Joshoïa ‡ Oops We dit again!

Les jours se succédaient anonymes et indifférents, de temps à autre une lueur égayant le quotidien morne mais rien de plus. Même plus Talya à détester ou Priape à provoquer. Même Paris depuis son accident n'était plus en état de danser. Alors Zoïa continuait sa tâche quotidienne en feignant l'indifférence. Mais le soir venu, le besoin d'excès se faisait ressentir. La Rousse s'empare donc de deux bouteilles. Vodka et Whisky, les meilleurs alliés et surtout celles qui les représentent bien elle et Joshua, le feu et la glace, l'Irlande et l'Ukraine. Elle sait qu'elle peut compter sur lui à tout moment et plus encore actuellement pour partager sa tourmente. Puisque le Quincy a vu son amour s'envoler vers d'autres horizons, les voici désormais tous deux revenus au point de départ. La Solitaire marque de son poing frêle la porte de Joshua. Celle-ci s'ouvre bientôt sur le visage du futur Chirurgien. « Vodka ou Whisky ? » s'amuse l'Incendiaire dans un sourire plein de sarcasmes tout en tendant les deux bouteilles. Cela ne laissait pas trop de place au refus, mais il était son meilleur ami ou non ? La Frêle se hausse sur les pointes et embrasse la joue de son partenaire de boisson pour la soirée. Sans attendre la réponse, elle entre dans sa chambre. « Parce que je sais pas ce que t'en penses, mais la vie est plus que merdique en ce moment, y'a besoin d'un peu plus d'alcool dans nos veines. » Et il ne pouvait que partager cet argument alors que la fête commence !

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Oops, we did it again!
— with Zoïa la plusse mieux des bff

C'était compliqué, sur bien des plans. Le départ de Mackenzie avait chamboulé ma vie, moi qui était fiancé et heureux, me retrouvait célibataire et misérable. Si je continuais de vivre ma vie comme je le pouvais, c'était avec difficulté que ce soir je me résignais à ma nouvelle situation. Non, ce soir, la nostalgie avait pris place dans mon coeur, dans ma tête et j'avais décidé de souffrir une bonne fois pour toute, me remémorant tous les bons moments passés avec celle qui détient encore mon coeur à l'heure actuelle. Alors que mes yeux allaient de photos en photos, j'étais très vite interrompu par des coups sur la porte. Me redressant, j'arrivais à la porte et découvrais celle qui était présente de bien des manières dans ma vie, mon pilier. « Whisky pour moi » Après tout, elle parle à un Irlandais, n'est-ce pas. Et quand bien même ma descente dans l'alcool était récente, j'avais un goût bien plus prononcé pour l'alcool fort et anglo-saxon que pour l'alcool russe. Je m'étais décalé, la laissant entrer dans mon antre, mon refuge depuis bien des jours à présent. Un baiser sur la joue, et je savais que la soirée ne faisait que commencer. Refermant la porte, je rangeais un peu mon bordel que je déposais sur le bureau, m'installant ensuite sur le lit, jouant avec la bague à mon doigt. Je ne m'étais pas résolu à l'enlever. « Je suis bien d'accord avec toi. Fais péter la bouteille et laissons nos corps s'imbiber comme ils se doivent » Aller mieux, au moins le temps d'une soirée, c'était un bon plan.

Comme prévu, Joshua ne lui refuse pas une petite mine. Et c'est de circonstances toute façon. Elle entre dans la chambre du Quincy et dieu sait qu'elle l'aime pour foutre un pied dans cette confrérie de hippies, sérieux, elle pense bien avoir vu une nana parler à ses plantes en chemin. Elle scrute la tanière du Déprimé et s'amuse en le voyant ranger rapidement son bordel. Des cadres photos ornent la bibliothèque. « ça sent le Joshua mélancolique ici. » Ses paupière se ferment désabusées, parfois on se demande lequel des deux est la fille, mais elle l'adore pour ça en même temps. Et puis il a mal, il y peut rien, chacun gère sa peine comme il peut. « Je suis désolée j'ai pas pensé à ramener un cd de Céline dion. » Puis elle est en deuil, elle aussi en plus. Diable, ce monde se barre en couilles. La Dunster s'attaque maintenant au placard de son meilleur ami, celui où elle sait qu'il renferme ses verres. Elle en sort deux. « Un double, pas de discussion. » annonce-t-elle tout en lui tendant son verre et en remplissant le sien d'une double ration de vodka, pas de jaloux. Elle tend son verre vers le sien. « A notre vie de Loose. » déclame-t-elle en laissant leurs verres s'entrechoquer. Ses yeux se relèvent vers les siens. « J'taime. » et c'est déjà bien assez d'être aimé par Zoïa Rosenbach sans déconner.

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Zoïa était là, sur le pas de ma porte, ayant clairement entendu mon besoin d'elle ce soir. Ouais, j'avais besoin d'elle, de son soutien, de sa présence pour palier au manque de Mackenzie dans ma vie. Pour la peine, c'était du whisky pour moi. Ouais, un bon whisky d'âge et je savais qu'elle, elle avait une préférence pour la vodka de toute façon. « Comment t'as deviné ? » Pour le coup, c'était assez simple. Tous mes souvenirs de ma relation avec la jeune Lazarus se trouvaient éparpillés, si bien que je me devais de les ranger, histoire que ça ne finisse pas mal en point après cette petite soirée improvisée. « C'est pas grave, je m'en remettrai » Et puis, en toute confidence, je n'étais pas tellement fan de la chanteuse québécoise. Quand bien même elle vivait elle aussi quelques malheurs ces temps-ci, je n'étais pas fan de ses productions et mon coeur brisé n'y changerait rien. Les verres sortis, elle décrétait qu'on servirait que par double dose d'alcool, je n'étais tout bonnement pas contre. « Adjugé vendu » J'avais attrapé mon verre, attendant qu'elle ait fini de remplir le sien pour trinquer à une vie misérable - enfin pas tant que ça - que nous vivions tous les deux en parallèle. On trinquait et avant de boire, elle se mit à révéler ce qu'elle avait sur le coeur, me laissant alors souriant. « C'est réciproque » J'aurais bien fait un cul sec mais... il n'y a pas de mais. Je portais mon verre à mes lèvres et je laissais glisser l'alcool dans ma bouche, avalant le tout d'un trait, n'oubliant pas de grimacer par la suite. « Que la débauche commence ! »

Elle hausse les épaules, il croit quoi depuis tout ce temps ? Qu'elle vit dans un monde parallèle au sien ? « Je te connais Dwight c'est tout. » Et celui qui joue la veuve éplorée en général c'est bien toi, sentimental que tu es. En l'occurrence, pour ce qui était de Mackenzie, c'était tout à fait justifié. « Tu as intérêt. » Les billes délavées observent celles de l'Allie, à t'en remettre, parce que sans toi qu'adviendra-t-il de ma petite personne solitaire ? « Mais prends le temps nécessaire. » Parce que pour mieux se relever, il faut savoir rouler à terre. Et ce soir, on a décidé de se rouler à terre au sens littéral du terme. De le voir si faible, ça la rend presque sentimentale, et voilà qu'elle ose une déclaration. Il fait comme elle l'aime, si bien qu'elle n'a pas besoin de préciser de quelle façon, ça n'appartient qu'à eux. Elle sourit davantage quand elle le voit vider le verre d'un trait puis l'imite. « On peut fumer ici ? » Parce que sinon Zoïa risque bien de passer la soirée à la fenêtre. Elle passe déjà une cigarette sur le coin de ses lèvres. « Allez mets-moi un peu de musique qu'on s'ambiance. » Et pas Céline Dion, pitié. Il y a peu de risques toutefois, elle sait que ce n'est pas le domaine de prédilection de son cher Joshua.

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Elle me connaissait, c'est vrai. Alors pour la peine, je pouvais bien lui accorder cette soirée. Si j'avais besoin d'elle, c'était peut-être réciproque, qui sait? Ouais, si elle était là, sûrement qu'elle aussi avait besoin de moi et je me donnerai cœur et âme pour l'aider à aller mieux. Donnant donnant. Quoiqu'il en soit, cette soirée était nécessaire. Tourner la page une bonne fois pour toute, s'amuser avec Zoïa et laisser libre court à notre envie de s'évader. L'alcool, ça aidait. C'était un peu la clé vers cet univers qu'on découvrait une fois bourré. L'univers où rien ni personne n'avait d'importance, sauf nous. J'optais pour le whisky, elle optait pour la vodka. Deux alcools forts, mais bien différents. Une fois mon verre bu cul sec, elle me demandait si elle pouvait fumer et forcément, la réponse était attendue. « Nope » disais-je avec un mouvement négatif de ma tête. « Mais on peut ouvrir la fenêtre si tu veux » Ouais, c'était le mieux que je pouvais faire pour le coup. Je m'étais levé, allant vers la station d'accueil de mon téléphone pour le mettre dessus et lancer Spotify. J'avais moyen de trouver une playlist déjà faite qui pourrait satisfaire la madame aux cheveux rouges. Hop, play. « Madame est-elle satisfaite ? » Je me réinstallais, attrapant la bouteille pour ensuite me servir un verre.

Il y a peu d'endroits dans lesquels on se sent suffisamment à l'aise. Peu de personnes avec qui on peut être qui on est. Vraiment. Et Joshua est une des rares âmes qui laisse la place pour autoriser l'émergence de la sienne. Avec ce qu'elle a de bon et de plus douteux. Mais Zoïa se contente d'apprécier le confort que lui offre cette situation. C'est sans doute pour cette raison qu'elle n'aime pas le partager. Que son orgueil s'écorche aussi vite que confiance en elle lorsque Joshua trouve sa moitié. Parce qu'alors ce confort disparaît. La culpabilité l'assaille presque de ressentir une telle chose alors qu'il est si malheureux, de faire preuve d'autant d'égoïsme alors qu'au fond elle ne veut que son bonheur à lui. Mais voilà. Les choses sont ainsi : imparfaites. Et elle en premier. Une moue enfantine se peint sur ses traits lorsque le Quincy lui refuse le tabac. C'était attendu mais elle aime en jouer. Elle amorce toutefois un sourire tout aussi puéril lorsqu'il l'autorise à ouvrir la fenêtre. « Merci. » Et que sa bouche s'accroche à sa joue pour manifester son bonheur d'avoir la permission de s'empoisonner à nouveau. Légèrement masochiste la Demoiselle on vous a dit. Elle ouvre ainsi la fenêtre, tout juste l'entrebaille pour y laisser passer la fumée qu'elle exhale à l'air extérieur. « C'est parfait. La plus parfaite des soirées avec la plus parfaite des musiques et le plus parfait des hommes. » lance la Satisfaite avec un clin d'oeil pour son meilleur allié. « Il ne manque plus qu'un nouveau verre ! » Et qu'elle s'empare à son tour de sa bouteille pour boire directement au goulot. Pas de jaloux, chacun la sienne. Pitoyables ces deux là on vous a dit. Elle se dépêche de terminer sa clope pour ne pas trop laisser entrer le froid. Manquerait plus que Josh crève d'une pneumonie par sa faute. Non ça serait horrible. Elle-même ne ressent même pas la morsure du dehors toute réchauffée par l'alcool nommé vodka qui danse dans ses petites veines. Une nouvelle musique se lance plus festive et Demoiselle Rosenbach lâche sa clope d'entrain. « Viens ! » La Rousse attrape la main de Joshua pour le hisser vertical face à elle. « Danse avec moi, j'ai froid. » ment-elle de son regard triste en se frottant contre lui tel un chat. « Tu aimes cette odeur avoue ! » s'amuse-t-elle de son odeur de cigarette qu'elle sait qu'il n'aime pas particulièrement mais bon, il la pardonnera bien une nouvelle fois pas vrai ?

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Il est clair que Zoïa était indispensable à ma vie. Elle me comprenait sans avoir à discuter dix ans. Un regard et la pensée était transmise. C'était étrange mais c'était comme ça. Un lien indescriptible nous unissait et on ne pouvait pas aller à l'encontre de tout ça. C'était même pour ça que je l'autorisais à fumer dans ma chambre.. enfin à la fenêtre. Forcément hein. « De rien » Et je souriais, parce qu'elle était contente, ravie, et que c'était grâce à moi. Toujours posé, je portais mon verre à mes lèvres, prêt à continuer de boire pour le reste de la soirée. Je me mis à rire en l'entendant décrire la situation actuelle. Parfait, moi ? Elle devait me confondre avec un autre, très clairement. J'étais loin d'être l'homme qu'elle pense que je suis. « Bois mon enfant, bois. Peut-être que ça te fera prendre conscience de ce que tu dis » Et je buvais au point de finir mon verre. Grimace sur le visage, évidemment. Tiens, d'ailleurs, son idée de boire à la bouteille était carrément plus mieux, dans le sens où on pouvait boire autant qu'on voulait, chacun sa bouteille. Moins de gestes malencontreux possibles pour le coup. Laissant mon verre de côté, je venais l'imiter, buvant au goulot. Et puis elle finissait sa clope, refermant la fenêtre et une musique rythmée passait au niveau des enceinte. Ouais, une musique qui visiblement, la faisait vibrer. « Ton odeur de nicotine ? Non, pas tellement. Mais si tu veux j'ai du déo... à Mack, dans ma salle de bain, ça pourrait faire l'affaire » C'était supposé être une blague, mais pas certain qu'elle le prenne comme tel. La connaissant, elle serait capable d'aller chercher la bombe pour s'asperger. Mais là, je suppose qu'elle préférait danser avec moi, et je la laissais faire. A vrai dire, je commençais même à me mouvoir sur le rythme de la chanson, attrapant ses mains pour qu'elle en fasse de même, elle la danseuse hors pair.