CARLISLE + Attention, chaud devant !

❝ Attention, chaud devant ! ❞

- Carlisle & Clea -

La vie ne nous doit rien, au contraire même je crois que c’est nous qui avons un devoir envers le monde.

Ce jour-là, après avoir passé une bonne heure à me préparer tranquillement à la maison, j'avais quitté le domicile familial pour me rendre à l'université, afin de faire au moins acte de présence à mon cours d'informatique. Il faut dire que ces derniers temps, j'avais passé plus de temps en dehors de l'université, qu'à l'intérieur de celle-ci. Bref, une fois arrivée à destination, j'avais pénétré dans le grand hall et tout en regardant mon emploi de temps, j'avais continué d'avancer dans l'optique de me rendre dans la salle où se déroulait mon premier cours de la journée. Toutefois, mal m'en avait pris d'avancer dans le couloir sans regarder devant moi, puisque alors même que j'allais relever la tête pour voir dans quelle direction je devais me rendre, j'avais percuté quelqu'un de plein fouet. Super ! Il ne manquait plus que ça. Posant alors un regard sur la personne que je venais de percuter, je n'avais pu m'empêcher de me mordre légèrement la lèvre inférieure avant de prendre enfin la parole, pour m'excuser :

- Je suis vraiment désolée, je ne regardais pas vraiment devant moi et je ne vous ai pas vu arriver. J'espère que je ne vous ai pas fait mal ?

Et voilà, c'était tout moi ça. Pourquoi fallait-il, d'une que je sois aussi maladroite et de deux que je sois aussi bavarde dans les moments de stress ? Et puis pourquoi j'étais en stress d'ailleurs ? Je ne faisais rien de mal, si ? Non, j'étais simplement un peu perdue dans mon emploi du temps et je n'avais juste pas fait attention à l'endroit où j'allais, ce n'était tout de même pas un crime.

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Attention, chaud devant !

Cette première semaine de cours était riche en émotions et en découverte. Etant un des seuls professeurs de Psychologie, le programme de Carlisle était plus que chargé mais les cours se succédaient et ne se ressemblaient pas. Globalement, ses élèves étaient assez attentifs, quelques regards béats de temps en temps en provenance de jeunes filles installées au premier rang, de vagues commentaires sur son jeune âge et son éventuelle incapacité à être professeur mais rien de surprenant en soi. Son prochain cours axé sur l’analyse comportementale n’aurait pas lieu avant le lendemain matin, lui laissant tout loisir d’errer à sa guise dans les couloirs de l’Université, ses yeux parcourant attentivement chaque détail de l’endroit. Une multitude de personnes traversaient le grand hall à vive allure et la diversité des élèves présents à Harvard ne cessait d’étonner le jeune professeur tout récemment débarqué de sa terre natale.

S’arrêtant quelques instants tout en se plaçant légèrement de côté, il prît le temps d’admirer l’architecture de cet endroit si particulier qui avait vu défiler des esprits parmi les plus brillants que le monde ait porté. Tout ceci était bien différent d’Oxford, un peu plus « aseptisé » mais il y régnait un charme indéniable et une âme habitait ce lieu.

Quelques secondes à peine après avoir levé les yeux, Carlisle fût percuté de plein fouet par une demoiselle visiblement préoccupée qui ne tarda pas à se confondre en excuses, se mordant préalablement la lèvre inférieure ce qui attira immédiatement son attention. Se faire bousculer était devenu monnaie courante pour lui mais la dernière fois, son interlocutrice n’avait même pas daigné le regarder ou présenter des excuses, ce qui semblait malheureusement faire partie de la coutume Américaine. Agréablement surpris par cette attitude, il pencha la tête légèrement la tête sur le côté afin de mieux apercevoir le visage de la demoiselle, plongeant immédiatement son regard dans le sien, comme il ne pouvait s’empêcher de le faire à chaque nouvelle rencontre.

« Ne vous excusez pas, j’étais bien plus occupé à admirer l’architecture qu’à surveiller ma trajectoire, mea culpa. Plus de peur que de mal, en ce qui me concerne. Vous n’êtes pas blessée ? »

Demanda-t-il d’une voix chaleureuse tandis qu’il remettait sa cravate en place, ne quittant pas l’inconnue des yeux. Elle lui sembla étrangement perturbée et stressée, peut-être était-ce dû à un éventuel retard à un cours ou une quelconque contrariété… Bien que cela ne le regardait en rien, Carlisle afficha une mine légèrement inquiète tout en se tenant à une distance respectable afin de ne pas se montrer envahissant.

« Veuillez m’excuser. Je sais que cela ne me regarde nullement mais vous semblez quelque peu pressée et stressée. Quelque chose ne va pas ? Puis-je vous être d’une quelconque aide ? »

Ajouta-t-il d’une voix calme, prenant soin de détailler le visage de son interlocutrice, apprenant inconsciemment à y déceler les réactions et les émotions d’un regard perçant, comme il le faisait à chaque fois, ne prêtant pas la moindre attention à la beauté de celle-ci, dans un premier temps. Elle semblait penser à des centaines de choses en même temps et cette idée amusa le jeune Psychologue qui tenta de les « deviner » en attendant une éventuelle réponse.

Clea & Carlisle

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❝ Attention, chaud devant ! ❞

- Carlisle & Clea -

La vie ne nous doit rien, au contraire même je crois que c’est nous qui avons un devoir envers le monde.

Jake et Clay étaient toujours à l'hôpital et même si j'avais envie de passer mes journées auprès d'eux, en attendant qu'ils soient totalement guéris, j'avais préféré me rendre en cours, pour faire passer le temps. Tous deux savent très bien que j'ai peur des hôpitaux, alors bien évidemment ils comprendraient sûrement pourquoi je ne restais pas longtemps dans cet établissement, quand j'allais les voir. La dernière fois que j'avais dû passer quelques jours dans cet hôpital c'est lorsque j'avais perdu notre bébé, alors il était normal que je n'ai pas envie de rester entre ces quatre murs trop longtemps. Bref, perdue dans mes pensées, j'avançais dans le hall de l'université, sans même regarder où j'allais et bien entendu il avait fallu que je percute quelqu'un au passage. M'excusant alors immédiatement, non sans dissimuler l'état de stress dans lequel je me trouvais déjà depuis quelques jours, voilà que ce dernier s'était excuser à son tour, en me retournant ma question, à savoir s'il ne m'avait pas fait mal. Me regardant alors de haut en bas, j'avais ensuite reporté mon regard sur l'homme qui se trouvait face à moi, puis après avoir secoué doucement la tête de gauche à droite, je lui avais répondu :

- Non, ça va je n'ai rien. Vous êtes nouveaux ici, non ? Enfin.. je ne vous ai jamais vu ici auparavant en tout cas.

Détournant ensuite mon regard de celui de ce dernier, j'étais de nouveau partie dans mes pensées durant quelques secondes avant de revenir sur terre lorsque ce dernier m'avait fait la réflexion quand à mon état de stress et au fait que j'avais l'air pressée. C'était si voyant que ça ? Passant alors une main dans mes cheveux, j'avais donc inspiré légèrement, avant de prendre la parole à nouveau :

- Pressée ? Oui un peu, j'ai un cours d'informatique et j'ai encore...

Suite à ces mots, j'avais alors jeté un rapide coup d’œil à ma montre, avant d'ajouter :

- Enfin non j'avais, parce qu'au final je suis en retard maintenant. Quant au fait que je sois stressée... c'est rien ça va bien finir par passer.

Du moins ça passera quand mon frère et mon mari seront sortis de l'hôpital et que tout ira mieux pour eux. Mais bon est-ce que je devais vraiment aborder ce sujet-là avec cet homme que je ne connaissais même pas ? Bonne question.

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