J'ai pas envie. De te voir, de t'entendre, de te respirer. Pas encore. Jamais, serait le désir le plus sincère. Tu sais, tu auras presque réussi à me rendre Jude sympathique. Croiser sa route était bien moins pénible que de me heurter à la tienne. Je suppose donc que ma présence ne t'es pas si surprenante. La tienne non plus. Pourtant, ça ne rend pas les choses moins intenses. Quand tu rentres dans la cuisine que j'occupe pour l'instant, cette meme cuisine qui n'est plus mienne depuis des mois. Devant cette fille qui n'est plus mienne depuis des semaines. L'Imperturbable continue sa routine, en attente de finir sa rencontre avec les nouveaux jaunes. Comme s'il avait encore une place ici, petit naïf. Le café est mit en route, ignorant la présence féminine. Le dos contre le plan de travail, le regard posé sur son téléphone qu'il pianote. Tu sais, ça me rappelle quand j'ai vu ton tatouage pour la première fois, c'était ici. Mais l'idée se chasse aussi rapidement qu'elle est venue taillader l'homme. C'est comme ça, tout passe, tout est éphémère, parait-il. On en est le parfait exemple non ?
(Jasper O. Ellington)
deux verres vides et le bruit dehors, on habite dans un corridor, tu t'abrites dans ce faux décor. prends moi la tête tant qu'on peut encore, et dis-moi que c'est trop tard, je serais d'accord. deux pièces vides qui résonnent trop fort ; on habite dans un désaccord. - mentissa