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HELLO BITCHES
« Et qu'est ce que tu vas faire de ces photos,, dis moi ? » Indigo s'arrêta dans son geste, la coupe à cocktail remplie de martini s'arrêtant à quelques centimètres de ses lèvres légèrement maquillées. Elle haussa une épaule « Et bien, les envoyer à la presse locale ou simplement les donner à quelqu'un qui saura en faire bon usage. » Un fin sourire étira ses lèvres avant qu'elle ne plonge enfin ses lèvres dans le liquide alcoolisé. Quelques gorgées puis elle reposa le verre avant de fixer son acolyte, acolyte trouver il y a peu et qui avait accepté de prendre des photos plutôt compromettantes d'une fille qu'elle estimait être un obstacle pour ses projets. Pauvre enfant, elle ne savait décidément pas à qui elle se frottait lorsque l'impertinente avait osée la menacer de détruire sa vie, étant venue chercher Indigo sur son lieu de cours sous prétexte qu'elle avait forcé son petit ami (ex, à présent) à coucher avec elle. Indigo tiqua et s'indigna soudain « Non mais, sérieusement … Est-ce que j'ai la tête d'une violeuse en série ? Mon physique est bien assez attirant pour que je puisse m'épargner la tâche de violer qui que ce soit. » précisa-t-elle en prenant une expression purement arrogante et qui fit grimacer son interlocuteur. Cette fille était aussi narcissique que Narcisse lui-même. « Je m'étonne que tu ne sois pas tombée amoureuse de toi même ... » murmura-t-il mais Indigo l'entendit, relevant un sourcil « Qui te dit que je ne le suis pas déjà ? Et puis, non … Je préfère largement être aimé que m'aimer moi-même. Ce serait d'un ennui ! » Elle appela alors le serveur pour lui demander l'addition, lança un billet sur la table et prit les photos qu'elle glissa dans son sac « Ce fut un plaisir mais j'ai à faire … Et j'ai surtout des choses à aller chercher à l'université. J'ai une vie tellement … passionnante, en ce moment » Le ton fut ironique et elle retint un soupir avant de le saluer d'une main et de siffler finalement un taxi. Jetant un œil à son portable, elle sortit tout en même temps une sucette de sa poche qu'elle mit finalement dans sa bouche. Un des seuls pêchés sucrés qu'elle s'autorisait pour l'instant. Sa vie à Harvard commençait à peine mais les médias, eux, s'étaient empressés de la prendre en chasse, aimant encore et toujours lui rappeler ses fiançailles qu'elle exécrait autant que son père ou qu'un chewing-gum collant sous sa semelle. Oui, les deux rentraient dans le même sac pour la jeune femme. Celle-ci releva finalement les yeux en se voyant arriver près d'Harvard. Payant le taxi, elle s'extirpa de la voiture et leva les yeux vers la façade un brin trop immense de l'université. Évitant de se trémousser sur ses pieds, elle réarrangea sa tenue puis se fondit dans la foule d'étudiants. Entrant dans la l’établissement, elle finit par arriver à la section administrative. Elle entra une seconde, sentit l'horrible odeur de café et de transpiration, grimaça de dégoût avant de ressortir aussi sec. Son corps percuta celui d'une autre personne et elle leva des yeux pleins d'agacements vers le visage du jeune homme … Elle haussa un sourcil en reconnaissant le Nemo enchantillée de la soirée de Zakhar « Tiens donc … Monsieur Chantilly sur la joue, un réel déplaisir pour moi. » déclara-t-elle simplement, sur un ton plutôt neutre sans aucune animosité pourtant. Elle ne le connaissait pas et préférait jauger avant de totalement le juger. Après tout, il pouvait toujours lui être utile et devenir une bonne relation …
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Laisse à la main, Malfoy au bout de celle-ci, tu te laissais guider par ton chien, de ton appartement près du campus à ce dernier. Tu réfléchissais toujours à comment t'allais bien pouvoir parler à ton père, ça faisait des semaines qu'il t'appelait plusieurs fois chaque jour,  dès qu'il en avait le temps, et que tu ne décrochais pas, comme le mec responsable mais-pas-trop-laissez-moi-tranquille que tu étais. T'avais pas envie de te prendre un savon, t'avais pas envie de l'écouter tenter de te faire changer d'avis, tu souhaitais juste retourner dans ta bulle incassable loin des conneries de tes parents et celui des médias. Tu soupirais, chose que tu semblais faire énormément en ce moment, et tu entrais dans le hall – t'avais pas cours, t'étais pas là pour rester, juste le temps de déposer une feuille au secrétariat puis repartir, t'arrêtant peut-être au starbucks du coin pour une boisson et dire bonjour à Charlie. T'allais pour entrer dans les bureaux quand tu te cognais contre une figure, lâchant une plaintive surprise. Quand tu reculais d'un pas et que tes yeux se posaient sur la personne en face de toi, tu lâchais un petit soupir, reconnaissant Indigo que tu avais rencontré lors de la dernière soirée dans la villa de Zakhar. « Mademoiselle Pègue. » Tu saluais à ton tour d'un ton qui faisait plutôt très formel, contrastant avec le surnom donné, alors que de son côté elle te rappelait le fait que tu fus – avec un peu trop de plaisir non dissimulé – tartiné de crème chantilly dès le début de la fête de sa propre initiative. Tu n'étais pas prêt de l'oublier ce moment si spontané et inattendu, effectivement. Tu lâchais ensuite un petit rire pas si amusé que cela lorsque la suite de sa phrase parvenait à tes oreilles, et tu arquais un sourcil en la détaillant, te demandant déjà ce qu'elle voulait ou quel était le grand problème dévastateur dans sa vie, avant de répondre. « Déplaisir, déplaisir... Tu n'dois pas être très drôle comme nana, d'avoir déjà du déplaisir quand t'as vu la personne qu'une fois. » Tu haussais tes épaules sans grande conviction, déjà un peu las de sa vision des choses en une seule remarque. Et puis au final, ce qu'elle ressentait pour toi, tu t'en foutais bien pas mal. Est-ce que ça allait changer ta vision de la vie, est-ce que ça allait changer tes ambitions ou ton confort personnel ou t'apporter plus de choses essentielles ? Non, tu ne pensais pas. Tu ne la connaissais pas, et si cette fille était assez ennuyante pour détester la présence de certaines personnes après si peu de temps passés près d'eux, tu n'avais pas vraiment envie de la connaître d'avantage. Sans oublier qu'elle semblait adorer foutre le bordel pour rien, tu te souvenais en te référant toujours à ce même jour, et que ce n'était pas le trait de caractère que tu préférais chez ceux que tu pouvais appeler tes amis. En y repensant, elle devait se sentir très seule cette fille. « La vie t'a-t-elle apporté de quoi sourire en cette journée ? » Tu demandais dans un mince sourire, jouant un instant avec la laisse de ton chien.
(c) AMIANTE
(Invité)