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TITRE ou NOM & NOM
L' heure tardive n'empêchait aucunement l'air de se faire brulant et l'atmosphère lourde. Cependant, la soirée en perspective rendait le tout si agréable que je ne m'en formalisais aucunement tout en glissant dans ma besace en daim quelques bouteilles qui pourraient servir lors de cette première. J'avais hâte de me rendre chez Solweig, une jolie jeune fille rencontrée il y a quelque temps, afin d'approfondir notre amitié. Avec celle-ci, je me sentais libre, moins derrière le masque que je me suis forgé au fil des années au prix de divers mensonges et fourberies. Un jour, un tiers m'avait fait la remarque qu'il faudrait s'empresser de ressusciter Molière afin qu'il renomme sa pièce «Les fourberies de Jacobs» au lieu de Scappin. Au début, il fallait bien s'avouer que je m'en retrouvais bien fâché, même si qu'avec un peu de recule c'était très bien imaginé. Je songeai affalé dans mon canapé, fixant avec lassitude l'horloge murale. J'espérai que l'heure de mon départ survienne et que je puisse ainsi m'en aller.
Je décidai alors de passer en revu mon reflet afin de juger si j'étais un chouillat présentable en dépit de ma barbe de trois jours aux allures de bohèmes, ou de mon professeur de français de collège. Mon bermuda en toile pastel, accompagné d'un débardeur en lin devenant ainsi idéale me plaisaient au plus haut point, agrémentés d'une paire d'espadrille aztèque que je me trimballais depuis un an déjà. Leur confort demeurait incontestable en raison des kilomètres parcourues en sa compagnie, et des nombreuses galères dans lesquels je m'étais tirés en les revêtant... Sur cette réconfortante pensée, je me tournais vers mon sac en daim, posant ainsi mon épaule lance. J'allais sans doute avoir un peu d'avance, mais c'était mieux ainsi.
Avant de prendre la poudre d'escampette, je glissai dans ce dernier une sachet de fine poudre blanche juste au cas ou. Après tout, qui sais comment ce rendez-vous aillait-il tourner ? Je m'engageai aussitôt, un mince sourire aux lèvres en direction de sa chambre. Les couloirs se faisaient longs, si bien que je me m'impatientais tout en bifurquant à droite, à gauche sans jamais trouver le lieu souhaité. Ah! Le voici qui se présentait à moi, je n'en étais plus très loin. Mon pas se fait accéléré, si bien qu'il ne me restait plus que quelques mètres à franchir. Plus qu'un... Me voici sur le pas de sa porte, hésitant presque à lui indiquer ma présence. Je sonnais tout en me jetant à l'eau : j'avais toujours du mal à faire irruption chez les jeunes demoiselles malgré ma réputation.code by biscotte
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