Souffle coupé ♣ Leanne

Leanne venait de m'envoyer un message pour me prévenir qu'elle avait eu un accident de voiture en compagnie d'un de ses amis. Pas que je m'en fichais de celui qui l'accompagnait a ce moment la, mais ma meilleure m'importer plus. J'avais donc répondu vite fait indiquant que je m'habillais et que je venais la voir a l'hôpital. Ni une ni deux, je cours dans ma chambre avec le coeur qui battait rapidement ; sous la peur et l'inquiétude. J'enfile un jean, une chemise, une petite veste et des baskets... Comme ça je vais pouvoir courir. Et c'est ce que je fais une fois que j'ai fermé mon appartement en descendant dans la rue avec mon portable et mes clés de voiture en main. Je saute dans mon audi, et une fois le moteur en marche, je roule. Un peu vite, mais toujours en faisant attention. Ce n'est pas utile de créer un deuxième accident. Une fois a l'hôpital, je me gare sur le parking, je descend de mon bolide et je cours en direction de l'entrée. Posté a l'accueil, je ne me préoccupe pas des gens qui attendant, ni même de savoir si la femme derrière le bureau est occupé " Excusez moi... La chambre de Leanne Errington s'il vous plait. " Elle m'indique un peu surprise de mon apparition, et je ne perd pas une seconde pour la remercier d'un signe de tête avant de courir a nouveau dans les couloirs de l'établissement. Je ne prend même pas l'ascenseur, je suis suffisamment sportif pour me faire les quelques marches de l'escalier. Une fois dans les numéros approchant celui de la chambre de ma meilleure amie ; je ralenti la cadence en reprenant un peu de mon souffle. Devant la porte, je toque et j'enclenche la poignet pour l'ouvrir et l'apercevoir sur le lit. Je souris, les larmes un peu mouillées de mon inquiétude et je m'avance après l'avoir refermée. " Coucou ma Belle... " Je me stoppe a coté du lit, et ma bouche se pose délicatement sur son front " Tu vas bien?... " J'étais mort d'inquiétude. Et Leanne me connaissait bien, alors je ne doute pas qu'elle va vite s'apercevoir que je n'étais pas très bien. Je tremblais un peu, alors ma main avance le fauteuil non loin de nous pour le positionner juste au lit et poser mes fesses dessus. J'avais beaucoup de questions, mais je ne voulais pas la saouler. Alors, j'allais a l'essentiel " Tu n'as rien de grave? Vraiment?... Et, je n'ai pas compris ton message... " Je la fixe, et soupire doucement pour reprendre ma respiration qui peinait a revenir normalement " Le bébé, il est où ? " J'avais un peu peur de la suite. Ma main sur la sienne, j'étais quand même content de voir, qu'en apparences, elle allait bien. Je ne supporterais pas de la perdre. C'est dans des moments comme ça que l'on voit l'importance de certaines personnes. Et celle que les personnes nous portent.

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Souffle coupé

Après m'être remise un peu de mes émotions et surtout de l'anesthésie car on m'a fait accouchée dans l'urgence et par césarienne, j'aurais jamais imaginé accoucher deux mois avant et dans la précipitation mais là ma vie et celle du petit étaient en jeu suite à ce stupide accident lié à un animal. Je m'en veux d'être la seule et unique responsable de cet accident car j'étais au volant et par ma faute Paris est blessé et mon bébé ne risque de pas tenir longtemps. En effet, il est né trop tôt, beaucoup trop tôt pour survivre dans ce monde hostile à un bébé sans défense. Je n'ai pas souhaité le voir alors que le médecin qui me suit m'a autorisée à aller le voir mais j'en ai pas le courage, je préfère me dire qu'il va mourir en paix, tout en tentant de réfléchir intérieurement à un prénom. Prénom que je n'avais même pas pu parler avec Zed puisqu'il est parti avant que j'ai eu le temps de lui demander. Alors je dois le choisir toute seule mais à choisir, j'aimerais un prénom français en rappel à son véritable grand père décédé, un prénom comme Louis ou David pourrait convenir. Mais pour l'heure, j'ignore encore comment va Paris, on m'a seulement dit qu'il n'avait rien de grave, soulagement de mon côté car je ne me serais pas remise si Paris était dans le coma par ma faute. Voilà pourquoi je me mis à penser aux erreurs que j'ai pu commettre ces derniers temps, à ma vie qui part de travers et au fait que des vacances me feraient le plus grand bien, le tout en regardant le paysage à travers la fenêtre alors que je suis allongée sur ce lit. Après quelques minutes, je vins attraper mon téléphone afin de prévenir mes meilleurs amis de l'accident et Dean devait arriver au plus vite, je ne voulais pas qu'il arrête de vivre pour moi mais le connaissant cela ne le dérangerait pas. Perdue dans mes pensées les plus profondes et lointaines et après avoir envoyé les sms, toujours allongée sur ce lit sans bouger, je n'entendis pas dans un premier temps toquer à la porte, il me fallut quelques secondes pour réaliser que c'était Dean qui venait d'arriver, il avait du piquer un sprint car il y a pas si longtemps je l'avais eu par sms. Je vins me rendre compte que je lui avais fait peur avec mon annonce si bien qu'il a du partir en trombe de chez lui par ma faute. Il vint me demander comment j'allais en me saluant, je pouvais lire son inquiétude sur son visage. Il vint avancer près du lit un fauteuil et me demander toujours inquiet si je n'avais rien de grave et où était le bébé. Alors je vins lui répondre, esquissant un sourire et faisant mine que tout allait bien.

Coucou toi. Mais oui je vais bien, ne t'inquiète pas, j'ai juste eu quelques hématomes et un accouchement surprise. Je vins le taquiner un peu pour lui montrer que je suis toujours la même avant de reprendre. Fallait pas te dépêcher comme ça, tu serais venu plus tard que ça m'aurait fait tout autant plaisir tu sais. Reprenant un ton plus sérieux mais pas dramatique, je vins lui répondre. Sinon le bébé, bah il est en couveuse à se battre pour vivre, même si y'a peu d'espoirs qu'il vive.

Tout en venant lui dire tout cela, je gardais mon sourire comme pour cacher que j'avais envie de craquer ou que je me sentais coupable mais connaissant Dean, il n'allait pas être dupe de mon état. Mais je ne voulais pas qu'on s'inquiète pour moi, tout allait bien et on ne devait pas s'empêcher de vivre par ma faute. Je vins donc attendre sa réponse.

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Il était obligatoire que je me dépêche, que je retrouve rapidement ma meilleure amie qui venait d'avoir un accident de voiture. Je suis du genre prudent, alors même si je roule a une vitesse supérieure a celle autorisée, je garde mon attention au maximum pour ne pas finir dans le décor a mon tour. Bien sur, cela n'empêchait pas que sur la route je me fasse tous les scénarios possibles. A en croire les messages reçus un peu tôt, Leanne n'avait rien de grave, mais son bébé était né. Et ça, en général ça ne laisse rien paraitre de bon. Heureusement pour mes nerfs, je ne tarde pas a arriver a l'hôpital, et j'agresse a moitié la dame de l'accueil pour être informé de la chambre de ma meilleure amie. Je continue de courir, et une fois devant, je toque furtivement pour ensuite pousser la porte que je referme derrière moi, et j'avance vers le lit où elle est allongée. Baiser sur le front, j'en viens a poser les premières questions pour recevoir des réponses qui pourraient soigner mes peurs. Je finis par attraper le fauteuil et venir me poser juste a coté afin de pouvoir lui prendre la main. Alors oui, je suis soulagé d'entendre qu'elle n'a rien de grave, mais l'histoire de l'accouchement me perturbe. " Je ne peux pas rester calme quand j'apprends que tu as eu un accident Leanne. " Je lui souris tendrement, et je l'interroge " Accouchement surprise? C'est parce que sa vie était en danger? " Je ne suis pas spécialiste. Mon pouce lui caresser le dos de la main tendrement, et a sa réflexion sur ma précipitation me fait sourire un peu amusé, malgré la situation " Je ne pouvais pas attendre. Il fallait que je vienne vérifier ton état... " Car je sais parfaitement que si les rôles étaient inversés, elle serait venue tout aussi rapidement. Et la, ma meilleure amie me révèle que le bébé est en couveuse, et que son pronostic vital est engagé. Je soupire en baissant un peu la tête, posant ma deuxième main sur mon front. Leanne est forte, et encore la elle tente d'afficher sa force mais je la connais bien trop pour savoir qu'elle n'est pas loin de craquer. La preuve, même moi je sens l'émotion et la tristesse qui me gagne petit a petit, alors je ne peux même pas imaginer la sienne. Je reviens poser mes yeux dans les siens, et doucement, d'une voix un peu basse, je dis " Je suis désolé ma jolie... Y'a vraiment aucun espoir? " Sait on jamais. Je voulais croire que l'histoire se terminerait bien. Mon amie n'avait pas besoin de ça. Entre le départ de Zed, et l'accident, faut dire que la vie ne lui fait pas de cadeau en ce moment. Et je me sens impuissant. " Tu ne l'as pas vu?... " J'avais cru lire dans son dernier texto qu'elle ne voulait pas le voir. Mais moi, je vais lui faire comprendre que ce serait peut être bien de le faire. Sans pour autant la brusquer bien sur.

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Souffle coupé

Après avoir envoyé le sms comme quoi je me trouvais à l'hôpital suite à un accident à bon nombre de mes proches amis, je savais que Dean n'allait pas tarder car il m'avait répondu qu'il partait aussitôt de chez lui. J'espérais qu'il n'aurait pas un accident lui aussi en voulant se précipiter à mon chevet, surtout que j'allais bien si ce n'est quelques hématomes liés à l'accident. Pourtant une chose me faisait mal intérieurement, c'est le fait que mon bébé soit né deux mois avant et en tant que future pédiatre, je sais pertinemment ce qui l'attend, la mort assuré. Il est beaucoup trop fragile pour survivre dans ce monde et d'ailleurs d'après des infirmières, il est en couveuse sous respirateur mais je n'ai pas voulu en savoir plus. Il ne fallut que quelques minutes à Dean pour arriver, il avait du rouler comme un dingue c'est pas possible autrement et à peine a il franchi le pas de la porte qu'il vint me redemander comment j'allais. Je vins lui faire savoir que j'allais bien, qu'il aurait pu venir plus tard mais le connaissant, non en vérité il n'aurait pas pu rester calme me sachant ici. Alors je vins lui répondre.

Je sais mais te mets pas dans ces états, je suis solide tu sais.

Puis j'avais fait l'erreur ou pas de lui parler de mon accouchement surprise et il était évident que cela allait inquiéter Dean qui vint me demander si c'était parce que sa vie était en danger, ce qui était le cas mais j'avais pas franchement d'en parler et ce même avec Dean. Il vint ensuite me répéter qu'il ne pouvait pas attendre et qu'il fallait qu'il vienne, je le savais très bien et j'étais contente de le voir. Il vint s'excuser en me demandant si y'avais vraiment plus aucun espoir et si je l'avais vu. Alors je vins lui répondre.

Oui l'accident a déclenché le travail et cela m'a fait perdre les eaux quand on attendait les secours avec Paris qui va à priori pas trop mal, lui fis je soulagée pour mon autre meilleur ami avant de reprendre. Je t'assure que je sais que tu ne voulais être là à mes côtés et je te remercie, lui fis je en lui souriant tout en reprenant à nouveau. Dans quel état pense tu qu'il sera s'il s'en sort ? Je suis en médecine pédiatrique, j'en vois souvent des cas comme ça alors voir mon propre enfant dans cette couveuse, je peux pas ... je suis désolée Dean mais je peux pas aller le voir, lui fis je reprenant de plus belle. Sinon comment tu vas toi ?

J'ai failli craquer mais je me retins car ce n'était pas le moment de pleurer devant Dean. Je n'aime pas montrer que je suis faible alors voilà pourquoi je me suis crée cette sorte de carapace pour me protéger et me permettre de faire mon deuil seule sans inquiéter personne. Alors je vins lui adresser un sourire, attendant sa réponse.

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" Solide ou pas, je t'aime trop pour rester chez moi a attendre ta sortie. " Je crois que même pendant notre pseudo relation, je n'avais pas sorti ces deux mots. La je le faisais amicalement, mais en le pensant vraiment. J'adorais Leanne, c'est ma meilleure amie. Une fille extra, et j'en voulais au monde de ce qui lui arrivait en ce moment. Le départ du père de son enfant, l'accident, et la suite qui ne me plait pas. Tenant sa main, je faisais gigoter mes jambes légèrement, appréhendant la suite des nouvelles. " Ouais désolé, je ne pense pas trop a Paris... Mais j'espère effectivement qu'il n'aura rien de grave. " Bah oui, je ne le connais pas mais je ne lui souhaite pas d'être mal. Et connaissant mon amie, elle serait capable de s'en vouloir si jamais le jeune homme avait des complications. Elle en vient a me parler de l'état du bébé, et je ferme les yeux sous ses paroles. Je ferme mes yeux pour ne pas pleurer, et pour ne pas hurler. Je me sentais triste pour elle, et énervé de ce destin de merde. J'allais lui répondre, lui donner le fond de ma pensée... Mais elle me coupe un peu en demandant comment j'allais. Non Leanne, tu ne vas pas t'en tirer comme ça. Je pince mes lèvres entre elles, et je baisse le regard un instant. " Leanne... " Je reviens la fixer, affichant une mine très sérieuse. " Je respecterais toujours tes choix, tu le sais. Mais ta place est a ses cotés. " Oui je parlais du bébé. Et pour ne pas l'énerver ou la heurter, je reprend " Après, je ne dis pas que tu dois aller le voir tout de suite... Mais penses y s'il te plait. " Surtout qu'elle ne savait pas trop le temps qui lui restait. Et puis, de mon coté je me disais que je ne verrais jamais le mien de bébé... Je soupire doucement, et je souris petit a petit. Ma main passe sur sa joue tendrement " Et moi je vais mieux en voyant tu n'es pas trop blessée... Physiquement. " Oui, car je ne suis pas dupe, et d'ailleurs, je vais lui faire remarquer que son sourire ne me trompe pas. " Tu souris trop pour être heureuse. T'as le droit de craquer, je ne te jugerais jamais. Je resterais la pour que tu aies une épaule sur laquelle pleurer... " Et ma main passe dans ses cheveux doucement. J'étais tendre avec elle, parce que je savais que la elle vivait vraiment des drames. J'aimerais tellement pouvoir changer certaines choses. La, j'aimerais dire a Zed que sa place est ici et non dans sa famille. Putain mais je vous jure... Y'a des claques qui se perdent.

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Souffle coupé

Je sais que quoique je pourrais dire, Dean sera toujours inquiet lorsqu'il m'arrivera des choses comme cet accident car je compte plus qu'un simple flirt à présent pour lui, je suis pas devenue sa meilleure amie pour rien après tout. Et dans le fond, je ne sais pas ce que je ferais sans lui s'il venait à partir de ma vie lui aussi. Certes j'ai toujours Priape ou Paris ou même le peu de famille qui veut bien de moi dans leur vie car on peut pas dire que les Errington semble vouloir rester proche de leur soeur adoptive. Au moins je peux compter sur ma véritable famille et cela fait plaisir. Alors allongée dans ce lit d'hôpital, m'attendant à voir débarquer en mode paniqué Dean vu sa réponse à mon sms, ce fut en effet le cas quelques minutes seulement après notre échange d'sms. Il avait du rouler comme un fou pour arriver au plus vite. Je vins lui faire savoir qu'il aurait pu prendre son temps pour venir car j'étais solide après tout et il vint me faire savoir que solide ou non, il ne pouvait rester chez lui à attendre que je vienne le voir une fois sortie de l'hôpital. Puis il me demande pourquoi je parle d'accouchement surprise et je vins lui raconter comment le travail avait commencé et le fait que j'étais pas toute seule à avoir eu cet accident puisque Paris était avec moi. Je sais qu'il ne connait pas trop Paris mais il semblait compatissant au sort de mon autre meilleur ami. Puis on en vient rapidement à parler du bébé, de mon fils que j'ai senti grandir en moi depuis 6 mois et que j'ai du mal à me dire "va le voir avant qu'il parte". En réalité, c'est surtout que je refuse de craquer mais ça je le dis à personne, je veux rester forte et avancer sans rien montrer, quitte à paraitre froide et rejeter Millie qui n'a rien demandé. Mais je ne peux plus regarder un enfant comme Millie qui a la chance de vivre alors que mon fils ne va pas survivre. Je peux voir que Dean respecte mon choix de pas y aller mais il tente quand même de me convaincre d'aller à ses côtés, ou du moins d'y penser. Je vins lui sourire car il semblait rassuré de savoir que je n'avais rien de grave physiquement avant de me conseiller de craquer. Après tout, c'est humain de craquer ou de pleurer mais je ne peux pas, je refuse de paraitre faible alors je vins lui répondre.

Je sais que t'aurais pas pu rester chez toi sans rien faire et puis ça me fait plaisir de te voir malgré tout, lui fis je tout en gardant le sourire et de reprendre. Je peux pas Dean, aller le voir ... Mais je te promets d'y penser, lui fis je baissant la tête avant de reprendre. Pourquoi tu dis ça ? Je te souris car je suis contente de te voir et j'ai pas envie de pleurer, lui fis je légèrement froide car je comprenais pas bien sa demande de me voir pleurer alors que je ne le voulais pas. Je vins attendre sa réponse, tout en gardant un léger sourire.

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