est trop dur pour moi et je me refuse de craquer.
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Je venais d’avoir une discussion houleuse avec Andrea dans le couloir. J’espérais que nos voix n’avaient pas perturbé le repos dont Leanne avait besoin après les récents évènements qui étaient venus bouleverser sa vie. L’accident. Son accouchement prématuré. Le sort plus que réservé qui attendait son petit garçon. Lorsque je toquai et entrai, Leanne pensa d’abbord que c’était sa sœur qui revenait et avait oublié quelque chose, je lui servis un petit sourire alors qu’elle m’expliquait qu’Andy venait de partir. « Je sais, je l’ai croisée… » fis-je avec une petite grimace qui trahissait surement mon ressenti face aux différents qui m’opposaient actuellement à sa frangine. Leanne me fit ensuite sourire en me demandant comment j’allais. « Ca devrait pas être moi qui te pose cette question normalement… » Je sortis d’ailleurs un bouquet de fleurs de derrière mon dos. « Tiens d’ailleurs elles sont pour toi, pour te souhaiter un bon rétablissement. » Je m’avançai jusqu’à elle pour venir déposer un petit baiser sur son front avec douceur.  Elle m’avait confié par sms ne pas avoir eu la force d’aller voir son fils pour le moment, et je savais que l’état du petit était très mauvais, qu’il n’allait probablement pas s’en sortir. Je trouvais important que Leanne le voit, qu’elle puisse lui dire au revoir, mais je ne voulais pas la sermonner pour autant. C’était son bébé, son choix donc. Je pris juste sa main avec douceur pour lui dire : « Tu sais que si tu veux, je peux t’accompagner pour aller voir mon filleul… » Peut être que le fait d’y aller seule lui faisait peur aussi.
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J'ignorais ce qui se passe entre Priape et Andrea et je n'aimais pas quand deux de mes amis étaient en froid. Mais pour l'heure, ma priorité était de me rétablir afin de vite sortir de cet hôpital et de cette chambre où je m'ennuie la plupart de la journée. D'ailleurs, je m'apprêtais à me rendormir après le départ d'Andrea accompagnée de Bonaventure. J'étais contente pour elle, elle allait enfin connaitre le bonheur car je sais que Bona n'est pas son ex petit ami qui l'a faite souffrir. Certes je ne connais pas ce dernier mais de ce que ma soeur m'a dit sur lui me suffit et je la crois. Au moment où j'entendis de nouveau des pas entrer dans ma chambre, je crus alors de suite que c'était elle qui revenait chercher un truc et en fait c'était Priape qui avait visiblement croisée ma soeur. Je vins lui demander comment lui allait et il vint me faire savoir que c'était plutôt à lui de me poser la question, sauf que j'en ai marre qu'on me la pose celle là depuis l'accident mais un sourire vint éclairer mon visage sans doute éteint en voyant Priape sortir un bouquet de fleurs de derrière son dos. Alors je vins lui répondre.

Je m'en serais doutée, elle vient juste de partir, accompagnée d'un ami venu aussi me voir, même si je soupçonne qu'ils sont en couple ces deux là, lui fis je en souriant, ravie pour ma soeur avant de reprendre. Oh mais fallait pas Priape, elles sont magnifiques en tout cas. Je crois que t'as un vase par là, lui désignant le placard où je pensais qu'il y avait un vase mais peut être que j'avais faux.

Puis il vint me parler d'un sujet que je voulais éviter, celui de mon bébé en couveuse se battant contre la mort. Priape était aussi en médecine et savait tout autant que moi qu'il n'avait aucune chance de survie alors pourquoi tentait il à son tour me demander si je voulais aller le voir ? Même si évidemment il était plus subtil que Dean puisqu'il me propose de m'accompagner pour y aller. Sauf que je voulais pas craquer, je ne suis pas faible alors pourquoi pleurer en voyant un bébé mourir ? Je veux faire mon deuil sans le voir ou ce sera un deuil impossible car je m'étais attachée à lui quand il était dans mon ventre et le voir va plus m'anéantir qu'autre chose. Alors je vins lui répondre.

A quoi ça servirait de le voir ? Cela me fera plus de mal qu'autre chose alors non merci.

Je pouvais paraitre froide et insensible, sauf que ce bébé, je l'ai imaginé grandir avec Zed à mes côtés et après son départ, je me suis rattachée à ce même bébé pour pas me laisser couler par le départ de celui qui a été mon meilleur ami d'enfance pendant des années car au final, Zed je le connaissais depuis plus longtemps que Sally et même si mon couple avec lui n'a pas marché, j'étais heureuse qu'il assume sa paternité avant qu'il parte définitivement. Je vins donc attendre la réponse de Priape, tentant de lui adresser un léger sourire pour masquer ma peine.
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Je fronçais un peu les sourcils, comprenant que trop bien à qui Leanne faisait référence et ses soupçons dont elle me fit part ne me plaisaient pas. Andrea était une amie, rien qu’une amie, alors je n’avais pas lieu de m’interposer ou me mêler de ses relations avec les hommes et pourtant… La savoir potentiellement en couple avec ce type, je n’aimais pas ça. Enfin pour l’heure, ce n’était que des suppositions, je saurais surement très vite le fin mot de l’histoire. J’offris mon bouquet à Leanne, elle sembla contente, me demandant ensuite un vase. J’allai jusqu’au placard, attrapait le bocal que je remplis d’eau avant d’y déposer les fleurs. « Un peu de couleurs dans ta chambre comme ça… » Les chambres ici étaient bien trop tristes, et Leanne avait suffisamment de raison de broyer du noir, alors si mon bouquet pouvait égayer un peu la pièce, tant mieux.
J’étais un peu crispé ensuite, je ne voulais pas tourner autour du pot pendant des heures, et en même temps, c’était de mon filleul qu’il s’agissait je voulais me lancer, en parler avec sa maman, qu’il ne parte pas sans qu’elle ait eu l’occasion de lui dire au revoir. Je me proposais comme accompagnant. Sauf qu’elle refusa, me demandant à quoi ça allait servit, ajoutant que cela lui ferait plus de mal qu’autre chose. Elle tenta un sourire mais je n’étais pas dupe. Je m’approchai, pris sa main dans la mienne avec douceur et avec une voix peinée, je repris : « Leanne je… Je sais ce qui va se passer. Tu le sais aussi. C’était trop tôt pour lui. » Il allait mourir, on le savait tous les deux. « Mais là, t’as un petit sursis, un petit rab, c’est le temps qu’il faut pour que tu te rendes là bas, que tu le vois, que tu lui dises au revoir… » Je comprenais qu’elle ne veuille pas s’y attacher, mais en fait elle l'était déjà surement. Ca faisait plusieurs mois que ce bébé était dans son ventre, qu'il remuait, qu'elle le sentait, qu'elle imaginait sa vie et son avenir avec ce petit bonhomme à ses côtés, alors oui, elle y était déjà attachée et c’était important de le voir au moins une dernière fois pour lui dire adieu. « T’y es pas obligée, mais je pense vraiment que ça t’aidera à tourner la page. »


HJ : désolée, je fais ma sage femme hein, mais c'est à peu près le discours qu'on tiendrait à une patiente IRL  PRIAPE + Ne me demande pas comment je vais s'il te plait  2474380249
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Ne me demande pas comment je vais s'il te plait
J'avais eu l'impression qu'Andrea et Bonaventure étaient à présent en couple et cela me faisait plaisir, même si Andrea ne m'avait rien confirmé lorsqu'elle était venue me voir. Peut être qu'elle attendait le bon moment pour me l'annoncer ? Dans tous les cas, je ne pourrais que me réjouir du nouveau bonheur de ma petite soeur car c'est tout ce que je lui souhaite, qu'elle soit heureuse dans sa vie professionnelle comme privée, enfin c'est un peu ce que veulent n'importe quelle personne pour un membre de sa famille après tout. Je fus agréablement surprise de l'attention que Priape m'avait porté quand il vint me tendre un bouquet de fleurs en me disant que cela égayera un peu cette chambre qui semblait si froide, je vins le remercier tout en lui faisant savoir qu'il devait y avoir un vase dans le placard. Il part donc quelques minutes en chercher un avant de venir me répondre qu'un peu de couleurs ne fait pas de mal dans la chambre. J'approuvais à 100%, tellement cette chambre paraissait fade mais je n'y restais que pour une semaine voire quelques jours maintenant alors cela me suffisait. Puis le sujet fut tout autre puisqu'on vint à parler de mon fils, ce bébé qui n'a rien demandé à personne et qui ne pourra pas grandir normalement. Je sais qu'il va mourir ou que s'il s'en sort, ce sera avec des séquelles à vie ou pendant une partie de sa vie, ce n'est pas ce que je veux pour lui. Je sais aussi que j'ai promis à Dean et Summer de réfléchir pour aller le voir alors quand Priape me fit savoir qu'il est prêt à m'accompagner pour aller le voir, je pense que ce doit être le moment de respecter ma promesse faite à Dean. Alors je vins lui répondre.

Oui un peu de couleur ne fait pas de mal en effet, lui fis je en rapport avec le super bouquet qu'il m'a rapporté avant de reprendre, commençant à m'asseoir pour me lever. Peut être que t'as raison et que c'est le moment de tenir ma promesse faite à Dean de réfléchir à aller le voir. Je veux bien y aller avec toi mais que quelques minutes voire secondes alors. De toute façon, je pourrais pas plus longtemps, je le sens.

Pour la première fois depuis l'accident, j'allais enfin aller voir mon bébé dans sa couveuse, certes que quelques minutes peut être mais c'était un énorme pas et je vins lui adresser un léger sourire, tout en attendant sa réponse et me levant. Je n'étais pas devenue une petite vieille non plus mais j'avais des fils suite à l'accouchement et il fallait qu'ils cicatrisent alors cela tirait un peu sur le ventre.
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Normalement on amenait des doudous et des petites tenues aux jeunes accouchées, mais là vu le contexte, ce n’était pas le genre de cadeaux adaptés. Sinon, à chaque fois qu’elle les verrait, Leanne replongerait dans la souffrance d’avoir perdu son enfant. Alors oui, j’avais opté pour un bouquet. Plus sobre. Plus simple. Mais qui sembla lui faire plaisir. Je le mis dans un vase comme mon amie m’avait demandé de le faire et cette dernière souligna que ça apportait en effet de la couleur à l’endroit avant de l’attraper. Puis elle commença alors à se redresser dans son lit. Elle ne voulait d’abord pas voir son bébé, elle me l’avait dit par sms, me l’avait répété. Et pourtant, je savais que c’était une étape primordiale pour elle. Elle pensait que ça n’allait servir à rien, moi j’étais persuadé que ça l’aiderait dans son travail de deuil pour la suite, car l’enfant risquait de ne pas survivre. C’était un peu sa chance de lui dire au revoir. Je m’approchai prêt à l’aider. « Ca va t’as pas trop mal ? » demandai-je en la voyant bouger, un peu inquiet pour les douleurs post accouchement mais aussi pour les potentielles contusions dues à l’accident.  C’est alors qu’elle me fit savoir qu’elle était prête, que j’avais raison, qu’elle voulait aller dans le service de néonat, voir son fils, mais que quelques secondes. Et elle voulait bien que je reste avec elle. « Bien sûr Leanne, je reste avec toi. Tu veux y aller en marchant ou je te pousse en fauteuil roulant ? » Car je ne voulais pas qu’elle faiblisse ou qu’elle ait mal en marchant jusqu’au service de néonat. Et puis peut être que pour y aller ça allait bien se passer, mais pour revenir ensuite dans sa chambre, elle serait surement bouleversée.
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Il est vrai qu'en toute logique on amenait un bouquet de fleurs pour la maman et quelques doudous pour le bébé mais je savais que Priape ne voulait pas me faire penser au fait qu'il n'allait pas survivre, même si Dean, Summer et Andrea avant lui m'ont fait promettre de garder espoir car dans le fond il pourrait survivre mais on sait tous comment il va vivre avec des séquelles et même si je l'aimerais de toute mon âme, je ne veux pas de cette vie pour lui, je préfère de loin qu'il rejoigne en paix son grand père plutôt que de subir les moqueries des autres à l'école plus tard. Du moins pour l'heure, j'étais contente de la présence de Priape et de son attention avec son bouquet de fleurs qu'il venait de mettre dans un vase avant de me demander si je n'avais pas trop mal et après avoir réussi à me faire vouloir aller voir mon fils. Après tout, quand on promet des choses à un meilleur ami, il faut savoir tenir ses promesses non ? Et bien je voulais tenir ma promesse faite à Dean d'aller le voir. Au moment de me lever, ce fut assez compliqué car les fils suite à l'accouchement, c'est là que Priape vint me demander si je voulais y aller en marchant ou en fauteuil roulant. Alors je vins lui répondre.

Monsieur Zacharias me prendrait il pour une petite vieille ?, lui fis je sur un ton humoristique avant de reprendre. Je peux très bien marcher, t'en fais pas.

Je ne voulais pas paraitre faible à ses yeux et voilà qu'il me prend pour une faible, bien joué Leanne. Alors je commence à partir vers la porte sur mes deux jambes mais avec une petite boule au ventre à l'idée de voir mon fils dans sa couveuse.
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J’avais réussi à convaincre Leanne que voir son bébé lui ferait du bien. Ca serait douloureux surement, mais c’était un au revoir nécessaire pour qu’elle puisse ensuite ne rien regretter si le petit venait à décéder. Et soyons honnêtes, il avait très peu de chance de survie vu le terme très précoce auquel il était né. Leanne se leva donc, difficilement, s’amusant à me demander si je ne me trompais pas sur son âge lorsque je lui proposai le fauteuil roulant. « Ok, ok, mademoiselle la petite jeune… » répondis-je avec un petit sourire à mon amie lorsqu’elle m’assura qu’elle pouvait marcher. Ma main se glissa quand même naturellement autour de sa taille, alors que mon autre main soutenait son bras, histoire de l’accompagner jusque dans le service de néonat où nous attendait la couveuse de son petit.

Et c’est dans une émotion palpable et silencieuse que se passa cette première rencontre entre la mère et le fils. Je restais un peu en retrait d’abord, observant Leanne qui découvrait pour la première fois le petit être à qui elle avait donné naissance dans des circonstances particulières. Elle pensait surement à Zed, je regrettais que le garçon ne soit pas avec elle pour la soutenir. Je me rapprochai donc à nouveau de mon amie, glissant une main dans la sienne, l’autre sur son épaule pour la réconforter alors que les larmes coulaient sur ses joues et je lui murmurais à l’oreille. « Je suis là Leanne. T’es pas toute seule je suis avec toi… » Et je pressentais que mon amie allait besoin de moi, de sa sœur Andrea, de ses BF Dean, Paris et Lilia, bref de tous ceux qui pourraient l’aider et la tirer vers le haut…

RP TERMINE
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