(the wildinghams) i really fucked it up this time

Jeu 28 Jan 2016 - 1:20

Mon téléphone vibra, sms de Cole. Il était en chemin et d'après ce qu'il me disait, son chauffeur devrait le déposer devant la Eliot House d'ici une vingtaine de minutes. Mon cœur se serra d'un coup, et je me redressais rapidement pour finir de me préparer. J'enfilais un pull, vérifiais l'état de mes cheveux dans le miroir. Je peaufinais chaque détail de mon apparence, compulsivement, plus pour me calmer qu'autre chose d'ailleurs. La venue de Cole à Harvard me stressait bien plus que de raison, parce que je savais qu'il ne venait pas juste pour mes beaux yeux et pour la qualité de l'enseignement. Il venait aussi aider ma confrérie .. Et essayer d'en apprendre plus sur la grosse somme d'argent que j'avais reversé sur le compte de Wade. J'avais réussi à éviter le sujet jusque là, mais maintenant que Cole venait étudier ici, il allait réussir à aller au fond de l'histoire et j'avais d'avance peur de sa réaction. Je soupirais longuement, me regardais une dernière fois et quittais ma chambre pour le perron du bâtiment. Quelques minutes plus tard à peine, sa voiture arriva et se gara devant. J'aperçu la silhouette de mon jumeau, et aussi fortes que mes angoisses aient été, ce fut assez pour qu'elles s'envolent dans un coin de ma tête. Un sourire immense se dessina sur mon visage. Il était là, pour de vrai, pour longtemps et punaise, ce que ça pouvait me rendre heureuse de savoir qu'il serait à mes côtés cette année ! A peine eut-il le temps de sortir de la voiture que je lui sautais dans les bras, après avoir descendu les marches du perron à la va vite. Oooooh j'suis trop contente que tu sois là ! Je passais mes bras autour de son coup et le serrais fort tout contre moi. T'as fais bon voyage ? Viens rentre il fait froid. Moi maternante ? Pas du tout. Je le lâchais enfin et me tournais brièvement vers le chauffeur derrière nous. Vous pouvez monter les affaires au premier étage, merci. Puis je me retournais vers Cole, le sourire toujours aussi grand.

(Invité)

Jeu 28 Jan 2016 - 10:21

La première classe, ce n’était vraiment plus ce que c’était. Je massais mon cou en grimaçant, assis dans la voiture. Note pour moi même : il allait falloir que je demande conseil à ma sœur par rapport aux salons de massage du coin. Même mes courbatures, je voulais les mettre entre les meilleures mains. Le chauffeur se stationna devant un grand bâtiment en m’indiquant qu’on était arrivés. Je lui balançai un billet bien plus gros que la course, lui indiquant qu’il pouvait garder tout. Générosité ou volonté d’étaler ma fortune ? Charge à chacun d’y voir ce qu’il voulait… A peine avais-je posé un pied au sol dehors que les bras de ma jumelle m’enlacèrent, et pendue à mon cou, elle manifesta son plaisir de me voir, ce qui m’arracha un sourire amusé… « Je te répondrais bien la même chose quand j’aurais retrouvé mon souffle… » ricanai-je alors qu’elle me serrait contre elle. Mes bras l’enlacèrent tendrement un instant parce que, malgré mon petit commentaire narquois, malgré ma volonté de jouer les détachés, c’était Victoria, ma sœur, ma jumelle, mon sang. Et la grande raison de ma venue ici. J’étais prêt à endurer tous les voyages en avion, même en classe éco si il fallait, pour un câlin de ce genre avec la blondinette. J’eus un petit frisson quand elle m’invita à rentrer en commentant la météo. « C’est vrai qu’il ne fait pas chaud ici… Et dire qu’on se permet de critiquer le climat anglais… » La douceur d’Oxford allait me manquer ? Probablement… Victoria se chargea des consignes pour le chauffeur, et je la suivis alors, me dirigeant vers l’entrée du fameux bâtiment. Je restai un moment à observer la devanture de l’édifice avant de pousser la porte pour pénétrer à l’intérieur ne pouvant m’empêcher une petite remarque empreinte d'un certain sarcasme : « Alors c’est ça, THE Eliot House… » Vu l’attachement de ma jumelle à cette frat, il devait y régner quelque chose de spécial, mais mon scepticisme prédominait et pour le moment, j’avais surtout envie de taquiner un peu Victoria. Après tout, c’était pour ce campus, ces américains, cette confrérie qu’elle m’avait un peu abandonné en Angleterre ces dernières années. J’étais en droit de me montrer tatillon. Et exigeant par dessus le marché. Parce que quand le chauffeur nous suivit, souffrant un peu sous le poids de mes énormes valises, je me tournai vers la jeune femme pour demander : « J’espère que tu m’as réservé la meilleure chambre ? » Ca allait de soit non ?
(Invité)