Latrell Pharoah Houston► Trey Songz

Un minimum de 30 lignes est demandées pour l'histoire de votre personnage.

« Latrell Pharoah Houston, vous êtes convoqués ici-même dans cette cour de Boston car vous êtes accusé de viol d'une jeune lycéenne, mademoiselle Matthews ici présente.»

Mon regard se pose de nouveau sur la jeune fille. Je la fusille du regard. je sais que cet acte ne jouera pas en ma faveur et qu'au contraire il ne fera que confirmer ce que les autres pensaient de moi. Mon regard vitreux se perd alors dans la foule de personnes qui me dévisagent, me regarde avec répugnance comme si j'étais un parasite. Je serre mes dents. J'ai envie de crier, de manifester la rage que j'ai gardé au fond de moi. Je sais que ce combat est perdu. Vu mon passé, je ne serai pas crédible. Les gens croiront plutôt la jeune petite fille parfaite descendant des quartiers bourgeois plutôt qu'un mec connu des services de police. Je suis désespéré mais ne préfère pas le montrer. A quoi ça m'avancerait? J'enfonce ma tête dans mes mains et reste silencieux un moment. Je relève ensuite ma tête et regarde la juge essayant de paraître le plus innocent possible.

« Pour la dernière fois madame le juge, je suis innocent..J'veux dire, je ne l'ai pas forcée, elle était consentante! Dis leur Britanny!»

Mais elle a nié. Elle a hoché vigoureusement la tête en signe de dénégation. Lorsque la juge lui a demandé si je l'avais forcé elle a approuvé avec autant d'empressement. Je suis cuit. Je ne veux même pas croiser le regard de ma mère, accablée. Je suis soudain parcouru d'une envie de me jeter sur elle et de lui faire violence mais ça ne servirait à rien et ça précipiterait mon entrée en prison.

« Vous n'avez aucune preuve madame le juge..Je reconnais avoir couché avec elle mais elle le voulait! Pourquoi vous la croyez et pas moi?»

Pris par un sentiment de révolte, je me suis levé de mon siège et j'ai crié. J'ai crié car c'était injuste. Oui, j'avais couché avec cette fille mais nous étions tous les deux consentants. C'était voulu. Jamais une idée de forcer une fille à coucher avec moi ne me viendrait à l'esprit. La juge me fait signe de me rasseoir. Je fais mine de ne pas l'avoir entendue et reprend la parole. J'allais pas me laisser démonter comme ça sans ne rien dire.

« Il me semble que t'as bien pris ton pied Britanny! Tu m'excuseras mais je te trouvais plus que consentante quand on était dans ta chambre..Qu'est-ce que tu me disais déjà?[...]».

Je préfère passer sur cet épisode. J'ai raconté toutes les obscénités qu'elle avait pu me suggérer alors que nous étions en plein ébats. Il était clair pour moi que Britanny cherchait à me prendre de l'argent, comme si elle n'était pas assez friquée comme ça. L'affaire a finalement été abandonnée. J'ai passé quelques mois sous haute surveillance et faisais la une des médias du Massachusetts. En dépit de mon passé peu avantageux, elle avait estimé qu'il n'y avait pas assez de preuves suffisantes qui témoignaient d'un tel crime. En voyant que son plan n'avait pas marché, Britanny a finalement avoué la vérité. Résultat des courses: six mois en prison et des mois de travaux d'intérêts généraux. Les gens ont adopté un autre regard sur moi. Ils me voyaient d'un autre oeil. Attention, je ne dis pas que du jour au lendemain on était devenu les meilleurs potes du monde. Ils étaient au courant de mon passé, de ce que j'avais fait. A seulement 18 ans, j'étais déjà connu des services de police. Dans mon ancien lycée de Boston, j'étais l'auteur de dégradations et participais à quelques bagarres qui tournaient mal parfois si bien que la police devait intervenir. J'ai ensuite volé, acheté de la drogue que je revendais ensuite. Lorsqu'un jour, la police s'est ramenée chez moi et a fouillé ma chambre. Ils ont découvert de petites poches cachées sous mon lit remplis de marijuana. J'ai au début nié les avoir acheté mais je devais me rendre à l'évidence. J'ai été embarqué au poste de police. le vendeur et moi avons été placés en garde à vue pendant quelques jours et avons été condamné à 72h de travail d'intérêts généraux.

Avec un passé pareil, vous devez vous demander, qu'est-ce qu'un cas social vient faire à Harvard? D'abord les dégradations, ensuite le vol et la drogue, maintenant le viol? Ma mère a supplié le Doyen de me laisser une chance. Au début, il a refusé. J'ai du montrer ma motivation auprès du Doyen. Il n'y avait pas grand chose qui pouvait jouer en ma faveur. je n'étais bon ni en littérature ni en sciences. Le seul truc où je réussissais c'était le sport. J'aimais le sport que ça soit basket ball, baseball, natation, endurance et j'étais très doué. J'ai été convoqué plusieurs fois pour montrer ma détermination et montrer de quoi j'étais capable. Le Doyen a fini par céder et me voilà à Harvard en neuvième année de sport!