Prison? Qui a parlé de prison? Maxxie

Les menottes, c'est sympa mais seulement au lit. Je dois avouer que mes pauvres petits poignets souffraient légèrement mais bon, cette soirée devenait intéressante. Maxxie et moi étions assis sur les chaises peu confortables du commissariat. La raison? Elle est toute simple, laissez-moi vous expliquer. On avait été invité à cette fête ringarde et sans ambiance plus tôt dans la journée, dès le départ on savait qu'on allait se faire chier, que l'alcool ne serait pas à flot et que les gamins seraient là par dizaine. Le genre de fête qu'on supporte pas, en gros. Il n'était même pas onze heure, qu'on décida qu'il était temps de partir pour rejoindre un de nos amis, dans la voiture de Maxxie. On ne savait pas encore où aller que j'avais déjà commencé à rouler le joint. Après tout, il fallait bien rattraper le temps perdu à cette "fête". Enfin bref, tout se passait bien, on était au top, on roulait vite quand sortis de nulle part (oui oui, de nulle part), deux flics se mirent à nous suivre comme si on avait commis un délit grave. Bon, certes, le "délit" se trouvait dans la voiture, mais comment pouvaient-ils le savoir? On était coincés, de toute façon : il fallait qu'on s'arrête. Je tentais de cacher l'objet du délit mais, bien évidemment, quand Maxxie ouvrit la fenêtre, toute la fumée s'échappa comme si elle n'attendait que ça. Vu la taille de nos pupilles et l'odeur de cette fumée blanche, on ne pouvait malheureusement pas leur faire croire que c'était qu'une simple cigarette. La situation était assez comique pour nous, ce qui les agaçait énormément. Les fous rires étaient au rendez-vous et les foutages de gueule également.
C'est ainsi que Maxxie et moi, nous sommes retrouvés assis sur ces chaises bon marché du commissariat. Sympa, non? Ni lui, ni moi avions peur des conséquences, on savait très bien qu'on n'avait rien à craindre.

Une histoire folle à raconter à mes futurs enfants, une! Hé bah dis donc, je vais en avoir des choses à raconter, ils ont intérêt à s'accrocher. Pourquoi je dis ça? Je sais pas, c'est se qu'on m'a toujours dis. Dis qu'un jour toutes ses histoires qui m'arrivent mes futurs enfants le sauront. J'ai qu'une chose à dire aux futurs Kingsley: Accrochez-vous papa, c'est un malade tout comme tatie May'.
Oui, toujours et encore, Maybel. La belle blonde Maybel qui est aussi déjantée que moi. Notre connerie du jour: avoir assisté à une fête complétement nul! Quand je vous dis nul c'est qu'elle est nul, vraiment nul! Allez-vous faire la fête avec des coincés du cul qui n'ont pas acheté assez d'alcool et qui surtout n'ont pas l'air de connaitre le mot drogue. Des soirées comme ça ne devrait pas exister. Quand on sait pas faire une soirée, soit on l'a fait pas soit on appelle Maxxie. Oui, après avoir passer une petite heure. On est partit. Sérieusement, c'était tellement à chier que je préférais encore me caler dans la voiture d'un pote et s'en fumer une tranquille sur la banquette arrière. Et, c'est se qu'on a fait. Enfin, on a fait tout ça en roulant. Chose qu'on aurait pas du faire. Et maintenant, on se retrouve assis sur les chaises usés d'un commissariat pourri, menottés en attendant que mon cher père vienne payer la caution. Défoncé complet. Rigolant pour un rien, se moquant du policier en face de nous. « hého toi en face là, tu seras pas un peu trop.. Trop comment dire.. Amoureux des queues pour faire policier! » et là tu dis merci la drogue.. Merci d'être dans mon sang pour me faire voir des choses que je n'aurais pas remarquer sobre. « babe, je te pari que tu peux lui faire du charme eh bah il craquera pas.. Ce mec a une tête à aimer les hommes.. Les noirs même je dirais! » un défi? Non c'était absolument pas un défi que je lui lançais. Mais la connaissant, elle allait certainement le faire. Atteinte à un membre de la police? Très bien qu'il fasse monter la caution. De toute façon, mon cher père la paiera quand même. Alors autant s'amuser. Parce que deux heures dans ce commissariat c'est intenable! Maybel et Maxxie is baaaaaaack, poupée! Monsieur et Madame conneries vous connaissais? C'est nous! Cette fille est tout simplement mon semblable au féminin.. en beaucoup plus sensible. « qu'est se qu'on se fait chier ici, vous aurez pas un peu de beuuh? Allez avec tout se que vous devez prendre.. Vous pouvez bien nous en donner un peu ça se remarquera même pas! »

J'étais tellement défoncée que je rigolais pour rien. Déjà, en temps normal, je rigolais pour rien mais là, j'avais atteint les sommets. Maxxie était, lui aussi, bien défoncé. Il en profita taquiner un peu le policer en face de nous. Sa remarque me fit tellement rire que le sol me parut tout à coup très proche. Je ne sais pas comment mais j'ai réussi à me rattraper de justesse. C'est pas très facile les mains menottées! Il enchaîna ensuite avec une remarque qu'il savait très bien que je prendrais comme un défi. On est comme ça tous les deux, on aime bien se tester mutuellement. Mais encore une fois, j'éclatais de rire.

« Putain j'avoue, on dirait un Chippendale! Il s'est sûrement perdu en chemin! Attends, aide moi à baisser mon t-shirt. »

Il fallait que je mette tous les atouts de mon côté. On allait confirmer si ce policier est gay ou pas. Je me levais et me mettais devant Maxxie afin qu'il baisse mon t-shirt et laisse apparaître mon décolleté. Il gueula ensuite pour qu'on nous apporte un peu de beuh, mais évidemment, sans succès!

« J'ai vu dans les films qu'il pose souvent tout ce qu'ils ramènent sur le comptoir juste là où le chippendale est adossé..pendant que je lui fais mon numéro de charme, va jeter un coup d'oeil et voir ce que tu peux ramener de bon! »

On se faisait tellement chier que même un pack de bières nous aurait suffit! A cette heure-ci, le commissariat était blindé et personne ne remarquerait rien. On aurait même pu s'enfuir mais de voir leur regard dégoûté quand on quitterait le commissariat, y avait que ça de bon! Je me dirigeais donc vers ce policier un peu trop baraqué pour être honnête et commença mon numéro de charme. Je battais des cils, lui faisait des déclarations amoureuses sur ses muscles, lui caressait même les mains. Il ne bougeait pas et ne réagissait pas. Je dois avouer que j'étais un peu blessée dans mon égo. Aucun mec n'était insensible à mon charme, même pas les gays! Je voulais quand même faire une dernière tentative en me baissant pour voir si mon jolie petit cul allait l'ébranler, mais pas du tout. Je me dirigeais alors vers Maxxie, un peu déconcertée.

« Tu devrais plutôt aller essayer! Je suis sûre que tu lui ferais plus d'effet que moi..»

Sacré May', elle s’exécuta avec plaisir pour aller draguer ce policier et nous confirmer si oui ou non, il était gay. Lui baisser son t-shirt? Bien sur que je peux le faire.. Mais très rapidement, très rapidement. Je reste tout de même un homme et elle une magnifique femme avec des formes.. à croquer tout simplement. Avouez qu'elle est magnifique.. Et, je peux vous dire que nue.. Elle envoie du pâté! Mais du pâté, les gars! Ah, j'ai peux-être oublié de mentionner que.. Que lors de soirées beaucoup trop arrosés, on ne contrôle pas forcément se qu'il se passe. Mais de toute façon comme on dit si bien. Ce qui se passe en soirée, reste en soirée. Et une relation sérieuse tout les deux? De mon côté, c'est juste: IMPOSSIBLE. Moi, Maxxie-Jr Kingsley aime trop les femmes et la liberté pour tout sacrifier pour une amourette de fac. Même si cette amourette c'est Maybel. Maybel qu'il connait depuis tellement longtemps. Puis de son côté aussi.. Je ne pense qu'elle veuille ça. Alors qu'est se qu'il nous empêche de nous amuser? Rien du tout! Alors on profite tout simplement de la vie.

Je la regarda exécuter sont numéro de charme devant le policier. Battement de cil, décolleté en avant, mordillement de lèvre.. Enfin la total quoi! Un numéro qui peux en faire craquer plus d'un. Je sais de quoi je parle.. On me fait ça. Mais je craque! Et lui? Il n'a pas bougé d'un poil. Quand je vous dis pas bouger c'est pas bouger. Alors soit ce mec est définitivement gay. Soit, il est obligé de se retenir car il est à son poste et qu'il a une grosse bosse qui est entrain de se dessiner dans son pantalon.

« Regarde le, regarde le! Il en peux plus.. Je crois que tu lui as fais un véritable effet, chérie! Comme à chaque fois que tu t'approches d'un mec. » je lui fis tourner la tête vers le policier qui était entrain d'essayer de se lever difficilement et lui montra du doigt la grosse mais grosse bosse dans son pantalon. Même alcoolisé et drogué, je suis nul pour reconnaitre qui est gay ou pas.

Plus l'heure avançait, plus le commissariat se remplissait ce qui nous amusait beaucoup Maxxie et moi. Voir tous ces flics débordés et très mal organisés était un vrai plaisir. D'autant plus qu'il venait de me faire remarquer que j'avais finalement fait de l'effet à ce flic. Je ne pus m'empêcher d'avoir un fou rire incontrôlable. Il se tortillait dans tous les sens, regardant autour de lui comme si il avait commit un crime grave.

« Oh je t'en prie, je fais pas cet effet à tous les mecs! »

Non non, je n'étais pas modeste, juste réaliste. Je n'étais pas non plus miss univers. De plus, je sais que mon look de "dépravé" parfois ne plaisait pas à tout le monde. Enfin bref, ne remettons pas tout en question, j'étais quand même attirante et je savais y faire. Ce qui était un avantage parfois. Je souriais à Maxxie. Qu'est-ce que je l'aimais ce garçon! Voilà maintenant quatre ans qu'on se connaissait et on était toujours aussi proches, à passer tout notre temps ensemble. Les inséparables! Maxxie s'était enfin décider à rentrer à Mather House, il allait enfin intégrer mon cercle. J'avais tellement hâte! Parfois, les gens nous demandent pourquoi on ne sort pas ensemble. A vrai dire, je m'étais souvent posé la question. On était semblables en tout point, nous avions déjà eu des relations ensemble mais jamais la question de se poser ensemble n'avait été évoquée. Nous aimions trop notre liberté et cette relation nous convenait parfaitement. Qui sait, peut-être que dans dix ans, on finira marier à Los Angeles avec deux petits monstres et un chien. Rien que de penser à ça, j'en avais des frissons. J'étais bien trop jeune pour penser à cette situation, pourquoi ça m'avait effleuré l'esprit??

« T'as pas ton téléphone? On pourrait le filmer!! »

Je sais pas ce qu'on aurait fait de la vidéo, je ne sais même pas comment on aurait pu atteindre un téléphone et filmer mais en tout cas, ça pouvait nous distraire un peu! Malheureusement, en nous arrêtant, ils avaient tout prix, tout ce qui était sur nous était maintenant quelque part dans les locaux lugubres du commissariat.

« Tu sais ce qu'on devrait faire? On devrait partir toi et moi, à Amsterdam, une petite semaine tranquillou rien que tous les deux. Ce serait sympa, non? »

Les idées allaient a profusion dans mon esprit quand je prenais de la drogue. Comme si elle boostait mon cerveau. Je me sentais plus intelligente. Bien que je l'étais déjà mais ça faisait du bien de se sentir un peu plus intelligente parfois. D'un coup, j'eus un élan et embrassa Maxxie sur la joue. Un élan d'affection, comme j'en avais si peu avec lui.

« Bien sur que tu fais cette effet à tout les garçons! » J'aimais pas quand elle était comme ça. Quand elle n'avait pas confiance en elle. Alors qu'il n'y a aucune raison. Maybel est une fille magnifique. Adorable, rigolote et qui ne se prend absolument pas la tête. Le genre de fille qu'un mec rêve d'avoir. Et, en plus de ça, vous rajoutez: le sens de la fête. Cette fille était tout simplement la fille qu'on rêve tous d'avoir. Haha, c'était moi qui l'avait. Enfin qui l'avait été un bien grand mot. Ça fais quatre ans maintenant qu'on se connait. Quatre ans de billets d'avion. Là, tu as juste envie de remercier le cher compte en banque de mon père. Et oui, faire Los-Angeles - New-York presque chaque week-end ça coûte cher. Mais bon l'amitié n'a pas de prix! « Et puis tu sais bien qu'à moi, tu me fais un effet de fouuuulie! ». Un grand sourire coquin se dessina sur mon visage. Merci l'alcool et la drogue qui me fait dire tout et n'importe quoi. Je suis quelqu'un qui ne montre pas ses sentiments et encore moins ne dis "Je t'aime" à tout bout de champs. Pour me faire parler? Une bonne bouteille et un bon petit joint. A ce moment là, je vous dirais tout se que vous voulez entendre. Quand je vous dis tout c'est tout!

Mes poignées me faisaient mal comme pas possible, je commençais à avoir mal au cul sur cette chaise incroyablement pourri.. Une heure dans un commissariat c'est juste intenable! J'avais juste une seule hâte c'est que cette caution soit payé, qu'on récupère nos affaires.. Quand je parle d'affaire, je veux bien sur parler de mon petit sachet de poudre blanche. Qu'on puisse enfin finir cette soirée en beauté. Parce qu'entre la soirée des coincés du cul et notre petit tour ici. Il fallait bien qu'on relève le niveau de cette soirée quand même. Mais bon, je sens que c'est pas pour maintenant..
Mes yeux commençaient à se fermer tout seul, je n'entendais plus rien autour de moi. L'alcool avait définitivement quitter mes veines.. Et le manque commençait à se faire sentir. D'un coup, sorti de nul part, un bisous se posa sur ma joue. Mon sourire revient par magie.. « Amesterdam? Tu sais très bien que je suis toujours partant. Et puis avec toi, y a rien de mieux! Alors dés qu'on sort de ce trou. LET'S GOOOOOOO TO AMESTERDAM! »

Maxxie commençait à fatiguer, et ça se voyait. Après tout, on se faisait tellement chier ici. Je me le vais pour dégourdir un peu mes jambes et me planta devant le beau brun. Quand j'évoquai Amsterdam, un large sourire se dessina sur son visage. Bien sûr qu'il était partant, en quel honneur ne l'aurait-il pas été? Si demain je lui disais "allez viens, on va en Australie, ou sur une île perdue du pacifique", il ne me dirait jamais non. Je me rasseyais, je n'avais que ça à faire. Je m'étendais de tout mon long sur la chaise, laissant bien dépasser mes jambes en espérant que quelqu'un se prenne les pieds dedans et que ça mette un peu d'ambiance dans ce commissariat pourri. Maxxie était le seul à être conscient que la confiance en soi et moi, ça faisait définitivement deux. Malheureusement, ce n'est pas quelque chose que je peux changer. Ou peut-être un jour. Mais en attendant, plus le temps passait, plus nous redevenions sobre et l'effet de la drogue était presque dissipé. Ce moment-là était le moment que j'aimais le moins. C'était le moment où j'étais consciente de tout, le moment où je réalisais que je foutais ma vie en l'air à faire la fête comme ça, mais je m'en fichais royalement.

« Je finirais au chômage, entretenue par toi, dans ta propre maison. Ta femme te fera des scènes toutes les deux semaines pour que je parte, j'aurais une mauvaise influence sur tes enfants, et elle me détestera au plus profond d'elle-même. »

Je rigolais pour que ma réflexion est un côté moins dramatique. Tel que je connaissais Maxxie, il me dirait que non, que j'aurais un beau métier et un bon mari. Mais qui le savait? Enfin bref, finit la minute dramatique. Je me levais et partie en direction du policier que j'avais "séduit" une demi heure plus tôt. Je lui refis mes yeux doux et tout le tralala afin qu'il me retire ces menottes affreuses et me passe les clés. Je n'y croyais pas vraiment, mais à ma grande surprise, ça avait marché! J'avançais fièrement jusqu'à Maxxie. J'agitais les clés devant lui.

« Regarde ce que j'ai réussi à avoir! »

« Je finirais au chômage, entretenue par toi, dans ta propre maison. Ta femme te fera des scènes toutes les deux semaines pour que je parte, j'aurais une mauvaise influence sur tes enfants, et elle me détestera au plus profond d'elle-même. » Combien de fois je l'avais entendu cette phrase. Je vous présente Maybel quand la drogue à définitivement quitter ses veines, qu'elle se rend compte que sa vie est sois disant minable. Pendant une petite demi heure, nous avons le droit à la Maybel dépressif. J'ai beau dire que non, qu'elle ne finira pas seule, qu'elle fera quelque chose de bien dans sa vie, elle ne m'écoute pas. Heureusement que ça ne dure qu'une petite demi heure. Sinon, elle serait pris des coups dans la figure.. Non, je ne pourrais pas la frapper. Alors, je l'aurais fais boire de force. Pour qu'elle redevienne la Maybel que je préfère. Mais bon.. C'est pour ça qu'on l'aime. C'est pour ça que je l'aime. Avec ses défauts et ses qualités. Croyez-moi, elle a beaucoup plus de qualités que de défauts. Enfin à mes yeux.

Dans la minute qui suivit, elle quitta la chaise à côté de moi. Je la suivis du regard. A l'affut de se qu'elle allait faire. Un grand sourire se dessina sur mes lèvres quand elle arriva en face de moi avec les clés. « T'es la meilleure! T'es la meilleure! ». J'aurais jamais cru que voir un trousseau de clé aller me faire autant plaisir. Et pourtant si. Je lui tourna le dos pour qu'elle détacha ces menottes qui me serrait beaucoup trop fort. Ah, je me sentais libre, libre comme l'air. « Maybel Huntzberger et Maximilian Kingsley, votre caution a été payé. Vous êtes libre voici vos affaires. ». Les bonnes nouvelles arrivaient un par un. Attrapant mes affaires, je vérifie dans mon porte-monnaie que mon petit sachet était toujours présent. Chance, ils ne l'avaient pas trouvés. La fête pouvait continué. Attrapant la main de May, je me mis à courir jusqu'à la sortie.. « Putain qu'est se que c'est bon d'être dehors! ». Quoi de mieux pour fêter ça, un bon petit joint qui n'attendait que nous dans ma poche!
« Je pari que j'ai pas à te proposer.. Hein? » lui dis-je avec un grand sourire en lui proposant le joint. « Allons rattraper ce début de soirée pourri! » Deux heures du matin, il doit y avoir des soirées un peu partout à cette heure là.

Quelques minutes après avoir obtenu les clés des menottes, on nous annonçait qu'on était enfin libre. Quel soulagement! J'ai cru qu'on allait passer la soirée ici. M. Kingsley devait certainement être de mauvaise humeur, mais qu'importe. Il avait fini par être habitué à devoir s'occuper de réparer nos bêtises. Quatre ans que ça dure, je suppose qu'on s'y habitue. Je sortais donc en prenant un grand bol d'air frais, celui de la liberté. Je plains ceux qui doivent rester des jours et des jours enfermés dans les cellules dégueulasses du commissariat de Cambridge. Ils devaient en voir défiler des gens ici. Maxxie me proposa de continuer la soirée dans une autre fête. Je n'étais pas très emballée mais avec un petit remontant, ça devrait aller. Cependant, je voulais me poser chez lui avant de repartir faire la fête.

« Tu veux pas te poser avant? Elle est où la voiture? »

De mémoire, j'avais mis les clés dans ce qui me servait de sac. Je fouillais vivement dedans et trouvais enfin les clés. Je les sortis avec enthousiasme et appuya sur le bouton, mais sans succès. J'interpellais alors un des policiers qui nous avait arrêté et il m'expliqua que la voiture était restée sur les lieux. J'exigeais alors qu'on aille la chercher, que c'était inadmissible. Il m'envoya balader. J'avais très envie de l'agresser mais c'était inutile. Je m'assis alors sur un banc devant le commissariat et appelais Maxxie pour que commence la fête. Après tout, autant les faire chier jusqu'au bout.