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Go for a run ! [ft. Stuart]

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Go for a run


J’avais un énorme besoin de décompresser ! J’allais passer deux jours en compagnie des enfants Maconahey - un jour s'étant déjà écoulé - pendant l’absence de leur grand-frère, parti je ne sais où ! C’est d’ailleurs cette ignorance qui me donnait une envie irrépressible d’aller courir aujourd’hui : Paris n’avait toujours pas appelé pour donner de ses nouvelles, et j’avais pourtant attendu jusqu’à très tard hier soir avant de capituler. C’est donc après avoir déposé les enfants pour leur dernier jours d’école de la semaine, que j’étais rentré à l’appart pour enfiler mes affaires de sport et que je me rendais à une heure plus tardive que d’habitude au parc. J’avais été tellement pressée de courir pour chasser mes pensées et mon stress que j’en avais oublié de faire mes échauffements, me lançant en course, les écouteurs dans les oreilles pour courir au rythme de la musique.

Et c’est au bout du premier tour de parc que je sentis une douleur me prendre sous la poitrine, au niveau des côtes. Cette douleur aiguë m’avait tellement surprise que j’avais eu du mal à respirer, étant obligé de m’arrêter net dans ma course ! Je me penchais en avant, posant mes mains sur mes cuisses pour retrouver mon souffle, mais la douleur m’empêchait d’agir correctement. D’une main, je retirais un à un les écouteurs et ne prenant même pas la peine de vérifier si j’étais seule ou non, je me mis à hurler « Putain de merde, mais ça fait mal ! »

Je suis pas du genre à user des gros mots bien souvent, mais là franchement, entre la colère, la tension, et ce que je pensais être un énorme point de côté, il fallait que ça sorte !


© charney
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❖ Go for the run ❖


Summer & Stuart

Courir c’était bon pour la santé et pour un pompier comme toi, cela permettait de garder la forme surtout que tu aimais bien prendre soin de toi également. N’étais-tu pas un mannequin qui commençait petit à petit à se faire un nom dans l’univers ? Eh bien si alors tu faisais toujours en sorte de bien le sculpter pour garder en état ta musculature saillante dont tu semblais être très fier alors que pas du tout. Tu n’étais pas vraiment si superficiel, c’était plutôt à cause du métier que tu faisais tout pour garder ta sculpture de beau gosse aux yeux bleus. Tout cela semblait être très narcissique mais les gens te voyaient ainsi et tu ne pouvais que leur montrer ce qu’ils espéraient voir. Le reste est bien trop obsolète pour toi tant que tu pouvais gagner ta vie, sauver des vies en danger par les flammes ou autre et t’occuper de ton fils. En gros tu faisais vraiment tout pour vivre maintenant… La mort de ton épouse te renforçait de plus en plus et tu étais devenu plus mûr que jamais. Qu’importe tu étais en train de courir lorsque tu vis une jeune femme qui semblait être en proie à une douleur abdominale alors tu te pressais pour arriver à son niveau. Sauf que tu ne t’étais pas vraiment attendu à ce qu’elle se mette à profaner de puissants jurons qui te choquèrent mais tu n’en laissais rien paraître. « Excusez-moi, est-ce que tout va bien ? » demandas-tu d’une voix légèrement inquiète pour l’état de la jeune femme sauf que tu te figeais sur place en la reconnaissant. « Summer ? Quelle joie de te voir ici ! ». Ta voix était plus radieuse parce que tu étais tombé sur une personne que tu connaissais, avec laquelle tu avais connu un moment assez particulier. Ce fameux cours de cuisine était mémorable et tu étais sûr qu’elle s’en souvenait tout autant que toi.
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Go for a run


Courir sans s’échauffer, je savais que ce n’était pas recommandé. Mais j’avais eu l’esprit tellement tourmenté que j’en avais oublié ce passage obligé. Pas étonnant donc que j’étais en train d’en payer les frais…Mais c’est dingue ce que ça fait mal ! Un point de côté ne devait pourtant pas être si douloureux que ça ??! Je me cambrais en avant, tentant de trouver une respiration qui ne me donnerait pas l’impression qu’on m’arrache les muscles à chaque fois que j’inspire, jurant sauvagement alors que ce n’était pourtant pas dans mes habitudes, quand j’entendis des pas de course ralentir derrière moi pour s’arrêter à mon niveau. Une voix masculine me demandait si tout allait bien et j’étais d’ailleurs surprise que cette dernière me soit familière. Et ce n’était qu’au moment de me redresser –difficilement je l’admets – que mon regard croisait celui de l’homme, qui m’avait reconnu ! Il s’exclamait être ravie de me revoir et cela s’entendait à sa voix, et dieu que j’aurais tellement voulu être tout aussi enthousiaste que lui, mais la douleur me coupait un peu dans mon élan. Je souriais comme je pouvais, et répondait : « Stuart !! Ca alors, quelle surprise. Com-..Comment tu vas ? » Articulais-je en grimaçant légèrement à la fin, avant de m’excuser « Dé- Désolée, je suis en train de … Oh bon sang, j’ai jamais eu aussi mal pou- pour un simple point de côté » Et instinctivement, je me cambrais à nouveau un peu en avant, une de mes mains s’accrochant à l'avant-bras de Stuart le plus proche pour me soutenir, tout en le rassurant sur le fait que j’étais quand même contente de le voir « Je suis ravie de te voir aussi, au fait !... Je me suis toujours pas remise de notre duo catastrophique en cuisine…fau- faudra qu’on remette ça ! » lançais-je pour faire la conversation alors que je devrais surtout me concentrer pour respirer correctement ! Mais bon, j’étais contente de voir Stuart alors c’était normal de vouloir bavarder un peu.


© charney
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